Référence Debian Osamu Aoki Copyright © 2013-2024 Osamu Aoki Ce guide de référence Debian (version 2.124) (2024-06-30 04:06:30 UTC) est destiné à procurer un large aperçu du système Debian en     tant que guide de l’utilisateur d’un système installé. Il couvre de nombreux aspects de l’administration du système à l’aide d’exemples de commandes de l’interpréteur pour les non-développeurs. Résumé Ce livre est libre ; vous pouvez le redistribuer et le modifier selon les termes de la Licence Publique Générale GNU (« GNU GPL ») avec n’importe quelle version compatible avec les Règles des Logiciels Libres selon Debian (DFSG). --------------------------------------------------------------------- Table des matières Préface 1. Clause de non responsabilité 2. Ce qu’est Debian 3. À propos de ce document 3.1. Règles 3.2. Exigences de départ 3.3. Conventions 3.4. Le concours de popularité (« popcon ») 3.5. Taille du paquet 3.6. Signalements de bogues concernant ce document 4. Rappels pour les nouveaux utilisateurs 5. Quelques citations pour les nouveaux utilisateurs 1. Didacticiels GNU/Linux 1.1. Bases pour la console 1.1.1. L’invite de l’interpréteur de commandes 1.1.2. Invite de l’interpréteur de commandes avec une interface graphique 1.1.3. Compte de l’administrateur (root) 1.1.4. Invite de l’interpréteur de commandes pour l’administrateur 1.1.5. Outils graphiques d’administration du système 1.1.6. Consoles virtuelles 1.1.7. Comment quitter l’invite de l’interpréteur de commandes 1.1.8. Comment arrêter le système 1.1.9. Récupérer une console propre 1.1.10. Suggestions de paquets supplémentaires pour le débutant 1.1.11. Compte pour un utilisateur supplémentaire 1.1.12. Configuration de sudo 1.1.13. À vous de jouer 1.2. Système de fichiers de type UNIX 1.2.1. Bases concernant les fichiers UNIX 1.2.2. Fonctionnement interne du système de fichiers 1.2.3. Permissions du système de fichiers 1.2.4. Contrôle des permissions pour les fichiers nouvellement créés : umask 1.2.5. Permissions pour les groupes d’utilisateurs (group) 1.2.6. Horodatage 1.2.7. Liens 1.2.8. Tubes nommés (FIFO) 1.2.9. Sockets 1.2.10. Fichiers de périphériques 1.2.11. Fichiers spéciaux de périphériques 1.2.12. procfs et sysfs 1.2.13. tmpfs 1.3. Midnight Commander (MC) 1.3.1. Personnalisation de MC 1.3.2. Démarrer MC 1.3.3. Gestionnaire de fichiers de MC 1.3.4. Astuces de la ligne de commandes dans MC 1.3.5. Éditeur interne de MC 1.3.6. Visualisateur interne de MC 1.3.7. Possibilités de démarrage automatique de MC 1.3.8. Système de fichiers virtuel de MC 1.4. L’environnement élémentaire de travail de type UNIX 1.4.1. L’interpréteur de commandes de connexion 1.4.2. Personnaliser bash 1.4.3. Combinaisons particulières de touches 1.4.4. Opérations de souris 1.4.5. Le visualisateur de fichiers 1.4.6. L’éditeur de texte 1.4.7. Définir un éditeur de texte par défaut 1.4.8. Utilisation de vim 1.4.9. Enregistrer les actions de l’interpréteur de commandes 1.4.10. Commandes UNIX de base 1.5. La commande simple de l’interpréteur de commandes 1.5.1. Exécution d’une commande et variables d’environnement 1.5.2. La variable « $LANG » 1.5.3. La variable « $PATH » 1.5.4. La variable « $HOME » 1.5.5. Options de la ligne de commandes 1.5.6. Motifs génériques (« glob ») de l’interpréteur de commandes 1.5.7. Valeur de retour d’une commande 1.5.8. Séquences de commandes typiques et redirection de l’interpréteur de commandes 1.5.9. Alias de commande 1.6. Traitement des données textuelles à la UNIX 1.6.1. Outils de traitement de texte d’UNIX 1.6.2. Expressions rationnelles 1.6.3. Expressions de remplacement 1.6.4. Substitution globale avec des expressions rationnelles 1.6.5. Extraire des données d’un tableau contenu dans un fichier texte 1.6.6. Bouts de scripts pour les tubes 2. Gestion des paquets Debian 2.1. Prérequis pour la gestion des paquets Debian 2.1.1. Système de gestion des paquets Debian 2.1.2. Configuration de paquets 2.1.3. Précautions de base 2.1.4. La vie avec d’éternelles mises à jour 2.1.5. Bases concernant l’archive Debian 2.1.6. Debian est totalement libre 2.1.7. Dépendances des paquets 2.1.8. Flux des événements dans la gestion d’un paquet 2.1.9. Première réponse aux problèmes de gestion de paquets 2.1.10. Comment obtenir des paquets Debian 2.1.11. Comment faire face à des exigences conflictuelles 2.2. Opérations de base de la gestion des paquets 2.2.1. apt comparé à apt-get / apt-cache comparé à aptitude 2.2.2. Opérations de base de gestion des paquets en ligne de commandes 2.2.3. Utilisation interactive d’aptitude 2.2.4. Raccourcis clavier d’aptitude 2.2.5. Vues des paquets sous aptitude 2.2.6. Options de la méthode de recherche avec aptitude 2.2.7. Les formules d’expressions rationnelles d’aptitude 2.2.8. Résolution des dépendances par aptitude 2.2.9. Journaux d’activité des paquets 2.3. Exemples d’opérations avec aptitude 2.3.1. Rechercher des paquets intéressants 2.3.2. Afficher les paquets dont les noms correspondent à une expression rationnelle 2.3.3. Parcours en correspondance avec une expression rationnelle 2.3.4. Purger pour de bon les paquets supprimés 2.3.5. Toilettage de l’état d’installation automatique/manuel 2.3.6. Mise à jour pour l’ensemble du système 2.4. Opérations avancées de gestion des paquets 2.4.1. Opérations avancées de gestion des paquets en ligne de commandes 2.4.2. Vérifier les fichiers de paquets installés 2.4.3. Protection contre les problèmes de paquets 2.4.4. Rechercher dans les métadonnées du paquet 2.5. Fonctionnement interne de la gestion des paquets Debian 2.5.1. Métadonnées de l’archive 2.5.2. Fichier « Release » de plus haut niveau et authenticité 2.5.3. Fichiers « Release » de niveau de l’archive 2.5.4. Récupérer les métadonnées d’un paquet 2.5.5. État des paquets pour APT 2.5.6. État des paquets pour aptitude 2.5.7. Copies locales des paquets téléchargés 2.5.8. Nom de fichier d’un paquet Debian 2.5.9. La commande dpkg 2.5.10. La commande update-alternatives 2.5.11. Commande dpkg-statoverride 2.5.12. Commande dpkg-divert 2.6. Récupérer un système cassé 2.6.1. Échec d’installation à cause de dépendances manquantes 2.6.2. Erreurs de mise en cache des données du paquet 2.6.3. Incompatibilité avec une ancienne configuration de l’utilisateur 2.6.4. Différents paquets ayant des fichiers communs 2.6.5. Corriger les scripts cassés des paquets 2.6.6. Récupération avec la commande dpkg 2.6.7. Récupérer les données de sélection des paquets 2.7. Astuces pour la gestion des paquets 2.7.1. Qui a envoyé le paquet ? 2.7.2. Diminuer la bande passante utilisée par APT 2.7.3. Chargement et mise à niveau automatique de paquets 2.7.4. Mises à jour et rétroportages 2.7.5. Archives de paquets externes 2.7.6. Paquets de sources mixtes d’archives sans apt-pinning 2.7.7. Ajustement de la version candidate avec apt-pinning 2.7.8. Blocage des paquets installés par « Recommends » 2.7.9. Suivre testing avec quelques paquets d’unstable 2.7.10. Suivre unstable avec quelques paquets d’experimental 2.7.11. Retour d’urgence à une version précédente (downgrade) 2.7.12. Paquet equivs 2.7.13. Porter un paquet vers le système stable 2.7.14. Serveur mandataire (proxy) pour APT 2.7.15. Autres lectures concernant la gestion des paquets 3. Initialisation du système 3.1. Aperçu du processus d’amorçage du système 3.1.1. Étage 1 : UEFI 3.1.2. Étage 2 : le chargeur initial 3.1.3. Étage 3 : le système mini-Debian 3.1.4. Étage 4 : le système Debian normal 3.2. Systemd 3.2.1. Initialisation avec Systemd 3.2.2. Connexion avec Systemd 3.3. Messages du noyau 3.4. Messages du système 3.5. Gestion du système 3.6. Autres moniteurs du système 3.7. Configuration du système 3.7.1. Nom de machine (« hostname ») 3.7.2. Le système de fichiers 3.7.3. Initialisation de l’interface réseau 3.7.4. Initialisation du système d’infonuagique 3.7.5. Exemple de personnalisation pour ajuster le service sshd 3.8. Le système udev 3.9. Initialisation des modules du noyau 4. Contrôle d’authentification et d’accès 4.1. Authentification normale d’UNIX 4.2. Gestion des informations des comptes et des mots de passes 4.3. Mot de passe de qualité 4.4. Créer un mot de passe chiffré 4.5. PAM et NSS 4.5.1. Fichiers de configuration auxquels accèdent PAM et NSS 4.5.2. Le système de gestion centralisée moderne 4.5.3. « Pourquoi la commande su de GNU ne gère-t-elle pas le groupe wheel » 4.5.4. Règle de mots de passe plus stricte 4.6. Sécurité de l’authentification 4.6.1. Mot de passe sûr avec Internet 4.6.2. Le shell sûr (Secure Shell) 4.6.3. Mesures de sécurité supplémentaires pour Internet 4.6.4. sécuriser le mot de passe de l’administrateur 4.7. Autres contrôles d’accès 4.7.1. Listes de contrôle d’accès (ACL) 4.7.2. sudo 4.7.3. PolicyKit 4.7.4. Restreindre l’accès à certains services du serveur 4.7.5. Caractéristiques de sécurité de Linux 5. Configuration du réseau 5.1. L’infrastructure de base du réseau 5.1.1. Résolution du nom d’hôte 5.1.2. Nom de l’interface réseau 5.1.3. Plage d’adresses réseau du réseau local (« LAN ») 5.1.4. La gestion du périphérique réseau 5.2. Configuration moderne de réseau pour ordinateur de bureau 5.2.1. Outils graphiques de configuration du réseau 5.3. Configuration moderne de réseau sans interface graphique 5.4. Configuration moderne de réseau pour l’infonuagique 5.4.1. Configuration moderne de réseau pour l’infonuagique avec DHCP 5.4.2. Configuration moderne de réseau pour l’infonuagique avec IP statique 5.4.3. Configuration moderne de réseau pour l’infonuagique avec Network Manager 5.5. Configuration réseau de bas niveau 5.5.1. Commandes Iproute2 5.5.2. Opérations sûres de bas niveau sur le réseau 5.6. Optimisation du réseau 5.6.1. Rechercher le MTU optimal 5.6.2. Optimisation de TCP sur le réseau Internet 5.7. Infrastructure de netfilter 6. Applications réseau 6.1. Navigateurs Web 6.1.1. Usurpation de la chaîne User-Agent 6.1.2. Extension de navigateur 6.2. Le système de courrier électronique 6.2.1. Bases du courrier électronique 6.2.2. Limite du service de courriels moderne 6.2.3. Attente du service de courriels historique 6.2.4. Agent de transport de courrier électronique (« MTA ») 6.3. Le serveur et les utilitaires d’accès à distance (SSH) 6.3.1. Bases de SSH 6.3.2. Nom d'utilisateur sur l'hôte distant 6.3.3. Se connecter sans mot de passe distant 6.3.4. Clients SSH exotiques 6.3.5. Configurer ssh-agent 6.3.6. Envoi d'un courriel à partir d'un hôte distant 6.3.7. Redirection de port pour un tunnel SMTP/POP3 6.3.8. Comment arrêter le système distant par SSH 6.3.9. Résoudre les problèmes avec SSH 6.4. Le serveur et les utilitaires d’impression 6.5. Autres serveurs d’applications réseau 6.6. Autres clients d’applications réseau 6.7. Le diagnostic des démons du système 7. Système d’interface graphique 7.1. Environnement de bureau avec interface graphique 7.2. Protocole de communication graphique 7.3. Infrastructure d’interface graphique 7.4. Applications graphiques 7.5. Répertoires de l’utilisateur 7.6. Fontes de caractères 7.6.1. Fontes de base 7.6.2. Matricialisation des fontes 7.7. Bac à sable 7.8. Bureau à distance 7.9. Connexion au serveur X 7.9.1. Connexion locale au serveur X 7.9.2. Connexion à distance au serveur X 7.9.3. Connexion avec chroot au serveur X 7.10. Presse-papier 8. I18N et L10N 8.1. Les paramètres linguistiques (« locale ») 8.1.1. Justification de l’utilisation d’UTF-8 dans les paramètres linguistiques 8.1.2. Reconfiguration des paramètres linguistiques 8.1.3. Coder les noms de fichiers 8.1.4. Messages et documentation traduits 8.1.5. Effet des paramètres linguistiques 8.2. L’entrée clavier 8.2.1. La saisie avec le clavier pour la console Linux et X Window 8.2.2. La saisie avec le clavier pour Wayland 8.2.3. Prise en charge de la méthode d’entrée avec iBus 8.2.4. Un exemple pour le japonais 8.3. L’affichage de sortie 8.4. Largeur des caractères ambigus d’Asie orientale 9. Astuces du système 9.1. Conseils pour la console 9.1.1. Enregistrer proprement l’activité de la console 9.1.2. Le programme screen 9.1.3. Navigation dans les répertoires 9.1.4. Enveloppe pour Readline 9.1.5. Analyse de l’arborescence du code source 9.2. Personnaliser vim 9.2.1. Personnalisation de vim avec des fonctionnalités internes 9.2.2. Personnalisation de vim avec des paquets externes 9.3. Enregistrer et présenter des données 9.3.1. Le démon de journal 9.3.2. Analyseur de journaux 9.3.3. Affichage personnalisé des données de texte 9.3.4. Affichage personnalisé de la date et de l’heure 9.3.5. Écho colorisé de l’interpréteur de commandes 9.3.6. Commandes colorisées 9.3.7. Enregistrer l’activité de l’éditeur pour des répétitions complexes 9.3.8. Enregistrer l’image graphique d’une application X 9.3.9. Enregistrer les modifications dans des fichiers de configuration 9.4. Surveiller, contrôler et démarrer l’activité des programmes 9.4.1. Temps d’un processus 9.4.2. La priorité d’ordonnancement 9.4.3. La commande ps 9.4.4. La commande top 9.4.5. Afficher les fichier ouverts par un processus 9.4.6. Tracer l’activité d’un programme 9.4.7. Identification des processus qui utilisent des fichiers ou des sockets 9.4.8. Répéter une commande avec un intervalle constant 9.4.9. Répéter une commande en bouclant entre des fichiers 9.4.10. Lancer un programme depuis l’interface graphique 9.4.11. Personnaliser le programme à lancer 9.4.12. Tuer un processus 9.4.13. Planifier des tâches qui s’exécutent une fois 9.4.14. Planifier des tâches qui s’exécutent régulièrement 9.4.15. Planifier des tâches lors d’évènements 9.4.16. touche Alt-SysRq 9.5. Astuces de maintenance du système 9.5.1. Qui se trouve sur le système ? 9.5.2. Prévenir tout le monde 9.5.3. Identification du matériel 9.5.4. Configuration matérielle 9.5.5. Heure système et matérielle 9.5.6. Configuration du terminal 9.5.7. L’infrastructure de gestion du son 9.5.8. Désactiver l’économiseur d’écran 9.5.9. Désactiver les bips 9.5.10. Utilisation de la mémoire 9.5.11. Vérification de la sécurité et de l’intégrité du système 9.6. Astuces relatives au stockage des données 9.6.1. Utilisation de l’espace disque 9.6.2. Configuration de la partition du disque 9.6.3. Accès à une partition en utilisant l’UUID 9.6.4. LVM2 9.6.5. Configuration de systèmes de fichiers 9.6.6. Création et vérification de l’intégrité d’un système de fichiers 9.6.7. Optimisation du système de fichiers à l’aide des options de montage 9.6.8. Optimisation du système de fichiers à l’aide du superbloc 9.6.9. Optimisation du disque dur 9.6.10. Optimisation du SSD 9.6.11. Utiliser SMART pour prédire les défaillances des disques durs 9.6.12. Indication du répertoire de stockage temporaire à l’aide de $TMPDIR 9.6.13. Étendre l’espace de stockage utile à l’aide de LVM 9.6.14. Extension de l’espace de stockage en montant une autre partition 9.6.15. Extension de l’espace de stockage en remontant un autre répertoire 9.6.16. Extension de l’espace de stockage utilisable en montant en superposition (overlay) un autre répertoire 9.6.17. Extension de l’espace utilisable à l’aide de liens symboliques 9.7. Le fichier image du disque 9.7.1. Créer le fichier image du disque 9.7.2. Écrire directement sur le disque 9.7.3. Monter le fichier image du disque 9.7.4. Nettoyage d’un fichier image du disque 9.7.5. Réaliser le fichier image d’un disque vide 9.7.6. Créer un fichier image ISO9660 9.7.7. Écriture directe sur CD/DVD-R/RW 9.7.8. Monter le fichier image ISO9660 9.8. Les données binaires 9.8.1. Afficher et éditer des données binaires 9.8.2. Manipulation des fichiers sans monter le disque 9.8.3. Redondance des données 9.8.4. Récupération de fichiers de données et analyse par autopsie 9.8.5. Éclater un gros fichier en petits fichiers 9.8.6. Effacer le contenu d’un fichier 9.8.7. Fichiers fictifs 9.8.8. Effacer l’ensemble du disque dur 9.8.9. Effacer l’ensemble du disque dur 9.8.10. Récupérer des fichiers supprimés mais encore ouverts 9.8.11. Rechercher tous les liens physiques 9.8.12. Consommation d’espace disque invisible 9.9. Astuces de chiffrement des données 9.9.1. Chiffrement des disques amovibles à l’aide de dm-crypt /LUKS 9.9.2. Monter des disques amovibles chiffrés à l’aide de dm-crypt/LUKS 9.10. Le noyau 9.10.1. Paramètres du noyau 9.10.2. En-têtes du noyau 9.10.3. Compiler le noyau et les modules associés 9.10.4. Compiler les sources du noyau : recommandations de l’équipe en charge du noyau Debian 9.10.5. Pilotes de matériel et microprogramme 9.11. Système virtualisé 9.11.1. Outils de virtualisation et d’émulation 9.11.2. Étapes de la virtualisation 9.11.3. Monter le fichier image du disque virtuel 9.11.4. Système protégé (chroot) 9.11.5. Systèmes de bureaux multiples 10. Gestion des données 10.1. Partager, copier et archiver 10.1.1. Outils d’archivage et de compression 10.1.2. Outils de copie et de synchronisation 10.1.3. Idiomes pour les archives 10.1.4. Idiomes pour la copie 10.1.5. Idiomes pour la sélection de fichiers 10.1.6. Support d’archive 10.1.7. Périphériques d’enregistrement amovibles 10.1.8. Choix de système de fichiers pour les données partagées 10.1.9. Partage de données au travers du réseau 10.2. Sauvegarde et restauration 10.2.1. Politique de sauvegarde et de restauration 10.2.2. Suites d’utilitaires de sauvegarde 10.2.3. Astuces de sauvegarde 10.3. Infrastructure de sécurité des données 10.3.1. Gestion de clés pour GnuPG 10.3.2. Utilisation de GnuPG sur des fichiers 10.3.3. Utiliser GnuPG avec Mutt 10.3.4. Utiliser GnuPG avec Vim 10.3.5. La somme de contrôle MD5 10.3.6. Trousseau de mots de passe 10.4. Outils pour fusionner le code source 10.4.1. Extraire des différences pour des fichiers sources 10.4.2. Fusionner les mises à jour des fichiers source 10.4.3. Fusion interactive 10.5. Git 10.5.1. Configuration du client Git 10.5.2. Commandes de base pour Git 10.5.3. Conseils pour Git 10.5.4. Références de Git 10.5.5. Autres systèmes de gestion de versions 11. Conversion de données 11.1. Outils de conversion de données textuelles 11.1.1. Convertir un fichier texte avec iconv 11.1.2. Vérifier que les fichiers sont codés en UTF-8 avec iconv 11.1.3. Convertir les noms de fichiers avec iconv 11.1.4. Convertir les fins de ligne (EOL) 11.1.5. Convertir les tabulations (TAB) 11.1.6. Éditeurs avec conversion automatique 11.1.7. Extraire du texte brut 11.1.8. Mettre en évidence et formater des données en texte brut 11.2. Données XML 11.2.1. Conseils de base pour XML 11.2.2. Traitement XML 11.2.3. Extraire des données XML 11.2.4. Analyse statique (lint) de données XML 11.3. Composition 11.3.1. Composition roff 11.3.2. TeX/LaTeX 11.3.3. Imprimer convenablement une page de manuel 11.3.4. Créer une page de manuel 11.4. Données imprimables 11.4.1. Ghostscript 11.4.2. Fusionner deux fichiers PS ou PDF 11.4.3. Utilitaires pour les données imprimables 11.4.4. Imprimer avec CUPS 11.5. La conversion de données de courrier électronique 11.5.1. Bases concernant les données de courrier électronique 11.6. Outils de données graphiques 11.6.1. Outils de données graphiques (métapaquet) 11.6.2. Outils de données graphiques (interface graphique) 11.6.3. Outils de données graphiques (ligne de commande) 11.7. Diverses conversions de données 12. Programmation 12.1. Les scripts de l’interpréteur de commande 12.1.1. Compatibilité de l’interpréteur de commandes avec POSIX 12.1.2. Paramètres de l’interpréteur de commandes 12.1.3. Opérateurs conditionnels de l’interpréteur 12.1.4. Boucles de l’interpréteur de commandes 12.1.5. Variables d’environnement de l’interpréteur de commandes 12.1.6. Séquence de traitement de la ligne de commandes de l’interpréteur 12.1.7. Programmes utilitaires pour les scripts de l’interpréteur de commandes 12.2. Scriptage avec des langages interprétés 12.2.1. Débogage du code d’un langage interprété 12.2.2. Programmes graphiques avec des scripts de d’interpréteur de commandes 12.2.3. Actions personnalisées pour le gestionnaire de fichiers graphique 12.2.4. Extravagances des scripts courts en Perl 12.3. Codage dans les langages compilés 12.3.1. C 12.3.2. Programme simple en C (gcc) 12.3.3. Flex -- un meilleur Lex 12.3.4. Bison -- un meilleur Yacc 12.4. Outils d’analyse du code statique 12.5. Déboguer 12.5.1. Exécution de base de gdb 12.5.2. Déboguer un paquet Debian 12.5.3. Obtenir une trace 12.5.4. Commandes avancées de gdb 12.5.5. Vérifier les dépendances avec les bibliothèques 12.5.6. Outils de traçage dynamique des appels 12.5.7. Déboguer les erreurs de X 12.5.8. Outils de détection des fuites de mémoire 12.5.9. Désassembler un binaire 12.6. Outils de construction 12.6.1. Make 12.6.2. Autotools 12.6.3. Meson 12.7. Web 12.8. La conversion du code source 12.9. Créer un paquet Debian A. Annexe A.1. Le labyrinthe de Debian A.2. Historique du Copyright A.3. Format du document Liste des tableaux 1.1. Liste de paquets de programmes intéressants en mode texte 1.2. Liste de paquets de documentation 1.3. Utilisation des répertoires-clés 1.4. Liste des premiers caractères de la sortie de « ls -l » : 1.5. Mode numérique des permissions de fichiers dans les commandes chmod(1) 1.6. Exemples de valeurs de umask 1.7. Liste des groupes importants fournis par le système pour l’accès aux fichiers 1.8. Liste des groupes importants fournis par le système pour l’exécution de commandes particulières 1.9. Liste des types d’horodatage 1.10. Liste des fichiers spéciaux de périphériques 1.11. Touches de raccourcis de MC 1.12. Réaction à la touche Entrée dans MC 1.13. Liste d’interpréteurs de commandes (« shells ») 1.14. Liste des raccourcis clavier de bash 1.15. Liste des opérations de la souris et des actions associées sur les touches pour Debian 1.16. Liste des saisies de clavier basiques pour vim 1.17. Liste des commandes UNIX de base 1.18. Les trois parties des paramètres linguistiques 1.19. Liste des recommandations de paramètres linguistiques 1.20. Afficher les valeurs de la variable « $HOME » 1.21. Motifs génériques d’expansion du nom de fichier de l’interpréteur de commandes 1.22. Codes de retour de la commande 1.23. Idiomes des commandes de l’interpréteur 1.24. Descripteurs de fichier prédéfinis 1.25. Métacaractères pour BRE et ERE 1.26. Expressions de remplacement 1.27. Liste de parties de scripts pour enchaîner (piping) les commandes 2.1. Liste des outils de gestion des paquets de Debian 2.2. Liste des sites d’archive de Debian 2.3. Liste des sections de l’archive de Debian 2.4. Relation entre version et nom de code 2.5. Liste de sites web clés pour résoudre les problèmes avec un paquet particulier 2.6. Opérations de base de gestion des paquets avec la ligne de commandes en utilisant apt(8), aptitude(8), apt-get(8) et apt-cache (8) 2.7. Options importantes de la commande aptitude(8) 2.8. Liste des raccourcis clavier d’aptitude 2.9. Liste des vues d’aptitude 2.10. Classement par catégories des vues de paquets standard 2.11. Liste des formules d’expressions rationnelles d’aptitude 2.12. Fichiers journaux de l’activité des paquets 2.13. Liste des opérations avancées de gestion des paquets 2.14. Contenu des métadonnées de l’archive Debian 2.15. Structure du nom des paquets Debian : 2.16. Caractères utilisables pour chacune des composantes des noms de paquets Debian 2.17. Fichiers particuliers créés par dpkg 2.18. Liste de valeurs remarquables des priorités d’épinglage pour la technique deapt-pinning 2.19. Liste des outils de proxy spécifiques à l’archive Debian 3.1. Liste des chargeurs initiaux 3.2. La signification de l'entrée de menu de la partie ci-dessus de / boot/grub/grub.cfg 3.3. Liste d’utilitaires d’amorçage initial pour le système Debian : 3.4. Liste des niveaux d’erreur du noyau 3.5. Liste de bribes de commande utilisant journalctl 3.6. Liste de bribes de commande typiques utilisant journalctl 3.7. Liste d’autres bribes de commandes de surveillance sous systemd 4.1. 3 fichiers de configuration importants pour pam_unix(8) 4.2. Contenu de la seconde entrée de « /etc/passwd » 4.3. Liste des commandes servant à gérer les informations des comptes 4.4. Liste d’outils permettant de générer des mots de passe 4.5. Liste des paquets importants des systèmes PAM et NNS 4.6. Liste des fichiers de configuration auxquels PAM et NSS accèdent 4.7. Liste des services et ports sûrs et non sûrs 4.8. Liste des outils fournissant des mesures de sécurité supplémentaires 5.1. Liste des outils de configuration du réseau 5.2. Liste des plages d’adresses de réseau 5.3. Table de conversion depuis les commandes obsolètes net-tools vers les nouvelles commandes iproute2 5.4. Liste des commandes de réseau de bas niveau 5.5. Liste des outils d’optimisation du réseau 5.6. Lignes directrices pour une valeur optimale de MTU 5.7. Liste d’outils de pare-feu 6.1. Liste de navigateurs web 6.2. Liste d’agents de courrier électronique de l’utilisateur (MUA) 6.3. Liste de paquets basiques concernant des agents de transport du courriel 6.4. Liste des pages de manuel importantes de postfix 6.5. Liste des fichiers de configuration liés aux adresses de courriel 6.6. Liste des opérations de base du MTA 6.7. Liste des serveurs et des utilitaires d’accès à distance 6.8. Liste des fichiers de configuration de SSH 6.9. Liste d’exemples de démarrage du client SSH 6.10. Liste des clients SSH libres pour d’autres plateformes 6.11. Liste des serveurs et utilitaires d’impression 6.12. Liste d’autres serveurs d’applications réseau 6.13. Liste de clients d’applications réseau 6.14. Liste des RFC courantes 7.1. Liste des environnements de bureau 7.2. Liste de paquets d'infrastructure graphique notables 7.3. Liste d’applications graphiques notables 7.4. Liste de fontes notables TrueType et OpenType 7.5. Liste d'environnements de fontes notables et de paquets connexes 7.6. Liste des environnements bac à sable notables et des packages connexes 7.7. Liste des serveurs et des utilitaires notables d’accès à distance 7.8. Liste des méthodes de connexion au serveur X 7.9. Liste de programmes en rapport avec la manipulation du presse-papiers « caractères » 8.1. Liste des paquets IBus et de ses moteurs 9.1. Liste des programmes de prise en charge d'activités avec une console 9.2. Liste des raccourcis clavier de screen 9.3. Informations sur l’initialisation de vim 9.4. Liste des analyseurs de journaux système 9.5. Exemples d’affichage pour la commande « ls -l » avec la valeur de style pour l’heure 9.6. Liste des outils de manipulation d’images 9.7. Liste des paquets pouvant enregistrer l’historique de configuration 9.8. Liste des outils de surveillance et de contrôle de l’activité des programmes 9.9. Liste des valeurs de politesse pour la priorité d’ordonnancement 9.10. Liste des styles de la commande ps 9.11. Liste des signaux couramment utilisés avec la commande kill 9.12. Listes des touches notables de commande SAK (« Secure attention keys ») 9.13. Listes des outils d’identification du matériel 9.14. Liste des outils de configuration du matériel 9.15. Liste des paquets son 9.16. Liste des commandes pour désactiver l’économiseur d’écran 9.17. Taille mémoire affichée 9.18. Liste d’outils pour la vérification de la sécurité et de l’intégrité du système 9.19. Listes de paquets de gestion de la partition du disque 9.20. Liste des paquets de gestion des systèmes de fichiers 9.21. Liste des paquets permettant de visualiser et d’éditer des données binaires 9.22. Liste des paquets pour manipuler les fichiers sans monter le disque 9.23. Liste d’outils pour ajouter des données de redondance aux fichiers 9.24. Liste de paquets pour la récupération de données et l’analyse par autopsie 9.25. Liste d’utilitaires de chiffrement des données 9.26. Liste des paquets-clés à installer pour la compilation du noyau sur un système Debian 9.27. Liste des outils de virtualisation 10.1. Liste des outils d’archivage et de compression 10.2. Liste des outils de copie et de synchronisation 10.3. Liste de choix de systèmes de fichiers pour des périphériques amovibles avec des scénarios typiques d’utilisation 10.4. Liste des services réseau à choisir avec le scénario typique d’utilisation 10.5. Liste de suites d’utilitaires de sauvegarde 10.6. Liste des outils d’une infrastructure de sécurité des données 10.7. Liste des commandes de GNU Privacy Guard pour la gestion des clés 10.8. Liste de la signification des codes de confiance 10.9. Liste des commandes de GNU Privacy Guard sur des fichiers 10.10. Liste d’outils destinés à fusionner du code source 10.11. Liste des paquets et des commandes relatifs à git 10.12. Principales commandes de Git 10.13. Conseils pour Git 10.14. Liste des autres outils de système de gestion de versions 11.1. Liste des outils de conversion de texte 11.2. Liste de valeurs de codage et leur utilisation 11.3. Liste des styles d’EOL pour différentes plateformes 11.4. Liste des commande de conversion de TAB des paquets bsdmainutils et coreutils 11.5. Liste d’outils pour extraite des données en texte brut 11.6. Liste des outils pour mettre en évidence des données de texte brut 11.7. Liste des entités XML prédéfinies 11.8. Liste d’outils XML 11.9. Liste des outils DSSSL 11.10. Liste d’outils d’extraction de données XML 11.11. Liste d’outils d’impression élégante du XML 11.12. Liste des outils de typographie 11.13. Liste de paquets facilitant la création de pages de manuel 11.14. Liste des interpréteurs Ghostscript PostScript 11.15. Liste des utilitaires pour les données imprimables 11.16. Liste de paquets facilitant la conversion de données de courrier électronique 11.17. Liste d’outils pour les données graphiques (métapaquet) 11.18. Liste d’outils pour les données graphiques (interfaces graphiques) 11.19. Liste d’outils pour les données graphiques (ligne de commande) 11.20. Liste d’outils divers de conversion de données 12.1. Liste de bashismes typiques 12.2. Liste des paramètres de l’interpréteur de commandes 12.3. Liste des expansions de paramètre de l’interpréteur 12.4. Liste des substitutions-clés de paramètres de l’interpréteur 12.5. Liste des opérateurs de comparaison dans les expressions conditionnelles 12.6. Liste des opérateurs de comparaison de chaîne de caractères dans les expressions conditionnelles 12.7. Lites des paquets comportant des petits programmes utilitaires pour les scripts de l’interpréteur de commandes 12.8. Liste des paquets relatifs aux interpréteurs de commandes 12.9. Liste des programmes de dialogue 12.10. Liste des paquets relatifs à un compilateur 12.11. Liste de générateurs d’analyseur LALR compatible avec Yacc 12.12. Liste des outils d’analyse du code statique : 12.13. Liste des paquets de débogage 12.14. Liste des commandes avancées de gdb 12.15. Liste des outils de détection des fuites de mémoire 12.16. Liste des paquets d'outil de construction 12.17. Liste des variables automatiques de make 12.18. Liste de l’expansion des variables de make 12.19. Liste des outils de conversion de code source Préface Table des matières 1. Clause de non responsabilité 2. Ce qu’est Debian 3. À propos de ce document 3.1. Règles 3.2. Exigences de départ 3.3. Conventions 3.4. Le concours de popularité (« popcon ») 3.5. Taille du paquet 3.6. Signalements de bogues concernant ce document 4. Rappels pour les nouveaux utilisateurs 5. Quelques citations pour les nouveaux utilisateurs Cette Debian Reference (version 2.124) (2024-06-30 04:06:30 UTC) est destinée à fournir un large aperçu de l’administration d’un système Debian, sous la forme d’un guide utilisateur de post-installation. Le lecteur cible est quelqu’un qui désire apprendre les scripts de l’interpréteur de commandes mais qui ne souhaite pas lire tous les sources en C pour comprendre le fonctionnement du système GNU /Linux. Pour le guide d'installation, voir : * Debian GNU/Linux : guide d'installation pour le système stable * Debian GNU/Linux : guide d'installation pour la version en cours de test 1. Clause de non responsabilité     Toute garantie est rejetée. Toutes les marques déposées sont la propriété de leurs détenteurs respectifs. Le système Debian lui-même est une cible mouvante. Cela rend difficile le maintien à jour et l’exactitude de sa documentation.     Bien que la version instable testing du système Debian ait été utilisée pour écrire ce document, certaines parties peuvent être dépassées au moment où vous lisez cela. Veuillez prendre ce document comme une référence secondaire. Ce document ne remplace aucun des guides autorisés. L’auteur et les     contributeurs ne pourront être tenus pour responsables des conséquences des erreurs, omissions ou ambiguïtés que comporte ce document. 2. Ce qu’est Debian Le Projet Debian est une association de personnes qui ont fait     cause commune afin de créer un système d’exploitation libre. Sa distribution est caractérisée par : * un engagement dans la liberté du logiciel : Le contrat social Debian et les Lignes directrices du logiciel libre selon Debian (DFSG) ; * travaux partagés et non rémunérés par des volontaires, basés sur Internet :https://www.debian.org ; * grand nombre de logiciels pré-compilés de haute qualité ;     * l’accent mis sur la stabilité et la sécurité avec un accès facile aux mises à jour de sécurité ; * l’accent mis sur une mise à niveau en douceur vers les dernières versions des logiciels existants dans les archives de testing ; * la prise en charge d’un grand nombre d’architectures matérielles. Les éléments des logiciels libres de Debian proviennent de GNU, Linux, BSD, X, ISC, Apache, Ghostscript, Common Unix Printing System , Samba, GNOME, KDE, Mozilla, LibreOffice, Vim, TeX,     LaTeX, DocBook, Perl, Python, Tcl, Java, Ruby, PHP, Berkeley DB, MariaDB, PostgreSQL, SQLite, Exim, Postfix, Mutt, FreeBSD, OpenBSD, Plan 9 et de nombreux autres projets de logiciels libres indépendants. Debian intègre cette diversité de logiciels libres dans un seul système. 3. À propos de ce document 3.1. Règles     Les règles suivantes ont été suivies lors de la compilation de ce document. * fournir un aperçu et passer les cas marginaux (vue d’ensemble ) ; * le garder court et simple (KISS) ; * ne pas réinventer la roue (utiliser des liens pointant vers     les références existantes) ; * mettre l’accent sur les outils n’ayant pas d’interface graphique ou en mode console (utiliser des exemples en ligne de commande) ; * Soyez objectif (Utilisez popcon, etc.) Astuce     J’ai essayé d’éclaircir les aspects hiérarchiques et les niveaux les plus bas du système. 3.2. Exigences de départ Avertissement     On attend de vous que vous fassiez des efforts pour rechercher des réponses par vous-même au-delà de cette documentation. Ce document ne donne que des points de départs efficaces.     Vous devez chercher vous-même une solution dans les sources primaires. * Le site de Debian https://www.debian.org pour des informations générales * La documentation dans le répertoire « /usr/share/doc/ nom_paquet » * Les pages de manuel (manpage) de style UNIX : « dpkg -L nom_paquet |grep '/man/man.*/' » * Les pages info de style GNU : « dpkg -L nom_paquet |grep '/ info/' »     * Les signalements de bogues : https://bugs.debian.org/ nom_paquet * Le Wiki Debian en https://wiki.debian.org/ pour les sujets spécifiques ou changeants * « Single UNIX Specification » depuis la page d’accueil du « Système UNIX » de l’Open Group * L’encyclopédie libre de Wikipedia à http://www.wikipedia.org/ * Le cahier de l'administrateur Debian * Les HOWTO du projet de documentation Linux (TLDP) Note     Pour accéder à une documentation détaillée, vous devrez installer les paquets de documentation qui correspondent au nom du paquet avec le suffixe « -doc ». 3.3. Conventions Ce document fournit des informations en utilisant le style de     présentation simplifié suivant, avec des exemples de commandes de l’interpréteur bash(1).     # command-in-root-account $ command-in-user-account Ces invites de l’interpréteur de commandes permettent de distinguer le compte utilisé et correspondent à la définition des     variables d’environnement « PS1='\$' » et « PS2=' ' ». Ces valeurs ont été choisies pour ce document dans un but de lisibilité, elles ne sont pas représentatives d’un système réel. Tous les exemples de commande sont exécutées avec la locale anglaise "LANG=en_US.UTF8". N’espérez pas que les chaines de     substitution telles que commande-avec-compte-superutilisateur et commande-avec-compte-utilisateur soient traduites dans les exemples de commandes. Cela est un choix voulu pour conserver tous les exemples traduits à jour. Note     Consultez la signification des variables d’environnement « $PS1 » et « $PS2 » dans bash(1). L’action demandée à l’administrateur du système est écrite sous     forme d’une phrase impérative, par exemple « Pressez la touche Entrée après la saisie de chaque chaîne de commande dans l’interpréteur de commandes. » La colonne de description ou similaire dans le tableau peut contenir une locution nominale selon la convention de description courte du paquet qui supprime les articles se trouvant en tête tels que  « un » et « le » (« a », « the »). Elle peut contenir une phrase à l’infinitif comme locution nominale sans le « to » de tête (NdT : en français, une phrase impérative commençant par     un verbe à l’infinitif), suivie de la description courte de la commande selon la convention des pages de manuel. Cela peut sembler bizarre à certaines personnes mais ce sont les choix voulus par l’auteur afin de garder cette documentation la plus simple possible. Ces locutions nominales, selon cette convention de description courte, n’ont pas de majuscule à la première lettre et ne se terminent pas par un point. Note     Les noms propres, y compris les noms de commandes, gardent leur casse indépendamment de l’endroit où ils se trouvent. Un morceau de commande cité dans le paragraphe d’un texte sera     signalé par une fonte « typewriter » (machine à écrire) entre guillemets, comme par exemple « aptitude safe-upgrade ». Les données textuelles d’un fichier de configuration citées dans     un paragraphe seront signalées par une fonte de type machine à écrire entre guillemets, comme par exemple « deb-src ». Une commande sera indiquée par son nom dans une fonte machine à écrire suivi, de manière facultative, par le numéro de section de     la page de manuel entre parenthèses, comme par exemple bash(1). Vous êtes encouragé à rechercher des informations complémentaires en entrant :     $ man 1 bash Une page de manuel est indiquée par son nom dans une fonte machine à écrire suivi, entre parenthèses, du numéro de la     section de la page de manuel, comme par exemple, sources.list (5). Vous êtes encouragé à rechercher des informations complémentaires en entrant :     $ man 5 sources.list Une page info est indiquée par un fragment entre guillemets de la     commande correspondante dans une fonte machine à écrire, comme par exemple, « info make ». Vous êtes encouragé à rechercher des informations complémentaires en entrant :     $ info make Un nom de fichier est indiqué par une fonte machine à écrire     entre guillemets, comme par exemple, « /etc/passwd ». En ce qui concerne les fichiers de configuration, vous êtes encouragé à rechercher des informations complémentaires en entrant :     $ sensible-pager "/etc/passwd" Un nom de répertoire est indiqué par une fonte machine à écrire     entre guillemets, comme par exemple, « /etc/apt/ ». Vous êtes encouragé à explorer son contenu en tapant ce qui suit :     $ mc "/etc/apt/" Un nom de paquet est indiqué par son nom dans une fonte machine à     écrire, comme par exemple vim. Vous êtes encouragé à rechercher des informations complémentaires en entrant : $ dpkg -L vim     $ apt-cache show vim $ aptitude show vim On peut indiquer l’emplacement d’une documentation par son nom de fichier dans une fonte machine à écrire entre guillemets, comme     par exemple « /usr/share/doc/sysv-rc/README.runlevels.gz » et « / usr/share/doc/base-passwd/users-and-groups.html » ou par son URL, comme par exemple https://www.debian.org. Vous êtes encouragé à lire la documentation en entrant : $ zcat "/usr/share/doc/base-passwd/users-and-groups.txt.gz" | sensible-pager     $ sensible-browser "/usr/share/doc/base-passwd/users-and-groups.html" $ sensible-browser "https://www.debian.org" Une variable d’environnement est indiquée par son nom précédé     d’un « $ » dans une fonte machine à écrire entre guillemets, comme par exemple « $TERM ». Vous êtes encouragé à obtenir sa valeur actuelle en entrant :     $ echo "$TERM" 3.4. Le concours de popularité (« popcon ») Les données du popcon sont présentées comme une manière objective de mesurer la popularité de chaque paquet. Elles sont     téléchargées depuis 2024-03-03 11:51:37 UTC et contiennent un total de 237734 soumissions de rapports pour 198687 paquets binaires et 27 architectures. Note     Vous remarquerez que l’archive amd64 unstable ne contient actuellement que 74165 paquets. Les données de popularité contiennent des rapports venant de nombreuses installations anciennes. Le numéro de « popcon », précédé par un « V: » pour « votes »,     est calculé par « 1000 * (soumissions popcon pour le paquet exécuté récemment sur le PC)/(nombre total des soumissions popcon) ». Le numéro de « popcon », précédé par un « I: » pour     « installations », est calculé par « 1000 * (soumissions popcon pour le paquet installé sur le PC)/(nombre total des soumissions popcon) ». Note Les données numériques de popcon ne doivent pas être considérées comme des mesures absolues de l’importance des paquets. Il y a de     nombreux facteurs qui peuvent fausser les statistiques. Par exemple, certains systèmes participant au popcon ont monté des répertoires tels que « /usr/bin » avec l’option « noatime » afin d’améliorer les performances du système et ont, de ce fait, désactivé le « vote » de tels systèmes. 3.5. Taille du paquet Les données correspondant à la taille du paquet sont aussi présentées comme une mesure objective de chacun des paquets. Elles sont basées sur « Installed-Size: » (« taille installée »)     indiquée par la commande « apt-cache show » ou « aptitude show  » (actuellement sur l’architecture amd64 et pour la version unstable). La taille est indiquée en Kio (kibioctet = unité pour 1024 octets). Note Si un paquet a une taille de faible valeur numérique, cela peut     vouloir dire que le paquet de la version unstable est un paquet « dummy » qui permet l’installation par dépendances d’autres paquets ayant un contenu significatif. Un paquet dummy permet une transition en douceur ou un éclatement du paquet. Note     Une taille de paquet suivie de « (*) » indique que la version unstable du paquet est absente et que la taille du paquet venant de la version experimental a été utilisée en remplacement. 3.6. Signalements de bogues concernant ce document Si vous découvrez des problèmes dans ce document, veuillez signaler les bogues du paquet debian-reference en utilisant     reportbug(1). Veuillez inclure des suggestions de correction en lançant « diff -u » sur la version en texte brut ou sur le source. 4. Rappels pour les nouveaux utilisateurs     Voici quelques rappels pour les nouveaux utilisateurs : * Sauvegardez vos données + Consultez Section 10.2, « Sauvegarde et restauration ». * Sécurisez votre mot de passe et vos clés de sécurité * KISS (keep it simple stupid) + Ne modifiez pas trop votre système * Lire vos fichiers journaux + La PREMIÈRE erreur est celle qui compte * LLSM (Lisez Le Super Manuel)     * Faîtes une recherche sur Internet avant de poser des questions * Ne soyez pas administrateur (root) quand vous n'avez pas à l'être. * Ne modifiez pas le système de gestion des paquets * Ne tapez rien que vous ne compreniez pas. * Ne modifiez pas les permissions des fichiers (avant un examen complet de la sécurité) * Ne pas quitter l'interpréteur root avant de TESTER les modifications. * Ayez toujours un support d’amorçage alternatif (clé USB, CD, …) 5. Quelques citations pour les nouveaux utilisateurs Voici quelques citations intéressantes provenant de la liste de     diffusion Debian qui pourraient aider les nouveaux utilisateurs à y voir plus clair. * « This is UNIX. It gives you enough rope to hang yourself. » --- Miquel van Smoorenburg (C’est UNIX. Il vous donne assez de corde pour vous pendre vous-même).     * « UNIX IS user friendly... It's just selective about who its friends are. » --- Tollef Fog Heen (UNIX est l’ami de l’utilisateur… Il choisit juste qui sont ses amis).     L’article Wikipédia « Philosophie d’Unix » contient une liste de citations intéressantes. Chapitre 1. Didacticiels GNU/Linux Je pense qu’apprendre un système d’exploitation est comme apprendre une nouvelle langue étrangère. Bien que les livres de     didacticiels et de documentation soient utiles, vous devrez pratiquer vous-même. Pour vous aider à vous lancer en douceur, je vais développer quelques points fondamentaux. La puissance de la conception de Debian GNU/Linux vient du système d’exploitation UNIX, c’est-à-dire un système     d’exploitation multi-utilisateurs, multi-tâches. Vous devrez apprendre à tirer parti de la puissance de ces fonctionnalités et des similitudes entre UNIX et GNU/Linux. N’écartez pas des textes orientés UNIX en ne vous reposant que     sur les textes GNU/Linux, cela vous priverait de beaucoup d’informations utiles. Note     Si vous avez utilisé pendant un certain temps des systèmes ressemblant à UNIX avec des outils en ligne de commande, vous connaissez sans doute tout ce que j’explique ici. Vous pourrez utiliser ce document pour actualiser vos connaissances. 1.1. Bases pour la console 1.1.1. L’invite de l’interpréteur de commandes Au démarrage du système, si vous n’avez pas installé d’environnement graphique (GUI) tel que avec un gestionnaire     d’affichage tel que les systèmes de bureau GNOME ou KDE, un écran d’identification en mode caractères vous est présenté. Supposons que le nom d’hôte de votre machine soit toto, l’invite d’identification ressemblera alors à ce qui suit. Si vous avez installé un environnement graphique (GUI), vous pouvez toujours obtenir une telle invite d’identification avec     Ctrl-Alt-F3 et vous pourrez ensuite revenir à l’environnement graphique avec Ctrl-Alt-F2 (consultez Section 1.1.6, « Consoles virtuelles » ci-dessous pour davantage d’informations).     foo login: À l’invite d’identification, entrez votre nom d’utilisateur, par     exemple pingouin, et pressez la touche Entrée, entrez ensuite votre mot de passe et pressez de nouveau la touche Entrée. Note Conformément à la tradition UNIX, l’identifiant de l’utilisateur et le mot de passe sur un système Debian sont sensibles à la     casse. L’identifiant de l’utilisateur est habituellement choisi uniquement en minuscules. Le premier compte d’utilisateur est normalement créé lors de l’installation. Des comptes d’utilisateurs supplémentaires peuvent être créés avec la commande adduser(8) par l’administrateur (root). Le système démarre avec le message de bienvenue qui se trouve     dans « /etc/motd » (Message du jour : « Message Of The Day ») et présente une invite de commande comme : Debian GNU/Linux 12 foo tty3 foo login: penguin Password: Linux foo 6.5.0-0.deb12.4-amd64 #1 SMP PREEMPT_DYNAMIC Debian 6.5.10-1~bpo12+1 (2023-11-23) x86_64     The programs included with the Debian GNU/Linux system are free software; the exact distribution terms for each program are described in the individual files in /usr/share/doc/*/copyright. Debian GNU/Linux comes with ABSOLUTELY NO WARRANTY, to the extent permitted by applicable law. Last login: Wed Dec 20 09:39:00 JST 2023 on tty3 foo:~$     Vous êtes maintenant sous l’interpréteur de commandes (« shell »). Le shell interprète vos commandes. 1.1.2. Invite de l’interpréteur de commandes avec une interface graphique Si, lors de l’installation, vous avez installé avec un environnement graphique (GUI), un écran d’identification graphique vous sera présenté au démarrage de votre système.     Entrez votre nom d’utilisateur et votre mot de passe pour vous connecter à un compte d’utilisateur sans privilège. Utilisez la touche de tabulation pour passer du champ d’entrée de l’utilisateur à celui du mot de passe ou utilisez la souris et un clic-gauche. Sous environnement graphique, vous pouvez obtenir une invite de l’interpréteur de commandes en lançant un programme d’émulation     de terminal-x comme gnome-terminal(1), rxvt(1) ou xterm(1). Sous l’environnement de bureau GNOME, presser la touche SUPER (touche Windows) et saisir « terminal » pour l’invite de recherche fait l’affaire. Sous d’autres environnements de bureau (comme fluxbox), il peut ne pas y avoir de point d’accès évident au menu. Si cela se     produit, essayez simplement de faire un clic-droit sur le fond d’écran de l’environnement de bureau en espérant voir apparaître un menu. 1.1.3. Compte de l’administrateur (root) Le compte de l’administrateur (root) est encore appelé     superutilisateur ou utilisateur privilégié. Depuis ce compte, vous pouvez effectuer les opérations d’administration du système suivantes : * lire, écrire et effacer n’importe quel fichier du système quelles que soient ses permissions ; * Défini l'appartenance et les permissions de n’importe quel     fichier du système * définir le mot de passe de n’importe quel utilisateur non-privilégié du système ; * vous connecter à n’importe quel compte sans mot de passe.     La puissance illimitée du compte de l’administrateur fait que vous devez être attentif et responsable lorsque vous l’utilisez. Avertissement     Ne donnez jamais le mot de passe de l’administrateur à d’autres personnes. Note Les permissions d’un fichier (y compris les fichiers de périphériques tels que les CD-ROM ou autres, qui ne sont que des fichiers parmi d’autres pour le système Debian) peuvent le rendre     inutilisable ou inaccessible à des utilisateurs autres que l’administrateur. Bien que l’utilisation du compte de l’administrateur soit un moyen rapide de test dans une telle situation, sa résolution devra être effectuée en définissant correctement les droits de fichiers et les membres des groupes d’utilisateurs (consultez Section 1.2.3, « Permissions du système de fichiers »). 1.1.4. Invite de l’interpréteur de commandes pour l’administrateur Voici quelques méthodes de base pour obtenir l’invite de     l’interpréteur de commande de l’administrateur en utilisant le mot de passe de « root » . * entrez root à l’invite de connexion en mode caractère ; * entrez « su -l » depuis une invite quelconque de l’interpréteur de commandes ; + cela ne préserve pas l’environnement de l’utilisateur     actuel ; * entrez « su » depuis une invite quelconque de l’interpréteur de commandes ; + cela préserve une partie de l’environnement de l’utilisateur actuel. 1.1.5. Outils graphiques d’administration du système Lorsque le menu de votre environnement de bureau ne démarre pas automatiquement, avec les droits appropriés, les outils graphiques d’administration du système, vous pouvez les démarrer     depuis l’invite de l’interpréteur du compte administrateur dans un émulateur de terminal tel que gnome-terminal(1), rxvt(1) ou xterm(1). Consultez Section 1.1.4, « Invite de l’interpréteur de commandes pour l’administrateur » et Section 7.9, « Connexion au serveur X ». Avertissement Ne jamais lancer un affichage graphique ou un gestionnaire de session graphique pour le compte administrateur en entrant root à     l’invite d’un gestionnaire d’écran tel que gdm3(1). Ne jamais faire tourner de programme distant non sûrs avec une interface graphique sous X Window lorsque des informations critiques sont affichées parce que votre écran X peut être espionné. 1.1.6. Consoles virtuelles Il y a, dans le système Debian par défaut, six consoles commutables en mode caractères de type VT100 disponibles pour lancer directement l’interpréteur de commandes sur la machine Linux. À moins que vous ne disposiez d’un environnement graphique, vous pouvez basculer entre les consoles virtuelles en     pressant la touche Alt de gauche et, simultanément, l’une des touches F1 à F6. Chaque console en mode caractères permet de se connecter de manière indépendante à un compte et offre un environnement multi-utilisateurs. Cet environnement multi-utilisateurs est une fonctionnalité intéressante d’UNIX, très vite, on ne peut plus s’en passer. Si vous vous trouvez dans l'environnement graphique, vous accédez à la console caractères 3 en appuyant sur la touche Ctrl-Alt-F3,     c'est-à-dire en appuyant simultanément sur la touche Ctrl gauche, sur la touche Alt gauche et sur la touche F3. Vous pouvez revenir à l'environnement graphique qui fonctionne normalement sur la console virtuelle 2, en appuyant sur Alt-F2.     Vous pouvez aussi changer de console virtuelle, par exemple pour la console 3, à partir de la ligne de commande.     # chvt 3 1.1.7. Comment quitter l’invite de l’interpréteur de commandes Pour arrêter l’activité de l’interpréteur de commandes, entrez Ctrl-D, c’est-à-dire la touche Ctrl de gauche et la touche d pressées simultanément, à l’invite de l’interpréteur. Si vous     êtes sur une console en mode caractères, cela vous fera retourner alors à l’invite d’identification. Même si on se réfère à ces caractères de commande avec « control D » en majuscule, il n’est pas nécessaire de presser la touche majuscule. Le raccourci ^D, est aussi utilisé pour Ctrl-D. Vous pouvez aussi entrer « exit ». Si vous êtes sur un émulateur de x-terminal(1), vous pouvez     fermer la fenêtre de l’émulateur de terminal-x de la même manière. 1.1.8. Comment arrêter le système Comme tout autre système d’exploitation moderne où les opérations sur les fichiers mettent en œuvre un cache de données en mémoire afin d’améliorer les performances, le système Debian demande que l’on exécute une procédure d’arrêt adaptée avant que le système ne puisse être mis hors tension. Cela permet de maintenir     l’intégrité des fichiers, en forçant l’écriture sur disque de toutes les informations conservées en mémoire. Si un logiciel de contrôle de l’alimentation est disponible, la procédure d’arrêt coupera automatiquement l’alimentation du système. (Sinon, vous devrez presser le bouton d’alimentation pendant quelques secondes une fois la procédure d’arrêt terminée).     Dans le mode normal multi-utilisateurs, vous pouvez arrêter le système depuis la ligne de commandes :     # shutdown -h now     Dans le mode normal mono-utilisateur, vous pouvez arrêter le système depuis la ligne de commandes :     # poweroff -i -f     Consultez Section 6.3.8, « Comment arrêter le système distant par SSH ». 1.1.9. Récupérer une console propre Lorsque l’écran est corrompu après que vous ayez fait des choses amusantes comme « cat un-fichier-binaire » entrez « reset » à     l’invite de commande. Il est possible que vous ne voyiez pas ce que vous entrez. Vous pouvez aussi entrer « clear » pour nettoyer l’écran. 1.1.10. Suggestions de paquets supplémentaires pour le débutant Bien que même une installation minimale du système Debian sans aucune tâche d’environnement de bureau fournisse les fonctionnalités UNIX de base, c’est une bonne idée pour les     débutants d’installer pour commencer quelques paquets de ligne de commandes ou de terminal en mode caractères basé sur « curses » comme mc et vim avec apt-get(8) en utilisant les commandes suivantes : # apt-get update     ... # apt-get install mc vim sudo aptitude ...     Si vous avez déjà installé ces paquets, aucun nouveau paquet ne sera installé. Tableau 1.1. Liste de paquets de programmes intéressants en mode texte +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |---------+----------+------+-----------------------------------| |mc |V:50, |1542 |gestionnaire de fichiers plein | | |I:209 | |écran en mode texte | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:688, | |programme donnant aux utilisateurs | |sudo |I:841 |6550 |des privilèges d’administration | | | | |limités | |---------+----------+------+-----------------------------------| | | | |éditeur de texte UNIX Vi amélioré | |vim |V:95, |3743 |(Vi IMproved), éditeur de texte | | |I:369 | |pour programmeurs (version |     | | | |standard) | |---------+----------+------+-----------------------------------| | | | |éditeur de texte UNIX Vi amélioré | |vim-tiny |V:58, |1722 |(Vi IMproved), éditeur de texte | | |I:975 | |pour programmeurs (version | | | | |compacte) | |---------+----------+------+-----------------------------------| |emacs-nox|V:4, I:16 |39647 |GNU Emacs, éditeur de texte | | | | |extensible basé sur Lisp | |---------+----------+------+-----------------------------------| |w3m |V:15, |2837 |navigateurs WWW en mode texte | | |I:187 | | | |---------+----------+------+-----------------------------------| |gpm |V:10, I:12|521 |couper-coller à la mode UNIX sur | | | | |une console texte (démon) | +---------------------------------------------------------------+     Ce peut être une bonne idée de lire quelques documentations. Tableau 1.2. Liste de paquets de documentation +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |--------------------+----------+------+------------------------| | | | |projet de documentation | |doc-debian |I:867 |187 |Debian, (FAQ Debian) et | | | | |autres documents | |--------------------+----------+------+------------------------| |debian-policy |I:14 |4659 |Charte Debian et | | | | |documents associés | |--------------------+----------+------+------------------------|     | | | |Guides et informations | |developers-reference|V:0, I:5 |2601 |pour les responsables | | | | |Debian | |--------------------+----------+------+------------------------| |debmake-doc |I:0 |11701 |Guide des nouveaux | | | | |responsables Debian | |--------------------+----------+------+------------------------| |debian-history |I:0 |4692 |Histoire du projet | | | | |Debian | |--------------------+----------+------+------------------------| |debian-faq |I:865 |790 |FAQ Debian | +---------------------------------------------------------------+     Vous pouvez installer quelques-uns de ces paquets en passant les commandes suivantes :     # apt-get install package_name 1.1.11. Compte pour un utilisateur supplémentaire Si vous ne souhaitez pas utiliser votre compte d’utilisateur     principal pour les activités de formation qui suivent, vous pouvez créer un compte de formation, par exemple fish en passant la commande qui suit :     # adduser fish     Répondez à toutes les questions. Cela va créer un nouveau compte appelé fish. Après vos exercices,     vous pourrez supprimer ce compte d’utilisateur et son répertoire personnel par :     # deluser --remove-home fish Sur les systèmes non-Debian et les systèmes Debian spécialisés,     les activités ci-dessus ont besoin à la place d’utiliser les utilitaires useradd(8) et userdel(8) de bas niveau. 1.1.12. Configuration de sudo Pour une station de travail typique avec un seul utilisateur tel que le système de bureau Debian sur un PC de bureau, il est habituel de mettre en œuvre une configuration simple de sudo(8)     comme suit afin que l’utilisateur non privilégié, par exemple pingouin, puisse obtenir les privilèges d’administration avec simplement son mot de passe personnel et non avec le mot de passe de l’administrateur :     # echo "penguin ALL=(ALL) ALL" >> /etc/sudoers Il est aussi habituel, en remplacement, de faire comme suit afin     que l’utilisateur non privilégié, par exemple pingouin, puisse obtenir les privilèges d’administration sans aucun mot de passe personnel.     # echo "penguin ALL=(ALL) NOPASSWD:ALL" >> /etc/sudoers Cette astuce ne doit être utilisée qu’avec une station de travail     mono-utilisateur que vous administrez et dont vous êtes le seul utilisateur. Avertissement     Ne configurez pas de cette manière les utilisateurs normaux d’une station de travail multi-utilisateurs parce que cela serait très grave pour la sécurité du système. Attention Le mot de passe et le compte du pingouin de l’exemple précédent doivent bénéficier de la même protection que le mot de passe et le compte de l’administrateur.     Le privilège d’administration, dans ce contexte, appartient à quelqu’un autorisé à effectuer les tâches d’administration du système sur la station de travail. Ne jamais donner un tel privilège à un responsable du département administratif de votre entreprise ni à votre patron, à moins qu’ils n’y soient autorisés et en soient capables. Note Pour donner un accès privilégié à certains périphériques et certains fichiers, vous devriez envisager l’utilisation d’un groupe donnant un accès limité plutôt que d’utiliser le privilège de root par l’intermédiaire de sudo(8).     Avec une configuration plus approfondie et prudente, sudo(8) peut permettre à d’autres utilisateurs d’obtenir des privilèges limités d’administration sur un système partagé sans partager le mot de passe de l’administrateur. Cela peut améliorer la confiance sur les machines ayant plusieurs administrateurs de manière à ce que vous puissiez dire qui a fait quoi. D’un autre côté, vous ne devriez pas confier de tels privilèges à quelqu’un d’autre. 1.1.13. À vous de jouer Vous êtres maintenant prêt à jouer avec le système Debian, sans     risque aussi longtemps que vous utiliserez un compte d’utilisateur sans privilège. Cela, parce que le système Debian, même après l’installation initiale, est configuré avec des permissions de fichiers adaptées qui évitent aux utilisateurs non privilégiés d’endommager le     système. Bien entendu, il peut y avoir certaines failles qui peuvent être exploitées mais ceux qui s’inquiètent de ces problèmes ne devraient pas lire cette section mais plutôt le Manuel de sécurisation (« Securing Debian Manual »).     Nous allons apprendre le système Debian en tant que système semblable à UNIX (« UNIX-like ») avec : * Section 1.2, « Système de fichiers de type UNIX » (concept de base) ; * Section 1.3, « Midnight Commander (MC) » (méthode de survie)  ;     * Section 1.4, « L’environnement élémentaire de travail de type UNIX » (méthode de base) ; * Section 1.5, « La commande simple de l’interpréteur de commandes » (mécanisme de l’interpréteur de commandes) ; * Section 1.6, « Traitement des données textuelles à la UNIX » (méthode de traitement des données textuelles). 1.2. Système de fichiers de type UNIX Avec GNU/Linux et d’autres systèmes d’exploitation semblables à UNIX, les fichiers sont organisés en répertoires. Tous les     fichiers et les répertoires sont disposés sous forme d’une grosse arborescence ancrée sur « / ». On l’appelle un arbre parce que si vous dessinez le système de fichiers, il ressemble à un arbre qui se trouverait disposé la tête en bas. Ces fichiers et répertoires peuvent être répartis sur plusieurs périphériques. La commande mount(8) sert à attacher les systèmes de fichiers se trouvant sur certains périphériques à la grosse arborescence des fichiers. À l’opposé, la commande umount(8) les détachera de nouveau. Avec les noyaux Linux récents, mount(8)     avec certaines options peut lier une partie d’une arborescence de fichiers à un autre emplacement ou peut monter un système de fichiers de manière partagée, privée, esclave ou « non-liable ». Vous trouverez les options de montage prises en compte par chaque système de fichiers dans « /usr/share/doc/linux-doc-*/ Documentation/filesystems/ ». Les répertoires d’un système UNIX sont appelés dossiers sur d’autres systèmes. Vous remarquez aussi qu’il n’y a, sur aucun     système UNIX, de concept de lecteur tel que « A: ». Il y a un système de fichiers qui comprend tout. C’est un gros avantage comparé à Windows. 1.2.1. Bases concernant les fichiers UNIX     Voici les bases des fichiers UNIX : * les noms de fichiers sont sensibles à la casse. Ce qui veut dire que « MONFICHIER » et « MonFichier » sont des fichiers différents ; * on se réfère au répertoire racine (« root directory »), qui est la racine du système de fichiers, simplement par « / ». Ne pas le confondre avec le répertoire personnel de l’utilisateur root : « /root » ; * un nom de répertoire peut être constitué de n’importe quelle lettre ou symbole sauf « / ». Le répertoire racine est une exception, son nom est « / » (prononcé « slash » ou « le répertoire racine »), il ne peut pas être renommé ; * chaque fichier ou répertoire est désigné par un nom de fichier entièrement qualifié, nom de fichier absolu ou chemin , indiquant la séquence de répertoires que l’on doit traverser pour l’atteindre. Les trois expressions sont synonymes ; * tous les noms de fichiers entièrement qualifiés commencent par le répertoire « / » et il y a un / » entre chaque répertoire ou fichier dans le nom du fichier. Le premier « /  » est le répertoire de plus haut niveau, et les autres « / » séparent les sous-répertoires successifs jusqu’à ce que l’on atteigne la dernière entrée qui est le nom fichier proprement dit. Les mots utilisés ici peuvent être source de confusion. Prenez comme exemple le nom pleinement qualifié suivant : « / usr/share/keytables/us.map.gz ». Cependant, les gens utiliseront souvent son nom de base « us.map.gz » seul comme     nom de fichier ; * le répertoire racine comporte de nombreuses branches, telles que « /etc/ » et « /usr/ ». Ces sous-répertoires se décomposent eux-mêmes en d’autres sous-répertoires comme « / etc/systemd/ » et « /usr/local/ ». L’ensemble de la chose, vu globalement, s’appelle l’arborescence des répertoires. Vous pouvez imaginer un nom de fichier absolu comme une route partant de la base de l’arbre (« / ») jusqu’à l’extrémité de certaines branches (le fichier). Vous entendrez aussi certains parler de l’arborescence des répertoires comme d’un arbre généalogique englobant tous les descendants directs d’un seul personnage appelé le répertoire racine (« / ») : les sous-répertoires ont alors des parents et un chemin montre l’ascendance complète d’un fichier. Il y a aussi des chemins relatifs qui commencent quelque part ailleurs qu’au niveau du répertoire racine. Il faut vous souvenir que le répertoire « ../ » indique le répertoire parent. Cette terminologie s’applique de la même manière aux autres structures ressemblant aux répertoires comme les structures de données hiérarchiques ; * il n’y a pas de chemin de répertoire spécial correspondant à un périphérique physique tel que votre disque dur. C’est différent de RT-11, CP/M, OpenVMS, MS-DOS, AmigaOS et Microsoft Windows, où le chemin comporte le nom du périphérique comme « C:\ ». (Il existe cependant des entrées de répertoire qui font référence aux périphériques physiques en tant qu’élément du système de fichiers normal. Consulter la Section 1.2.2, « Fonctionnement interne du système de fichiers »). Note Bien que vous puissiez utiliser la plupart des lettres ou symboles dans un nom de fichier, c’est en pratique un mauvaise idée de le faire. Il est préférable d’éviter tous les caractères qui ont une signification particulière sur la ligne de commandes,     comme les espaces, tabulations, sauts de ligne, et autres caractères spéciaux : { } ( ) [ ] ' ` " \ / > < | ; ! # & ^ * % @ $. Si vous voulez séparer des mots dans un nom, de bons choix sont le point, le tiret et le tiret souligné. Vous pouvez aussi mettre une majuscule en tête de chaque mot « CommeCeci ». Les utilisateurs Linux expérimentés on tendance à aussi à éviter les espaces dans les noms de fichiers. Note     Le mot « root » signifie soit « utilisateur root », soit « répertoire root » Le contexte de son utilisation devrait permettre de les distinguer. Note     Le mot chemin (« path ») n’est pas utilisé que pour les noms de fichiers entièrement qualifiés comme ci-dessus mais aussi pour le chemin de recherche des commandes. La signification voulue est habituellement claire selon le contexte. Les meilleures façons de faire en ce qui concerne la hiérarchie des fichiers sont détaillées dans la « norme de hiérarchie du     système de fichiers » (« Filesystem Hierarchy Standard ») (« /usr /share/doc/debian-policy/fhs/fhs-2.3.txt.gz » et hier(7)). Vous devriez, pour commencer, mémoriser les éléments suivants : Tableau 1.3. Utilisation des répertoires-clés +---------------------------------------------------------------+ |répertoire| utilisation du répertoire | |----------+----------------------------------------------------| |/ |répertoire racine | |----------+----------------------------------------------------|     |/etc/ |fichiers de configuration valables pour l’ensemble | | |du système | |----------+----------------------------------------------------| |/var/log/ |fichiers journaux du système | |----------+----------------------------------------------------| |/home/ |tous les répertoires personnels des utilisateurs non| | |privilégiés | +---------------------------------------------------------------+ 1.2.2. Fonctionnement interne du système de fichiers En suivant la tradition UNIX, le système Debian GNU/Linux fournit un système de fichiers où les données physiques se trouvent sur     des disques durs et d’autres périphériques de stockage et où les interaction avec les périphériques physiques tels que les écrans de console et les consoles distantes connectées en séries sont représentées de manière unifiée dans « /dev/ ». Chaque fichier, répertoire, tube nommé (une manière pour les programmes de partager des données) ou périphérique physique sur un système Debian GNU/Linux possède une structure de données appelée inœud (« inode ») qui décrit les attributs qui lui sont associés comme l’utilisateur qui le possède (propriétaire), le     groupe auquel il appartient, l’heure de dernier accès, etc. L’idée de pouvoir presque tout représenter dans le système de fichiers était une innovation d’UNIX, et les noyaux modernes de Linux ont encore développé plus loin cette idée. À l’heure actuelle, même les informations concernant les processus qui tournent sur le système se trouvent sur le système de fichiers. Cette représentation abstraite et unifiée des entités physiques et des processus internes est très puissante puisque cela nous permet d’utiliser la même commande pour le même type d’opération     sur des périphériques complètement différents. Il est même possible de changer la manière dont fonctionne le noyau en écrivant des données dans des fichiers spéciaux liés aux processus en cours d’exécution. Astuce     Si vous avez besoin de connaître la correspondance entre une arborescence de fichiers et un périphérique physique, lancez la commande mount(8) sans paramètre. 1.2.3. Permissions du système de fichiers     Les permissions du système de fichiers d’un système basé sur UNIX sont définies pour trois catégories d’utilisateurs : * l’utilisateur qui possède le fichier (u) ; * les autres utilisateurs du groupe à qui appartient le fichier     (g) ; * tous les autres utilisateurs (o) dont on parle aussi en tant que « monde entier » ou « tout le monde ».     Pour les fichiers, chaque permission correspondante permet les actions suivantes : * la permission en lecture (r) permet à son propriétaire de voir le contenu du fichier ;     * la permission en écriture (w) permet à son propriétaire de modifier le fichier ; * la permission d’exécution (x) permet à son propriétaire de lancer le fichier comme une commande.     Pour les répertoires, chaque permission correspondante permet les actions suivantes : * la permission en lecture (r) permet à son propriétaire d’afficher le contenu du répertoire ;     * la permission en écriture (w) permet à son propriétaire d’ajouter ou supprimer des fichiers de ce répertoires ; * la permission d’exécution (x) permet à son propriétaire d’accéder aux fichiers du répertoire. Ici, la permission en exécution sur un répertoire ne signifie pas     uniquement l’autorisation de lire des fichiers dans ce répertoire mais aussi l’autorisation de voir leurs attributs, tels que leur taille et l’heure de modification. ls(1) est utilisé pour afficher les informations de permissions     (et davantage) des fichiers et répertoires. Lorsque cette commande est passée avec l’option « -l », elle affiche les informations suivantes dans l’ordre donné : * type de fichier (premier caractère) ; * autorisation d’accès au fichier (neuf caractères, constitués de trois caractères pour l’utilisateur, le groupe et « les autres », dans cet ordre) ; * nombre de liens physiques vers le fichier ;     * nom de l’utilisateur propriétaire du fichier ; * nom du groupe à qui appartient le fichier ; * taille du fichier en caractères (octets) ; * date et heure du fichier (mtime) ; * nom du fichier. Tableau 1.4. Liste des premiers caractères de la sortie de « ls -l » : +------------------------------------------------+ |caractère| signification | |---------+--------------------------------------| |- |fichier normal | |---------+--------------------------------------| |d |répertoire | |---------+--------------------------------------|     |l |lien symbolique | |---------+--------------------------------------| |c |nœud de périphérique en mode caractère| |---------+--------------------------------------| |b |nœud de périphérique en mode bloc | |---------+--------------------------------------| |p |tube nommé | |---------+--------------------------------------| |s |socket | +------------------------------------------------+ chown(1) est utilisé depuis le compte de l’administrateur pour modifier le propriétaire d’un fichier. chgrp(1) est utilisé depuis le compte du propriétaire du fichier ou de     l’administrateur pour changer le groupe du fichier. chmod(1) est utilisé depuis le compte du propriétaire du fichier ou de l’administrateur pour changer les droits d’accès à un fichier ou un répertoire. La syntaxe de base pour manipuler le fichier toto est la suivante : # chown newowner foo     # chgrp newgroup foo # chmod [ugoa][+-=][rwxXst][,...] foo Vous pouvez, par exemple, faire qu’une arborescence de     répertoires soit la propriété de l’utilisateur toto et partagée par le groupe titi en faisant ce qui suit : # cd /some/location/     # chown -R foo:bar . # chmod -R ug+rwX,o=rX .     Il existe trois bits qui donnent des permissions particulières : * le bit set user ID (s ou S situé à la place du x) de l’utilisateur ;     * le bit set group ID (s ou S situé à la place du x) du groupe ; * le bit collant « sticky bit » (t ou T situé à la place du x) des « autres ».     Ici la sortie de « ls -l » avec ces bits est en majuscules si les bits d’exécution cachés par ces sorties ne sont pas positionnés. Définir set user ID sur un fichier exécutable permet à un utilisateur d’exécuter les fichiers avec l’identifiant du propriétaire du fichier (par exemple root). De la même manière,     définir set group ID sur un fichier exécutable permet d’exécuter le fichier avec l’identifiant de groupe du fichier (par exemple root). Parce que ces positionnements de bits peuvent créer des risques de sécurité, il ne faut les activer qu’avec des précautions extrêmes. Définir set group ID sur un répertoire permet la création de     fichiers à la BSD où tous les fichiers créés dans un répertoire appartiennent au groupe du répertoire. Positionner le sticky bit d’un répertoire empêche un fichier de ce répertoire d’être supprimé par un utilisateur qui n’est pas le propriétaire du fichier. Pour sécuriser le contenu d’un fichier dans des répertoires pouvant être écrits par tout le monde tels     que « /tmp » ou dans des répertoires pouvant être écrits par le groupe, il ne faut pas uniquement supprimer la permission du fichier en écriture mais aussi positionner le sticky bit sur le répertoire. Sinon, le fichier pourra être supprimé et un nouveau fichier créé avec le même nom par un utilisateur quelconque ayant accès en écriture au répertoire.     Voici quelques exemples intéressants de permissions de fichiers. $ ls -l /etc/passwd /etc/shadow /dev/ppp /usr/sbin/exim4 crw------T 1 root root 108, 0 Oct 16 20:57 /dev/ppp -rw-r--r-- 1 root root 2761 Aug 30 10:38 /etc/passwd -rw-r----- 1 root shadow 1695 Aug 30 10:38 /etc/shadow -rwsr-xr-x 1 root root 973824 Sep 23 20:04 /usr/sbin/exim4     $ ls -ld /tmp /var/tmp /usr/local /var/mail /usr/src drwxrwxrwt 14 root root 20480 Oct 16 21:25 /tmp drwxrwsr-x 10 root staff 4096 Sep 29 22:50 /usr/local drwxr-xr-x 10 root root 4096 Oct 11 00:28 /usr/src drwxrwsr-x 2 root mail 4096 Oct 15 21:40 /var/mail drwxrwxrwt 3 root root 4096 Oct 16 21:20 /var/tmp Il existe aussi un mode numérique pour décrire les permissions     des fichiers avec chmod(1). Ce mode numérique utilise des nombres en base 8 (radix=8) codés sur 3 ou 4 chiffres. Tableau 1.5. Mode numérique des permissions de fichiers dans les commandes chmod(1) +---------------------------------------------------------------+ | chiffre | signification | |------------+--------------------------------------------------| |1er chiffre |somme de set user ID (=4), set group ID (=2), et | |optionnel |sticky bit (=1) |     |------------+--------------------------------------------------| |2ème chiffre|somme des permissions de lecture (=4), écriture (=| | |2), et exécution (=1) pour l’utilisateur | |------------+--------------------------------------------------| |3ème chiffre|identique pour groupe | |------------+--------------------------------------------------| |4ème chiffre|identique pour autres | +---------------------------------------------------------------+ Cela peut sembler compliqué mais c’est en fait assez simple. Si vous regardez les quelques premières colonnes (2-10) de la sortie de la commande « ls -l » et que vous lisez en représentation     binaire (base 2) les permissions des fichiers (le « - » représentant « 0 » et « rwx » représentant « 1 »), les trois derniers chiffres de la valeur numérique du mode devraient vous donner la représentation des permissions du fichier en octal (base 8).     Essayez, par exemple, ce qui suit : $ touch foo bar $ chmod u=rw,go=r foo     $ chmod 644 bar $ ls -l foo bar -rw-r--r-- 1 penguin penguin 0 Oct 16 21:39 bar -rw-r--r-- 1 penguin penguin 0 Oct 16 21:35 foo Astuce Si vous avez besoin d’accéder aux informations affichées par « ls     -l » depuis un script de l’interpréteur de commandes, vous devrez utiliser des commandes pertinentes telles que test(1), stat(1) et readlink(1). Vous pouvez aussi utiliser les commandes internes du shell, telles que « [ » ou « test ». 1.2.4. Contrôle des permissions pour les fichiers nouvellement créés : umask Les permissions appliquées à un fichier ou à un répertoire venant     d’être créé sont restreintes par la commande interne du shell umask. Consultez dash(1), bash(1) etbuiltins(7).     (file permissions) = (requested file permissions) & ~(umask value) Tableau 1.6. Exemples de valeurs de umask +---------------------------------------------------------------+ |umask|permissions des | permissions des | utilisation | | | fichiers créés |répertoires créés | | |-----+----------------+------------------+---------------------|     |0022 |-rw-r--r-- |-rwxr-xr-x |ne peut être écrit | | | | |que par l’utilisateur| |-----+----------------+------------------+---------------------| |0002 |-rw-rw-r-- |-rwxrwxr-x |peut être écrit par | | | | |le groupe | +---------------------------------------------------------------+ Le système Debian utilise par défaut un schéma de groupe privé par utilisateur (UPG). Un UPG est créé chaque fois qu’un utilisateur est ajouté au système. Un UPG a le même nom que l’utilisateur pour lequel il a été créé et cet utilisateur est le     seul membre de l’UPG. Un principe d’UPG rend sûr le positionnement de umask à 0002 car chaque utilisateur a son propre groupe privé. (Sur certaines variantes d’UNIX, il est assez courant de faire appartenir tous les utilisateurs au même groupe users et, dans ce cas, c’est une bonne idée de définir umask à 0022 pour des raisons de sécurité.) Astuce     Activez UPG en plaçant « umask 002 » dans le fichier ~/.bashrc. 1.2.5. Permissions pour les groupes d’utilisateurs (group) Avertissement     Assurez-vous d'enregistrer les modifications non enregistrées avant de redémarrer ou d'effectuer des actions similaires.     Vous pouvez ajouter un utilisateur penguin à un groupe bird en deux étapes : * modifier la configuration de groupe en utilisant une des choses suivantes : + exécuter « sudo usermod -aG bird penguin », + exécuter « sudo adduser penguin bird » (seulement sur les systèmes classiques), + exécuter « sudo vigr » pour /etc/group et "sudo vigr -s" pour /etc/gshadow pour ajouter penguin dans la ligne pour bird ;     * appliquer la configuration en utilisant une des choses suivantes : + redémarrage complet et connexion (meilleure option), + exécuter « kill -TERM -1 » et faire quelques actions de réglage telles que « systemctl restart NetworkManager.service », + Se déconnecter à l’aide du menu graphique et se connecter.     Vous pouvez retirer un utilisateur penguin d’un groupe bird en deux étapes : * modifier la configuration de groupe en utilisant une des choses suivantes : + exécuter « sudo usermod -rG bird penguin », + exécuter « sudo deluser penguin bird » (seulement sur les systèmes Debian classiques), + exécuter « sudo vigr » pour /etc/group et « sudo vigr -s » pour /etc/gshadow pour retirer penguin dans la ligne pour bird ;     * appliquer la configuration en utilisant une des choses suivantes : + redémarrage complet et connexion (meilleure option), + exécuter « kill -TERM -1 » et faire quelques actions de réglage telles que « systemctl restart NetworkManager.service », + la déconnexion à l’aide du menu graphique n’est pas une option pour le bureau Gnome.     Tout essai de redémarrage à chaud est un remplacement fragile d’un redémarrage complet dans les systèmes de bureau moderne. Note Vous pouvez aussi ajouter dynamiquement des utilisateurs aux     groupes durant le processus d’authentification en ajoutant la ligne « auth optional pam_group.so » au fichier « /etc/pam.d/ common-auth » et en définissant « /etc/security/group.conf » (consultez Chapitre 4, Contrôle d’authentification et d’accès). Sous le système Debian, les périphériques ne sont qu’un autre type de fichier. Si vous avez des problèmes pour accéder à des     périphériques tel qu’un CD-ROM ou une clé USB depuis le compte d’un utilisateur, il faudra rendre cet utilisateur membre du groupe concerné. Certains groupes importants fournis par le système permettent à     leurs membres l’accès à des fichiers et des périphériques particuliers sans avoir les privilèges de l’administrateur. Tableau 1.7. Liste des groupes importants fournis par le système pour l’accès aux fichiers +---------------------------------------------------------------+ |groupe | description des fichiers et périphériques accessibles | |-------+-------------------------------------------------------| |dialout|accès complet et direct aux ports série (« /dev/ttyS | | |[0-3] ») | |-------+-------------------------------------------------------| |dip |accès limité aux ports série pour une connexion «  | | |Dialup IP (réseau commuté) vers des pairs de confiance | |-------+-------------------------------------------------------|     |cdrom |lecteurs et graveurs de CD-ROM, DVD+/-RW | |-------+-------------------------------------------------------| |audio |périphérique audio | |-------+-------------------------------------------------------| |video |périphérique vidéo | |-------+-------------------------------------------------------| |scanner|dispositifs de numérisation (scanners) | |-------+-------------------------------------------------------| |adm |journaux de surveillance du système | |-------+-------------------------------------------------------| |staff |quelques répertoires où effectuer du travail | | |d’administration de début : « /usr/local », « /home » | +---------------------------------------------------------------+ Astuce Vous devez être membre du groupe dialout pour pouvoir reconfigurer un modem, numéroter vers n’importe où, etc. Mais si     l’administrateur crée dans « /etc/ppp/peers/ » des fichiers de configuration pour des pairs de confiance, vous ne devrez appartenir qu’au groupe dip pour créer une connexion commutée (« Dialup IP ») vers ces pairs de confiance avec commandes pppd (8), pon(1) et poff(1). Certains groupes faisant partie du système, permettent à leurs     membres d’exécuter des commandes particulières sans les privilèges de l’administrateur (root). Tableau 1.8. Liste des groupes importants fournis par le système pour l’exécution de commandes particulières +---------------------------------------------------------------+ |groupe | commandes accessibles | |-------+-------------------------------------------------------|     |sudo |exécuter sudo sans son mot de passe | |-------+-------------------------------------------------------| | |exécuter des commandes pour ajouter, modifier et | |lpadmin|supprimer des imprimantes de la base de données des | | |imprimantes | +---------------------------------------------------------------+ Pour une liste complète des groupes et des utilisateurs fournis par le système, veuillez consulter une version récente du     document « Utilisateurs et groupes » (« Users and Groups » se trouvant dans  /usr/share/doc/base-passwd/users-and-groups.html » qui est fourni par le paquet base-passwd. Consultez passwd(5), group(5), shadow(5), newgrp(1), vipw(8),     vigr(8) et pam_group(8) pour les commande de gestion des utilisateurs et des groupes du système. 1.2.6. Horodatage     Il existe trois types d’horodatage pour un fichier GNU/Linux. Tableau 1.9. Liste des types d’horodatage +---------------------------------------------------+ |type |signification (définition historique d'Unix) | |-----+---------------------------------------------|     |mtime|date de modification du fichier (ls -l) | |-----+---------------------------------------------| |ctime|date de changement d’état du fichier (ls -lc)| |-----+---------------------------------------------| |atime|date de dernier accès au fichier (ls -lu) | +---------------------------------------------------+ Note     ctime n’est pas la date de création du fichier. Note     La valeur d'atime réelle sur GNU/Linux peut être en fait différente de celle donnée par la définition Unix historique. * Écraser un fichier va modifier tous les attributs mtime, ctime et atime du fichier. * Modifier le propriétaire ou les droits d’un fichier va changer les attributs ctime et atime du fichier. * La lecture d’un fichier va modifier l’attribut atime du fichier sur le système Unix d'historique.     * La lecture d’un fichier va modifier l’attribut atime du fichier que un système GNU/Linux si son système de fichier est monté avec "strictatime". * Lire un fichier pour la première fois ou après un jour modifie son attribut atime sur un système GNU/Linux avec un système de fichiers monté en « relatime » (par défaut depuis Linux 2.6.30). * Lire un fichier ne modifie pas son attribut atime sous GNU/ Linux si le système de fichiers est monté avec « noatime ». Note Les options de montage « noatime » et « relatime » sont introduites pour améliorer les performances de lecture du système     de fichiers en utilisation normale. La lecture de fichiers simples avec l'option « strictatime » accompagne l'opération chronophage d'écriture d'une mise à jour de l'attribut atime. Mais cet attribut atime est rarement utilisé sauf pour le fichier mbox(5). Voir mount(8).     Utilisez la commande touch(1) pour modifier l’horodatage des fichiers existants. En ce qui concerne l’horodatage, la commande ls affiche des     chaînes avec les paramètres linguistiques non anglais (« fr_FR.UTF-8 »). $ LANG=C ls -l foo -rw-rw-r-- 1 penguin penguin 0 Oct 16 21:35 foo     $ LANG=en_US.UTF-8 ls -l foo -rw-rw-r-- 1 penguin penguin 0 Oct 16 21:35 foo $ LANG=fr_FR.UTF-8 ls -l foo -rw-rw-r-- 1 penguin penguin 0 oct. 16 21:35 foo Astuce     Consultez Section 9.3.4, « Affichage personnalisé de la date et de l’heure » pour personnaliser la sortie de « ls -l ». 1.2.7. Liens     Il existe deux méthodes pour associer le fichier « toto » avec un nom de fichier différent « titi » : * Lien physique + Nom dupliqué d’un fichier existant + « ln toto titi »     * Lien symbolique ou + Fichier spécial pointant vers un autre fichier par son nom + « ln -s toto titi » Consultez l’exemple suivant pour des modifications du nombre de     liens et les subtiles différences dans le résultat de la commande rm. $ umask 002 $ echo "Original Content" > foo $ ls -li foo 1449840 -rw-rw-r-- 1 penguin penguin 17 Oct 16 21:42 foo $ ln foo bar # hard link $ ln -s foo baz # symlink $ ls -li foo bar baz 1449840 -rw-rw-r-- 2 penguin penguin 17 Oct 16 21:42 bar 1450180 lrwxrwxrwx 1 penguin penguin 3 Oct 16 21:47 baz -> foo     1449840 -rw-rw-r-- 2 penguin penguin 17 Oct 16 21:42 foo $ rm foo $ echo "New Content" > foo $ ls -li foo bar baz 1449840 -rw-rw-r-- 1 penguin penguin 17 Oct 16 21:42 bar 1450180 lrwxrwxrwx 1 penguin penguin 3 Oct 16 21:47 baz -> foo 1450183 -rw-rw-r-- 1 penguin penguin 12 Oct 16 21:48 foo $ cat bar Original Content $ cat baz New Content Le lien physique peut être mis en place à l’intérieur du même     système de fichiers et partage le même numéro d’inœud, ce que montre l’option « -i » de ls(1). Le lien symbolique a les permissions d’accès nominales au fichier     de « rwxrwxrwx » comme il apparaît dans l’exemple ci-dessus, alors que les permissions d’accès effectives sont celles du fichier vers lequel il pointe. Attention En règle générale — à moins d’avoir une très bonne raison pour     cela — il faudrait s’abstenir de créer des liens physiques ou des liens symboliques compliqués. Cela peut provoquer des cauchemars lorsque la combinaison logique des liens symboliques crée une boucle dans le système de fichiers. Note     Il est généralement préférable d’utiliser des liens symboliques plutôt que des liens physiques à moins que vous n’ayez une bonne raison d’utiliser un lien physique. Le répertoire « . » est lié au répertoire dans lequel il apparaît, le nombre de liens de n’importe quel nouveau répertoire     commence donc à 2. Le répertoire « .. » est lié au répertoire parent, le nombre de liens du répertoire augmente donc lors de l’ajout de nouveaux sous-répertoires. Si vous venez de passer à Linux depuis Windows, la bonne conception d’un système de fichiers UNIX comparé à l’équivalent le plus proche que sont les « raccourcis Windows » deviendra vite     claire. Parce qu’il est implémenté dans le système de fichiers, les applications ne voient pas de différence entre un fichier lié et son original. Dans le cas de liens physiques, il n’y a vraiment aucune différence. 1.2.8. Tubes nommés (FIFO) Un tube nommé est un fichier qui se comporte comme un tuyau. Vous mettez quelque chose dans le tuyau et il ressort à l’autre bout.     C’est donc appelé une FIFO, ou « premier entré-premier sorti » (First-In-First-Out) : la première chose que vous mettez dans le tuyau est la première chose qui ressortira à l’autre bout. Si vous écrivez vers un tube nommé, le processus qui écrit dans le tube ne se termine pas avant que l’information ne soit lue depuis le tube. Si vous effectuez une lecture depuis un tube nommé, le processus de lecture attendra jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à lire avant de se terminer. La taille d’un tube est     toujours nulle — il ne stocke pas de données, ce n’est qu’un lien entre deux processus, comparable à la fonction fournie par l’opérateur « | » dans l’interpréteur de commandes. Cependant, comme ce tube a un nom, il n’est pas nécessaire que les deux processus se trouvent sur la même ligne de commandes ni même qu’ils soient lancés par le même utilisateur. Les tubes sont une innovation déterminante d’UNIX.     Essayez, par exemple, ce qui suit : $ cd; mkfifo mypipe $ echo "hello" >mypipe & # put into background [1] 8022 $ ls -l mypipe prw-rw-r-- 1 penguin penguin 0 Oct 16 21:49 mypipe     $ cat mypipe hello [1]+ Done echo "hello" >mypipe $ ls mypipe mypipe $ rm mypipe 1.2.9. Sockets Les sockets sont utilisées de manière intensives dans les communications par Internet, les bases de données et le système d’exploitation lui-même. Elles sont semblables aux tubes nommés (FIFO) et permettent aux processus d’échanger des informations même s’ils tournent sur des ordinateurs différents. Pour la     socket, ces processus n’ont pas besoin de tourner en même temps ni de tourner en tant que fils du même processus père. C’est le point d’aboutissement du processus d’intercommunication (IPC). (« interprocess communication »). L’échange d’informations peut avoir lieu entre deux machines au travers du réseau. Les deux plus courantes sont la socket Internet (« Internet socket ») et la socket du domaine UNIX (« UNIX domain socket »). Astuce     « netstat -an » fournit un aperçu très utile des sockets qui sont ouvertes sur un système donné. 1.2.10. Fichiers de périphériques Fichiers de périphériques fait référence aux périphériques     virtuels ou physiques de votre système, tels que vos disques durs, carte vidéo, écran ou clavier. Un exemple de périphérique virtuel est la console, représentée par « /dev/console ».     Il y a 2 types de fichiers de périphériques : * périphérique en mode caractère (« character device ») : + permettent l’accès à un caractère à la fois + 1 caractère = 1 octet + par exemple, les claviers, les ports série, …     * Périphériques en mode bloc (« block device ») : + accèdent aux données par éléments plus importants appelés blocs + 1 bloc > 1 octet + par exemple, les disques durs, … Vous pouvez lire et écrire sur les fichiers de périphériques, cependant, le fichier peut fort bien contenir des données binaires qui peuvent être du charabia incompréhensible pour les êtres humains. Écrire des données directement dans ces fichiers     est parfois utile pour déboguer des connexions matérielles. Vous pouvez, par exemple, vider un fichier texte vers le périphérique d’impression « /dev/lp0 » ou envoyer des commandes de modem vers le port série approprié « /dev/ttyS0 ». Mais, à moins que ce ne soit fait avec précautions, cela peut provoquer un désastre majeur. Soyez donc prudent. Note     Pour l’accès normal à une imprimante, utilisez lp(1).     On affiche le numéro de nœud du périphérique en utilisant la commande ls(1) comme suit : $ ls -l /dev/sda /dev/sr0 /dev/ttyS0 /dev/zero brw-rw---T 1 root disk 8, 0 Oct 16 20:57 /dev/sda     brw-rw---T+ 1 root cdrom 11, 0 Oct 16 21:53 /dev/sr0 crw-rw---T 1 root dialout 4, 64 Oct 16 20:57 /dev/ttyS0 crw-rw-rw- 1 root root 1, 5 Oct 16 20:57 /dev/zero * « /dev/sda » a le numéro majeur de périphérique 8 et le numéro mineur de périphérique 0. Il est accessible en lecture et écriture aux utilisateurs qui appartiennent au groupe disk. * « /dev/sr0 » a le numéro majeur de périphérique 11 et le numéro mineur de périphérique 0. Il est accessible en lecture et écriture aux utilisateurs qui appartiennent au groupe     cdrom. * « /dev/ttyS0 » a le numéro majeur de périphérique 4 et le numéro mineur de périphérique 64. Il est accessible en lecture et écriture aux utilisateurs qui appartiennent au groupe dialout. * « /dev/zero » a le numéro majeur de périphérique 1 et le numéro mineur de périphérique 5. Il est accessible en lecture et écriture à tout le monde.     Sur les systèmes Linux modernes, le système de fichiers sous « / dev/ » est automatiquement rempli par udev(7). 1.2.11. Fichiers spéciaux de périphériques     Il y a aussi certains fichiers spéciaux de périphériques. Tableau 1.10. Liste des fichiers spéciaux de périphériques +---------------------------------------------------------------+ | fichier de |action| description de la réponse | |périphérique| | | |------------+------+-------------------------------------------| |/dev/null |lire |retourne le « caractère fin de fichier | | | |(EOF) » | |------------+------+-------------------------------------------| |/dev/null |écrire|ne retourne rien (un puits de données sans | | | |fond) | |------------+------+-------------------------------------------|     |/dev/zero |lire |retourne le « caractère \0 (NULL) » (qui | | | |n’est pas identique au chiffre zéro ASCII) | |------------+------+-------------------------------------------| | | |retourne des caractères aléatoires depuis | |/dev/random |lire |un générateur de nombres aléatoires réel, | | | |en donnant une vraie entropie (lent) | |------------+------+-------------------------------------------| | | |retourne des caractères aléatoires depuis | |/dev/urandom|lire |un générateur de nombres pseudo-aléatoires,| | | |sécurisé par chiffrement | |------------+------+-------------------------------------------| |/dev/full |écrire|retourne une erreur disque plein (ENOSPC) | +---------------------------------------------------------------+ Ils sont fréquemment utilisés en conjonction avec une redirection     du shell (consultez Section 1.5.8, « Séquences de commandes typiques et redirection de l’interpréteur de commandes »). 1.2.12. procfs et sysfs procfs et sysfs montés sur « /proc » et « /sys sont des pseudo-systèmes de fichiers, ils présentent dans l’espace     utilisateur des structures de données internes du noyau. En d’autres termes, ces entrées sont virtuelles, ce qui signifie qu’elles présentent une fenêtre sur le fonctionnement du système d’exploitation. Le répertoire « /proc » contient (entre autres choses), pour chacun des processus tournant sur le système, un sous-répertoire     dont le nom est l’identifiant du processus (PID). Les utilitaires du système qui accèdent aux information des processus, tels que ps(1), obtiennent leurs informations depuis cette structure de répertoires. Les répertoires qui se trouvent sous « /proc/sys/ » contiennent des interfaces permettant de modifier certains paramètres du     système alors qu’il est en fonctionnement. (Vous pouvez faire la même chose au travers de la commande spécialisée sysctl(8) ou de son fichier de configuration « /etc/sysctl.conf .) Certaines personnes paniquent lorsqu’elles remarquent un fichier particulier - « /proc/kcore » — qui est particulièrement énorme.     C’est (plus ou moins) le contenu de la mémoire de votre ordinateur. Il est utilisé pour déboguer le noyau. C’est un fichier virtuel qui pointe vers la mémoire de l’ordinateur, ne vous inquiétez donc pas de sa taille. Les répertoires sous « /sys » contiennent des structures de     données exportées depuis le noyau, leurs attributs et les liens entre elles. Ils contiennent aussi des interfaces pour modifier certains paramètres du noyau pendant son fonctionnement. Consultez « proc.txt(.gz) », « sysfs.txt(.gz) » et d’autres     documents en rapport dans la documentation du noyau de Linux (« / usr/share/doc/linux-doc-*/Documentation/filesystems/* ») fournie par le paquet linux-doc-*. 1.2.13. tmpfs Le tmpfs est un système de fichiers temporaire qui garde tous les     fichiers en mémoire virtuelle. Les données du tmpfs dans le page cache en mémoire peuvent être déplacées dans l’espace d’échange sur disque en cas de besoin. Le répertoire « /run » est monté en tmpfs au tout début du processus de démarrage. Cela permet d’écrire dessus même quand le répertoire racine « / » est monté en lecture seule. C’est le     nouvel emplacement pour le stockage de fichiers en état transitoire qui remplace plusieurs emplacements décrits dans la norme de hiérarchie du système de fichiers (« Filesystem Hierarchy Standard ») version 2.3 : * « /var/run » → « /run »     * « /var/lock » → « /run/lock » * « /dev/shm » → « /run/shm » Consultez « tmpfs.txt(.gz) » dans la documentation du noyau de     Linux (« /usr/share/doc/linux-doc-*/Documentation/filesystems/ * ») fournie par le paquet linux-doc-*. 1.3. Midnight Commander (MC) Midnight Commander (MC) est un « couteau Suisse » GNU pour la console Linux et d’autres environnements de terminaux. Il permet     au débutant d’acquérir une expérience de la console pilotée par des menus, ce qui est bien plus facile à apprendre que les commandes UNIX standard.     Il vous faudra peut-être installer le paquet Midnight Commander dont le nom est « mc » en effectuant ce qui suit :     $ sudo apt-get install mc Utilisez la commande mc(1) pour parcourir le système Debian.     C’est la meilleure manière d’apprendre. Vous pouvez explorer certains emplacements intéressants en utilisant simplement les touches de curseur et la touche Entrée : * « /etc » et ses sous-répertoires * « /var/log » et ses sous-répertoires     * « /usr/share/doc » et ses sous-répertoires * « /usr/sbin » et « /usr/bin » 1.3.1. Personnalisation de MC Pour que MC modifie le répertoire de travail en quittant, et cd     vers le répertoire, je vous suggère de modifier « ~/.bashrc » afin d’inclure un script fourni par le paquet mc :     . /usr/lib/mc/mc.sh Vous trouverez une explication dans mc(1) (option « -P »). (Si     vous ne comprenez pas exactement ce dont je parle ici, vous pourrez le faire plus tard.) 1.3.2. Démarrer MC     MC peut être lancé par :     $ mc MC prend en charge toutes les opérations sur les fichiers par l’intermédiaire de son menu, ce qui ne demande que peu d’effort     de la part de l’utilisateur. Pressez simplement F1 pour obtenir l’écran d’aide. Vous pouvez jouer avec MC simplement en pressant les touches de curseur et les touches de fonctions. Note Sur certaines consoles telles que gnome-terminal(1), les actions     sur les touches de fonction peuvent être récupérées par le programme de console. Vous pouvez désactiver cette fonctionnalité dans le menu « Préférences » → « Général » et « Raccourcis » pour le terminal gnome. Si vous rencontrez un problème de codage de caractères qui     entraîne une corruption de l’affichage, ajouter « -a » à la ligne de commandes de MC peut aider à éviter les problèmes.     Si cela ne résout pas vos problèmes d’affichage avec MC, consultez Section 9.5.6, « Configuration du terminal ». 1.3.3. Gestionnaire de fichiers de MC Il y a par défaut, deux panneaux de répertoires affichant les listes de fichiers. Un autre mode utile est de définir la fenêtre de droite à « information » afin de voir les informations de     privilèges d’accès aux répertoires. Vous trouverez ci-après quelques raccourcis clavier essentiels. Si le démon gpm(8) tourne, une souris est utilisable avec les consoles Linux en mode caractères. (Assurez-vous de presser la touche majuscules pour obtenir le comportement normal de couper-coller avec MC.) Tableau 1.11. Touches de raccourcis de MC +---------------------------------------------------------------+ | touche | affectation | |-----------+---------------------------------------------------| |F1 |menu d’aide | |-----------+---------------------------------------------------| |F3 |visualisateur interne de fichiers | |-----------+---------------------------------------------------| |F4 |éditeur interne | |-----------+---------------------------------------------------| |F9 |activer le menu déroulant | |-----------+---------------------------------------------------|     |F10 |quitter Midnight Commander | |-----------+---------------------------------------------------| |Tabulation |passer d’une fenêtre à l’autre | |-----------+---------------------------------------------------| |Ins ou |marquer le fichier pour des opérations sur | |Ctrl-T |plusieurs fichiers telles que copier | |-----------+---------------------------------------------------| |Suppr |effacer le fichier (attention, configurez MC dans | | |le mode d’effacement sécurisé) | |-----------+---------------------------------------------------| |Touches de |autoexplicatif | |curseur | | +---------------------------------------------------------------+ 1.3.4. Astuces de la ligne de commandes dans MC * la commande cd changera le répertoire affiché sur l’écran sélectionné ; * Ctrl-Entrée ou Alt-Entrée copiera un nom de fichier sur la ligne de commandes. Utilisez cela avec les commandes cp(1) et mv(1) en association avec l’édition de la ligne de commandes ; * Alt-Tab affichera les choix de l’interpréteur de commandes pour l’expansion du nom de fichier ;     * on peut indiquer le répertoire de départ pour les deux fenêtres en paramètre de MC. Par exemple « mc /etc /root » ; * Échap + touche n → Fn (par exemple Échap + 1 → F1, etc. ; Échap + 0 → F10) ; * Presser la touche Échap avant une touche a le même effet que presser simultanément Alt et la touche. Par exemple, entrez Échap + c pour Alt-C. Échap est appelée métatouche et parfois notée « M- ». 1.3.5. Éditeur interne de MC L’éditeur interne possède une manière intéressante d’effectuer un copier-coller. Presser F3 marque le début de la sélection, F3 pressé une seconde fois marque la fin de la sélection et la met en surbrillance. Vous pouvez ensuite déplacer votre curseur. Si     vous appuyez sur F6, la zone sélectionnée sera déplacée jusqu’à l’emplacement du curseur. Si vous pressez sur F5, la zone sélectionnée sera copiée et insérée à l’emplacement du curseur. F2 enregistrera le fichier. F10 vous permettra de quitter l’éditeur. La plupart des touches de déplacement du curseur fonctionnent de manière intuitive.     Cet éditeur peut être directement lancé avec un fichier en utilisant l’une des commandes suivantes :     $ mc -e filename_to_edit     $ mcedit filename_to_edit Il ne s’agit pas d’un éditeur multi-fenêtres mais on peut faire usage de plusieurs consoles Linux pour obtenir le même effet.     Pour copier d’une fenêtre sur l’autre, utilisez les touches Alt-F n pour basculer d’une console virtuelle à l’autre et utilisez « File→Insert file » ou «File→Copy to file» pour déplacer une portion de fichier dans un autre fichier.     Cet éditeur interne peut être remplacé par n’importe quel autre éditeur externe de votre choix. De nombreux programmes utilisent aussi les variables d’environnement « $EDITOR » ou « $VISUAL » afin de décider quel     éditeur utiliser. Si, au départ, vous n’êtes à l’aise ni avec vim (1) ni avec nano(1), vous pouvez définir ces variable à « mcedit » en ajoutant les lignes suivantes au fichier « ~ /.bashrc » :     export EDITOR=mcedit export VISUAL=mcedit     Je recommande de les définir à « vim » si possible. Si vous n’êtes pas à l’aise avec vim(1), vous pouvez continuer à     utiliser mcedit(1) pour la plupart des tâches de maintenance du système. 1.3.6. Visualisateur interne de MC MC possède un visualisateur intelligent. C’est un très bon outil pour rechercher des mots dans des documents. Je l’utilise     toujours pour lire les fichiers qui sont dans le répertoire « / usr/share/doc ». C’est la manière la plus rapide de naviguer dans les masses d’informations sur Linux. Ce visualisateur peut être chargé directement utilisant l’une des commandes suivantes :     $ mc -v path/to/filename_to_view     $ mcview path/to/filename_to_view 1.3.7. Possibilités de démarrage automatique de MC Pressez Entrée sur un fichier, et le programme approprié prendra     en charge le contenu du fichier (consultez Section 9.4.11, « Personnaliser le programme à lancer »). Il s’agit là d’une fonctionnalité très pratique de MC. Tableau 1.12. Réaction à la touche Entrée dans MC +---------------------------------------------------------------+ | type de fichier | réaction à la touche Entrée | |-----------------------+---------------------------------------| |fichier exécutable |exécuter la commande | |-----------------------+---------------------------------------| |fichier de page de |envoyer (« pipe ») le contenu au |     |manuel |logiciel de visualisation | |-----------------------+---------------------------------------| |fichier html |envoyer (« pipe ») le contenu au | | |navigateur web | |-----------------------+---------------------------------------| |fichiers « *.tar.gz » |parcourir le contenu comme si c’était | |et « *.deb » |un sous-répertoire | +---------------------------------------------------------------+ Afin de permettre le fonctionnement de ces visualisateurs et de ces fonctionnalités de fichiers virtuels, les fichiers pouvant     être visualisés ne doivent pas être définis comme étant exécutables. Modifiez leur état avec la commande chmod(1) ou par l’intermédiaire du menu fichiers de MC. 1.3.8. Système de fichiers virtuel de MC MC peut être utilisé pour accéder à des fichiers au travers d’Internet. Allez au menu en pressant « F9 », « Entrée » et « h »     pour activer le système de fichiers Shell. Entrez un URL sous la forme « sh://[utilisateur@]machine[:options]/[répertoire_distant]  », qui récupère un répertoire distant qui apparait alors comme local en utilisant ssh. 1.4. L’environnement élémentaire de travail de type UNIX Bien que MC vous permette de faire à peu près n’importe quoi, il est très important que vous appreniez à utiliser les outils en     ligne de commande appelés depuis l’invite de l’interpréteur de commandes, et que vous vous familiarisiez avec un environnement de travail de type UNIX. 1.4.1. L’interpréteur de commandes de connexion Étant donné que l’interpréteur de connexion peut être utilisé par     certains programmes d’initialisation du système, il est prudent de le conserver en tant que bash(1) et d’éviter de basculer l’interpréteur de connexion en tant que chsh(1). Si vous souhaitez utiliser une autre invite interactive d’interpréteur, définissez-la à partir de la configuration de     l’émulateur de terminal graphique ou démarrez-la à partir de ~ /.bashrc, par exemple, en y plaçant « exec /usr/bin/zsh -i -l » ou « exec /usr/bin/fish -i -l ». Tableau 1.13. Liste d’interpréteurs de commandes (« shells ») +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille|Interpréteur| description | | | | | POSIX | | |---------------+----------+------+------------+----------------| | | | | |Bash : Shell GNU| |bash |V:838, |7175 |Oui |Bourne Again. | | |I:999 | | |(standard de | | | | | |fait) | |---------------+----------+------+------------+----------------| | | | | |autocomplétion | | |V:32, | | |programmable | |bash-completion|I:933 |1454 |N/A |pour | | | | | |l’interpréteur | | | | | |bash | |---------------+----------+------+------------+----------------| | | | | |Le Shell | | |V:884, | | |Almquist de | |dash |I:997 |191 |Oui |Debian. Bon pour| | | | | |les scripts en | | | | | |shell | |---------------+----------+------+------------+----------------| | | | | |Z shell : | | | | | |interpréteur | |zsh |V:40, I:73|2463 |Oui |standard avec de| | | | | |nombreuses | | | | | |améliorations | |---------------+----------+------+------------+----------------| | | | | |Shell TENEX C : | |tcsh |V:6, I:20 |1355 |Non |version | | | | | |améliorée de csh|     | | | | |de Berkeley | |---------------+----------+------+------------+----------------| |mksh |V:6, I:11 |1579 |Oui |Une version de | | | | | |Korn shell | |---------------+----------+------+------------+----------------| | | | | |C Shell OpenBSD,| |csh |V:1, I:6 |339 |Non |une version de | | | | | |csh de Berkeley | |---------------+----------+------+------------+----------------| | | | | |Interpréteur de | | | | | |commandes | | | | | |autonome avec | | | | | |des commandes | |sash |V:0, I:5 |1157 |Oui |intégrées. (Ne | | | | | |convient pas en | | | | | |tant que « /usr/| | | | | |bin/sh » | | | | | |standard) | |---------------+----------+------+------------+----------------| | | | | |la vraie version| |ksh |V:1, I:10 |61 |Oui |de AT&T du shell| | | | | |Korn | |---------------+----------+------+------------+----------------| | | | | |implémentation | |rc |V:0, I:1 |178 |Non |du shell rc Plan| | | | | |9 de AT&T | |---------------+----------+------+------------+----------------| | | | | |Policy-compliant| |posh |V:0, I:0 |190 |Oui |Ordinary SHell | | | | | |(dérivé de | | | | | |pdksh) | +---------------------------------------------------------------+ Astuce Les interpréteurs de commandes POSIX partagent une syntaxe     commune, mais leur comportement peut diverger, même pour des choses aussi élémentaires que les variables de l’interpréteur ou les expansions de motifs. Veuillez consulter leur documentation pour une description détaillée.     Dans ce chapitre du didacticiel, l’interpréteur interactif sera toujours bash. 1.4.2. Personnaliser bash     Vous pouvez personnaliser le comportement de bash(1) à l’aide de « ~/.bashrc ».     Essayez, par exemple, ce qui suit : # enable bash-completion if ! shopt -oq posix; then if [ -f /usr/share/bash-completion/bash_completion ]; then . /usr/share/bash-completion/bash_completion elif [ -f /etc/bash_completion ]; then . /etc/bash_completion fi fi # CD upon exiting MC . /usr/lib/mc/mc.sh     # set CDPATH to a good one CDPATH=.:/usr/share/doc:~:~/Desktop:~ export CDPATH PATH="${PATH+$PATH:}/usr/sbin:/sbin" # set PATH so it includes user's private bin if it exists if [ -d ~/bin ] ; then PATH="~/bin${PATH+:$PATH}" fi export PATH EDITOR=vim export EDITOR Astuce     Vous pourrez trouver davantage d’informations concernant les astuces de personnalisation de bash, comme Section 9.3.6, « Commandes colorisées », dans Chapitre 9, Astuces du système. Astuce     Le paquet bash-completion permet la complétions programmable pour bash. 1.4.3. Combinaisons particulières de touches Dans un environnement « de type UNIX », certaines séquences de touches ont une signification particulière. Vous remarquerez que     sur une console Linux normale en mode caractères, seules les touches Ctrl et Alt situées à gauche fonctionnent de la manière voulue. Voici quelques séquences de touches dont il est intéressant de se souvenir : Tableau 1.14. Liste des raccourcis clavier de bash +---------------------------------------------------------------+ | touche | description des raccourcis clavier | |--------------------------+------------------------------------| |Ctrl-U |effacer la ligne avant le curseur | |--------------------------+------------------------------------| |Ctrl-H |effacer le caractère précédant le | | |curseur | |--------------------------+------------------------------------| | |terminer l’entrée (quitter | |Ctrl-D |l’interpréteur si vous en utilisez | | |un) | |--------------------------+------------------------------------| |Ctrl-C |terminer un programme en cours | | |d’exécution | |--------------------------+------------------------------------| |Ctrl-Z |arrêter temporairement un programme | | |en le mettant en tâche de fond | |--------------------------+------------------------------------| |Ctrl-S |arrêter le défilement de l’affichage| | |à l’écran | |--------------------------+------------------------------------|     |Ctrl-Q |reprendre le défilement de | | |l’affichage | |--------------------------+------------------------------------| |Ctrl-Alt-Suppr |redémarrer ou arrêter le système, | | |consultez inittab(5) | |--------------------------+------------------------------------| |Touche Alt de gauche |touche « meta » pour les interfaces | |(optionnellement, touche |utilisateurs Emacs et similaires | |Windows) | | |--------------------------+------------------------------------| |Flèche haute |lancer la recherche dans | | |l’historique des commandes sous bash| |--------------------------+------------------------------------| | |lancer la recherche incrémentale | |Ctrl-R |dans l’historique des commandes sous| | |bash | |--------------------------+------------------------------------| |Tabulation |complèter l’entrée du nom de fichier| | |de la ligne de commandes sous bash | |--------------------------+------------------------------------| |Ctrl-V Tab |entrer une Tabulation sans expansion| | |de la ligne de commande sous bash | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     La fonctionnalité Ctrl-S du terminal peut être désactivée en utilisant stty(1). 1.4.4. Opérations de souris     Les opérations de souris pour le texte sur le système Debian mélangent 2 styles avec quelques acrobaties : * Opérations de souris de style Unix traditionnel : + utilisation de 3 boutons (clic) ; + utilisation de PRIMAIRE ; + utilisation par des applications X telles que xterm et des applications textuelles dans la console Linux.     * Opérations de souris pour le style graphique moderne : + utilisation de 2 boutons (glisser + cliquer) ; + utilisation de PRIMAIRE et PRESSE-PAPIER ; + utilisation dans les applications graphiques modernes telles que gnome-terminal. Tableau 1.15. Liste des opérations de la souris et des actions associées sur les touches pour Debian +---------------------------------------------------------------+ | action | réponse | |------------------------+--------------------------------------| |Clic-gauche et glisser |sélectionner la plage comme sélection | |de la souris |PRIMAIRE | |------------------------+--------------------------------------| |Clic-gauche |sélectionner le début de plage pour la| | |sélection PRIMAIRE | |------------------------+--------------------------------------| |clic droit |sélectionner la fin de plage pour la | |(traditionnel) |sélection PRIMAIRE | |------------------------+--------------------------------------|     |clic droit (moderne) |action dépendant du contexte (couper/ | | |copier/coller) | |------------------------+--------------------------------------| |clic central ou |insérer la sélection PRIMAIRE à la | |Maj-Inser |position du curseur | |------------------------+--------------------------------------| |Ctrl-X |couper la sélection PRIMAIRE vers le | | |PRESSE-PAPIER | |------------------------+--------------------------------------| |Ctrl-C (Shift-Ctrl-C |copier la sélection PRIMAIRE dans le | |dans un terminal) |PRESSE-PAPIER | |------------------------+--------------------------------------| |Ctrl-V |coller le contenu de PRESSEPAPIERS à | | |l’emplacement du curseur | +---------------------------------------------------------------+ Ici, la sélection PRIMAIRE est la plage de texte surlignée. Dans     un programme de terminal, Shift-Ctrl-C est utilisé pour éviter de mettre fin à un programme en cours. La molette centrale des souris à molette modernes est considérée comme le bouton du milieu et peut être utilisée pour les     clics-milieu. Cliquer simultanément le bouton de gauche et le bouton de droite sert à émuler le bouton du milieu sur les systèmes ayant une souris à deux boutons.     Pour pouvoir utiliser une souris avec les consoles Linux en mode caractère, il faut que gpm(8) tourne en tant que démon. 1.4.5. Le visualisateur de fichiers La commande less(1) invoque le visualisateur moderne (afficheur de contenu de fichier). Il affiche le contenu du fichier passé en argument ou de l’entrée standard. Pressez « h » si vous avez besoin d’une aide lors du parcours avec la commande less. Il peut faire beaucoup plus de choses que more(1) et peut être surchargé     en exécutant « eval $(lesspipe) » ou « eval $(lessfile) » dans le script de démarrage de l’interpréteur de commandes. Vous trouverez davantage d’informations dans « /usr/share/doc/less/ LESSOPEN ». L’option « -R » permet la sortie en mode caractères bruts et permet les séquences d’échappement de couleurs ANSI. Consultez less(1). Astuce     Dans la commande less, saisir « h » pour voir l’écran d’aide, saisir « / » ou « ? » pour rechercher une chaine et saisir « -i  » pour changer la sensibilité à la casse. 1.4.6. L’éditeur de texte Il faudrait que vous soyez compétant avec l’une des variantes des     programmes Vim ou Emacs qui sont très populaires sur les systèmes semblables à UNIX. Je pense que s’habituer aux commandes de Vim est une bonne chose, car l’éditeur Vi est toujours présent dans le monde Linux et UNIX. (En pratique, le vi d’origine ou le nouveau nvi sont des     programmes que vous trouvez partout. Pour les débutants, j’ai plutôt choisi Vim parce qu’il propose de l’aide par l’intermédiaire de la touche F1 tout en restant assez semblable et plus puissant.) Si vous choisissez plutôt Emacs ou XEmacs comme éditeur, c’est aussi un bon choix évidemment, particulièrement pour la programmation. Emacs possède une pléthore d’autres fonctionnalités, y compris un lecteur de nouvelles, un éditeur de répertoires, un programme de courriel, etc. Lorsqu’il est utilisé pour programmer ou éditer des scripts en shell, il reconnaît de     manière intelligente le format de ce sur quoi vous être en train de travailler et il essaie de vous aider. Certaines personnes affirment que le seul programme dont ils ont besoin sous Linux est Emacs. Dix minutes d’apprentissage d’Emacs maintenant vous économiseront des heures plus tard. Il est grandement recommandé d’avoir le manuel de GNU Emacs comme référence lors de son apprentissage. Tous ces programmes sont habituellement accompagnés d’un programme d’apprentissage pour vous aider à les utiliser par la     pratique. Lancez Vim en entrant « vim » et en pressant la touche F1. Vous devriez au moins en lire les 35 premières lignes. Suivez ensuite le cours en ligne en déplaçant le curseur sur « |tutor| » et en pressant Ctrl-]. Note De bons éditeurs, tels que Vim et Emacs, traitent correctement les textes codés en UTF-8 et autres codages exotiques. Il est     préconisé d’utiliser l’environnement graphique en utilisant les paramètres linguistiques UTF-8 locaux et d’installer les programmes requis ainsi que les fontes assorties. Les éditeurs permettent de régler le codage des fichiers indépendamment de celui de l’environnement graphique. Veuillez vous référer à leur documentation relative au texte multi-octets. 1.4.7. Définir un éditeur de texte par défaut     Debian est fourni avec de nombreux éditeurs différents. Nous recommandons d’installer le paquet vim, comme indiqué ci-dessus. Debian offre un accès unifié à l’éditeur par défaut du système par l’intermédiaire de la commande « /usr/bin/editor ». Cela     permet à d’autres programmes (par exemple reportbug(1)) de pourvoir l’appeler. Vous pouvez le modifier par la commande qui suit :     $ sudo update-alternatives --config editor Pour les débutants, je recommande de choisir « /usr/bin/     vim.basic » plutôt que « /usr/bin/vim.tiny » car il prend en charge la mise en évidence de la syntaxe. Astuce De nombreux programmes utilisent les variables d’environnement « $EDITOR » ou « $VISUAL » pour décider de l’éditeur à utiliser     (consultez Section 1.3.5, « Éditeur interne de MC » et Section 9.4.11, « Personnaliser le programme à lancer »). Pour des raisons de cohérence sur le système Debian, définissez-les à « /usr/bin/editor ». (Historiquement « $EDITOR » était défini à « ed » et « $VISUAL » était défini à « vi ».) 1.4.8. Utilisation de vim     Le vim(1) récent démarre de lui-même avec l’option raisonnable « nocompatible » et entre dans le mode NORMAL.^[1] Tableau 1.16. Liste des saisies de clavier basiques pour vim +---------------------------------------------------------------+ | mode | saisies de | action | | | clavier | | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |:help|only |affichage de l’aide | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |:e fichier.ext |ouverture d’un nouveau tampon | | | |pour éditer fichier.ext | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |:w |écraser le fichier originel | | | |avec le tampon actuel | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |:w fichier.ext |enregistrer le tampon actuel | | | |dans fichier.ext | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |:q |quitter vim | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |:q! |forcer l’abandon de vim | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |:only |clore toutes les autres | | | |fenêtres ouvertes | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |:set |vérifier si vim est dans le | | |nocompatible? |mode raisonnable nocompatible | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |:set |utiliser vim avec le mode |     | |nocompatible |raisonnable nocompatible | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |i |entrer dans le mode INSERTION | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |R |entrer dans le mode | | | |REMPLACEMENT | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |v |entrer dans le mode VISUEL | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |V |entrer dans le mode VISUEL | | | |LIGNE | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |Ctrl-V |entrer dans le mode VISUEL BLOC| |---------------+---------------+-------------------------------| |sauf |ESC-key |entrer dans le mode NORMAL | |TERMINAL-JOB | | | |---------------+---------------+-------------------------------| |NORMAL |:term |entrer dans le mode | | | |TERMINAL-JOB | |---------------+---------------+-------------------------------| |TERMINAL-NORMAL|i |entrer dans le mode | | | |TERMINAL-JOB | |---------------+---------------+-------------------------------| |TERMINAL-JOB |Ctrl-W N (ou |entrer dans le mode | | |Ctrl-\ Ctrl-N) |TERMINAL-NORMAL | |---------------+---------------+-------------------------------| |TERMINAL-JOB |Ctrl-W : |entrer dans le mode Ex dans le | | | |mode TERMINAL-NORMAL | +---------------------------------------------------------------+     Veuillez utiliser le programme « vimtutor » pour apprendre à utiliser vim à l’aide d’un tutoriel interactif. Le programme vim modifie son comportement lors de frappes de clavier selon le mode. La saisie de clavier dans un tampon se fait principalement dans les modes INSERTION et REMPLACEMENT. Le     déplacement de curseur se fait principalement dans le mode NORMAL. La sélection interactive est faite dans le mode VISUEL. Saisir « : » dans le mode NORMAL change son mode au mode Ex. Le mode Ex accepte des commandes. Astuce Vim est fourni avec le paquet Netrw. Netrw gère la lecture et     l’écriture de fichier, le parcours de répertoires à travers un réseau, et la navigation locale ! Essayez Netrw avec « vim . » (un point comme argument) et lisez son manuel avec « :help netrw ».     Pour une configuration plus poussée de vim, consultez Section 9.2, « Personnaliser vim ». 1.4.9. Enregistrer les actions de l’interpréteur de commandes La sortie d’une commande de l’interpréteur peut défiler, quitter votre écran et être définitivement perdue. C’est une bonne     habitude d’enregistrer l’activité de l’interpréteur de commandes dans un fichier afin de la consulter plus tard. Ce type d’enregistrement est essentiel lorsque vous effectuez des tâches d’administration quelconques. Astuce     Le nouveau Vim (version>=8.2) peut être utilisé pour enregistrer l’activité de l’interpréteur proprement en utilisant le mode TERMINAL-JOB. Consultez Section 1.4.8, « Utilisation de vim ».     La méthode de base pour enregistrer l’activité de l’interpréteur de commandes est de la lancer sous script(1).     Essayez, par exemple, ce qui suit :     $ script Script started, file is typescript     Lancez une commande quelconque sous script.     Pressez Ctrl-D pour quitter le script.     $ vim typescript     Consultez Section 9.1.1, « Enregistrer proprement l’activité de la console » . 1.4.10. Commandes UNIX de base Apprenons les commandes UNIX de base. J’utilise ici « UNIX » dans son sens générique. Tous les clones d’UNIX proposent habituellement des commandes équivalentes. Le système Debian ne     fait pas exception. Ne vous inquiétez pas si certaines commandes ne fonctionnent pas comme vous le voudriez maintenant. Si un alias est utilisé dans le shell, la sortie correspondante sera différente. Ces exemples ne sont pas destinés à être exécutés dans cet ordre.     Essayez toutes les commandes qui suivent en utilisant un compte non privilégié : Tableau 1.17. Liste des commandes UNIX de base +---------------------------------------------------------------+ | commande | description | |----------------+----------------------------------------------| |pwd |afficher le nom du répertoire actuel ou de | | |travail | |----------------+----------------------------------------------| |whoami |afficher le nom de l’utilisateur actuel | |----------------+----------------------------------------------| |id |afficher l’identité de l’utilisateur actuel | | |(nom, uid, gid, et groupes associés) | |----------------+----------------------------------------------| |file toto |afficher le type de fichier du fichier « toto | | | » | |----------------+----------------------------------------------| |type -p |afficher l’emplacement du fichier de la | |nom-de-commande |commande « nom-de-commande » | |----------------+----------------------------------------------| |which |, , | |nom-de-commande | | |----------------+----------------------------------------------| |type |afficher des informations sur la commande «  | |nom-de-commande |nom-de-commande » | |----------------+----------------------------------------------| |apropos mot-clé |rechercher les commandes ayant un rapport avec| | |« mot-clé » | |----------------+----------------------------------------------| |man -k mot-clé |, , | |----------------+----------------------------------------------| |whatis |afficher une ligne d’explication sur la | |nom-de-commande |commande « nom-de-commande » | |----------------+----------------------------------------------| |man -a |afficher une explication sur la commande «  | |nom-de-commande |nom-de-commande » (style UNIX) | |----------------+----------------------------------------------| |info |afficher une explication assez longue de la | |nom-de-commande |commande « nom-de-commande » (style GNU) | |----------------+----------------------------------------------| |ls |afficher le contenu du répertoire (tous les | | |fichiers et répertoires non cachés) | |----------------+----------------------------------------------| |ls -a |afficher le contenu du répertoire (tous les | | |fichiers et répertoires) | |----------------+----------------------------------------------| | |afficher le contenu du répertoire (presque | |ls -A |tous les fichiers et répertoires, par exemple | | |sauter « .. » et « . ») | |----------------+----------------------------------------------| |ls -la |afficher tout le contenu du répertoire de | | |façon détaillée | |----------------+----------------------------------------------| | |afficher tout le contenu du répertoire avec | |ls -lai |les numéros d’inœuds et les informations | | |détaillées | |----------------+----------------------------------------------| |ls -d |afficher tous les sous-répertoires du | | |répertoire actuel | |----------------+----------------------------------------------| |tree |afficher le contenu de l’arborescence des | | |fichiers | |----------------+----------------------------------------------| |lsof toto |afficher l’état d’ouverture du fichier « toto | | | » | |----------------+----------------------------------------------| |lsof -p pid |afficher les fichiers ouverts par le processus| | |de numéro : « pid » | |----------------+----------------------------------------------| |mkdir toto |créer le nouveau répertoire « toto » dans le | | |répertoire en cours | |----------------+----------------------------------------------| |rmdir toto |supprimer le répertoire « toto » du répertoire| | |actuel | |----------------+----------------------------------------------| | |allez au répertoire « toto » se trouvant dans | |cd toto |le répertoire actuel ou dans le répertoire | | |figurant dans la variable « $CDPATH » | |----------------+----------------------------------------------| |cd / |aller au répertoire racine | |----------------+----------------------------------------------| |cd |aller au répertoire personnel de l’utilisateur| | |actuel | |----------------+----------------------------------------------| |cd /toto |aller au répertoire de chemin absolu « /toto »| |----------------+----------------------------------------------| |cd .. |aller au répertoire parent | |----------------+----------------------------------------------| |cd ~toto |aller au répertoire « foo » se trouvant dans | | |le répertoire personnel de l’utilisateur | |----------------+----------------------------------------------| |cd - |aller au répertoire précédent | |----------------+----------------------------------------------| ||créer le fichier « toto » avec le contenu | |toto |décompressé de « README.gz » | |----------------+----------------------------------------------| |zcat README.gz |ajouter le contenu décompressé de | |>> toto |« README.gz » à la fin du fichier. (S’il | | |n’existe pas, créez-le d’abord.) | +---------------------------------------------------------------+ Note UNIX a pour tradition de cacher les fichiers dont le nom commence par un « . ». Ce sont traditionnellement des fichiers qui contiennent des informations de configuration et des préférences de l’utilisateur. Pour la commande cd, consultez builtins(7). Le visualisateur (« pager ») par défaut d’un système Debian non personnalisé est more(1) qui ne permet pas le défilement vers l’arrière. En installant le paquet less à l’aide de la ligne de     commandes « apt-get install less », less(1) deviendra le visualisateur par défaut et vous pourrez faire défiler le texte vers l’arrière à l’aide des touches de curseur. « [ » et « ] » dans l’expression rationnelle de la commande « ps aux | grep -e "[e]xim4*"" » ci-dessus permet d’éviter une correspondance de grep avec lui-même. Le « 4* » de l’expression rationnelle signifie 0 ou plusieurs instances du caractère « 4 » et permet donc à grep de trouver la correspondance à la fois avec « exim » et « exim4 ». Bien que « * » soit utilisé dans le motif générique (« glob ») des noms de fichiers de l’interpréteur de commandes et dans l’expression rationnelle, leurs significations sont différentes. Vous pourrez apprendre les expressions rationnelles dans grep(1). À titre d’exercice, parcourez les répertoires et jetez un coup     d’œil au système en vous servant des commandes ci-dessus. Si vous avez des questions sur ces commandes de la console, veuillez consulter la page de manuel.     Essayez, par exemple, ce qui suit : $ man man $ man bash     $ man builtins $ man grep $ man ls Il peut être un peu difficile de s’habituer au style des pages de manuel parce qu’elles sont plutôt succinctes, particulièrement     les plus anciennes, celles qui sont vraiment traditionnelles. Mais une fois que vous y serez familiarisé, vous apprécierez leur concision. Remarquez que beaucoup de commandes UNIX, y compris celles de GNU     et BSD, affichent une information d’aide courte si vous les exécutez de l’une des façons suivantes (ou parfois sans paramètre) :     $ commandname --help $ commandname -h 1.5. La commande simple de l’interpréteur de commandes Vous avez maintenant une certaine sensation sur la manière d’utiliser un système Debian. Nous allons regarder plus     profondément le mécanisme d’exécution des commandes sous le système Debian. J’ai ici, pour les débutants, simplifié la réalité. Consultez bash(1) pour l’explication exacte.     Une simple commande est une séquence de : 1. assignations de variables (optionnelles) ; 2. nom de la commande ;     3. paramètres (optionnels) ; 4. redirections (optionnelles : > , >> , < , <<, etc.) ; 5. opérateurs de contrôle (optionnels : &&, || , , ;, &, ( , ) ). 1.5.1. Exécution d’une commande et variables d’environnement     Les valeurs de certaines variables d’environnement modifient le comportement de certaines commandes UNIX. Les valeurs par défaut des variables d’environnement sont     définies initialement par le système PAM, certaines d’entre-elles peuvent donc être réinitialisées par certains programmes d’application : * le système PAM tel que pam_env peut définir des variables d’environnement à l’aide de « /etc/pam.conf », « /etc/ environment » et « /etc/default/locale » ; * le gestionnaire d’affichage tel que gdm3 peut réinitialiser     les variables d’environnement pour une session graphique à l’aide de « ~/.profile » ; * l’initialisation de programme spécifique à l’utilisateur peut réinitialiser les variables d’environnement à l’aide de « ~ /.profile », « ~/.bash_profile » et ~/.bashrc ». 1.5.2. La variable « $LANG » Les paramètres régionaux par défaut sont définis dans la variable d’environnement « $LANG » et sont configurés comme « LANG=xx_YY.     UTF-8 » par l’installateur ou par la configuration ultérieure de l’interface graphique, par exemple, « Paramètres » → « Région & Langue » → « Langue » / « Formats » pour GNOME. Note     Je vous recommande de configurer l’environnement du système en ne touchant qu’à la variable « $LANG » pour l’instant en laissant de côté les variables « $LC_* » à moins que ce ne soit absolument nécessaire.     La valeur complète des paramètres linguistiques indiqués par la variable « $LANG est constituée de trois parties « xx_YY.ZZZZ ». Tableau 1.18. Les trois parties des paramètres linguistiques +---------------------------------------------------------------+ | valeur des paramètres | signification | | linguistiques | | |-----------------------+---------------------------------------| |xx |codes de langue ISO 639 (en minuscules)|     | |tel que « fr » | |-----------------------+---------------------------------------| |YY |codes de pays ISO 3166 (en majuscules),| | |par exemple « FR » | |-----------------------+---------------------------------------| |ZZZZ |le jeu de caractères, toujours défini à| | |« UTF-8 » | +---------------------------------------------------------------+ Tableau 1.19. Liste des recommandations de paramètres linguistiques +---------------------------------------------------------------+ | recommandation de paramètres | Langue (zone) | | linguistiques | | |-------------------------------------+-------------------------| |en_US.UTF-8 |anglais (USA) | |-------------------------------------+-------------------------| |en_GB.UTF-8 |anglais (Grande-Bretagne)| |-------------------------------------+-------------------------| |fr_FR.UTF-8 |français (France) | |-------------------------------------+-------------------------| |de_DE.UTF-8 |allemand (Allemagne) | |-------------------------------------+-------------------------| |it_IT.UTF-8 |italien (Italie) | |-------------------------------------+-------------------------| |es_ES.UTF-8 |espagnol (Espagne) | |-------------------------------------+-------------------------|     |ca_ES.UTF-8 |catalan (Espagne) | |-------------------------------------+-------------------------| |sv_SE.UTF-8 |suédois (Suède) | |-------------------------------------+-------------------------| |pt_BR.UTF-8 |portugais (Brésil) | |-------------------------------------+-------------------------| |ru_RU.UTF-8 |russe (Russie) | |-------------------------------------+-------------------------| |zh_CN.UTF-8 |chinois (RP de Chine) | |-------------------------------------+-------------------------| |zh_TW.UTF-8 |chinois (Taiwan) | |-------------------------------------+-------------------------| |ja_JP.UTF-8 |japonais (Japon) | |-------------------------------------+-------------------------| |ko_KR.UTF-8 |coréen (République de | | |Corée) | |-------------------------------------+-------------------------| |vi_VN.UTF-8 |vietnamien (Vietnam) | +---------------------------------------------------------------+     L’exécution typique d’une commande utilise une séquence de lignes telle que la suivante : $ echo $LANG en_US.UTF-8     $ date -u Wed 19 May 2021 03:18:43 PM UTC $ LANG=fr_FR.UTF-8 date -u mer. 19 mai 2021 15:19:02 UTC     Ici, le programme date(1) est exécuté avec différentes valeurs de paramètres régionaux : * Avec la première commande, « $LANG » est définie à la valeur des paramètres linguistiques par défaut du système « fr_FR.UTF-8 ».     * Avec la deuxième commande, « $LANG » est définie à la valeur des paramètres linguistiques UTF-8 anglais des États-Unis « en_US.UTF-8 ». Habituellement, la plupart des exécutions de commandes ne sont     pas précédées de la définition de variables d’environnement. Pour les exemples ci-dessus, vous pouvez aussi exécuter : $ LANG=fr_FR.UTF-8     $ date -u mer. 19 mai 2021 15:19:24 UTC Astuce     En remplissant un rapport de bogue, c’est une bonne idée de lancer et de vérifier la commande avec les paramètres régionaux « LANG=en_US.UTF-8 » si vous utilisez un environnement autre que l’environnement anglais. Pour des informations détaillées sur la configuration des     paramètres linguistiques, consultez Section 8.1, « Les paramètres linguistiques (« locale ») ». 1.5.3. La variable « $PATH » Lorsque vous entrez une commande dans l’interpréteur, il recherche la commande dans la liste des répertoires contenus dans     la variable d’environnement « $PATH ». La valeur de la variable d’environnement « $PATH » est aussi appelée « chemin de recherche de l’interpréteur de commandes ». Dans une installation Debian par défaut, la variable d’environnement « $PATH » des comptes d’utilisateurs peut ne pas     inclure « /usr/sbin » ni « /usr/sbin ». Par exemple, la commande ifconfig doit être lancée avec son chemin complet « /usr/sbin/ ifconfig ». (La commande similaire ip est située dans « /usr/ bin ».) Vous pouvez modifier la variable d’environnement « $PATH » de     l’interpréteur de commandes Bash par l’intermédiaire des fichiers« ~/.bash_profile » ou « ~/.bashrc ». 1.5.4. La variable « $HOME » De nombreuses commandes enregistrent la configuration spécifique     à un utilisateur dans son répertoire personnel et modifient leur comportement en fonction de son contenu. Le répertoire personnel est identifié par la variable d’environnement « $HOME ». Tableau 1.20. Afficher les valeurs de la variable « $HOME » +---------------------------------------------------------------+ | valeur de | situation d’exécution d’un programme | | « $HOME » | | |------------------+--------------------------------------------| |/ |programme lancé par le processus init | | |(démon) | |------------------+--------------------------------------------| | |programme lancé depuis l’interpréteur de | |/root |commandes normal de l’administrateur | | |(« root ») |     |------------------+--------------------------------------------| |/home/ |programme lancé depuis l’interpréteur de | |utilisateur_normal|commandes d’un utilisateur normal | |------------------+--------------------------------------------| |/home/ |programme lancé depuis le menu du bureau de | |utilisateur_normal|l’interface graphique de l’utilisateur | |------------------+--------------------------------------------| |/home/ |programme lancé en tant qu’administrateur | |utilisateur_normal|avec « sudo programme » | |------------------+--------------------------------------------| |/root |programme lancé en tant qu’administrateur | | |avec « sudo -H programme » | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     L’interpréteur de commandes étend « ~/ » pour former le répertoire personnel réel de l’utilisateur, par exemple, « $HOME/  ». L’interpréteur de commandes étend « ~foo/ » sous la forme du répertoire personnel de foo, par exemple, « /home/foo/ ». Consultez Section 12.1.5, « Variables d’environnement de     l’interpréteur de commandes » si $HOME n’est pas disponible pour votre programme. 1.5.5. Options de la ligne de commandes Certaines commandes prennent des paramètres. Les paramètres qui     commencent par « - » ou « -- » sont appelés options et contrôlent le comportement de la commande. $ date     Thu 20 May 2021 01:08:08 AM JST $ date -R Thu, 20 May 2021 01:08:12 +0900 Ici, le paramètre de la ligne de commandes « -R » modifie le     comportement de la commande date(1) afin qu’elle donne en sortie une chaîne de date conforme à la RFC2822. 1.5.6. Motifs génériques (« glob ») de l’interpréteur de commandes Souvent, vous voudrez utiliser une commande sur un groupe de fichiers sans avoir à tous les entrer. C’est facilité par     l’utilisation des motifs génériques d’expansion du nom de fichier de l’interpréteur de commandes (glob), (on les appelle parfois jokers). Tableau 1.21. Motifs génériques d’expansion du nom de fichier de l’interpréteur de commandes +---------------------------------------------------------------+ |motif générique | | | de | description de la règle de correspondance | | l’interpréteur | | |----------------+----------------------------------------------| |* |nom de fichier (segment) ne commençant pas par| | |« . » | |----------------+----------------------------------------------| |.* |nom de fichier (segment) commençant par « . » |     |----------------+----------------------------------------------| |? |exactement un caractère | |----------------+----------------------------------------------| |[…] |exactement un caractère, chaque caractère | | |étant l’un de ceux entre crochets | |----------------+----------------------------------------------| |[a-z] |exactement un caractère, chaque caractère | | |étant compris entre « a » et « z » | |----------------+----------------------------------------------| | |exactement un caractère devant être différent | |[^…] |de tous les caractères entre crochets (sauf « | | |^ ») | +---------------------------------------------------------------+     Essayez, par exemple, ce qui suit : $ mkdir junk; cd junk; touch 1.txt 2.txt 3.c 4.h .5.txt ..6.txt $ echo *.txt 1.txt 2.txt $ echo * 1.txt 2.txt 3.c 4.h $ echo *.[hc]     3.c 4.h $ echo .* . .. .5.txt ..6.txt $ echo .*[^.]* .5.txt ..6.txt $ echo [^1-3]* 4.h $ cd ..; rm -rf junk     Consultez glob(7). Note     Contrairement à l’expansion normale du nom de fichier par l’interpréteur de commandes, le motif « * » de l’interpréteur testé par find(1) avec « -name » test etc., correspond au « . » du nom de fichier. (Nouvelle fonctionnalité POSIX.) Note On peut modifier le comportement d’expansion de fichiers selon     des motifs génériques de BASH (« glob ») avec ses options « shopt » incluses telles que « dotglob », « noglob », « nocaseglob », « nullglob », « extglob », etc. Consultez bash (1). 1.5.7. Valeur de retour d’une commande     Toutes les commandes retournent comme valeur de retour leur état de fin d’exécution (variable : « $? »). Tableau 1.22. Codes de retour de la commande +---------------------------------------------------------------+ | état de sortie de la |valeur numérique de | valeur logique de | | commande | retour | retour |     |----------------------+--------------------+-------------------| |succès |zéro, 0 |VRAI | |----------------------+--------------------+-------------------| |erreur |non-nulle, -1 |FAUX | +---------------------------------------------------------------+     Essayez, par exemple, ce qui suit : $ [ 1 = 1 ] ; echo $?     0 $ [ 1 = 2 ] ; echo $? 1 Note     Vous remarquerez que, dans le contexte logique de l’interpréteur de commandes, un succès est traité comme la valeur logique VRAIE qui possède la valeur 0 (zéro). C’est parfois un peu contre-intuitif et il fallait le rappeler ici. 1.5.8. Séquences de commandes typiques et redirection de l’interpréteur de commandes Essayez de retenir les idiomes suivants de l’interpréteur de     commandes entrés sur une seule ligne en tant qu’extrait d’une commande de l’interpréteur. Tableau 1.23. Idiomes des commandes de l’interpréteur +---------------------------------------------------------------+ | idiome de | description | | commande | | |-----------+---------------------------------------------------| |commande & |exécuter la commande en arrière-plan dans le | | |sous-shell | |-----------+---------------------------------------------------| |commande1 ||la sortie standard de commande1 est passée | |commande2 |(« piped ») à l’entrée standard de commande2. Les | | |deux commandes peuvent tourner simultanément | |-----------+---------------------------------------------------| |commande1 |La sortie standard et la sortie d’erreur standard | |2>&1 | |de commande1 sont toutes les deux passées à | |commande2 |l’entrée standard de commande2. Les deux commandes | | |peuvent tourner simultanément | |-----------+---------------------------------------------------| |commande1 ;|exécuter commande1 et commande2 séquentiellement | |commande2 | | |-----------+---------------------------------------------------| |commande1 &|exécuter commande1, en cas de succès, exécuter | |& commande2|commande2 séquentiellement (retourne un succès si à| | |la fois commande1 et commande2 ont été réussies) | |-----------+---------------------------------------------------| |commande1 ||exécuter commande1, en cas d’échec, exécuter | || commande2|commande2 séquentiellement (retourne un succès si | | |commande1 ou commande2 a été réussie) |     |-----------+---------------------------------------------------| |commande > |rediriger la sortir standard de commande vers le | |toto |fichier toto (l’écraser) | |-----------+---------------------------------------------------| |commande 2>|rediriger la sortie d’erreur standard de la | |toto |commande vers le fichier toto (et l’écraser) | |-----------+---------------------------------------------------| |commande >>|rediriger la sortie standard de la commande vers le| |toto |fichier toto (ajouter à la fin du fichier) | |-----------+---------------------------------------------------| |commande |rediriger la sortie d’erreur standard de la | |2>> toto |commande vers le fichier toto (ajouter à la fin du | | |fichier) | |-----------+---------------------------------------------------| |commande > |rediriger à la fois la sortie standard et l’erreur | |toto 2>&1 |standard de la commande vers le fichier « toto » | |-----------+---------------------------------------------------| |commande < |rediriger l’entrée standard de la commande vers le | |toto |fichier toto | |-----------+---------------------------------------------------| |commande <<|rediriger l’entrée standard de la commande vers les| |délimiteur |lignes suivantes jusqu’à ce que le « délimiteur » | | |soit rencontré (ce document) | |-----------+---------------------------------------------------| | |rediriger l’entrée standard de commande vers les | |command <<-|lignes qui suivent jusqu’à ce que le « délimiteur »| |délimiteur |soit rencontré, les caractères de tabulation de | | |tête sont supprimés des lignes d’entrée) | +---------------------------------------------------------------+ Le système Debian est un système multi-tâches. Les travaux s’exécutant en arrière-plan permettent aux utilisateurs de faire tourner plusieurs programmes depuis un seul interpréteur de     commandes. La gestion des processus en arrière-plan fait appel aux commandes internes de l’interpréteur : jobs, fg, bg et kill. Veuillez lire les sections de bash(1) se trouvant sous « SIGNAUX » et « CONTRÔLE DES TÂCHES » ainsi que builtins(1).     Essayez, par exemple, ce qui suit :     $ foo $ exec 3bar # open files     $ cat <&3 >&4 # redirect stdin to 3, stdout to 4 $ exec 3<&- 4>&- # close files $ cat bar Hello     Les descripteurs de fichiers 0-2 sont prédéfinis. Tableau 1.24. Descripteurs de fichier prédéfinis +---------------------------------------------------+ |périphérique| description |descripteur de fichier| |------------+---------------+----------------------|     |stdin |entrée standard|0 | |------------+---------------+----------------------| |stdout |sortie standard|1 | |------------+---------------+----------------------| |stderr |erreur standard|2 | +---------------------------------------------------+ 1.5.9. Alias de commande     Vous pouvez définir des alias pour les commandes fréquemment utilisées.     Essayez, par exemple, ce qui suit :     $ alias la='ls -la' Maintenant, « la » fonctionnera comme un raccourci pour « ls     -la » qui donne la liste de tous les fichier dans le format de liste long. Vous pouvez afficher la liste de tous les alias existants par la     commande alias (consultez bash(1) sous « COMMANDES INTERNES DU SHELL »). $ alias     ... alias la='ls -la' Vous pouvez identifier le chemin exact ou identifier la commande     par type (consultez bash(1) sous « COMMANDES INTERNES DU SHELL  »).     Essayez, par exemple, ce qui suit : $ type ls ls is hashed (/bin/ls) $ type la     la is aliased to ls -la $ type echo echo is a shell builtin $ type file file is /usr/bin/file Ici, ls a été récemment recherché alors que « file » ne l’a pas     été, donc « ls » est « hachée », c’est-à-dire que l’interpréteur de commandes possède un enregistrement interne permettant un accès rapide à l’emplacement de la commande « ls ». Astuce     Consultez Section 9.3.6, « Commandes colorisées ». 1.6. Traitement des données textuelles à la UNIX Dans un environnement de travail à la UNIX, le traitement du     texte est effectué en passant le texte par des tubes au travers d’une chaîne d’outils standards de traitement de texte. C’est une autre innovation cruciale d’UNIX. 1.6.1. Outils de traitement de texte d’UNIX     Il existe quelques outils standard de traitement de texte qui sont très souvent utilisés sur les systèmes « UNIX-like ». * Aucune expression rationnelle n’est utilisée : + cat(1) concatène des fichiers et en affiche le contenu complet ; + tac(1) concatène des fichiers et les affiche en ordre inverse ; + cut(1) sélectionne des parties de lignes et les affiche  ; + head(1) affiche le début d’un fichier ; + tail(1) affiche la fin d’un fichier ; + sort(1) trie des lignes de texte ; + uniq(1) supprime les lignes dupliquées d’un fichier trié  ; + tr(1) traduit ou supprime des caractères ; + diff(1) compare des fichiers ligne par ligne. * Une expression rationnelle basique (BRE) est utilisée par défaut : + ed(1) est un éditeur par ligne primitif ;     + sed(1) est un éditeur de flux ; + grep(1) analyse la correspondance d’un texte avec des motifs ; + vim(1) est un éditeur en mode écran ; + emacs(1) est un éditeur en mode écran (un peu étendu BRE ). * Une expression rationnelle étendue (ERE) est utilisée : + awk(1) effectue un traitement simple du texte ; + egrep(1) fait correspondre du texte avec des motifs ; + tcl(3tcl) peut effectuer tous les traitements possibles du texte : consulter re_syntax(3). Souvent utilisé avec tk(3tk) ; + perl(1) peut effectuer tous les traitements imaginables sur du texte. Consulter perlre(1) ; + pcregrep(1) du paquet pcregrep fait la correspondance de texte avec des motifs d’expressions rationnelles compatibles avec Perl (PCRE) (« Perl Compatible Regular Expressions ») ; + python(1) avec le module re peut faire tous les traitements imaginables sur du texte. Consultez « /usr/ share/doc/python/html/index.html ». Si vous n’êtes pas certain de ce que font exactement ces     commandes veuillez utiliser la commande « man » pour vous en faire une idée par vous-même. Note L'ordre de tri et l’étendue de l'expression dépendent de la     locale. Si vous souhaitez obtenir un comportement traditionnel pour une commande, utilisez la locale C ou C.UTF-8 au lieu des locales normales UTF-8 (voir Section 8.1, « Les paramètres linguistiques (« locale ») »). Note Les expressions rationnelles de Perl (perlre(1)), Expressions     rationnelles compatible avec Perl (PCRE) et les expressions rationnelles de Python proposées par le module re ont de nombreuses extensions courantes par rapport aux expressions rationnelles étendues ERE. 1.6.2. Expressions rationnelles Les expressions rationnelles sont utilisées avec de nombreux     outils de traitement du texte. Elles sont analogues aux motifs génériques « globs » du shell mais elles sont plus compliquées et plus puissantes.     L’expression rationnelle décrit le motif de correspondance, elle est constituée de caractères de texte et de métacaractères. Un métacaractère est simplement un caractère ayant une     signification particulière. Il en existe deux styles principaux, BRE et ERE suivant les outils de texte décrits ci-dessus. Tableau 1.25. Métacaractères pour BRE et ERE +---------------------------------------------------------------+ | BRE | ERE | description de l’expression rationnelle | |--------+------+-----------------------------------------------| |\ . [ ] |\ . [ | | |^ $ * |] ^ $ |métacaractères courants | | |* | | |--------+------+-----------------------------------------------| |\+ \? \(| |métacaractères uniquement BRE, déspécifiés par | |\) \{ \}|  |« \ » | |\| | | | |--------+------+-----------------------------------------------| | |+ ? ( |métacaractères uniquement ERE, non déspécifiés | |  |) { } |par « \ » | | || | | |--------+------+-----------------------------------------------| |c |c |correspond au non métacaractère « c » | |--------+------+-----------------------------------------------| |\c |\c |correspond au caractère littéral « c » même si | | | |« c » est un métacaractère en lui-même | |--------+------+-----------------------------------------------| |. |. |correspond à n’importe quel caractère y compris| | | |le saut de ligne | |--------+------+-----------------------------------------------| |^ |^ |position au début d’une chaîne de caractères | |--------+------+-----------------------------------------------|     |$ |$ |position à la fin d’une chaîne de caractères | |--------+------+-----------------------------------------------| |\< |\< |position au début d’un mot | |--------+------+-----------------------------------------------| |\> |\> |position à la fin d’un mot | |--------+------+-----------------------------------------------| |[abc…] |[abc…]|correspond à n’importe quel caractère dans | | | |« abc… » | |--------+------+-----------------------------------------------| |[^abc…] |[^ |correspond à n’importe quel caractère sauf ceux| | |abc…] |se trouvant dans « abc… » | |--------+------+-----------------------------------------------| |r* |r* |correspond à aucune ou plusieurs instances de | | | |l’expression rationnelle identifiée par « r » | |--------+------+-----------------------------------------------| |r\+ |r+ |correspond à une ou plusieurs instances de | | | |l’expression rationnelle identifiée par « r » | |--------+------+-----------------------------------------------| |r\? |r? |correspond à aucune ou une instance de | | | |l’expression rationnelle identifiée par « r » | |--------+------+-----------------------------------------------| |r1\|r2 |r1|r2 |correspond à une instance de l’expression | | | |rationnelle identifiée par « r1 » ou« r2 » | |--------+------+-----------------------------------------------| |\(r1\|r2|(r1| |correspond à une des expressions rationnelles | |\) |r2) |identifiées par « r1 » ou « r2 » et la traite | | | |comme une expression rationnelle entre crochets| +---------------------------------------------------------------+ Une expression rationnelle d’emacs est BRE de base mais elle a été étendue afin de traiter « + » et « ? » comme des     métacaractères comme dans les ERE. Il n’est dont pas nécessaire de les échapper avec « \ » dans les expressions rationnelles d’emacs.     grep(1) peut être utilisé pour effectuer de la recherche de texte en utilisant une expression rationnelle.     Essayez, par exemple, ce qui suit : $ egrep 'GNU.*LICENSE|Yoyodyne' /usr/share/common-licenses/GPL     GNU GENERAL PUBLIC LICENSE GNU GENERAL PUBLIC LICENSE Yoyodyne, Inc., hereby disclaims all copyright interest in the program Astuce     Consultez Section 9.3.6, « Commandes colorisées ». 1.6.3. Expressions de remplacement     Pour l’expression de remplacement, certains caractères ont une signification particulière. Tableau 1.26. Expressions de remplacement +---------------------------------------------------------------+ |expressions de | description du texte destiné à remplacer | | remplacement | l’expression de replacement | |---------------+-----------------------------------------------|     |& |ce à quoi correspond l’expression rationnelle | | |(utilisez \& avec emacs) | |---------------+-----------------------------------------------| |\n |ce à quoi la nième expression rationnelle entre| | |crochets correspond (« n » étant un nombre) | +---------------------------------------------------------------+     Pour chaîne de caractères Perl de remplacement, "$&" est utilisé au lieu de "&" et "$n" est utilisé au lieu de "\n".     Essayez, par exemple, ce qui suit : $ echo zzz1abc2efg3hij4 | \ sed -e 's/\(1[a-z]*\)[0-9]*\(.*\)$/=&=/' zzz=1abc2efg3hij4= $ echo zzz1abc2efg3hij4 | \ sed -E -e 's/(1[a-z]*)[0-9]*(.*)$/=&=/' zzz=1abc2efg3hij4= $ echo zzz1abc2efg3hij4 | \ perl -pe 's/(1[a-z]*)[0-9]*(.*)$/=$&=/'     zzz=1abc2efg3hij4= $ echo zzz1abc2efg3hij4 | \ sed -e 's/\(1[a-z]*\)[0-9]*\(.*\)$/\2===\1/' zzzefg3hij4===1abc $ echo zzz1abc2efg3hij4 | \ sed -E -e 's/(1[a-z]*)[0-9]*(.*)$/\2===\1/' zzzefg3hij4===1abc $ echo zzz1abc2efg3hij4 | \ perl -pe 's/(1[a-z]*)[0-9]*(.*)$/$2===$1/' zzzefg3hij4===1abc Vous prêterez ici une attention particulière au style de     l’expression rationnelle entre crochets et à la manière dont les chaînes qui correspondent sont utilisées dans le processus de remplacement du texte avec les différents outils. Ces expressions rationnelles peuvent aussi être utilisées pour     les déplacements du curseur et des actions de remplacement de texte dans certains éditeurs. Un « back slash » (« \ ») en fin de ligne sur la ligne de     commandes du shell déspécifie le saut de ligne en un caractère d’espacement et permet de poursuivre la ligne de commandes de l’interpréteur sur la ligne suivante.     Pour apprendre ces commandes, veuillez lire les pages de manuel correspondantes. 1.6.4. Substitution globale avec des expressions rationnelles     La commande ed(1) peut remplacer toutes les instances de « REGEX_SOURCE » par « TEXTE_DESTINATION dans « fichier » : $ ed file < input to main shell Sat 23 Aug 2003 08 30 36 +0200 $ unset IFS # reset IFS to the default $ echo $(date -R) Sat, 23 Aug 2003 08:30:50 +0200 1.6.6. Bouts de scripts pour les tubes     Les scripts suivants font des choses sympas avec les tubes. Tableau 1.27. Liste de parties de scripts pour enchaîner (piping) les commandes +---------------------------------------------------------------+ |fragment de script (à entrer| effet de la commande | | sur une seule ligne) | | |----------------------------+----------------------------------| |find /usr -print |rechercher tous les fichiers se | | |trouvant sous « /usr » | |----------------------------+----------------------------------| |seq 1 100 |imprimer 1 à 100 | |----------------------------+----------------------------------| | |lancer la commande de manière | || xargs -n 1 commande |répétitive en utilisant chaque | | |élément provenant du tube (pipe) | | |comme paramètre | |----------------------------+----------------------------------| | |scinder les éléments séparés par | || xargs -n 1 echo |des espaces provenant du tube | | |(pipe) en différentes lignes | |----------------------------+----------------------------------| || xargs echo |concaténer les lignes provenant du| | |tube en une seule ligne | |----------------------------+----------------------------------| || grep -e |extraire du tube les lignes | |motif_expression_rationnelle|contenant | | |motif_expression_rationnelle | |----------------------------+----------------------------------| || grep -v -e |extraire du tube les lignes ne | |motif_expression_rationnelle|contenant pas | | |motif_expression_rationnelle | |----------------------------+----------------------------------| | |extraire du tube le troisième | || cut -d: -f3 - |champ, séparé par « : » (fichier | | |passwd, etc.) | |----------------------------+----------------------------------|     | |extraire du tube le troisième | || awk '{ print $3 }' |champ séparé par des caractères | | |d’espacement | |----------------------------+----------------------------------| || awk -F'\t' '{ print $3 }' |extraire du tube le troisième | | |champ séparé par une tabulation | |----------------------------+----------------------------------| | |supprimer le retour arrière | || col -bx |(backspace) et convertir les | | |tabulations en espaces | |----------------------------+----------------------------------| || expand - |convertir les tabulations en | | |espaces | |----------------------------+----------------------------------| || sort| uniq |trier et supprimer les doublons | |----------------------------+----------------------------------| || tr 'A-Z' 'a-z' |convertir de majuscules en | | |minuscules | |----------------------------+----------------------------------| || tr -d '\n' |concaténer les lignes en une seule| | |ligne | |----------------------------+----------------------------------| || tr -d '\r' |supprimer le retour à la ligne | | |(CR) | |----------------------------+----------------------------------| || sed 's/^/# /' |ajouter « # » au début de chaque | | |ligne | |----------------------------+----------------------------------| || sed 's/\.ext//g' |supprimer « .ext » | |----------------------------+----------------------------------| || sed -n -e 2p |afficher la seconde ligne | |----------------------------+----------------------------------| || head -n 2 - |afficher les deux premières lignes| |----------------------------+----------------------------------| || tail -n 2 - |afficher les deux dernières lignes| +---------------------------------------------------------------+ Un script de l’interpréteur d’une seule ligne peut reboucler sur de nombreux fichiers en utilisant find(1) et xargs(1) afin     d’effectuer des tâches assez complexes. Consultez Section 10.1.5, « Idiomes pour la sélection de fichiers » et Section 9.4.9, « Répéter une commande en bouclant entre des fichiers ». Lorsque l’utilisation de l’interpréteur de commandes en mode     interactif devient trop compliquée, pensez à écrire un script en shell (consultez Section 12.1, « Les scripts de l’interpréteur de commande »). ---------------------------------------------------------------------     ^[1] Même l’ancien vim peut démarrer dans le mode sécurisé « nocompatible » en démarrant avec l’option « -N ». Chapitre 2. Gestion des paquets Debian Note Ce chapitre a été écrit en supposant que le nom de code de la dernière version stable est Bookworm.     La source des données du système APT est collectivement appelée la liste des sources dans ce document. Elle peut être définie n'importe où dans le fichier "/etc/apt/sources.list", les fichiers "/etc/apt/sources.list.d/*.list" ou les fichiers "/etc/ apt/sources.list.d/*.source". 2.1. Prérequis pour la gestion des paquets Debian 2.1.1. Système de gestion des paquets Debian Debian est une association de volontaires qui construit des     distributions cohérentes de paquets binaires de logiciels libres pré-compilés et les distribue depuis son archive. L’archive Debian est proposée depuis de nombreux sites-miroirs     distants, on peut y accéder par les méthodes HTTP et FTP. Elle est aussi disponible sous forme de CD-ROM/DVD.     Le système actuel de gestion des paquets de Debian qui peut utiliser toutes ces ressources est Advanced Packaging Tool (APT). Le système de gestion des paquets Debian, lorsqu’il est proprement utilisé, permet à l’utilisateur d’installer sur le     système des ensembles cohérents de paquets binaires à partir de l’archive. Il y a actuellement 74165 paquets disponibles pour l’architecture amd64. Le système de gestion des paquets de Debian possède un riche     historique et de nombreux choix de programmes d’interface pour l’utilisateur final et de méthodes de fond pour l’accès aux archives. Actuellement, nous recommandons ce qui suit : * apt(8) pour toutes les opérations interactives en ligne de commande, y compris l'installation et la suppression de paquets et la mise à niveau de la distribution. * apt-get(8) pour appeler le système de gestion de paquet     Debian depuis des scripts. C'est également une option de rechange lorsqu'apt n'est pas disponible (souvent le cas avec d'anciens systèmes Debian). * aptitude(8) pour une interface interactive en mode texte permettant de gérer les paquets installés et de faire des recherches parmi les paquets disponibles. Tableau 2.1. Liste des outils de gestion des paquets de Debian +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |système de gestion des | |dpkg |V:912, |6388 |paquets de bas niveau | | |I:999 | |pour Debian (basé sur les| | | | |fichiers) | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |frontaux d’APT pour gérer| |apt |V:865, |4318 |les paquets en ligne de | | |I:999 | |commande : apt/apt-get/ | | | | |apt-cache | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |frontal d’APT pour gérer | |aptitude |V:48, |4389 |interactivement les | | |I:253 | |paquets avec une console | | | | |plein écran : aptitude(8)| |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |frontal d’APT pour | |tasksel |V:34, |347 |installer les tâches | | |I:980 | |sélectionnées : tasksel | | | | |(8) | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |paquet d’amélioration | | |V:182, | |d’APT permettant une | |unattended-upgrades|I:278 |301 |installation automatique | | | | |des mises à niveau de | | | | |sécurité | |-------------------+----------+------+-------------------------|     | |V:153, | |gestionnaire de logiciels| |gnome-software |I:263 |3085 |pour GNOME (interface | | | | |graphique pour APT) | |-------------------+----------+------+-------------------------| | |V:46, | |gestionnaire de paquets | |synaptic |I:375 |7627 |graphique (frontal en GTK| | | | |pour APT) | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |Programmes utilitaires | | |V:379, | |d’APT : | |apt-utils |I:998 |1065 |apt-extracttemplates(1), | | | | |apt-ftparchive(1) et | | | | |apt-sortpkgs(1) | |-------------------+----------+------+-------------------------| |apt-listchanges |V:358, |398 |outil de notification des| | |I:872 | |modifications d’un paquet| |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |affiche la liste des | |apt-listbugs |V:6, I:8 |477 |bogues critiques avant | | | | |chaque installation par | | | | |APT | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |utilitaire de recherche | |apt-file |V:17, I:67|89 |de paquet d’APT | | | | |— interface en ligne de | | | | |commandes | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |afficher de manière | |apt-rdepends |V:0, I:5 |39 |récursive la liste des | | | | |dépendances du paquet | +---------------------------------------------------------------+ 2.1.2. Configuration de paquets     Voici quelques points-clés de la configuration des paquets sur un système Debian : * la configuration manuelle effectuée par l’administrateur du système est respectée. En d’autres termes, le système de configuration des paquets effectue, pour des raisons de commodité, une configuration non intrusive ; * chaque paquet possède son propre script de configuration avec une interface utilisateur standardisée appelée debconf(7) qui permet de faciliter le processus initial d’installation du paquet ; * les développeurs Debian font de leur mieux pour que vos mises à jour se fassent de manière impeccable avec les scripts de configuration du paquet ;     * l’administrateur du système peut utiliser toutes les fonctionnalités des paquets de logiciels. Cependant, celles qui présentent un risque de sécurité sont désactivées lors de l’installation par défaut ; * si vous activez vous-même un service qui présente certains risques de sécurité, vous êtes responsable du confinement du risque ; * Des configurations ésotériques peuvent être activées manuellement par l’administrateur du système. Cela peut créer une interférence avec les programmes génériques d’assistance à la configuration du système. 2.1.3. Précautions de base Avertissement Ne pas installer de paquets provenant d’un mélange aléatoire de     suites. Cela va probablement casser la cohérence des paquets et demande une connaissance en profondeur de la gestion du système, comme l’ABI, d’un compilateur, la version d’une bibliothèque, les fonctionnalités d’un interpréteur, etc. Le nouveau administrateur du système Debian devrait rester avec la stable version de Debian tout en appliquant seulement les     mises à jour de sécurité. Jusqu'à ce que vous compreniez très bien le système Debian, vous devriez suivre les précautions suivantes. * Ne pas inclure testing ou unstable dans la liste des sources. * Ne mélangez pas les archives Debian standard avec d'autres archives non Debian comme Ubuntu dans la liste des sources . * ne pas créer le fichier « /etc/apt/preferences » ; * ne pas modifier le comportement par défaut des outils de gestion des paquets au travers des fichiers de configuration sans en connaître toutes les conséquences ;     * ne pas installer de paquets quelconques à l’aide de « dpkg -i paquet_quelconque » ; * ne jamais installer de paquets quelconques à l’aide de « dpkg --force-all -i paquet_quelconque » ; * ne pas effacer ni modifier les fichiers se trouvant dans « / var/lib/dpkg/ » ; * ne pas écraser les fichiers systèmes en installant des logiciels directement depuis les sources. + Au besoin, les installer dans « /usr/local » ou « /opt ». Les effets de non-compatibilité provoqués par la violation des     précautions ci-dessus concernant le système de gestion des paquets Debian peuvent rendre votre système inutilisable. L’administrateur système Debian sérieux, qui s’occupe de serveurs     dont la mission est critique, devra prendre des précautions supplémentaires : * ne pas installer de paquets, y compris les mises à jour de sécurité provenant de Debian sans les avoir testés soigneusement, avec votre configuration particulière, dans des conditions sûres.     + Vous êtes finalement, en tant qu’administrateur système, responsable de votre système. + La longue histoire de stabilité du système Debian n’est pas, en elle-même, une garantie. 2.1.4. La vie avec d’éternelles mises à jour Attention     Pour votre serveur de production, la suite stable avec les mises à jour de sécurité est recommandée. On peut dire la même chose des PC de bureau sur lesquels vous ne pouvez dépenser que des efforts limités d’administration. Malgré mes avertissements ci-dessus, je sais que de nombreux     lecteurs de ce document peuvent souhaiter exécuter les nouvelles distributions testing ou unstable. La Lumière provenant de ce qui suit sauvera une personne de     l’éternelle lutte karmique de l’enfer des mises à jour et lui permettra d’atteindre le nirvana de Debian.     Cette liste est faite pour un environnement de bureau auto-administré. * Utilisez la publication testing car il s’agit pratiquement de la version continue gérée automatiquement par l’infrastructure d’assurance qualité de l’archive Debian telle que l’intégration continue de Debian , les pratiques de téléversement de sources uniquement et le suivi des transitions de bibliothèque. Les packages de la publication testing sont mis à jour assez fréquemment pour offrir toutes les fonctionnalités les plus récentes.     * Définir le nom de code correspondant à la suite testing ("trixie" pendant le cycle de publication bookworm-as-stable) dans le répertoire des sources. * Mettez manuellement à jour ce nom de code dans la liste des sources vers le nouveau nom seulement après avoir évalué la situation par vous-même pendant environ un mois après la publication de la suite majeure. Les listes de diffusion des utilisateurs et des développeurs de Debian sont de bonnes sources d'information pour cela aussi. L'utilisation de la publication unstable n'est pas recommandée. La publication unstable est destinée au débogage des paquets en tant que développeur, mais vous expose à des risques inutiles     pour un utilisation normale comme bureau. Même si la suite unstable du système Debian semble très stable la plupart du temps, il y a eu quelques problèmes avec des paquets, et certains d'entre eux n'étaient pas si faciles à résoudre. Voici quelques idées de mesures de précaution basiques pour     assurer une récupération rapide et facile lors de bogues dans les paquets Debian : * faites un système avec un double démarrage en installant la suite stable du système Debian sur une autre partition ; * tenez à disposition le CD d’installation pour un démarrage de secours ;     * pensez à installer apt-listbugs afin de vérifier les informations du Système Debian de suivi des bogues (BTS) avant de faire une mise à jour ; * apprenez suffisamment l’infrastructure du système de paquets pour contourner le problème ; Attention     Si vous ne savez pas faire l’une quelconque de ces actions de précaution, vous n’êtes probablement pas prêt pour les versions testing et unstable. 2.1.5. Bases concernant l’archive Debian Astuce     La charte officielle de l’archive Debian est définie dans la Charte Debian, chapitre 2 - l’archive Debian.     Jetez un œil sur l’archive Debian avec le point de vue d’un utilisateur du système.     Pour un utilisateur du système, l'archive Debian est accessible à l'aide du système APT.     Le système APT spécifie sa source de données comme la liste des sources et elle est décrite dans sources.list(5).     Pour le système bookworm avec l'accès HTTP typique, la liste des sources en style à une ligne comme suit : deb http://deb.debian.org/debian/ bookworm main non-free-firmware contrib non-free deb-src http://deb.debian.org/debian/ bookworm main non-free-firmware contrib non-free     deb http://security.debian.org/debian-security bookworm-security main non-free-firmware contrib non-free deb-src http://security.debian.org/debian-security bookworm-security main non-free-firmware contrib non-free     Alternativement, la liste équivalente des sources dans le style deb822 est la suivante. Types: deb deb-src URIs: http://deb.debian.org/debian/ Suites: bookworm Components: main non-free-firmware contrib non-free     Types: deb deb-src URIs: http://security.debian.org/debian-security/ Suites: bookworm-security Components: main non-free-firmware contrib non-free     Les points clés de la liste des sources sont les suivants. * Format à une ligne + Ses fichiers de définition se trouvent dans les fichiers "/etc/apt/sources.list" et "/etc/apt/sources.list.d/ *.list". + Chaque ligne définit la source de données pour le système APT. + la ligne « deb » définit les paquets binaires ; + la ligne « deb-src » définit les paquets sources ; + le premier paramètre est l’URL-racine de l’archive Debian ; + Le deuxième argument est le nom de la distribution en utilisant soit le nom de la suite, soit le nom de code. + le troisième paramètre et les suivants sont la liste des noms de sections d’archives valables dans l’archive     Debian. * Format de style Deb822 + Ses fichiers de définition se trouvent dans les fichiers "/etc/apt/sources.list.d/*.source". + Chaque bloc de lignes séparé par une ligne vierge définit la source de données pour le système APT. + La strophe "Types:" définit la liste des types tels que "deb" et "deb-src". + La strophe "URIs:" définit la liste des URIs racine de l'archive Debian. + La section "Suites:" définit la liste des noms de distribution en utilisant soit le nom de la suite, soit le nom de code. + La section " Composants: " définit la liste des noms de zones d'archivage valides de l'archive Debian. La définition de "deb-src" peut être omise sans risque si elle ne     concerne que aptitude qui n'accède pas aux métadonnées relatives aux sources. Il accélère la mise à jour des métadonnées de l'archive.     L'URL peut être "https://", "http://", "ftp://", "file://", .....     Les lignes commençant par "#" sont des commentaires et sont ignorées. Ici, j'ai tendance à utiliser le nom de code "bookworm" ou     "trixie" au lieu du nom de suite "stable" ou "testing" pour éviter les surprises lors de la sortie de la prochaine stable. Astuce Si "sid" est utilisé dans l'exemple ci-dessus au lieu de     "bookworm", la ligne "deb : http://security.debian.org/ ..." ou son contenu équivalent deb822 pour les mises à jour de sécurité dans la liste des sources n'est pas nécessaire. En effet, il n'existe pas d'archive de mise à jour de sécurité pour "sid" (unstable). Voici la liste des URL des sites de l'archive Debian et du nom de     la suite ou du nom de code utilisé dans le fichier de configuration après la publication de bookworm. Tableau 2.2. Liste des sites d’archive de Debian +---------------------------------------------------------------------------------------------+ | URL de l’archive | nom de la suite | nom de code | but du dépôt | |-------------------+-----------------------+-------------------------+-----------------------| |http:// | | |publication stable | |deb.debian.org/ |stable |bookworm |quasi statique après | |debian/ | | |des vérifications | | | | |intensives | |-------------------+-----------------------+-------------------------+-----------------------| |http:// | | |publication testing | |deb.debian.org/ |testing |trixie |évolutive avec de | |debian/ | | |sérieuses vérifications| | | | |et un délai d’attente | |-------------------+-----------------------+-------------------------+-----------------------| |http:// | | |distribution unstable | |deb.debian.org/ |unstable |sid |évolutive avec des | |debian/ | | |vérifications minimales| | | | |et sans délai d’attente| |-------------------+-----------------------+-------------------------+-----------------------| | | | |expérimentation d’une | |http:// | | |pré-publication par des| |deb.debian.org/ |experimental |N/A |développeurs | |debian/ | | |(facultative et | | | | |réservée aux | | | | |développeurs) | |-------------------+-----------------------+-------------------------+-----------------------|     |http:// | | |mises à jour pour la | |deb.debian.org/ |stable-proposed-updates|bookworm-proposed-updates|prochaine version | |debian/ | | |stable intermédiaire | | | | |(facultatif) | |-------------------+-----------------------+-------------------------+-----------------------| | | | |Sous-ensemble de la | | | | |suite | |http:// | | |stable-proposed-updates| |deb.debian.org/ |stable-updates |bookworm-updates |ayant besoin de mises à| |debian/ | | |jour urgentes comme les| | | | |données de zone horaire| | | | |(facultatif) | |-------------------+-----------------------+-------------------------+-----------------------| | | | |collection arbitraire | |http:// | | |de paquets recompilés, | |deb.debian.org/ |stable-backports |bookworm-backports |la plupart issus de la | |debian/ | | |publication testing | | | | |(facultatif) | |-------------------+-----------------------+-------------------------+-----------------------| |http:// | | |mises à jour de | |security.debian.org|stable-security |bookworm-security |sécurité pour la | |/debian-security/ | | |publication stable | | | | |(important) | |-------------------+-----------------------+-------------------------+-----------------------| |http:// | | |non géré activement ni | |security.debian.org|testing-security |trixie-security |utilisé par l’équipe de| |/debian-security/ | | |sécurité | +---------------------------------------------------------------------------------------------+ Attention Seule la version stable pure avec les mises à jour de sécurité présente la meilleure stabilité. Faire tourner une version principalement stable mélangée à quelques paquets venant des versions testing ou unstable est plus risqué que d’utiliser une     version unstable pure parce que des versions de bibliothèques peuvent ne pas correspondre, etc. Si vous avez réellement besoin de la dernière version de certains programmes sous la version stable, utilisez alors les paquets venant de stable-updates et backports (consulter Section 2.7.4, « Mises à jour et rétroportages »). Ces services doivent être utilisés avec des précautions supplémentaires. Attention De base, vous ne devriez avoir qu’une seule des suites stable, testing ou unstable sur la ligne « deb ». Si vous avez une     combinaison des suites stable, testing et unstable sur la ligne « deb », les programmes APT vont être ralentis bien que seule la dernière archive soit utilisée. Des mentions multiples ont un intérêt lorsqu’on utilise le fichier « /etc/apt/preferences » avec des objectifs clairs (consultez Section 2.7.7, « Ajustement de la version candidate avec apt-pinning »). Astuce     Pour un système Debian avec la suite stable, c’est une bonne idée d'inclure "http://security.debian.org/" dans la liste des source pour activer les mises à jour de sécurité comme dans l'exemple ci-dessus. Note Les bogues de sécurité de l’archive stable sont corrigés par l’équipe de sécurité de Debian. Cette activité a été assez rigoureuse et fiable. Ceux de l’archive testing peuvent être corrigés par l’équipe de sécurité de Debian. Pour diverses raisons, cette activité n’est pas aussi rigoureuse que pour     stable et vous pouvez avoir à attendre la migration de paquets corrigés de unstable. Ceux de l’archive unstable sont corrigés par les responsables individuels. Les paquets de unstable maintenus de manière active sont habituellement maintenus dans un assez bon état par mise à niveau avec les dernières corrections de sécurité des développeurs amonts. Consultez FAQ de sécurité de Debian concernant la manière dont Debian gère les bogues de sécurité. Tableau 2.3. Liste des sections de l’archive de Debian +---------------------------------------------------------------+ | |nombre | | | section | de | critères de composant du paquet | | |paquets| | |-----------------+-------+-------------------------------------| |main |72806 |conforme à DFSG sans dépendance vers | | | |non-free | |-----------------+-------+-------------------------------------|     | | |non compatible DFSG, microprogramme | |non-free-firmware|39 |requis pour une expérience | | | |satisfaisante de l’installation du | | | |système | |-----------------+-------+-------------------------------------| |contrib |356 |conforme à DFSG mais avec des | | | |dépendances vers non-free | |-----------------+-------+-------------------------------------| |non-free |964 |non conforme à DFSG et non dans | | | |non-free-firmware | +---------------------------------------------------------------+ Ici, le nombre de paquets est celui de l’architecture amd64. La     section main fournit le système Debian (consultez Section 2.1.6, « Debian est totalement libre »). La meilleure manière d’étudier l’organisation de l’archive Debian     est de pointer votre navigateur vers chacune des URL des archives en y ajoutant dists ou pool. On se réfère à la distribution de deux manières, la version ou le nom de code. Le mot « distribution » est aussi utilisé comme     synonyme de version dans de nombreuses documentations. La relation entre la version et le nom de code peut être résumée comme suit : Tableau 2.4. Relation entre version et nom de code +---------------------------------------------------------------+ | calendrier | version = | version = | version = | | | stable | testing | unstable | |--------------------+---------------+-------------+------------|     |après la diffusion |nom de code = |nom de code =|nom de code | |de bookworm |bookworm |trixie |= sid | |--------------------+---------------+-------------+------------| |après la diffusion |nom de code = |nom de code =|nom de code | |de trixie |trixie |forky |= sid | +---------------------------------------------------------------+     L’histoire des noms de code a été décrite dans la FAQ Debian : 6.2.1 Quels noms de code ont déjà été utilisés ? Dans la terminologie la plus stricte de l’archive Debian, le mot « section » est spécifiquement utilisé pour la catégorisation des     paquets par zone d’application. (Cependant l’expression « section principale » peut parfois être utilisée pour décrire la section de l’archive Debian qui fournit la zone « main ».) Chaque fois qu’un nouveau chargement est fait par un développeur Debian (DD) vers l’archive unstable (par l’intermédiaire du     traitement d’incoming), le DD doit s’assurer que les paquets envoyés sont compatibles avec le dernier ensemble de paquets de l’archive unstable. Si le DD casse intentionnellement cette compatibilité en raison     de la mise à jour d’une bibliothèque importante, etc., il y a habituellement une annonce sur la liste de diffusion debian-devel, etc. Avant qu’un ensemble de paquets ne soit déplacé par le script de maintenance de l’archive Debian depuis l’archive unstable vers l’archive testing, le script de maintenance de l’archive ne se     contente pas vérifier sa maturité (environ 2-10 jours) et l’état des rapports de bogues pour ces paquets mais essaie aussi de s’assurer qu’ils sont compatibles avec le dernier ensemble des paquets de l’archive testing. Ce processus rend l’archive testing très actuelle et utilisable. Par le processus de gel progressif de l’archive dirigé par l’équipe de diffusion (« release team »), l’archive testing est mûrie afin de la rendre entièrement cohérente et sans bogue avec quelques interventions manuelles. Ensuite, la nouvelle version     stable est créée en assignant le nom de code de l’ancienne archive testing à la nouvelle archive stable et en créant un nouveau nom de code pour la nouvelle archive testing. Le contenu initial de la nouvelle archive testing est exactement le même que celui de l’archive stable qui vient d’être diffusée.     Les archives unstable et testing peuvent toutes les deux souffrir temporairement de problèmes en raison de divers facteurs : * chargement vers l’archive cassé (la plupart du temps, cela concerne unstable) ; * délai pour accepter un nouveau paquet dans l’archive (la plupart du temps, cela concerne unstable) ;     * problème de temps de synchronisation de l’archive (à la fois pour testing et unstable) ; * intervention manuelle sur l’archive comme la suppression d’un paquet (davantage pour testing), etc.     Si vous décidez donc d’utiliser ces archives, vous devriez être capable de corriger ou de contourner ces types de problèmes. Attention Pendant les quelques mois qui suivent la diffusion d’une nouvelle version stable, la plupart des utilisateur de machines de bureau devraient utiliser l’archive stable avec ses mises à jour de sécurité même s’ils utilisent habituellement les archives unstable ou testing. Pendant cette période de transition, les     archives unstable et testing ne sont pas bonnes pour la plupart des gens. Votre système sera difficile à conserver dans un bon état de fonctionnement avec l’archive unstable car elle souffre de pics d’importantes mises à jour de paquets fondamentaux. L’archive testing n’est pas utile non plus car elle a sensiblement le même contenu que l’archive stable sans la prise en compte de la sécurité (Debian testing-security-announce 2008-12). Après environ un mois, les archives unstable et testingpeuvent être utilisées en prenant des précautions. Astuce     Lors du suivi de l’archive testing, un problème causé par la suppression d’un paquet est habituellement contournée en installant le paquet correspondant de l’archive unstable qui est envoyé pour la correction du bogue.     Consultez la Charte Debian pour la définition des archives. * « Sections » * « Priorités »     * « Système de base » * « Paquets essentiels » 2.1.6. Debian est totalement libre     Debian est totalement libre pour les raisons suivantes : * Debian n’installe que des logiciels libres par défaut pour respecter les libertés des utilisateurs ; * Debian ne fournit que des logiciels libres dans main ;     * Debian recommande de n’utiliser que des logiciels libres de main ; * Aucun paquet de main ne dépend ou ne recommande de paquets de non-free, de non-free-firmware ou de contrib.     Certaines personnes se demandent si les deux faits suivants sont contradictoires ou non. * « Debian demeurera totalement libre » (premier point du contrat social Debian).     * Les serveurs Debian hébergent certains paquets non-free-firmware, non-free et contrib.     Ce n’est pas contradictoire pour les raisons suivantes. * Le système Debian est totalement libre et ses paquets sont hébergés par les serveurs Debian dans la section main de l’archive.     * Des paquets hors du système Debian sont hébergés par les serveurs Debian dans les sections non-free, non-free-firmware et contrib de l’archive.     C’est précisément expliqué dans les quatrième et cinquième points du contrat social Debian : * Nos priorités sont nos utilisateurs et les logiciels libres. + Les besoins de nos utilisateurs et de la communauté des logiciels libres nous guideront. Nous placerons leurs intérêts en tête de nos priorités. Nous répondrons aux besoins de nos utilisateurs dans de nombreux types d’environnements informatiques différents. Nous ne nous opposerons pas aux travaux non libres prévus pour fonctionner sur les systèmes Debian. Nous permettrons, sans réclamer rétribution, que d’autres créent des distributions contenant conjointement des logiciels Debian et d’autres travaux. Pour servir ces objectifs, nous fournirons un système intégrant des composants de grande qualité sans restrictions légales incompatibles avec ces modes d’utilisation. * Travaux non conformes à nos standards sur les logiciels libres.     + Nous reconnaissons que certains de nos utilisateurs ont besoin d’utiliser des œuvres qui ne sont pas conformes aux Lignes directrices du logiciel libre Debian. Nous avons créé des sections "non-free", "non-firmware" et "contrib" dans notre archive pour ces travaux. Les paquets dans ces sections ne font pas partie du système Debian, bien qu'ils aient été configurés pour être utilisés avec Debian. Nous encourageons les fabricants de CD à lire les licences des paquets dans ces sections et à déterminer s'ils peuvent distribuer ces paquets dans leurs CD. Ainsi, même si les travaux non libres ne font pas partie de Debian, nous soutenons leur utilisation et fournissons l'infrastructure pour les paquets non libres (comme notre système de suivi des bogues et nos listes de diffusion). Les médias officiels de Debian peuvent inclure un micrologiciel qui ne fait pas partie du système Debian pour permettre l'utilisation de Debian avec du matériel qui nécessite ce micrologiciel. Note Le texte du cinquième paragraphe dans la version 1.2 actuelle du     Contrat social de Debian est légèrement différent du texte ci-dessus. Cette déviation éditoriale est intentionnelle pour rendre ce document utilisateur cohérent sans modifier le contenu réel du Contrat social. Les utilisateurs devraient être conscients des risques     d'utilisation de paquets des sections non-free, non-free-firmware et contrib : * l’absence de liberté pour de tels paquets de logiciel ; * l’absence de suivi de la part de Debian pour de tels paquets     de logiciel (Debian ne peut pas suivre correctement un logiciel sans avoir accès à son code source) ; * la contamination de votre système Debian totalement libre. Les principes du logiciel libre selon Debian sont les normes du logiciel libre pour Debian. Debian interprète « logiciel » de la     façon la plus large possible, y compris la documentation, les microprogrammes, les logos et données artistiques des paquets. Cela rend les normes du logiciel libre de Debian très strictes.     Les paquets classiques de non-free, non-free-firmware et contrib incluent des paquets distribuables librement des types suivants : * les paquets de documentation sous licence de documentation libre GNU avec des sections invariables comme celles de GCC et Make (la plupart sont dans la section non-free/doc) ; * les paquets de micrologiciel contenant des données binaires     sans source telles que celles listées dans Section 9.10.5, « Pilotes de matériel et microprogramme » comme non-free-firmware (principalement trouvés dans la section non-free-firmware/kernel) ; * les paquets de jeu ou de fonte avec des restrictions sur l’utilisation commerciale ou la modification de contenu. Veuillez remarquer que le nombre de paquets de non-free, non-free-firmware et contrib est inférieur à 2 % de ceux dans main. Activer l’accès aux sections non-free, non-free-firmware et     contrib ne cache pas la provenance des paquets. L’utilisation interactive d’aptitude(8) fournit une visibilité totale et un contrôle complet des paquets installés et de leur section pour garder le système aussi libre que voulu. 2.1.7. Dépendances des paquets Le système Debian offre un ensemble cohérent de paquets binaires     par l’intermédiaire de son mécanisme de déclaration de dépendances binaires versionnées dans les champs du fichier « control ». En voici une définition un peu simplifiée : * « Depends » + Cela déclare une dépendance absolue du paquet et tous les paquets listés dans ce champ doivent être installés en même temps ou à l’avance. * « Pre-Depends » + Comme pour « Depends » excepté que cela demande une installation complète et à l’avance des paquets cités. * « Recommends » + Cela déclare une dépendance forte mais non absolue. La plupart des utilisateurs n’installeront pas le paquet si tous les paquets cités dans ce champ ne sont pas installés. * « Suggests » + Cela déclare une dépendance faible. De nombreux utilisateurs de ce paquet pourront tirer profit de l’installation des paquets cités dans ce champ, mais auront cependant des fonctionnalités acceptables sans eux.     * « Enhances » + Cela déclare une dépendance faible comme Suggests mais fonctionne dans la direction opposée. * « Casse » + Cela déclare une incompatibilité de paquet avec habituellement une indication de version. La solution est en général de mettre à jour tous les paquets indiqués dans ce champ. * « Conflicts » + Cela déclare une incompatibilité absolue. Tous les paquets cités dans ce champs doivent être supprimés pour installer ce paquet. * « Replaces » + C’est déclaré lorsque les fichiers installés par ce paquet remplacent des fichiers des paquets cités. * « Provides » + C’est déclaré lorsque ce paquet fournit tous les fichiers et les fonctionnalités des paquets cités. Note Remarquez que définir simultanément « Provides », « Conflicts »     et « Replaces » pour un paquet virtuel est une configuration saine. Cela permet de s’assurer qu’un seul paquet réel fournissant ce paquet virtuel puisse être installé à un moment donné. La définition officielle, y compris les dépendances de sources,     se trouve dans la Charte Debian ; Chapitre 7 - Déclaration des dépendances entre paquets. 2.1.8. Flux des événements dans la gestion d’un paquet     Voici un résumé du flux simplifié des événements de la gestion d’un paquet par APT. * Mettre à jour (« update ») («apt update», « aptitude update » ou « apt-get update ») : 1. Rechercher les métadonnées d’une archive depuis l’archive distante 2. Reconstruire et mettre à jour les métadonnées locales pour qu’elles puissent être utilisées par APT * Mettre à niveau (« upgrade ») («apt upgrade» et «apt full-upgrade», ou « aptitude safe-upgrade » et « aptitude full-upgrade » ou « apt-get upgrade » et « apt-get dist-upgrade ») : 1. Choisir la version candidate, qui est habituellement la dernière version disponible, pour tous les paquets installés (consultez Section 2.7.7, « Ajustement de la version candidate avec apt-pinning » pour les exceptions)  ; 2. Effectuer la résolution des dépendances du paquet 3. Rechercher le paquet binaire sélectionné depuis l’archive distante si la version candidate est différente de la version installée 4. Dépaqueter les paquets binaires ayant été téléchargés 5. Lancer le script preinst 6. Installer les fichiers binaires 7. Lancer le script postinst * Installer («apt install …»,  aptitude install … » ou « apt-get install … ») : 1. Choisir les paquets indiqués sur la ligne de commandes     2. Effectuer la résolution des dépendances du paquet 3. Récupérer les paquets binaires sélectionnés depuis l’archive distante 4. Dépaqueter les paquets binaires ayant été téléchargés 5. Lancer le script preinst 6. Installer les fichiers binaires 7. Lancer le script postinst * Supprimer («apt remove …», « aptitude remove … » ou « apt-get remove … ») : 1. Choisir les paquets indiqués sur la ligne de commandes 2. Effectuer la résolution des dépendances du paquet 3. Lancer le script prerm 4. Supprimer les fichiers installés à l’exception des fichiers de configuration 5. Lancer le script postrm * Purger (« apt purge », « aptitude purge … » ou « apt-get purge … ») : 1. Choisir les paquets indiqués sur la ligne de commandes 2. Effectuer la résolution des dépendances du paquet 3. Lancer le script prerm 4. Supprimer les fichiers installés y compris leurs fichiers de configuration 5. Lancer le script postrm     J’ai ici intentionnellement sauté des détails techniques dans le souci d’avoir une vue d’ensemble. 2.1.9. Première réponse aux problèmes de gestion de paquets Vous devriez lire l’excellente documentation officielle. Le premier document à lire est « /usr/share/doc/nom_paquet/ README.Debian » qui est spécifique à Debian. Les autres documents     dans « /usr/share/doc/nom_paquet/ » devraient aussi être consultés. Si vous avez configuré l’interpréteur de commande comme dans Section 1.4.2, « Personnaliser bash », entrez ce qui suit : $ cd package_name     $ pager README.Debian $ mc Vous aurez besoin d’installer le paquet de documentation     correspondant au paquet dont le nom possède le suffixe « -doc » pour des informations détaillées. Si vous rencontrez des problèmes avec un paquet particulier,     faites d’abord une recherche sur le site du système de suivi des bogues Debian (BTS). Tableau 2.5. Liste de sites web clés pour résoudre les problèmes avec un paquet particulier +---------------------------------------------------------------+ | site web | commande | |--------------------------------+------------------------------| |Page d’accueil du système de |sensible-browser « https:// |     |suivi des bogues Debian (BTS) |bugs.debian.org/ » | |--------------------------------+------------------------------| |Signalement de bogue d’un nom de|sensible-browser « https:// | |paquet connu |bugs.debian.org/nom_paquet » | |--------------------------------+------------------------------| |Rapport de bogue concernant un |sensible-browser « https:// | |numéro de bogue connu |bugs.debian.org/bug_number » | +---------------------------------------------------------------+ Rechercher sur Google avec des mots de recherche comprenant     « site:debian.org », « site:wiki.debian.org », « site:lists.debian.org », etc.     Pour déposer un signalement de bogue, veuillez utiliser la commande reportbug(1). 2.1.10. Comment obtenir des paquets Debian Si vous trouvez deux paquets similaires et que vous vous demandez lequel installer sans faire des efforts d’« essais et erreurs »,     vous pouvez user de bon sens. Je considère que les points suivants constituent de bonnes indications pour les paquets à privilégier : * Essential : yes > no * Section : main > contrib > non-free * Priorité : required > important > standard > optional > extra * Tâches : paquets affichés dans les tâches tels que « Environnement de bureau » * Paquets sélectionnés par le paquet de dépendance (par exemple, gcc-10 par gcc) * Popcon : les votes et le nombre d’installations les plus     élevés * Journaux des modifications (« Changelog ») : mises à jour régulières par le responsable * BTS : pas de bogue RC (pas de bogue critique, grave ou sérieux) * BTS : réactivité du responsable aux signalements de bogues * BTS : le plus grand nombre de bogues réglés récemment * BTS : le plus faible nombre de bogues restants qui ne soient pas dans la liste des vœux Debian étant un projet basé sur le volontariat avec un modèle de     développement distribué, son archive contient de nombreux paquets avec des cibles différentes et de qualité variable. Vous devrez choisir vous-même ce que vous voulez en faire. 2.1.11. Comment faire face à des exigences conflictuelles Quelle que soit la suite du système Debian que vous pouvez décider d'utiliser, vous pouvez toujours vouloir exécuter des versions de programmes qui ne sont pas disponibles dans cette     suite. Même si vous trouvez des paquets binaires de tels programmes dans d'autres suites Debian ou dans d'autres ressources non Debian, leurs exigences peuvent être incompatibles avec votre système Debian actuel. Bien qu’il soit possible d’ajuster votre système de gestion de paquets avec la technique apt-pinning etc., comme décrit dans Section 2.7.7, « Ajustement de la version candidate avec     apt-pinning », pour installer de tels paquets binaires hors synchronisation, ces approches de peaufinage ont seulement des cas d'utilisation limités, car elles peuvent briser ces programmes et votre système. Avant d'installer brutalement ces paquets hors synchronisation,     vous devriez chercher toutes les solutions techniques alternatives plus sûres qui sont compatibles avec votre système Debian actuel : * installez de tels programmes en utilisant les paquets binaires correspondants dans un bac à sable (consultez Section 7.7, « Bac à sable »), + beaucoup de programmes graphiques tels que les applications LibreOffice et GNOME sont disponibles sous forme de paquets Flatpak, Snap ou AppImage ; * créez un environnement isolé (« chroot ») ou similaire et faites-y tourner de tels programmes (consulter la Section 9.11, « Système virtualisé »),     + les commandes en ligne de commande peuvent être exécutées facilement sous son chroot compatible (consulter Section 9.11.4, « Système protégé (chroot) »), + plusieurs environnements de bureau complets peuvent être essayés facilement sans redémarrage (voir Section 9.11.5, « Systèmes de bureaux multiples ») ; * construisez des versions souhaitées de paquets binaires qui sont compatibles avec votre système Debian actuel par vous-même, + il s'agit d'une tâche non triviale (voir Section 2.7.13, « Porter un paquet vers le système stable »). 2.2. Opérations de base de la gestion des paquets Sur le système Debian, les opérations de gestion des paquets basées sur les dépôts peuvent être réalisées à l’aide de nombreux     outils de gestion de paquets basés sur APT et disponibles dans le système Debian. Nous décrirons ici les outils de base de gestion des paquets : apt, apt-get/apt-cache et aptitude. Pour les opérations de gestion des paquets qui concernent     l’installation des paquets ou les mises à jour des métadonnées des paquets, vous aurez besoin des privilèges de l’administrateur. 2.2.1. apt comparé à apt-get / apt-cache comparé à aptitude Bien qu'aptitude soit un très bon outil interactif et que     l'auteur l'utilise, voici quelques avertissements que vous devriez connaître : * La commande aptitude n'est pas recommandée pour une mise à niveau du système entre versions sur le système Debian stable après la sortie d'une nouvelle version. + L'utilisation de "apt full-upgrade" ou de "apt-get dist-upgrade" est recommandée pour cela. Voir Bug # 411280. * La commande aptitude suggère parfois la suppression massive de paquets lors de la mise à niveau du système sur des systèmes Debian en testing ou unstable.     + Cette situation a effrayé de nombreux administrateurs système. Pas de panique. + Il semblerait que cela soit principalement causé par un biais de version parmi des paquets dépendants de, ou recommandés par, un méta-paquet tel que gnome-core. + Cela peut être résolu en sélectionnant « Annuler les actions en attente » dans le menu de commande d'aptitude, en quittant aptitude et en utilisant la commande « apt full-upgrade ».     Les commandes apt-get et apt-cache sont les outils les plus basiques de gestion des paquets basés sur APT. * apt-get et apt-cache n’offre qu’une interface utilisateur en ligne de commandes. * apt-get est le mieux adapté pour les mises à jour majeures du système entre les versions, etc. * apt-get offre un système de résolution des dépendances entre paquets robuste.     * apt-get nécessite moins de ressources matérielles. Il consomme moins de mémoire et fonctionne plus rapidement. * apt-cache offre une recherche basée sur des expressions rationnelles standard sur les noms et les descriptions des paquets. * apt-get et apt-cache peuvent gérer des versions multiples des paquets en utilisant /etc/apt/preferences mais est assez lourd. La commande apt est une interface de haut niveau en ligne de commande pour la gestion de paquets. C’est basiquement une     enveloppe d’apt-get, d’apt-cache et de commandes similaires, originellement destinée comme interface d’utilisateur final, et active quelques options mieux adaptées par défaut à un usage interactif. * apt fournit une barre de progression plaisante lors de l’installation de paquets en utilisant apt install.     * apt supprimera par défaut les paquets .deb mis en cache après une utilisation réussie de paquets téléchargés. Astuce     Il est recommandé aux utilisateurs d’utiliser la nouvelle commande apt(8) pour un usage interactif et d’utiliser les commandes apt-get(8) et apt-cache(8) dans des scripts d’interpréteur.     La commande aptitude est l’outil de gestion des paquets basé sur APT le plus flexible. * aptitude offre une interface utilisateur interactive en plein écran en mode texte. * aptitude offre aussi une interface utilisateur en ligne de commandes. * aptitude est le mieux adapté pour la gestion interactive journalière des paquets comme, par exemple, la vérification des paquets installés et la recherche de paquets disponibles.     * aptitude nécessite plus de ressources matérielles. Il consomme plus de mémoire et fonctionne moins rapidement. * aptitude offre une recherche avancée basée sur des expressions rationnelles pour la recherche sur toutes les métadonnées des paquets. * aptitude peut gérer des versions multiples des paquets sans utiliser /etc/apt/preferences et est assez intuitif. 2.2.2. Opérations de base de gestion des paquets en ligne de commandes Voici les opérations de base de gestion des paquets en ligne de     commandes en utilisant apt(8), aptitude(8), apt-get(8) et apt-cache(8) . Tableau 2.6. Opérations de base de gestion des paquets avec la ligne de commandes en utilisant apt(8), aptitude(8), apt-get(8) et apt-cache(8) +---------------------------------------------------------------+ | | syntaxe | syntaxe | | | syntaxe d’apt | d’aptitude |d’apt-get et| description | | | | apt-cache | | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |mettre à jour les | |apt update |aptitude |apt-get |métadonnées de | | |update |update |l’archive du | | | | |paquet | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |installer la | | |aptitude |apt-get |version candidate | |apt install toto |install toto|install toto|du paquet « toto »| | | | |ainsi que ses | | | | |dépendances | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |installer les | | | | |versions | |apt upgrade |aptitude |apt-get |candidates des | | |safe-upgrade|upgrade |paquets installés | | | | |sans supprimer | | | | |aucun autre paquet| |------------------+------------+------------+------------------| | | | |installer les | | | | |versions | | |aptitude |apt-get |candidates des | |apt full-upgrade |full-upgrade|dist-upgrade|paquets installés | | | | |en supprimant | | | | |d’autres paquets | | | | |si nécessaire | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |supprimer le | | |aptitude |apt-get |paquet « toto » en| |apt remove toto |remove toto |remove toto |laissant ses | | | | |fichiers de | | | | |configuration | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |supprimer les | | | |apt-get |paquets installés | |apt autoremove |N/A |autoremove |automatiquement | | | | |lorsqu’ils ne sont| | | | |plus nécessaires | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |purger le paquet | |apt purge toto |aptitude |apt-get |« toto » ainsi que|     | |purge toto |purge toto |ses fichiers de | | | | |configuration | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |nettoyer | | |aptitude |apt-get |complètement le | |apt clean |clean |clean |dépôt local des | | | | |fichiers de | | | | |paquets récupérés | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |nettoyer le dépôt | |apt autoclean |aptitude |apt-get |local des fichiers| | |autoclean |autoclean |des paquets | | | | |périmés | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |afficher des | | |aptitude |apt-cache |informations | |apt show toto |show toto |show toto |détaillées | | | | |concernant le | | | | |paquet « toto » | |------------------+------------+------------+------------------| | |aptitude |apt-cache |rechercher les | |apt search |search |search |paquets qui | |expression |expression |expression |correspondent à l’| |rationnelle |rationnelle |rationnelle |expression | | | | |rationnelle | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |expliquer les | | | | |raisons qui font | | |aptitude why| |que les paquets | |N/A |expression |N/A |correspondant à l’| | |rationnelle | |expression | | | | |rationnelle | | | | |devront être | | | | |installés | |------------------+------------+------------+------------------| | | | |expliquer les | | | | |raisons pour | | |aptitude | |lesquels les | | |why-not | |paquets qui | |N/A |expression |N/A |correspondent à l’| | |rationnelle | |expression | | | | |rationnelle ne | | | | |peuvent pas être | | | | |installés | |------------------+------------+------------+------------------| |apt list |aptitude |apt-mark |lister les paquets| |--manual-installed|search '~i! |showmanual |installés | | |~M' | |manuellement | +---------------------------------------------------------------+     apt/apt-get et aptitude peuvent mélangées sans inconvénients majeurs. « aptitude why expression-rationnelle » peut afficher plus     d’informations par « aptitude -v why expression_rationnelle ». On peut obtenir des informations similaires par « apt rdepends paquet" ou "apt-cache rdepends paquet ». Lorsque la commande aptitude est lancée en mode ligne de     commande, et rencontre des problèmes tels que des conflits de paquets, vous pouvez passez en mode plein écran en pressant ensuite la touche « e » à l’invite de commande. Note Bien que la commande aptitude soit disponible avec de riches     fonctionnalités comme son solveur de paquets avancé, cette complexité a causé (et peut encore causer) certaines régressions comme le bogue #411123, le bogue #514930 et le bogue #570377. En cas de doute, veuillez utiliser les commandes apt, apt-get et apt-cache plutôt que la commande aptitude.     Vous pouvez indiquer les options de commande juste après « aptitude ». Tableau 2.7. Options importantes de la commande aptitude(8) +---------------------------------------------------------------+ |option de la| description | | commande | | |------------+--------------------------------------------------| |-s |simuler le résultat de la commande |     |------------+--------------------------------------------------| |-d |télécharger seulement les paquets sans les | | |installer ni les mettre à jour | |------------+--------------------------------------------------| |-D |afficher une courte explication avant les | | |installations ou les suppressions automatiques | +---------------------------------------------------------------+ Consultez aptitude(8) et le « manuel de l’utilisateur     d’aptitude » à « /usr/share/doc/aptitude/README » pour en apprendre davantage. 2.2.3. Utilisation interactive d’aptitude Pour une gestion interactive des paquets, lancez aptitude en mode     interactif depuis l’invite de l’interpréteur de commandes de la console comme suit :     $ sudo aptitude -u Password: Cela va mettre à jour la copie locale des informations de     l’archive et afficher la liste des paquets en plein écran avec un menu. On trouvera la configuration d’aptitude dans « ~/.aptitude/ config ». Astuce     Si vous désirez utiliser la configuration de l’administrateur (root) plutôt que celle de l’utilisateur, utilisez la commande « sudo -H aptitude … » en remplacement de « sudo aptitude … » dans l’expression précédente. Astuce     Aptitude définit automatiquement les actions en attente lorsqu’il est lancé de manière interactive. Si elles ne vous conviennent pas, vous pouvez le réinitialiser depuis le menu : « Action » → « Annuler les opérations en attente ». 2.2.4. Raccourcis clavier d’aptitude Les raccourcis clavier principaux pour parcourir l’état des     paquets et pour définir les « actions prévues » sur ces paquets dans le mode plein écran sont les suivants : Tableau 2.8. Liste des raccourcis clavier d’aptitude +---------------------------------------------------------------+ | touche | affectation | |-------------------+-------------------------------------------| |F10 ou Ctrl-t |menu | |-------------------+-------------------------------------------| |? |afficher l’aide pour les raccourcis clavier| | |(liste plus complète) | |-------------------+-------------------------------------------| |F10 → Aide → Manuel|afficher le Manuel de l’utilisateur | |de l’utilisateur | | |-------------------+-------------------------------------------| |u |mettre à jour les informations de l’archive| | |des paquets | |-------------------+-------------------------------------------| |+ |marquer le paquet pour mise à niveau ou | | |installation | |-------------------+-------------------------------------------| |- |marquer le paquet pour suppression | | |(conserver ses fichiers de configuration) | |-------------------+-------------------------------------------| |_ |marquer le paquet pour être purgé | | |(supprimer ses fichiers de configuration) | |-------------------+-------------------------------------------| |= |mettre le paquet dans l’état « conservé » |     |-------------------+-------------------------------------------| | |marquer tous les paquets susceptibles de | |U |mise à niveau (fonctionne comme | | |full-upgrade) | |-------------------+-------------------------------------------| |g |lancer le téléchargement et l’installation | | |des paquets sélectionnés | |-------------------+-------------------------------------------| |q |quitter l’écran actuel et enregistrer les | | |modifications | |-------------------+-------------------------------------------| |x |quitter l’écran actuel en abandonnant les | | |modifications | |-------------------+-------------------------------------------| |Entrée |afficher les informations concernant un | | |paquet | |-------------------+-------------------------------------------| |C |afficher le journal des modifications | | |(« changelog ») d’un paquet | |-------------------+-------------------------------------------| |l |modifier les limites pour les paquets | | |affichés | |-------------------+-------------------------------------------| |/ |rechercher la première correspondance | |-------------------+-------------------------------------------| |\ |répéter la dernière recherche | +---------------------------------------------------------------+ L’indication du nom de fichier sur la ligne de commandes et à l’invite du menu après avoir pressé « l » et « // » prend     l’expression rationnelle d’aptitude telle que décrite ci-dessous. Une expression rationnelle d’aptitude peut correspondre explicitement à un nom de paquet en utilisant une chaîne de caractères commençant par « ~n » et suivie du nom de paquet. Astuce Vous devrez presser « U » pour obtenir la mise à niveau de tous     les paquets installés vers la version candidate de l’interface visuelle. Sinon, seuls les paquets sélectionnés et certains paquets ayant des dépendances versionnées sur ces paquets seront mis à niveau vers la version candidate. 2.2.5. Vues des paquets sous aptitude Dans le mode interactif en plein écran d’aptitude(8), les paquets     de la liste des paquets sont affichés comme dans l’exemple suivant.     idA libsmbclient -2220kB 3.0.25a-1 3.0.25a-2     Cette ligne signifie, en partant de la gauche : * Indicateur d’« état actuel » (la première lettre) * Indicateur d’« action prévue » (la seconde lettre) * Indicateur « automatique » (la troisième lettre)     * Nom du paquet * Modification de l’utilisation du disque attribuée à l’« action prévue » * Version actuelle du paquet * Version candidate du paquet Astuce     La liste complète des indicateurs est donnée en bas de l’écran d’ Aide affiché en pressant « ? ». La version candidate est choisie en fonction des préférences     locales actuelles (consultez apt_preferences(5) et Section 2.7.7, « Ajustement de la version candidate avec apt-pinning »).     Plusieurs types de vues de paquets sont disponibles depuis le menu « Vues ». Tableau 2.9. Liste des vues d’aptitude +---------------------------------------------------------------+ | vue | description de la vue | |---------------+-----------------------------------------------| | |consultez Tableau 2.10, « Classement par | |Vue des paquets|catégories des vues de paquets standard » | | |(défaut) | |---------------+-----------------------------------------------| |Recommandations|liste des paquets qui sont recommandés par | |d’audit |certains paquets installés mais qui ne sont pas|     | |encore installés sur le système | |---------------+-----------------------------------------------| |Liste simple de|liste des paquets sans regroupement par | |paquets |catégories (pour l’utilisation avec des | | |expressions rationnelles) | |---------------+-----------------------------------------------| |Navigateur de |liste des paquets classés selon leur entrée | |Debtags |debtags | |---------------+-----------------------------------------------| |Vue des paquets|liste de paquets groupés par paquet source | |source | | +---------------------------------------------------------------+ Note     Merci de nous aider à améliorer le marquage des paquets avec debtags !     La « Vue des paquets » standard classe les paquets un peu comme le fait dselect avec quelques fonctionnalités supplémentaires. Tableau 2.10. Classement par catégories des vues de paquets standard +---------------------------------------------------------------+ | catégorie | description de la vue | |-------------------+-------------------------------------------| |Paquets |liste des paquets organisée sous la forme | |susceptibles de |section → zone → paquet | |mise à jour | | |-------------------+-------------------------------------------| |Nouveaux paquets |, , | |-------------------+-------------------------------------------| |Paquets installés |, , |     |-------------------+-------------------------------------------| |Paquets non |, , | |installés | | |-------------------+-------------------------------------------| |Paquets obsolètes |, , | |ou créés localement| | |-------------------+-------------------------------------------| |Paquets virtuels |liste des paquets ayant la même fonction | |-------------------+-------------------------------------------| | |liste des paquets ayant les différentes | |Tâches |fonctions généralement nécessaires à une | | |tâche | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     La vue des tâches peut être utilisée pour choisir les paquets nécessaires à votre tâche. 2.2.6. Options de la méthode de recherche avec aptitude     Aptitude vous offre différentes options pour rechercher des paquets en utilisant sa formule d’expressions rationnelles. * Ligne de commande du shell : + « aptitude search 'expression_rationnelle_aptitude' » afin d’afficher l’état d’installation, le nom du paquet et une courte description des paquets correspondants + « aptitude show 'nom_paquet' » pour afficher la description détaillée du paquet * Mode interactif plein écran :     + « l » pour limiter la vue des paquets à ceux qui correspondent + « / » pour rechercher un paquet correspondant + « \ » pour rechercher en arrière un paquet correspondant + « n » pour rechercher le suivant + « N » pour rechercher le suivant (en arrière) Astuce     La chaîne du nom_paquet est traitée comme la correspondance exacte de chaîne pour le nom de paquet à moins qu’il ne soit lancé explicitement avec « ~ » pour être la formule d’expression rationnelle. 2.2.7. Les formules d’expressions rationnelles d’aptitude La formule des expressions rationnelles d’aptitude est étendue ERE de manière similaire à mutt (consultez Section 1.6.2,     « Expressions rationnelles ») et la signification des extensions de règles de correspondance spécifiques à aptitude est la suivante : Tableau 2.11. Liste des formules d’expressions rationnelles d’aptitude +--------------------------------------------------------------------+ | description des | | | règles étendues | formules d’expressions rationnelles | |de correspondance| | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond au nom|~nexpression_rationnelle_nom | |du paquet | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond à la |~dexpression_rationnelle_description | |description | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond au nom|~texpression_rationnelle_tâche | |de la tâche | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond à | | |l’étiquette |~Gexpression_rationnelle_debtag | |debtag | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond au | | |responsable du |~mexpression_rationnelle_responsable | |paquet | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond à la |~sexpression_rationnelle_section | |section du paquet| | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond à la |~Vexpression_rationnelle_version | |version du paquet| | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond à |~A{bookworm,trixie,sid} | |l’archive | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond à |~O{debian,…} | |l’origine | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond à la |~p{extra,important,optional,required,standard} | |priorité | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets |~E | |essentiels | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux |~v | |paquets virtuels | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux |~N | |nouveaux paquets | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux |~a | |actions en |{install,upgrade,downgrade,remove,purge,hold,keep}| |attente | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux |~i | |paquets installés| | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets installés| | |ayant la marque A|~M | |(paquets | | |installés | | |automatiquement) | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets installés| | |n’ayant pas la |~i!~M | |marque A (paquets| | |sélectionnés par | | |l’administrateur)| | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets installés|~U | |et pouvant être | | |mis à jour | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | |     |paquets supprimés|~c | |mais non purgés | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets | | |supprimés, purgés|~g | |ou pouvant être | | |supprimés | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets ayant une|~b | |dépendance cassée| | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets ayant une|~Btype | |dépendance cassée| | |de type | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets filtrés | | |par motif ayant |~D[type:]motif | |une dépendance de| | |type | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets filtrés | | |par motif ayant |~DB[type:]motif | |une dépendance | | |cassée de type | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets vers | | |lesquels le | | |paquet filtré par|~R[type:]motif | |motif déclare une| | |dépendance de | | |type | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets vers | | |lesquels le | | |paquet filtré par|~RB[type:]motif | |motif a une | | |dépendance cassée| | |de type | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets desquels | | |dépendent |~R~i | |d’autres paquets | | |installés | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets desquels |!~R~i | |ne dépend aucun | | |autre paquet | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond aux | | |paquets vers | | |lesquels d’autres| | |paquets installés|~R~i|~Rrecommends:~i | |dépendent ou | | |qu’ils | | |recommandent | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond au | | |paquet motif dont|~S filter motif | |la version est | | |filtrée | | |-----------------+--------------------------------------------------| |correspond à tous| | |les paquets |~T | |(vrai) | | |-----------------+--------------------------------------------------| |ne correspond à | | |aucun paquet |~F | |(faux) | | +--------------------------------------------------------------------+ * La partie expression rationnelle est la même ERE que celle utilisée dans les outils UNIX typiques en utilisant « ^ », « .* », « $ » etc. comme dans egrep(1), awk(1) et perl(1).     * La dépendance type est comprise dans la liste (depends, predepends, recommends, suggests, conflicts, replaces, provides) et spécifie les relations du paquet avec d’autres paquets. * Le type de relation par défaut est « depends ». Astuce     Lorsqu’un motif d’expression rationnelle est une chaîne de caractères vide, placez « ~T » directement après la commande.     Voici quelques raccourcis. * « ~Pterm » == « ~Dprovides:term »     * « ~Cterm » == « ~Dconflicts:term » * « …~W term » == « (…|term) » Les utilisateurs familiers avec mutt comprendront rapidement car mutt a été la source d’inspiration pour la syntaxe des     expressions. Consultez « SEARCHING, LIMITING, AND EXPRESSIONS » dans le manuel de l’utilisateur (« /usr/share/doc/aptitude/ README »). Note Avec la version lenny d’aptitude(8), la nouvelle forme longue de la syntaxe comme « ?broken » peut être utilisée pour la     correspondance des expressions rationnelles en remplacement de l’ancienne forme courte équivalente « ~b ». Le caractère espace «   » est maintenant considéré comme l’un des caractères de terminaison d’une expression rationnelle en plus du caractère tilde « ~ ». Consultez la syntaxe de la nouvelle forme longue dans le « Manuel de l’utilisateur ». 2.2.8. Résolution des dépendances par aptitude La sélection d’un paquet dans aptitude récupère non seulement les paquets définis dans son champ « Depends: » mais aussi ceux définis dans le champ « Recommends: » si la configuration a été     faite dans ce sens dans le menu « F10 → Options → Préférences → Gestion des dépendances ». Ces paquets installés automatiquement seront supprimés automatiquement s’ils ne sont plus nécessaires sous aptitude. Le drapeau contrôlant le comportement « auto install » de la     commande aptitude peut aussi être manipulé en utilisant la commande apt-mark(8) du paquet apt. 2.2.9. Journaux d’activité des paquets     Vous pouvez vérifier l’activité de l’historique des paquets dans les fichiers journaux. Tableau 2.12. Fichiers journaux de l’activité des paquets +---------------------------------------------------------------+ | fichier | contenu | |-------------+-------------------------------------------------| |/var/log/ |Enregistrement des actions au niveau de dpkg pour| |dpkg.log |l’activité de tous les paquets |     |-------------+-------------------------------------------------| |/var/log/apt/|Journal de l’activité générique d’APT | |term.log | | |-------------+-------------------------------------------------| |/var/log/ |Journal des actions de la commande aptitude | |aptitude | | +---------------------------------------------------------------+ En réalité, il n’est pas aussi facile de comprendre la     signification de ces journaux. Consultez Section 9.3.9, « Enregistrer les modifications dans des fichiers de configuration » pour une façon de faire plus simple. 2.3. Exemples d’opérations avec aptitude     Voici quelques exemples d’opérations d’aptitude(8). 2.3.1. Rechercher des paquets intéressants Vous pouvez rechercher les paquets qui satisfont à vos besoins     avec aptitude à partir de la description du paquet ou depuis la liste se trouvant dans « Tasks ». 2.3.2. Afficher les paquets dont les noms correspondent à une expression rationnelle     La commande suivante affiche les paquets dont les noms correspondent à une expression rationnelle. $ aptitude search '~n(pam|nss).*ldap'     p libnss-ldap - NSS module for using LDAP as a naming service p libpam-ldap - Pluggable Authentication Module allowing LDAP interfaces     Il vous est assez facile de trouver le nom exact d’un paquet. 2.3.3. Parcours en correspondance avec une expression rationnelle L’expression rationnelle « ~dipv6 » entrée dans la vue « Nouvelle liste des paquets » (« New Flat Package List » depuis l’invite     « l » limite la vue aux paquets dont la description correspond à cette expression rationnelle et vous permet de parcourir les informations de manière interactive. 2.3.4. Purger pour de bon les paquets supprimés     Vous pouvez supprimer tous les fichiers de configuration subsistant des paquets supprimés.     Vérifiez le résultat de la commande suivante :     # aptitude search '~c'     Si vous pensez que les paquets affichés doivent être purgés, exécutez la commande suivante :     # aptitude purge '~c'     Vous pouvez avoir envie de faire la même chose en mode interactif avec un contrôle plus fin. Indiquez l’expression rationnelle « ~c » dans la « Nouvelle liste des paquets » en utilisant l’invite « l ». Cela limite la vue des     paquets à ceux qui correspondent à l’expression rationnelle, c’est-à-dire « supprimé mais non purgé ». On peut visualiser tous les paquets correspondant à cette expression rationnelle en pressant « [ » depuis une section de haut niveau. Pressez ensuite « _ » depuis une fenêtre de haut niveau comme « Paquets non installés ». Seuls les paquets correspondants à     l’expression rationnelle se trouvant dans cette section seront marqués comme devant être purgés par cette commande. Vous pouvez exclure certains paquets de cette opération en pressant de manière interactive la touche « = » en face de chacun d’eux.     Cette technique est assez pratique et fonctionne avec de nombreuses autres touches de commande. 2.3.5. Toilettage de l’état d’installation automatique/manuel Voici comment je nettoie l’état d’installation automatique/manuel     des paquets (après avoir utilisé un installateur de paquets autre qu’aptitude, etc.). 1. Démarrer aptitude en mode interactif en tant qu’administrateur. 2. Entrer « u », « U », « f » et « g » pour mettre à jour la liste des paquets et mettre à niveau les paquets. 3. Entrer « l » afin de définir la limite d’affichage des paquets avec « ~i(~R~i|~Rrecommends:~i) » et entrez « M » sur « Paquets installés » automatiquement. 4. Entrer « l » afin de définir la limite d’affichage des paquets avec « ~prequired|~pimportant|~pstandard|~E » et entrez « m » sur les « Paquets installés » manuellement. 5. Entrer « l » pour définir la limite d’affichage des paquets avec « ~i!~M » et supprimez tous les paquets inutilisés en entrant - » sur chacun d’eux après les avoir affichés en entrant « [ » sur « Paquets installés ».     6. Entrer « l » pour définir la limite d’affichage des paquets avec « ~i » puis entrez m » sur les « Tâches » pour attribuer un marquage « manuellement installé » aux paquets. 7. Quitter aptitude. 8. Lancer « apt-get -s autoremove|less » en tant qu’administrateur pour vérifier les paquets non utilisés. 9. Redémarrer aptitude en mode interactif et marquer les paquets nécessaires comme « m ». 10. Redémarrer « apt-get -s autoremove|less » en tant qu’administrateur et vérifier à nouveau que « REMOVED » ne contient que les paquets voulus. 11. Lancer « apt-get autoremove|less » en tant qu’administrateur pour supprimer automatiquement les paquets inutilisés.     L’action « m » sur les « Tâches » est facultative pour éviter une situation de suppression en masse de paquets dans le futur. 2.3.6. Mise à jour pour l’ensemble du système Note Lors du changement vers une nouvelle version, etc., vous devriez envisager d’effectuer une installation propre d’un nouveau système même si Debian peut être mis à niveau comme décrit ci-dessous. Cela vous donne une chance de supprimer les résidus     amassés et vous présente la meilleure combinaison des derniers paquets. Bien entendu, vous devrez effectuer une sauvegarde totale de votre système vers un endroit sûr (consultez Section 10.2, « Sauvegarde et restauration ») avant de faire cela. Je vous recommande de faire une configuration dual boot en utilisant des partitions différentes afin d’effectuer une transition en douceur. Vous pouvez effectuer une mise à niveau du système vers une     nouvelle version en changeant le contenu de la liste des sources pointant vers une nouvelle publication et en exécutant la commande "apt update ; apt dist-upgrade". Pour mettre à niveau depuis stable vers testing ou unstable durant le cycle de publication de bookworm en tant que stable, il     faut remplacer « bookworm » dans l’exemple de liste des sources de Section 2.1.5, « Bases concernant l’archive Debian » avec « trixie » ou « sid ». En réalité, vous pouvez rencontrer quelques complications en raison de problèmes de transition de paquets, le plus souvent pour des problèmes de dépendances de paquets. Plus la mise à jour     est importante, plus vous avez de chances de rencontrer des problèmes importants. Lors de la transition de l’ancienne version stable vers la nouvelle version stable après sa diffusion, afin de minimiser les problèmes vous pouvez lire ses nouvelles Notes de diffusion et suivre la procédure exacte qui y est décrite. Lorsque vous décidez de changer de la version stable vers la version testing avant sa diffusion formelle, il n’y a pas de     Notes de diffusion pour vous aider. La différence entre stable et testing peut être devenue assez importante depuis la diffusion de la version stable précédente et rendre compliquée la situation de la mise à jour. Vous devriez aller vers la mise à niveau complète avec précaution     tout en récupérant les dernières informations depuis les listes de diffusion et en usant de bon sens. 1. Lire les « Notes de diffusion » précédentes. 2. Faire la sauvegarde de l’ensemble du système (particulièrement les données et les informations de configuration). 3. Avoir un support amorçable prêt au cas où le chargeur initial serait cassé. 4. Informer les utilisateurs du système bien à l’avance. 5. Enregistrer l’activité de mise à jour avec script(1). 6. Appliquer « unmarkauto » aux paquets nécessaires, par exemple « aptitude unmarkauto vim », afin d’en éviter la suppression. 7. Minimiser les paquets installés pour réduire les chances de     conflits de paquets, par exemple supprimer les paquets de la tâche « bureau ». 8. Supprimer le fichier « /etc/apt/preferences » (désactiver l’épinglage apt « apt-pinning »). 9. Essayer de mettre à jour par étapes  : oldstable → stable → testing → unstable. 10. Mettre à jour la liste des sources pour pointer vers une nouvelle archive seulement et exécuter "aptitude update". 11. Installer d’abord, de manière facultative, les nouveaux paquets essentiels, par exemple « aptitude install perl ». 12. Lancer la commande « apt-get -s dist-upgrade » pour contrôler quel en sera l’impact. 13. Et enfin lancer la commande « apt-get dist-upgrade ». Attention     Il n’est pas sage de sauter une version majeure de Debian lors de la mise à niveau entre versions stable. Attention     Dans les « Notes de diffusion » précédentes, GCC, Linux Kernel, initrd-tools, Glibc, Perl, APT tool chain, etc. ont demandé une attention particulière pour une mise à niveau de l’ensemble du système.     Pour une mise à jour quotidienne d’unstable, consultez Section 2.4.3, « Protection contre les problèmes de paquets ». 2.4. Opérations avancées de gestion des paquets 2.4.1. Opérations avancées de gestion des paquets en ligne de commandes Voici la liste des autres opérations de gestion des paquets pour     lesquelles aptitude est de trop haut niveau ou n’a pas la fonctionnalité requise. Tableau 2.13. Liste des opérations avancées de gestion des paquets +---------------------------------------------------------------+ | commande | action | |------------------------------------------+--------------------| | |afficher l’état d’un| |COLUMNS=120 dpkg -l motif_nom_paquet |paquet installé pour| | |le signalement de | | |bogue | |------------------------------------------+--------------------| |dpkg -L nom_paquet |afficher le contenu | | |d’un paquet installé| |------------------------------------------+--------------------| |dpkg -L nom_paquet | egrep '/usr/share/man|afficher les pages | |/man.*/.+' |de manuel d’un | | |paquet installé | |------------------------------------------+--------------------| | |afficher les paquets| |dpkg -S motif_nom_fichier |installés dont le | | |nom correspond | |------------------------------------------+--------------------| | |afficher les paquets| |apt-file search motif_nom_fichier |de l’archive dont le| | |nom correspond | |------------------------------------------+--------------------| | |afficher le contenu | |apt-file list motif_nom_paquet |d’un paquet | | |correspondant de | | |l’archive | |------------------------------------------+--------------------| |dpkg-reconfigure nom_paquet |reconfigurer le | | |paquet exact | |------------------------------------------+--------------------| | |reconfigurer le | |dpkg-reconfigure -plow nom_paquet |paquet exact avec la| | |question la plus | | |détaillée | |------------------------------------------+--------------------| | |reconfigurer les | |configure-debian |paquets depuis le | | |menu en plein écran | |------------------------------------------+--------------------| | |système de | | |vérification des | |dpkg --audit |paquets | | |partiellement | | |installés | |------------------------------------------+--------------------| | |configurer tous les | |dpkg --configure -a |paquets | | |partiellement | | |installés | |------------------------------------------+--------------------| | |afficher la version | | |disponible, la | |apt-cache policy nom_paquet_binaire |priorité et les | | |informations | | |concernant l’archive| | |du paquet binaire | |------------------------------------------+--------------------| | |afficher la version | | |disponible et les | |apt-cache madison nom_paquet |informations de | | |l’archive concernant| | |un paquet | |------------------------------------------+--------------------| | |afficher les | | |informations | |apt-cache showsrc nom_paquet_binaire |concernant le paquet| | |source d’un paquet | | |binaire | |------------------------------------------+--------------------| | |installer les | |apt-get build-dep nom_paquet |paquets nécessaires | | |à la construction |     | |d’un paquet | |------------------------------------------+--------------------| | |installer les | |aptitude build-dep nom_paquet |paquets nécessaires | | |à la construction | | |d’un paquet | |------------------------------------------+--------------------| | |télécharger une | |apt-get source nom_paquet |source (depuis | | |l’archive standard) | |------------------------------------------+--------------------| | |télécharger un | |dget URL d’un fichier dsc |paquet source | | |(depuis une autre | | |archive) | |------------------------------------------+--------------------| | |construire une | | |arborescence des | | |sources à partir | |dpkg-source -x nom_paquet_version- |d’un ensemble de | |version_debian.dsc |paquets source | | |(« *.orig.tar.gz » | | |et | | |« *.debian.tar.gz"/ | | |"*.diff.gz ») | |------------------------------------------+--------------------| | |construire des | |debuild binary |paquets depuis une | | |arborescence source | | |locale | |------------------------------------------+--------------------| | |construire un paquet| |make-kpkg kernel_image |du noyau à partir de| | |l’arborescence | | |source du noyau | |------------------------------------------+--------------------| | |construire un paquet| | |du noyau à partir de| |make-kpkg --initrd kernel_image |l’arborescence | | |source du noyau avec| | |initramfs activé | |------------------------------------------+--------------------| |dpkg -i nom_paquet_version-version_debian_|installer un paquet | |arch.deb |local sur le système| |------------------------------------------+--------------------| | |installer un paquet | | |local sur le | |apt install /chemin/vers/nom_paquet.dev |système, tout en | | |essayant de résoudre| | |automatiquement les | | |dépendances | |------------------------------------------+--------------------| |debi nom_paquet_version-version_debian_ |installer des | |arch.dsc |paquets locaux sur | | |le système | |------------------------------------------+--------------------| | |enregistrer | | |l’information d’état| |dpkg --get-selections '*' >selection.txt |de la sélection des | | |paquets au niveau de| | |dpkg | |------------------------------------------+--------------------| | |définir | | |l’information d’état| |dpkg --set-selections /etc/alternatives/vi $ sudo update-alternatives --display vi ... $ sudo update-alternatives --config vi     Selection Command ---------------------------------------------- 1 /usr/bin/vim *+ 2 /usr/bin/nvi Enter to keep the default[*], or type selection number: 1 Le système d’alternatives de Debian utilise des liens symboliques     dans « /etc/alternatives/ » pour enregistrer ses sélections. Le processus de sélection utilise le fichier correspondant de « /var /lib/dpkg/alternatives/ ». 2.5.11. Commande dpkg-statoverride Stat overrides, fournie par la commande dpkg-statoverride(8) est un moyen d’indiquer à dpkg(1) d’utiliser un propriétaire ou un     mode différent pour un fichier lorsqu’un paquet est installé. Si « --update » est indiqué et que le fichier existe, il est immédiatement configuré avec le nouveau propriétaire et le nouveau mode. Attention     Une modification directe par l’administrateur du propriétaire ou du mode d’un fichier dont le propriétaire est le paquet en utilisant les commandes chmod ou chown sera réinitialisée lors d’une nouvelle mise à niveau du paquet. Note     J’utilise ici le mot fichier, mais en réalité, ce peut être n’importe quel objet d’un système de fichiers que gère dpkg, y compris les répertoires, les périphériques, etc. 2.5.12. Commande dpkg-divert Les fichiers diversions fournis par la commande dpkg-divert(8) sont un moyen de forcer dpkg(1) à ne pas installer un fichier à     son emplacement par défaut, mais à un emplacement détourné (« diverted »). L’utilisation de dpkg-divert est destinée à la maintenance de paquets par des scripts. Son utilisation occasionnelle par l’administrateur du système est obsolète. 2.6. Récupérer un système cassé En utilisant la distribution testing ou unstable,     l’administrateur peut avoir à restaurer le système à partir d’une situation où la gestion des paquets est défectueuse. Attention     Certaines des méthodes décrites ici sont des actions très risquées. Vous avez été prévenu ! 2.6.1. Échec d’installation à cause de dépendances manquantes Si vous forcez l’installation d’un paquet avec « sudo dpkg -i ...      » sur un système sans que tous les paquets de dépendance soient installés, l’installation du paquet échouera puisque partielle.     Vous devez installer tous les paquets de dépendance en utilisant le système APT ou « sudo dpkg -i ...  ».     Puis, configurez tous les paquets partiellement installés à l’aide de la commande suivante :     # dpkg --configure -a 2.6.2. Erreurs de mise en cache des données du paquet Les erreurs de mise en cache des données du paquet provoquent des     erreurs intrigantes, telles que "GPG error: ... invalid: BADSIG ..." avec APT. Vous devez supprimer toutes les données mises en cache avec     « sudo rm -rf /var/lib/apt/*  » et réessayer. (Si apt-cacher-ng est utilisé, vous devez également exécuter « sudo rm -rf /var/ cache/apt-cacher-ng/*  ».) 2.6.3. Incompatibilité avec une ancienne configuration de l’utilisateur Si un programme avec interface graphique présente une instabilité après une mise à niveau amont importante, vous devriez songer à des interférences avec les anciens fichiers de configuration     locaux qu’il avait créés. S’il est stable avec un compte d’utilisateur fraîchement créé, cette hypothèse est confirmée. (C’est un bogue d’empaquetage du paquet et c’est le plus souvent évité par le responsable du paquet.) Pour retrouver la stabilité, vous devrez déplacer les fichiers de configuration locaux et redémarrer le programme ayant une     interface graphique. Il vous faudra peut-être lire le contenu de l’ancien fichier de configuration pour retrouver plus tard vos informations de configuration. (Ne les effacez pas trop rapidement.) 2.6.4. Différents paquets ayant des fichiers communs Les systèmes de gestion d’archive au niveau du paquet, tels qu’aptitude(8) ou apt-get(1) ne tenteront même pas, grâce aux     dépendances des paquets, d’installer des paquets ayant des fichiers qui se superposent (consultez Section 2.1.7, « Dépendances des paquets »). Des erreurs du responsable du paquet ou le déploiement de sources d’archives mélangées et incohérentes (consultez Section 2.7.6, « Paquets de sources mixtes d’archives sans apt-pinning ») par l’administrateur du système peuvent créer une situation où les     dépendances des paquets sont décrites de manière incorrecte. Lorsque, dans une telle situation, vous installez un paquet qui écrase des fichiers en utilisant aptitude(8) ou apt-get(1), dpkg (1) qui dépaquette le paquet va retourner une erreur au programme appelant sans écraser les fichiers existants. Attention L’utilisation de programmes tierce partie introduit un risque     significatif par l’intermédiaire des scripts du responsable qui sont lancés avec les privilèges de l’administrateur et peuvent effectuer n’importe quoi sur votre système. La commande dpkg(1) ne protège que contre l’écrasement des fichiers lors du dépaquetage. Vous pouvez contourner un tel problème d’installation cassée en     supprimant d’abord l’ancien paquet, ancien_paquet, qui pose des problèmes.     $ sudo dpkg -P old-package 2.6.5. Corriger les scripts cassés des paquets Lorsqu’une commande dans le script du paquet retourne une erreur pour une raison quelconque et que le script retourne une erreur,     le système de gestion des paquets arrête son action et se termine en laissant des paquets partiellement installés. Lorsqu’un paquet comporte des bogues dans les scripts de suppression, le paquet peut devenir impossible à supprimer et assez déplaisant.     Pour les problèmes avec le script de paquet de « nom_paquet », il vous faudra regarder dans les scripts du paquet suivants : * « /var/lib/dpkg/info/nom_paquet.preinst » * « /var/lib/dpkg/info/nom_paquet.postinst »     * « /var/lib/dpkg/info/nom_paquet.prerm » * « /var/lib/dpkg/info/nom_paquet.postrm »     Éditez le script du paquet posant problème avec le compte de l’administrateur en utilisant les techniques suivantes : * désactiver la ligne posant problème avec un « # » en tête de ligne ;     * forcer un retour avec succès en ajoutant à la fin de la ligne qui pose problème « || true ».     Puis, suivez Section 2.6, « Récupérer un système cassé ». 2.6.6. Récupération avec la commande dpkg Comme dpkg est un outil de gestion des paquets de très bas niveau, il peut fonctionner dans des situations très difficiles     telles qu’un système qu’on ne peut pas démarrer et qui n’a pas de connexion réseau. Supposons que le paquet toto soit cassé et doive être remplacé. Vous pouvez trouver des copies de l’ancienne version du paquet toto sans bogue dans le répertoire de cache des paquets « /var/     cache/apt/archives/ ». (Si ce n’est pas le cas, vous pouvez télécharger l’archive depuis https://snapshot.debian.org/ ou la copier depuis le cache des paquets d’une machine qui fonctionne.)     Si vous pouvez démarrer le système, vous pouvez l’installer avec la commande suivante :     # dpkg -i /path/to/foo_old_version_arch.deb Astuce     Si la casse du système est minime, vous pouvez faire un retour en arrière (downgrade) de tout le système comme dans Section 2.7.11, « Retour d’urgence à une version précédente (downgrade) » en utilisant le système de plus haut niveau APT.     Si votre système ne peut pas être démarré depuis le disque dur, vous devrez rechercher d’autres manières de le démarrer : 1. Démarrez le système en utilisant le CD de l’installateur Debian en mode secours (« rescue mode »).     2. Montez le système qui ne veut pas démarrer sur le disque dur sur « /target ». 3. Installez une version plus ancienne du paquet toto en faisant ce qui suit :     # dpkg --root /target -i /path/to/foo_old_version_arch.deb     Cet exemple fonctionne même si la commande dpkg qui se trouve sur le disque dur est cassée. Astuce     Tous les systèmes GNU/Linux démarrés depuis un autre système sur le disque dur, depuis un CD autonome GNU/Linux, depuis une clé USB amorçable, depuis le réseau peuvent être utilisés de manière similaire pour restaurer un système cassé. Si la tentative d’installation d’un paquet de cette manière échoue en raison de la violation de certaines dépendances et que vous voulez vraiment le faire, vous pouvez, en dernier ressort,     outrepasser les dépendances en utilisant les options « --ignore-depends », « --force-depends » de dpkg et d’autres options. Si vous le faites, vous aurez un sérieux effort à faire pour restaurer les dépendances correctes par la suite. Consultez dpkg(8) pour davantage d’informations. Note Si votre système est sérieusement cassé, vous devriez faire une     sauvegarde complète du système dans un endroit sûr (consultez Section 10.2, « Sauvegarde et restauration ») et effectuer une installation propre. Cela demande moins de temps et donne, en fin de compte, de meilleurs résultats. 2.6.7. Récupérer les données de sélection des paquets Si le fichier « /var/lib/dpkg/status » est corrompu pour une raison quelconque, le système Debian perd les données de paquets     sélectionnés et est sérieusement endommagé. Regardez l’ancienne version du fichier « /var/lib/dpkg/status » dans « /var/lib/dpkg/ status-old » ou « /var/backups/dpkg.status.* ». Conserver « /var/backups/ » sur une partition séparée peut être     une bonne idée car ce répertoire contient de nombreuses données importantes du système. Pour les casses sévères, je recommande de faire une réinstallation propre après avoir fait une sauvegarde du système.     Même si vous avez perdu tout ce qui se trouve dans « /var/ », vous pouvez encore récupérer certaines informations depuis les répertoires qui se trouvent dans « /usr/share/doc/ » afin de vous guider dans votre nouvelle installation.     Réinstaller un système (de bureau) minimum.     # mkdir -p /path/to/old/system     Montez l’ancien système sur « /chemin/vers/ancien/système/ ». # cd /path/to/old/system/usr/share/doc # ls -1 >~/ls1.txt     # cd /usr/share/doc # ls -1 >>~/ls1.txt # cd # sort ls1.txt | uniq | less Le système vous présentera alors les noms de paquets à installer.     (Il peut y avoir des noms qui ne soient pas des noms de paquets, comme, par exemple, « texmf ».) 2.7. Astuces pour la gestion des paquets Pour la simplicité, les exemples de liste des sources dans cette     section sont présentés sous « /etc/apt/sources.list » dans style ligne par ligne après la publication de bookworm. 2.7.1. Qui a envoyé le paquet ? Bien que le nom du responsable figure dans « /var/lib/dpkg/ available » et « /usr/share/doc/nom_paquet/changelog » procure quelques informations sur « qui se trouve derrière l’activité de     construction des paquets », celui qui a réellement envoyé le paquet est un peu obscur. who-uploads(1) dans le paquet devscripts identifie celui qui a réellement envoyé les paquets sources Debian. 2.7.2. Diminuer la bande passante utilisée par APT Si vous désirez limiter la bande passante utilisée par APT à, par     exemple, 800Kib/sec (=100kio/sec), vous devrez configurer APT avec son paramètre de configuration comme suit :     APT::Acquire::http::Dl-Limit "800"; 2.7.3. Chargement et mise à niveau automatique de paquets Le paquet apt est diffusé avec son propre script d’événements planifiés (cron) « /etc/cron.daily/apt » afin de gérer le téléchargement automatique de paquets. Ce script peut être amélioré afin d’effectuer la mise à niveau automatique des     paquets en installant le paquet unattended-upgrades. Cela peut être personnalisé à l’aide de paramètres se trouvant dans « /etc/ apt/apt.conf.d/02backup » et « /etc/apt/apt.conf.d/ 50unattended-upgrades » comme décrit dans « /usr/share/doc/ unattended-upgrades/README ». Le paquet unattended-upgrades est principalement destiné à des mises à jour de sécurité des systèmes stable. Si le risque de casser un système stable existant par la mise à niveau     automatique est plus faible que celui d’avoir un système cassé par un intrus utilisant une de ses failles de sécurité qui a été fermée par une mise à jour de sécurité, vous devriez envisager d’utiliser cette mise à niveau automatique avec les paramètres de configuration suivants : APT::Periodic::Update-Package-Lists "1";     APT::Periodic::Download-Upgradeable-Packages "1"; APT::Periodic::Unattended-Upgrade "1"; Si vous faites tourner un système testing ou unstable, vous ne devriez pas utiliser les mises à niveau automatiques car cela     cassera probablement votre système un jour ou l’autre. Même dans le cas de testing ou unstable, vous pourrez télécharger des paquets à l’avance afin de gagner du temps pour la mise à niveau interactive avec les paramètres de configuration suivants : APT::Periodic::Update-Package-Lists "1";     APT::Periodic::Download-Upgradeable-Packages "1"; APT::Periodic::Unattended-Upgrade "0"; 2.7.4. Mises à jour et rétroportages Il existe des stable-updates (« bookworm-updates » pendant le     cycle de publication de bookworm-comme-stable) et des archives de backports.debian.org fournissent des paquets de mise à niveau pour stable. Afin d’utiliser ces archives, placez la liste de toutes les     archives nécessaires dans le fichier « /etc/apt/sources.list » de la manière suivante : deb http://deb.debian.org/debian/ bookworm main non-free-firmware contrib non-free     deb http://security.debian.org/debian-security bookworm-security main non-free-firmware contrib non-free deb http://deb.debian.org/debian/ bookworm-updates main non-free-firmware contrib non-free deb http://deb.debian.org/debian/ bookworm-backports main non-free-firmware contrib non-free Il n’est pas nécessaire de définir explicitement la valeur de Pin-Priority dans le fichier « /etc/apt/preferences ». Quand de     nouveaux paquets sont disponibles, la configuration par défaut fournit les mises à niveau les plus saines (consultez Section 2.5.3, « Fichiers « Release » de niveau de l’archive »). * Tous les paquets installés les plus anciens sont mis à niveau vers les plus récents à partir de bookworm-updates.     * Seuls les paquets les plus anciens installés à partir de bookworm-backports sont mis à niveau vers les plus récents à partir de bookworm-backports. Chaque fois que vous désirerez installer un paquet nommé «      nom_paquet » avec ses dépendances depuis l’archive bookworm-backports vous-même, vous utiliserez la commande suivante en changeant de version cible avec l’option « -t » :     $ sudo apt-get install -t bookworm-backports package-name Avertissement     N’installez pas trop de paquets à partir des archives backports.debian.org. Cela peut causer des complications de dépendance. Voir Section 2.1.11, « Comment faire face à des exigences conflictuelles » pour les solutions alternatives. 2.7.5. Archives de paquets externes Avertissement Vous devez être conscient que le paquet externe obtient les     privilèges du superutilisateur sur votre système. Vous ne devriez utiliser que l'archive de confiance de paquets externes. Voir Section 2.1.11, « Comment faire face à des exigences conflictuelles » pour les solutions alternatives. Vous pouvez utiliser APT sécurisé avec l'archive de paquets externes compatible Debian en l'ajoutant à la liste des sources     et son fichier de clé d'archive dans le répertoire "/etc/apt/ trusted.gpg.d/". Voir sources.list(5), apt-secure(8) et apt-key (8). 2.7.6. Paquets de sources mixtes d’archives sans apt-pinning Attention Installer des paquets provenant de sources d’archives mélangées     n’est pas pris en charge par la distribution officielle de Debian sauf pour la prise en charge officielle d’une combinaison particulière d’archives telle que stable avec security updates et stable-updates. Voici un exemple des opérations pour inclure des paquets d’une     version amont spécifique plus récente se trouvant dans unstable pour une seule occasion tout en suivant testing : 1. modifier le fichier « /etc/apt/sources.list » de manière temporaire avec la seule entrée « unstable » ; 2. lancer « aptitude update » ;     3. lancer « aptitude install nom_paquet » ; 4. rétablir le fichier « /etc/apt/sources.list » pour testing. 5. lancer « aptitude update » ; Vous ne créez pas le fichier « /etc/apt/preferences » et vous     n’avez pas besoin de vous préoccuper de l’épinglage apt («  apt-pinning ») avec cette approche manuelle. Mais c’est très lourd. Attention En utilisant une source d’archive mixte, vous devez vous assurer par vous-même de la compatibilité des paquets car Debian ne la     garantit pas. S’il existe des incompatibilités de paquets, vous pouvez casser votre système. Vous devrez être capable d’apprécier ces exigences techniques. L’utilisation de sources mixtes d’archives aléatoires est une opération entièrement facultative et son utilisation est quelque chose que je ne vous encourage pas à faire.     Les règles générales pour l’installation de paquets de différentes archives sont les suivantes : * Les paquets non binaires (« Architecture: all ») sont plus sûrs à installer : + paquets de documentation : pas d’exigence particulière + paquet de programmes d’interpréteur : un interpréteur compatible doit être disponible * Les paquets binaires (qui ne sont pas « Architecture: all ») sont confrontés à de nombreux barrages et ne sont pas sûrs à installer     + compatibilité des versions de bibliothèques (y compris « libc ») + compatibilité des versions des programmes utilitaires en rapport + compatibilité avec l’ABI du noyau + compatibilité avec l’ABI C++ + … Note De manière à rendre un paquet plus sûr à installer, certains     programmes commerciaux binaires et non libres peuvent être fournis liés avec des bibliothèques complètement statiques. Vous devrez quand même vérifier leurs problèmes de compatibilité avec l’ABI, etc. Note Sauf pour contourner pour un court terme un paquet cassé,     l'installation de paquets binaires d’archives non Debian est généralement mauvaise idée. Vous devriez chercher toutes les solutions techniques alternatives plus sûres qui sont compatibles avec votre système Debian actuel (voir Section 2.1.11, « Comment faire face à des exigences conflictuelles »). 2.7.7. Ajustement de la version candidate avec apt-pinning Avertissement     L'utilisation d’apt-pinning par un utilisateur novice est un appel sûr à des problèmes majeurs. Vous devez éviter d'utiliser apt-pinning sauf si vous en avez absolument besoin. Sans le fichier « /etc/apt/preferences », le système APT choisit, en utilisant la chaîne de version, la dernière version disponible comme version candidate. C’est l’état normal et l’utilisation la     plus recommandée du système APT. Toutes les combinaisons d’archives officiellement prises en charge n’exigent pas le fichier « /etc/apt/preferences » car certaines archives qui ne peuvent pas être utilisées comme source des mises à jour automatiques sont marquées NotAutomatic et gérées proprement. Astuce     La règle de comparaison de la chaîne de version peut être vérifiée avec, par exemple « dpkg --compare-versions ver1.1 gt ver1.1~1; echo $? » (consulter dpkg(1)). Lorsque vous installez régulièrement des paquets depuis un mélange de sources d’archives (consulter Section 2.7.6, « Paquets de sources mixtes d’archives sans apt-pinning »), vous pouvez     automatiser ces opérations compliquées en créant le fichier « / etc/apt/preferences » avec les entrées appropriées et en ajustant la règle de sélection des paquets pour la version candidate comme décrit dans apt_preferences(5). C’est appelé apt-pinning (épinglage avec apt). Lorsque vous utilisez apt-pinning, vous devez assurer la compatibilité des paquets par vous-même puisque Debian ne le     garantit pas. apt-pinning est une opération totalement facultative et son utilisation n'est pas quelque chose que je vous encourage à utiliser. Les fichiers Release de niveau de l’archive (consulter Section 2.5.3, « Fichiers « Release » de niveau de l’archive ») sont utilisés pour la règle de apt_preferences(5). Par conséquent apt-pinning fonctionne seulement avec le nom de « suite » pour     les archives normales de Debian et les archives de sécurité de Debian, ce qui est différent des archives d’Ubuntu. Par exemple, dans le fichier « /etc/apt/preferences », il est possible de mettre « Pin: release a=unstable », mais pas « Pin: release a= sid ». Lorsque vous utilisez une archive ne venant pas de Debian en tant     que partie d’apt-pinning, vous devez vérifier ce pour quoi elles sont prévues et aussi vérifier leur crédibilité. Par exemple, Ubuntu et Debian ne sont pas prévues pour être mélangées. Note Même si vous ne créez pas le fichier « /etc/apt/preferences »,     vous pouvez effectuer des opérations assez complexes sur le système sans apt-pinning (consulter Section 2.6.6, « Récupération avec la commande dpkg » et Section 2.7.6, « Paquets de sources mixtes d’archives sans apt-pinning »).     Voici une explication simplifiée de la technique d’apt-pinning. Le système APT choisit la mise à niveau du paquet de plus haute priorité d’épinglage (« Pin-Priority ») dans la liste des sources de paquets disponible dans le fichier « /etc/apt/sources.list »     comme paquet de « version candidate ». Si la priorité d’épinglage du paquet est supérieure à 1000, cette restriction de version pour la mise à niveau est levée afin de permettre le retour vers une version précédente (consulter Section 2.7.11, « Retour d’urgence à une version précédente (downgrade) »). La valeur de priorité d’épinglage de chaque paquet est définie     par l’entrée « Pin-Priority » dans le fichier « /etc/apt/ preferences » ou utilise sa valeur par défaut. Tableau 2.18. Liste de valeurs remarquables des priorités d’épinglage pour la technique deapt-pinning +---------------------------------------------------------------+ | priorité | effet d’apt-pinning sur le paquet | |d’épinglage | | |------------+--------------------------------------------------| |1001 |installer le paquet même s’il s’agit d’un retour | | |en arrière | |------------+--------------------------------------------------| |990 |utilisé par défaut pour l’archive version cible | |------------+--------------------------------------------------|     |500 |utilisé par défaut pour l’archive normale | |------------+--------------------------------------------------| |100 |utilisé par défaut pour l’archive non automatique | | |mais mises à niveau automatiques | |------------+--------------------------------------------------| |100 |utilisé pour le paquet installé | |------------+--------------------------------------------------| |1 |utilisé par défaut pour l’archive non automatique | |------------+--------------------------------------------------| |-1 |ne jamais installer le paquet même s'il est | | |recommandé | +---------------------------------------------------------------+     L'archive version cible peut être définie par l'option de ligne de commande, par exemple, "apt-get install -t testing un_paquet" L’archive non automatique mais mises à niveau automatiques est définie par le serveur d’archive dont le fichier Release au niveau de l’archive (consultez Section 2.5.3, « Fichiers     « Release » de niveau de l’archive ») contient à la fois « NotAutomatic: yes » et « ButAutomaticUpgrades: yes ». L’archive non automatique est définie par le serveur d’archive dont le fichier Release au niveau de l’archive contient « NotAutomatic: yes ».     La situation d’épinglage apt de paquet provenant de sources d’archive multiple est affichée par « apt-cache policy paquet ». * Une ligne commençant par « Package pin: » affiche la version d’épinglage du paquet si l’association n’est définie que pour paquet par exemple, « Package pin: 0.190 ». * Il n’existe pas de ligne avec « Package pin: » s’il n’y a pas d’association définie uniquement avec paquet. * La valeur de Pin-Priority associée uniquement avec paquet est affichée sur la partie droite de toutes les chaînes de     version, par exemple, « 0.181 700 ». * « 0 » est affiché à droite de toutes les chaînes de version s’il n’y a pas d’association définie avec uniquement paquet, par exemple, « 0.181 0 ». * Les valeurs de Pin-Priority des archives (définies par « Package: * » dans le fichier « /etc/apt/preferences ») sont affichées sur la gauche de tous les chemins vers les archives, par exemple, « 100 http://deb.debian.org/debian/ bookworm-backports/main Packages ». 2.7.8. Blocage des paquets installés par « Recommends » Avertissement     L'utilisation d’apt-pinning par un utilisateur novice est un appel sûr à des problèmes majeurs. Vous devez éviter d'utiliser apt-pinning sauf si vous en avez absolument besoin. Si vous ne voulez pas installer des paquets particuliers     automatiquement avec « Recommends », vous devez créer le fichier « /etc/apt/preferences » et y placer la liste explicite de tous ces paquets au début du fichier comme suit : Package: package-1 Pin: version * Pin-Priority: -1     Package: package-2 Pin: version * Pin-Priority: -1 2.7.9. Suivre testing avec quelques paquets d’unstable Avertissement     L'utilisation d’apt-pinning par un utilisateur novice est un appel sûr à des problèmes majeurs. Vous devez éviter d'utiliser apt-pinning sauf si vous en avez absolument besoin. Voici un exemple de technique d’épinglage apt permettant d’inclure de manière régulière une version amont plus récente de     paquets spécifiques se trouvant dans unstable tout en suivant testing. Listez toutes les archives nécessaires dans le fichier « /etc/apt/sources.list » de la manière suivante : deb http://deb.debian.org/debian/ testing main contrib non-free     deb http://deb.debian.org/debian/ unstable main contrib non-free deb http://security.debian.org/debian-security testing-security main contrib     Configurez le fichier « /etc/apt/preferences » comme suit : Package: *     Pin: release a=unstable Pin-Priority: 100 Lorsque vous désirez installer un paquet appelé « nom_paquet » avec ses dépendances depuis l’archive unstable avec cette     configuration, vous utilisez la commande suivante qui modifie la version cible avec l’option « -t » (la priorité d’épinglage de unstable devient 990).     $ sudo apt-get install -t unstable package-name Avec cette configuration, l’exécution habituelle de « apt-get upgrade » et « apt-get dist-upgrade » (ou « aptitude safe-upgrade » et « aptitude full-upgrade » met à niveau les     paquets qui avaient été installés depuis l’archive testing en utilisant l’archive testing actuelle et les paquets qui avaient été installés depuis l’archive unstable en utilisant l’archive unstable actuelle. Attention     Faites bien attention à ne pas supprimer l’entrée « testing » du fichier « /etc/apt/sources.list ». Sans l’entrée « testing », le système APT mettra à niveau les paquets en utilisant la nouvelle archive unstable. Astuce J’édite habituellement le fichier « /etc/apt/sources.list » en commentant l’entrée correspondant à l’archive « unstable » juste     après avoir effectué les opérations ci-dessus. Cela évite un processus de mise à jour lent en raison du nombre trop important d’entrées dans le fichier « /etc/apt/sources.list » bien que cela ne permette pas de mettre à niveau les paquets qui avaient été installés depuis l’archive unstable en utilisant l’archive unstable actuelle. Astuce Si on utilise « Pin-Priority: 1 » à la place de « Pin-Priority:     100 » dans le fichier « /etc/apt/preferences », les paquets déjà installés ayant une valeur de Pin-Priority de 100 ne seront pas mis à niveau depuis l’archive unstable même si l’entrée « testing » du fichier « /etc/apt/sources.list » est supprimée. Si vous désirez suivre automatiquement un paquet particulier dans unstable sans une installation initiale « -t unstable », vous     devrez créer le fichier « /etc/apt/preferences » et y placer la liste explicite de tous ces paquets au début du fichier de la manière suivante : Package: package-1 Pin: release a=unstable Pin-Priority: 700     Package: package-2 Pin: release a=unstable Pin-Priority: 700 Cela définit la valeur de Pin-Priority pour chacun de ces paquets spécifiques. Par exemple, pour suivre la dernière version     unstable de cette « Référence Debian » en français, vous devrez ajouter les entrées suivantes dans le fichier « /etc/apt/ preferences ». Package: debian-reference-en Pin: release a=unstable Pin-Priority: 700     Package: debian-reference-common Pin: release a=unstable Pin-Priority: 700 Astuce     Cette technique d’apt-pinning est valable même si vous suivez l’archive stable. Jusqu’à présent et selon mon expérience, les paquets de documentation ont toujours été sûrs à installer depuis l’archive unstable. 2.7.10. Suivre unstable avec quelques paquets d’experimental Avertissement     L'utilisation d’apt-pinning par un utilisateur novice est un appel sûr à des problèmes majeurs. Vous devez éviter d'utiliser apt-pinning sauf si vous en avez absolument besoin. Voici un autre exemple de technique d’épinglage apt destinée à inclure une version amont plus récente de paquets spécifiques se     trouvant dans experimental tout en suivant unstable. Vous donnez la liste de toutes les archives nécessaires dans fichier « /etc/ apt/sources.list » de la manière suivante : deb http://deb.debian.org/debian/ unstable main contrib non-free     deb http://deb.debian.org/debian/ experimental main contrib non-free deb http://security.debian.org/ testing-security main contrib La valeur de Pin-Priority par défaut pour l’archive experimental est toujours de 1 (<<100) car c’est une archive non automatique (consultez Section 2.5.3, « Fichiers « Release » de niveau de     l’archive »). Il n’y a pas besoin de définir explicitement de valeur de Pin-Priority dans le fichier « /etc/apt/preferences » simplement pour utiliser l’archive experimental à moins que vous ne désiriez suivre des paquets particuliers dans cette archive de manière automatique pour la mise à niveau suivante. 2.7.11. Retour d’urgence à une version précédente (downgrade) Avertissement     L'utilisation d’apt-pinning par un utilisateur novice est un appel sûr à des problèmes majeurs. Vous devez éviter d'utiliser apt-pinning sauf si vous en avez absolument besoin. Attention Le retour vers une version antérieure n’est pas officiellement géré par Debian dans sa conception. Ce ne devrait être fait qu’en     tant que partie d’un processus de récupération d’urgence. Malgré cette situation, on sait que cela fonctionne bien pour de nombreux incidents. Avec les systèmes critiques vous devrez effectuer une sauvegarde des données importantes du système après l’opération de récupération et réinstaller le nouveau système depuis le départ. Vous pouvez être assez chanceux pour revenir en arrière depuis une archive plus récente vers une archive plus ancienne afin de récupérer une mise à jour du système en manipulant la version     candidate (consultez Section 2.7.7, « Ajustement de la version candidate avec apt-pinning »). Cette méthode est un remplacement de paresseux des nombreuses et fastidieuses commandes « dpkg -i paquet-cassé_ancienne-version.deb » (consultez Section 2.6.6, « Récupération avec la commande dpkg »).     Recherchez les lignes du fichier « /etc/apt/sources.list » permettant de suivre unstable ayant la forme suivante :     deb http://deb.debian.org/debian/ sid main contrib non-free     Remplacez-la avec la suivante pour suivre testing :     deb http://deb.debian.org/debian/ trixie main contrib non-free     Configurez le fichier « /etc/apt/preferences » comme suit : Package: *     Pin: release a=testing Pin-Priority: 1010     Lancez « apt-get update; apt-get dist-upgrade » pour forcer l’installation à une version antérieure des paquets du système.     Supprimez ce fichier spécial « /etc/apt/preferences » après ce retour en arrière d’urgence. Astuce C’est une bonne idée de supprimer (sans purger) autant de paquets que possible afin de limiter les problèmes de dépendances. Vous     devrez peut-être supprimer et installer manuellement un certain nombre de paquets afin de remettre le système dans un état antérieur. Le noyau de Linux, le gestionnaire d’amorçage, udev, PAM, APT, et les paquets relatifs au réseau ainsi que leurs fichiers de configuration demandent une attention particulière. 2.7.12. Paquet equivs Si vous devez compiler un programme à partir de ses sources pour     remplacer un paquet Debian, le mieux est d’en faire un paquet local réellement « debianisé » (*.deb) et d’utiliser une archive privée. Si vous choisissez de compiler un programme depuis ses sources et     de l’installer plutôt sous « /usr/local », vous pouvez avoir besoin d’utiliser equivs en dernier ressort pour satisfaire les dépendances des paquets manquants. Package: equivs Priority: optional Section: admin Description: Circumventing Debian package dependencies This package provides a tool to create trivial Debian packages. Typically these packages contain only dependency information, but they can also include normal installed files like other packages do.     . One use for this is to create a metapackage: a package whose sole purpose is to declare dependencies and conflicts on other packages so that these will be automatically installed, upgraded, or removed. . Another use is to circumvent dependency checking: by letting dpkg think a particular package name and version is installed when it isn't, you can work around bugs in other packages' dependencies. (Please do still file such bugs, though.) 2.7.13. Porter un paquet vers le système stable Attention     Il n'y a aucune garantie que la procédure décrite ici fonctionne sans efforts manuels supplémentaires pour faire face aux différences de systèmes. Pour des mises à niveau partielles du système stable, il est     souhaitable de reconstruire un paquet dans son environnement en utilisant le paquet source. Cela évite des mises à niveau massives de paquets en raison de leurs dépendances.     Ajoutez les entrées suivantes au fichier « /etc/apt/ sources.list » d’un système stable :     deb-src http://deb.debian.org/debian unstable main contrib non-free     Installez les paquets nécessaires à la compilation et téléchargez les sources comme suit : # apt-get update # apt-get dist-upgrade     # apt-get install fakeroot devscripts build-essential # apt-get build-dep foo $ apt-get source foo $ cd foo* Mettez à jour certains paquets de la chaîne d’outils tels que     dpkg, et debhelper à partir des paquets rétroportés s’ils sont requis pour le rétroportage.     Exécutez ce qui suit :     $ dch -i     Incrémentez la version du paquet, en ajoutant, par exemple « +bp1 » dans « debian/changelog »     Construisez les paquets et installez-les sur le système en faisant ce qui suit : $ debuild     $ cd .. # debi foo*.changes 2.7.14. Serveur mandataire (proxy) pour APT Comme effectuer le miroir complet d’une sous-section d’une archive Debian gaspille de l’espace disque et de la bande passante du réseau, il est souhaitable, lorsque vous administrez de nombreux systèmes sur le LAN, de mettre en œuvre un serveur mandataire (« proxy ») local pour APT. APT peut être configuré     pour utiliser un serveur mandataire web (http) générique comme squid (consultez Section 6.5, « Autres serveurs d’applications réseau ») tel que décrit dans apt.conf(5) et dans « /usr/share/ doc/apt/examples/configure-index.gz ». La variable d’environnement « $http_proxy » peut être utilisée pour outrepasser le serveur mandataire défini dans le fichier « /etc/ apt/apt.conf ».     Il y a des outils de proxy spécifiques pour l’archive Debian. Vous devriez consulter le BTS avant de les installer. Tableau 2.19. Liste des outils de proxy spécifiques à l’archive Debian +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |serveur proxy avec cache pour | |approx |V:0, I:0 |7124 |les fichiers de l’archive | | | | |Debian (programme OCaml | | | | |compilé) |     |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |proxy avec cache pour les | |apt-cacher |V:0, I:0 |266 |paquets et les fichiers source | | | | |Debian (programme Perl) | |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |proxy avec cache pour la | |apt-cacher-ng|V:4, I:4 |1816 |distribution de paquets de | | | | |logiciel (programme C++ | | | | |compilé) | +---------------------------------------------------------------+ Attention Lors que Debian réorganise la structure de son archive, ces     outils de proxy spécialisés ont tendance à exiger que le code soit réécrit par le responsable du paquet et peuvent ne plus fonctionner pendant un certain temps. D’un autre côté, les serveurs mandataires web (http) génériques sont plus robustes et s’accommodent plus facilement de tels changements. 2.7.15. Autres lectures concernant la gestion des paquets     Vous pouvez en apprendre davantage sur la gestion des paquets dans les documentations suivantes : * Documentations primaires sur la gestion des paquets : + aptitude(8), dpkg(1), tasksel(8), apt(8), apt-get(8), apt-config(8), apt-secure(8), sources.list(5), apt.conf (5) et apt_preferences(5) ; + « /usr/share/doc/apt-doc/guide.html/index.html » et « / usr/share/doc/apt-doc/offline.html/index.html » du paquet apt-doc ; + « /usr/share/doc/aptitude/html/en/index.html » du paquet aptitude-doc-fr. * Documentations officielles et détaillées sur l’archive     Debian : + « Charte Debian, chapitre 2 - L’archive Debian », + « Manuel de référence du développeur Debian, chapitre 4 - Ressources pour les développeurs Debian 4.6 L’archive Debian » et + « FAQ de Debian GNU/Linux, chapitre 6 - Les archives FTP Debian ». * Didacticiel pour la construction d’un paquet Debian pour les utilisateurs Debian : + «  ». Chapitre 3. Initialisation du système En tant qu’administrateur du système, il est sage que vous sachiez en gros comment le système Debian est démarré et     configuré. Bien que les détails exacts figurent dans les fichiers sources des paquets installés et dans leurs documentations, c’est un peu pénible pour la plupart d’entre-nous. Voici un aperçu succinct des points clé de l'initialisation du     système Debian. Comme le système Debian évolue constamment, vous devriez vous référer à la dernière documentation. * Le manuel Debian Linux Kernel Handbook est la principale source d'informations sur le noyau Debian.     * bootup(7) décrit le processus de démarrage du système basé sur systemd (dernières versions de Debian). * boot(7) décrit le processus de démarrage du système basé sur UNIX System V version 4 (anciennes versions de Debian). 3.1. Aperçu du processus d’amorçage du système Le système informatique subit plusieurs phases de processus     d’amorçage (« boot strap process ») depuis l’événement de mise sous tension jusqu’à ce qu’il offre à l’utilisateur un système d’exploitation (OS) pleinement fonctionnel.     Pour des raison de simplicité, je limiterai la discussion à une plateforme PC typique avec l’installation par défaut. Le processus d’amorçage typique est comme une fusée à quatre     étages. Chaque étage de la fusée passe le contrôle du système à l’étage suivant. * Section 3.1.1, « Étage 1 : UEFI » * Section 3.1.2, « Étage 2 : le chargeur initial »     * Section 3.1.3, « Étage 3 : le système mini-Debian » * Section 3.1.4, « Étage 4 : le système Debian normal » Bien entendu, elles peuvent être configurées de manière différente. Par exemple, si vous avez compilé votre propre noyau,     vous pouvez sautez l’étape avec le système mini-Debian. Ne supposez donc pas que c’est le cas sur votre système avant de l’avoir vérifié vous-même. 3.1.1. Étage 1 : UEFI L’ interface micrologicielle extensible unifiée UEFI définit un gestionnaire de démarrage dans le cadre de la spécification UEFI. Lorsqu'un ordinateur est démarré, le gestionnaire de démarrage est le 1er étage du processus d’amorçage qui vérifie la configuration de démarrage et, en fonction de ses réglages,     exécute alors le chargeur de démarrage ou le noyau du système d'exploitation spécifié (généralement le chargeur de démarrage). La configuration de démarrage est définie par les variables stockées dans la mémoire RAM non volatile, y compris les variables qui indiquent le chemin des systèmes de fichiers vers les chargeurs de démarrage ou les noyaux de système d’exploitation. Une partition système EFI (ESP) est une partition de périphérique de stockage de données qui est utilisée dans les ordinateurs adhérant à la spécification UEFI. Accédée par le micrologiciel     UEFI quand un ordinateur est démarré, elle stocke les applications UEFI et les fichiers dont ces applications ont besoin pour fonctionner, y compris les chargeurs de démarrage du système d'exploitation. (Sur le système patrimonial de PC, BIOS stocké dans le MBR peut être utilisé à la place.) 3.1.2. Étage 2 : le chargeur initial Le chargeur de démarrage est le 2ème étage du processus de démarrage qui est lancé par l'UEFI. Il charge l'image du noyau du     système et l'image initrd dans la mémoire et leur donne le contrôle. Cette image initrd est l'image du système de fichiers racine et sa prise en charge dépend du chargeur de démarrage utilisé. Le système Debian utilise normalement le noyau Linux comme noyau     système par défaut. L’image initrd pour le noyau Linux 5.x actuel est techniquement l’image initramfs (système de fichiers initial en RAM).     Il existe de nombreux chargeurs de démarrage et de nombreuses options de configuration disponibles. Tableau 3.1. Liste des chargeurs initiaux +----------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille|initrd|chargeur| description | | | | | |initial | | |--------------+----------+------+------+--------+---------------| | | | | | |assez | | | | | | |intelligent | | | | | | |pour comprendre| | | | |Pris | |le | |grub-efi-amd64|I:339 |184 |en |GRUB |partitionnement| | | | |charge|UEFI |du disque et | | | | | | |des systèmes de| | | | | | |fichiers tels | | | | | | |que vfat, ext4,| | | | | | |…. (UEFI) | |--------------+----------+------+------+--------+---------------| | | | | | |assez | | | | | | |intelligent | | | | | | |pour comprendre| | | | |Pris | |le | |grub-pc |V:21, |557 |en |GRUB 2 |partitionnement| | |I:634 | |charge| |du disque et | | | | | | |des systèmes de| | | | | | |fichiers tels | | | | | | |que vfat, ext4,| | | | | | |…. (BIOS) | |--------------+----------+------+------+--------+---------------| | | | | | |images de | | | | | | |secours | | | | |Pris | |amorçables de | |grub-rescue-pc|V:0, I:0 |6625 |en |GRUB 2 |GRUB 2 (CD et | | | | |charge| |disquettes) |     | | | | | |(versions PC/ | | | | | | |BIOS) | |--------------+----------+------+------+--------+---------------| | | | | | |il comprend le | | | | |Pris | |système de | |syslinux |V:3, I:36 |344 |en |Isolinux|fichiers | | | | |charge| |ISO9660. C’est | | | | | | |utilisé pour le| | | | | | |CD d’amorçage. | |--------------+----------+------+------+--------+---------------| | | | | | |il comprend le | | | | | | |système de | | | | |Pris | |fichiers MSDOS | |syslinux |V:3, I:36 |344 |en |Syslinux|(FAT). Il est | | | | |charge| |utilisé par la | | | | | | |disquette | | | | | | |d’amorçage. | |--------------+----------+------+------+--------+---------------| | | | | | |un nouveau | | | | |Pris | |système est | |loadlin |V:0, I:0 |90 |en |Loadlin |démarré depuis | | | | |charge| |le système | | | | | | |FreeDOS/MSDOS. | |--------------+----------+------+------+--------+---------------| | | | | | |c’est un | | | | | | |logiciel libre | | | | |Non | |qui se | | | | |pris |MBR par |substitue au | |mbr |V:0, I:4 |47 |en |Neil |MBR de MSDOS. | | | | |charge|Turton |Il ne comprend | | | | | | |que les | | | | | | |partitions sur | | | | | | |disques. | +----------------------------------------------------------------+ Avertissement Ne jouez pas avec les chargeurs de démarrage sans avoir un média     de secours amorçable (clé USB,CD ou disquette) créé à partir des images du paquet grub-rescue-pc. Il vous permettra de démarrer votre système sans même avoir de chargeur de démarrage fonctionnel sur le disque dur. Pour le système UEFI, GRUB2 lit d’abord la partition ESP et     utilise l’UUID spécifié pour search.fs_uuid dans « /boot/efi/EFI/ debian/grub.cfg » pour déterminer la partition du fichier de configuration du menu GRUB2 « /boot/grub/grub.cfg ».     La partie principale du fichier de configuration du menu GRUB2 ressemble à ceci : menuentry 'Debian GNU/Linux' ... { load_video insmod gzio insmod part_gpt insmod ext2     search --no-floppy --fs-uuid --set=root fe3e1db5-6454-46d6-a14c-071208ebe4b1 echo 'Loading Linux 5.10.0-6-amd64 ...' linux /boot/vmlinuz-5.10.0-6-amd64 root=UUID=fe3e1db5-6454-46d6-a14c-071208ebe4b1 ro quiet echo 'Loading initial ramdisk ...' initrd /boot/initrd.img-5.10.0-6-amd64 }     Pour cette partie de /boot/grub/grub.cfg, cette entrée de menu signifie ce qui suit. Tableau 3.2. La signification de l'entrée de menu de la partie ci-dessus de /boot/grub/grub.cfg +---------------------------------------------------------------+ | réglage | valeur | |--------------------------+------------------------------------| |modules GRUB2 chargés |gzio, part_gpt, ext2 | |--------------------------+------------------------------------| |partition du système de |partition identifiée par UUID= | |fichiers racine utilisée |fe3e1db5-6454-46d6-a14c-071208ebe4b1| |--------------------------+------------------------------------|     |chemin d'image du noyau | | |dans le système de |/boot/vmlinuz-5.10.0-6-amd64 | |fichiers racine | | |--------------------------+------------------------------------| |paramètre de démarrage du |"root=UUID= | |noyau utilisé |fe3e1db5-6454-46d6-a14c-071208ebe4b1| | |ro quiet" | |--------------------------+------------------------------------| |chemin de l'image initrd | | |dans le système de |/boot/initrd.img-5.10.0-6-amd64 | |fichiers racine | | +---------------------------------------------------------------+ Astuce Vous pouvez activer l'affichage des messages du journal de     démarrage du noyau en supprimant quiet dans « /boot/grub/ grub.cfg ». Pour une modification persistante, veuillez modifier la ligne « GRUB_CMDLINE_LINUX_DEFAULT="quiet" » dans « /etc/ default/grub ». Astuce     Vous pouvez personnaliser l’image de démarrage GRUB en définissant la variable GRUB_BACKGROUND dans « /etc/default/ grub » pointant vers le fichier d’image ou en plaçant le fichier d’image lui-même dans « /boot/grub/ ».     Consultez « info grub » et grub-install(8). 3.1.3. Étage 3 : le système mini-Debian Le système mini-Debian est le troisième étage du processus     d’amorçage lancée par le chargeur d’amorçage. Il lance le noyau du système avec son système de fichiers racine en mémoire. C’est un étage préparatoire facultatif du processus de démarrage. Note     Le terme « système mini-Debian » est utilisé par l’auteur pour décrire dans ce document ce 3ème étage du processus de démarrage. On désigne souvent ce système par système initrd. Un système semblable en mémoire est utilisé par l’installateur Debian. Le script « /init » est exécuté en tant que premier programme sur le système de fichiers racine en mémoire. C’est un script de l’interpréteur de commandes qui initialise le noyau dans l’espace     utilisateur et passe le contrôle au prochain étage. Ce système mini-Debian offre au système d’amorçage une flexibilité comme l’ajout de modules du noyau avant le processus de démarrage principal ou le montage du système de fichiers racine en mode chiffré. * Le programme « /init » est un programme de script d’interpréteur si initramfs a été créé par initramfs-tools. + Vous pouvez interrompre cette partie du processus d’amorçage afin d’obtenir l’invite de l’interpréteur de l’administrateur en indiquant « break=init » etc. comme paramètre de démarrage du noyau. Consultez le script « / init » pour d’autres conditions d’interruption. Cet environnement d’interpréteur de commandes est suffisamment sophistiqué pour effectuer une bonne     inspection du matériel de votre machine. + Les commandes disponibles avec ce système mini-Debian sont des commandes réduites et sont principalement fournies par un outil GNU appelé busybox(1). * Le programme « /init » est un programme exécutable de systemd si initramfs a été créé par dracut. + Les commandes disponibles dans ce mini-système Debian forment un environnement systemd(1) réduit à l’essentiel. Attention     Vous devrez utiliser l’option « -n » de la commande mount lorsque vous êtes sur le système de fichiers en lecture seule. 3.1.4. Étage 4 : le système Debian normal Le système Debian normal est le quatrième étage du processus d’amorçage, il est lancé par le système mini-Debian. Le noyau du     système mini-Debian continue de tourner dans cet environnement. Le système de fichiers racine passe de celui en mémoire à celui, réel, lu sur le disque dur. Le programme init est le premier à être exécuté, assorti du PID= 1, afin qu’il accomplisse son rôle de processus principal de     démarrage de plusieurs programmes. Le chemin par défaut du programme init est « /usr/sbin/init » mais il peut être modifié en passant un paramètre de démarrage au noyau, comme suit : « init=/chemin/vers/programme_init ».     « /usr/sbin/init » est lié symboliquement à « /lib/systemd/ systemd » depuis Debian 8 Jessie (publiée en 2015). Astuce     Il est possible de vérifier le niveau d’exécution actuel de la commande init du système avec la commande « ps --pid 1 -f ». Tableau 3.3. Liste d’utilitaires d’amorçage initial pour le système Debian : +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |démon init(8) basé sur | |systemd |V:860, |11168 |des événements pour la | | |I:966 | |concurrence (remplacement| | | | |de sysvinit) | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |Systèmes d’initialisation| |cloud-init |V:3, I:5 |2870 |pour les instances | | | | |d’infrastructure de nuage| |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |les pages de manuel et | |systemd-sysv |V:832, |80 |liens nécessaires à | | |I:964 | |systemd pour remplacer | | | | |sysvinit | |-------------------+----------+------+-------------------------| | |V:699, | |outils d'aide pour | |init-system-helpers|I:974 |130 |basculer entre sysvinit | | | | |et systemd | |-------------------+----------+------+-------------------------| |initscripts |V:33, |198 |scripts pour initialiser | | |I:133 | |et arrêter le système | |-------------------+----------+------+-------------------------| |sysvinit-core |V:4, I:5 |361 |Utilitaires init(8) de | | | | |type System-V | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |Mécanisme de changement |     |sysv-rc |V:66, |88 |de niveau de | | |I:145 | |fonctionnement de type | | | | |System-V | |-------------------+----------+------+-------------------------| | |V:897, | |Utilitaires de type | |sysvinit-utils |I:999 |102 |System-V (startpar(8), | | | | |bootlogd(8), …) | |-------------------+----------+------+-------------------------| | |V:634, | |Linux Standard Base 3.2 | |lsb-base |I:675 |12 |fonctionnalité de script | | | | |d’initialisation | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |outil pour organiser la | |insserv |V:88, |132 |séquence de démarrage en | | |I:144 | |utilisant les dépendances| | | | |du script LSB de init.d | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |outil kexec pour le | |kexec-tools |V:1, I:6 |316 |redémarrage par kexec(8) | | | | |(redémarrage à chaud) | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |analyseur des | |systemd-bootchart |V:0, I:0 |131 |performances du processus| | | | |de démarrage | |-------------------+----------+------+-------------------------| |mingetty |V:0, I:2 |36 |getty(8) en mode console | | | | |uniquement | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |modem intelligent | |mgetty |V:0, I:0 |315 |(« smart modem ») | | | | |remplaçant de getty(8) | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     Vous trouverez des conseils actualisés pour accélérer le processus de démarrage sur Debian wiki:BootProcessSpeedup. 3.2. Systemd 3.2.1. Initialisation avec Systemd Quand le système Debian démarre, /usr/sbin/init lié     symboliquement avec /usr/lib/systemd est démarré comme processus de système init (PID=1) propriété du superutilisateur (UID=0). Consulter systemd(1). Le processus d'initialisation de systemd génère des processus en     parallèle en se basant sur les fichiers de configuration des unités (consulter systemd.unit(5)) qui sont écrits dans un style déclaratif au lieu du style procédural de type SysV. Les processus engendrés sont placés dans des groupes de contrôle Linux individuels nommés d'après l'unité à laquelle ils     appartiennent dans la hiérarchie privée de systemd (consulter cgroups et Section 4.7.5, « Caractéristiques de sécurité de Linux »). Les unités pour le mode système sont chargés à partir du « Chemin     de recherche d’unités système » décrit dans systemd.unit(5). Les principales sont les suivantes par ordre de priorité : * « /etc/systemd/system/* » : unités du système créés par l’administrateur ;     * « /run/systemd/system/* » : unités d’exécution ; * « /lib/systemd/system/* » : unités du système installées par le gestionnaire de paquets de la distribution. Leurs interdépendances sont spécifiées par les directives « Wants = », « Requires= », « Before= », « After= », ... (consulter     « MAPPING OF UNIT PROPERTIES TO THEIR INVERSES » dans systemd.unit(5)). Les contrôles de ressources sont également définis (consulter systemd.resource-control(5)).     Le suffixe du fichier de configuration de l'unité encode leurs types comme : * *.service décrit le processus contrôlé et supervisé par systemd. Consulter systemd.service(5) ; * *.device décrit le périphérique exposé dans sysfs(5) en tant qu'arborescence de périphériques udev(7). Consulter systemd.device(5) ; * *.mount décrit le point de montage du système de fichiers contrôlé et supervisé par systemd. Consulter systemd.mount(5)  ; * *.automount décrit le point de montage automatique du système de fichiers contrôlé et supervisé par systemd. Consulter systemd.automount(5) ; * *.swap décrit le périphérique ou le fichier d'échange contrôlé et supervisé par systemd. Consulter systemd.swap(5)  ;     * *.path décrit le chemin supervisé par systemd pour l'activation basée sur le chemin. Consulter systemd.path(5) ; * *.socket décrit le socket contrôlé et supervisé par systemd pour l’activation basée sur un socket. Consulter systemd.socket(5) ; * *.timer décrit la minuterie contrôlée et supervisée par systemd pour l’activation basée sur une minuterie. Consulter systemd.timer(5) ; * *.slice gère les ressources avec cgroups(7). Consulter systemd.slice(5) ; * *.scope est créé de manière programmatique à l’aide des interfaces de bus de systemd pour gérer un ensemble de processus système. Consulter systemd.scope(5) ; * *.target regroupe d'autres fichiers de configuration d’unité pour créer le point de synchronisation au démarrage. Consulter systemd.target(5). Au démarrage du système (c’est-à-dire init), le processus systemd tente de démarrer le « /lib/systemd/system/default.target (normalement lié symboliquement lié à « graphical.target »). Tout d’abord, certaines unités cibles spéciales (consulter     systemd.special(7)) telles que « local-fs.target », « swap.target » et « cryptsetup.target » sont extraites pour monter les systèmes de fichiers. Ensuite, d’autres unités cibles sont également extraites par les dépendances de l’unité cible. Pour plus d’informations, lisez bootup(7). systemd offre des fonctionnalités de rétrocompatibilité. Les     scripts de démarrage de style SysV dans « /etc/init.d/rc [0123456S].d/[KS]nom » sont toujours analysés et telinit(8) est traduit en demandes d’activation d’unité systemd. Attention     Les niveaux d’exécution émulés 2 à 4 sont tous liés symboliquement au même « multi-user.target ». 3.2.2. Connexion avec Systemd Quand un utilisateur se connecte sur un système Debian à l’aide     de gdm3(8), sshd(8), etc., /lib/systemd/system --user est démarré comme processus de gestionnaire de services de l’utilisateur, propriété de l’utilisateur correspondant (consulter systemd(1)). Le gestionnaire systemd de services de l’utilisateur génère des     processus en parallèle en se basant sur les fichiers de configuration des unités (consulter systemd.unit(5)) de style déclaratif et user@.service(5)). Les unités pour le mode utilisateur sont chargées à partir du     « Chemin de recherche d’unités de l’utilisateur » décrit dans systemd.unit(5). Les principales sont les suivantes par ordre de priorité : * « ~/.config/systemd/user/* » : unités de configuration de l’utilisateur ; * « /etc/systemd/user/* » : unités de l’utilisateur créés par     l’administrateur ; * « /run/systemd/user/* » : unités d’exécution ; * « /lib/systemd/user/* » : unités de l’utilisateur installées par le gestionnaire de paquets de la distribution.     Elles sont gérées de la même façon que dans la Section 3.2.1, « Initialisation avec Systemd ». 3.3. Messages du noyau     Le message d’erreur du noyau affiché sur la console peut être configuré en définissant son seuil :     # dmesg -n3 Tableau 3.4. Liste des niveaux d’erreur du noyau +---------------------------------------------------------------+ |valeur du niveau| nom du niveau | signification | | d’erreur | d’erreur | | |----------------+---------------+------------------------------| |0 |KERN_EMERG |le système est inutilisable | |----------------+---------------+------------------------------| |1 |KERN_ALERT |une action doit être | | | |entreprise immédiatement | |----------------+---------------+------------------------------| |2 |KERN_CRIT |conditions critiques |     |----------------+---------------+------------------------------| |3 |KERN_ERR |conditions d’erreur | |----------------+---------------+------------------------------| |4 |KERN_WARNING |conditions d’avertissement | |----------------+---------------+------------------------------| |5 |KERN_NOTICE |condition normale mais | | | |significative | |----------------+---------------+------------------------------| |6 |KERN_INFO |information | |----------------+---------------+------------------------------| |7 |KERN_DEBUG |messages du niveau de débogage| +---------------------------------------------------------------+ 3.4. Messages du système Sous systemd, les messages du noyau et du système sont consignés par le service de journal systemd-journald.service (alias journald) soit comme données binaires persistantes dans « /var/     log/journal » ou comme données binaires volatiles dans « /run/log /journal/ ». Ces données binaires de journal sont accessibles avec la commande journalctl(1). Par exemple, vous pouvez afficher le journal du dernier démarrage avec :     $ journalctl -b Tableau 3.5. Liste de bribes de commande utilisant journalctl +---------------------------------------------------------------+ | Opération | bribe de | | | commande | |-----------------------------------------------+---------------| |Afficher le journal des services système et du |« journalctl -b| |noyau depuis le dernier démarrage |--system » | |-----------------------------------------------+---------------|     |Afficher le journal des services de |« journalctl -b| |l'utilisateur actuel depuis le dernier |--user » | |démarrage | | |-----------------------------------------------+---------------| |Afficher le journal des tâches de « $unit » |« journalctl -b| |depuis le dernier démarrage |-u $unit » | |-----------------------------------------------+---------------| |Afficher le journal des tâches de « $unit » |« journalctl -b| |(style « tail -f ») depuis le dernier démarrage|-u $unit -f » | +---------------------------------------------------------------+ Sous systemd, l’utilitaire de journalisation du système rsyslogd (8) peut n’être pas installé. S’il est installé, il modifie son comportement pour lire les données binaires volatiles du journal (au lieu de la valeur par défaut avant systemd « /dev/log ») et     pour créer des données ASCII permanentes traditionnelles de journal du système . Cela peut être personnalisé avec « /etc/ default/rsyslog » et « /etc/rsyslog.conf » pour à la fois le fichier journal et l’affichage à l’écran. Voir rsyslogd(8) et rsyslog.conf(5). Voir aussi Section 9.3.2, « Analyseur de journaux ». 3.5. Gestion du système systemd offre non seulement un système d’initialisation, mais     aussi des opérations génériques de gestion du système avec la commande systemctl(1). Tableau 3.6. Liste de bribes de commande typiques utilisant journalctl +---------------------------------------------------------------+ | Opération | bribe de commande | |---------------------------------------+-----------------------| |Lister toutes les types d’unités |« systemctl list-units | |disponibles |--type=aide » | |---------------------------------------+-----------------------| |Lister toutes les unités cibles en |« systemctl list-units | |mémoire |--type=target » | |---------------------------------------+-----------------------| |Lister toutes les unités de service en |« systemctl list-units | |mémoire |--type=service » | |---------------------------------------+-----------------------| |Lister toutes les unités de |« systemctl list-units | |périphérique en mémoire |--type=device » | |---------------------------------------+-----------------------| |Lister toutes les unités de montage en |« systemctl list-units | |mémoire |--type=mount » | |---------------------------------------+-----------------------| |Lister toutes les unités de sockets en |« systemctl | |mémoire |list-sockets » | |---------------------------------------+-----------------------| |Lister toutes les unités de minuterie |« systemctl | |en mémoire |list-timers » | |---------------------------------------+-----------------------| |Démarrer « $unit » |« systemctl start | | |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Stopper « $unit » |« systemctl stop | | |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Recharger une configuration |« systemctl reload | |particulière à un service |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Arrêter et démarrer tous les « $unit » |« systemctl restart | | |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Démarrer « $unit » et arrêter tous les |« systemctl isolate | |autres |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Basculer vers « graphical » (système |« systemctl isolate | |GUI) |graphical » | |---------------------------------------+-----------------------| |Basculer vers « multi-user » (système |« systemctl isolate | |CLI) |multi-user » | |---------------------------------------+-----------------------| |Basculer vers « rescue » (système CLI |« systemctl isolate | |mono-utilisateur) |rescue » | |---------------------------------------+-----------------------| |Envoyer le signal kill à « $unit » |« systemctl kill | | |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Vérifier si le service « $unit » est |« systemctl is-active | |actif |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Vérifier si le service « $unit » est |« systemctl is-failed | |défaillant |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------|     |Vérifier l’état de « $unit|$PID| |"systemctl status $unit| |périphérique » ||$PID|$device" | |---------------------------------------+-----------------------| |Afficher les propriétés de « $unit| |« systemctl show $unit|| |$job » |$job » | |---------------------------------------+-----------------------| |Réinitialiser « $unit » défaillant |« systemctl | | |reset-failed $unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Lister les dépendances de tous les |« systemctl | |services d’unités |list-dependencies | | |--all » | |---------------------------------------+-----------------------| |Lister les fichiers d’unités installés |« systemctl | |sur le système |list-unit-files » | |---------------------------------------+-----------------------| |Activer « $unit » (ajout de lien |« systemctl enable | |symbolique) |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Désactiver « $unit » (suppression de |« systemctl disable | |lien symbolique) |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Démasquer « $unit » (suppression de |« systemctl unmask | |lien symbolique vers « /dev/null ») |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Masquer « $unit » (ajout de lien |« systemctl mask | |symbolique vers « /dev/null ») |$unit » | |---------------------------------------+-----------------------| |Obtenir le réglage de la cible par |« systemctl | |défaut |get-default » | |---------------------------------------+-----------------------| |Définir la cible par défaut à |« systemctl set-default| |« graphical » (système à interface |graphical » | |graphique) | | |---------------------------------------+-----------------------| |Définir la cible par défaut à |« systemctl set-default| |« multi-user » (système en ligne de |multi-user » | |commande) | | |---------------------------------------+-----------------------| |Afficher l’environnement de travail |« systemctl | | |show-environment » | |---------------------------------------+-----------------------| |Définir la « variable » d’environnement|« systemctl | |de travail à « valeur » |set-environment | | |variable=valeur » | |---------------------------------------+-----------------------| |Rendre indéfini la « variable » |« systemctl | |d’environnement de travail |unset-environment | | |variable » | |---------------------------------------+-----------------------| |Recharger tous les démons et fichiers |« systemctl | |d’unité |daemon-reload » | |---------------------------------------+-----------------------| |Arrêter le système |« systemctl poweroff » | |---------------------------------------+-----------------------| |Arrêter et redémarrer le système |« systemctl reboot » | |---------------------------------------+-----------------------| |Suspendre le système |« systemctl suspend » | |---------------------------------------+-----------------------| |Hiberner le système |« systemctl hibernate »| +---------------------------------------------------------------+ Ici, « $unit » dans les exemples ci-dessus peut être un nom d’unité unique (les suffixes tels que .service et .cible sont     facultatifs) ou, dans de nombreux cas, des spécifications d’unité multiples (modèles génériques de type interpréteur « * », « ? », « [] » en utilisant fnmatch(3) qui seront comparés aux noms principaux de toutes les unités actuellement en mémoire). Les commandes de modification d’état du système dans les exemples     ci-dessus sont classiquement précédées par la commande « sudo » pour obtenir les droits d’administration nécessaires. La sortie de « systemctl status $unit|$PID|$device » utilise des     points de couleur (« ● ») pour examiner l’état de l’unité d’un seul coup d’œil. * Un « ● » blanc indique un état « inactif » ou « désactivation ».     * Un « ● » rouge indique un état « échec » ou « erreur ». * Un « ● » vert indique un état « actif », « rechargement » ou « activation ». 3.6. Autres moniteurs du système Voici une liste d’autres bribes de commandes de surveillance sous     systemd. Veuillez lire les pages de manuel pertinentes, y compris cgroups(7). Tableau 3.7. Liste d’autres bribes de commandes de surveillance sous systemd +---------------------------------------------------------------+ | Opération | bribe de commande | |----------------------------------------+----------------------| |Afficher la durée de toutes les étapes |« systemd-analyze | |d’initialisation |time » | |----------------------------------------+----------------------| |Lister toutes les unités selon leurs |« systemd-analyze | |temps d’initialisation |blame » | |----------------------------------------+----------------------| |Charger et détecter les erreurs dans le |« systemd-analyze | |fichier « $unit » |verify $unit » | |----------------------------------------+----------------------| |Afficher des informations d’état |« loginctl |     |d’exécution succinctes de l’utilisateur |user-status » | |de la session de l’appelant | | |----------------------------------------+----------------------| |Afficher des informations succinctes sur|« loginctl | |l'état d'exécution de la session de |user-status » | |l'appelant | | |----------------------------------------+----------------------| |Suivre le processus de démarrage selon |« systemd-cgls » | |les cgroups | | |----------------------------------------+----------------------| |Suivre le processus de démarrage selon |« ps xawf -eo | |les cgroups |pid,user,cgroup,args »| |----------------------------------------+----------------------| |Suivre le processus de démarrage selon |Lire sysfs sous "/sys/| |les cgroups |fs/cgroup/" | +---------------------------------------------------------------+ 3.7. Configuration du système 3.7.1. Nom de machine (« hostname ») Le noyau gère le système nom_machine. L’unité centrale démarrée par systemd-hostnamed.service définit le nom de machine du     système au démarrage au nom stocké dans « /etc/hostname ». Ce fichier doit contenir uniquement le nom de machine du système et non un nom de domaine pleinement qualifié.     Pour afficher le nom de la machine utilisée, lancez la commande hostname (1) sans paramètre. 3.7.2. Le système de fichiers Les options de montage des systèmes ordinaires de fichiers de     disque et en réseau sont définies dans « /etc/fstab ». Consulter fstab(5) et Section 9.6.7, « Optimisation du système de fichiers à l’aide des options de montage ».     La configuration du système de fichiers chiffré est définie dans « /etc/crypttab ». Consulter crypttab(5).     La configuration du RAID logiciel avec mdadm(8) est définie dans « /etc/mdadm/mdadm.conf ». Consulter mdadm.conf(5). Avertissement     Une fois tous les systèmes de fichiers montés, les fichiers temporaires se trouvant dans « /tmp », « /var/lock » et « /var/ run » sont effacés lors de chaque démarrage du système. 3.7.3. Initialisation de l’interface réseau Les interfaces réseau sont ordinairement initialisées dans     « networking.service » pour l’interface lo et « NetworkManager.service » pour les autres interfaces sur les systèmes de bureau modernes de Debian sous systemd.     Voir Chapitre 5, Configuration du réseau pour savoir comment les configurer. 3.7.4. Initialisation du système d’infonuagique L’instance du système d’infonuagique peut être lancée comme un clone des « Images officielles de Debian pour l’infonuagique » ou des images similaires. Pour une telle instance de système, les personnalités telles que le nom d’hôte, le système de fichiers, le réseautage, la régionalisation, les clés SSH, les utilisateurs     et les groupes peuvent être configurées en utilisant des fonctionnalités fournies par les paquets cloud-init et netplan.io avec plusieurs sources de données telles que les fichiers placés dans l’image originelle du système et des données externes fournies lors de son amorçage. Ces paquets activent la configuration déclarative du système utilisant des données YAML. Pour plus de détails, consulter « L’infonuagique avec Debian et     ses descendants », la « documentation de Cloud-init » et la Section 5.4, « Configuration moderne de réseau pour l’infonuagique ». 3.7.5. Exemple de personnalisation pour ajuster le service sshd Avec l'installation par défaut, de nombreux services réseau (consulter Chapitre 6, Applications réseau) sont démarrés comme     processus démon après network.target au démarrage par systemd. Le démon « sshd » ne fait pas exception. Changeons donc cela pour un démarrage sur demande de « sshd » comme exemple de personnalisation.     Tout d’abord, désactivons l’unité de service du système installée.     $ sudo systemctl stop sshd.service $ sudo systemctl mask sshd.service Le système d’activation de socket à la demande des services Unix     classiques passait par le superserveur inetd (ou xinetd). Sous systemd, l’équivalent peut être activé en ajoutant les fichiers de configuration d’unité *.socket et *.service.     sshd.socket pour indiquer un socket sur lequel écouté [Unit] Description=SSH Socket for Per-Connection Servers [Socket]     ListenStream=22 Accept=yes [Install] WantedBy=sockets.target     sshd@.service comme fichier de service correspondant de sshd.socket [Unit] Description=SSH Per-Connection Server     [Service] ExecStart=-/usr/sbin/sshd -i StandardInput=socket     Puis rechargez.     $ sudo systemctl daemon-reload 3.8. Le système udev Le système udev fournit un mécanisme de découverte et d’initialisation automatique du matériel (consulter udev(7)) depuis le noyau 2.6 de Linux. Lors de la découverte de chaque périphérique par le noyau, le système udev lance un processus     utilisateur qui utilise les informations provenant du système de fichiers sysfs (consulter Section 1.2.12, « procfs et sysfs »), charge les modules du noyau nécessaires pour sa prise en charge en utilisant le programme modprobe(8) (consulter la Section 3.9, « Initialisation des modules du noyau ») et crée les nœuds de périphérique en conséquence. Astuce Si « /lib/modules/kernel-version/modules.dep » n’a pas été proprement créé par depmod(8) pour quelque raison, les modules peuvent ne pas être chargés par le système udev comme on le     souhaiterait. Lancez « depmod -a » pour corriger ce problème. Les nœuds de périphériques n’ont pas besoin d’être statiques pour les règles de montage se trouvant dans « /etc/fstab ». Vous pouvez utiliser UUID à la place de leur nom de périphérique tel que« /dev/sda » pour monter les périphériques. Consultez Section 9.6.3, « Accès à une partition en utilisant l’UUID ». Comme le système udev est une cible quelque peu mouvante, je     laisse les détails pour d’autres documentations et je ne donnerai ici qu’un minimum d’informations. Avertissement N’essayez pas d’exécuter des programmes d’exécution longue tels     qu’un script de sauvegarde avec RUN dans les règles d’udev comme mentionné dans udev(7). Veuillez créer un fichier systemd.service (5) adéquat et l’activer (consulter la Section 10.2.3.2, « Sauvegarde déclenchée par des évènements de montage »). 3.9. Initialisation des modules du noyau Le programme modprobe(8) nous permet de configurer, depuis un processus utilisateur, un noyau Linux en cours d’exécution en     ajoutant ou en supprimant des modules du noyau. Le système udev (consultez Section 3.8, « Le système udev ») en automatise l’appel afin d’aider à l’initialisation du module du noyau. Il existe des modules non liés au matériel et des modules qui     pilotent des éléments matériels particuliers comme les suivants qui demandent à être préchargés en les déclarant dans le fichier « /etc/modules » (consultez modules(5)). * les modules TUN/TAP fournissent un périphérique de réseau virtuel point-à-point (TUN) et un périphérique de réseau virtuel Ethernet (TAP) ;     * les modules netfilter fournissent les fonctions de pare-feu netfilter (iptables(8), Section 5.7, « Infrastructure de netfilter ») ; * le module du pilote du temporisateur de chien de garde. Les fichiers de configuration du programme modprobe(8) se trouvent dans le répertoire « /etc/modprobes.d/ » comme c’est     expliqué dans modprobe.conf(5). (Si vous souhaitez que certains modules du noyau ne soient pas chargés automatiquement, vous pouvez les mettre en liste noire dans le fichier« /etc/ modprobes.d/blacklist ».) Le fichier « /lib/modules/version/modules.dep » généré par le     programme depmod(8) décrit les dépendances des modules utilisés par le programme modprobe(8). Note     Si vous rencontrez des problèmes de chargement de modules lors du chargement des modules au démarrage ou avec modprobe(8), « depmod -a » peut résoudre ces problèmes en reconstruisant « modules.dep ».     Le programme modinfo(8) affiche des informations concernant les modules du noyau. Le programme lsmod(8) formate de manière agréable le contenu de     « /proc/modules », affichant quels sont les modules du noyau actuellement chargés. Astuce Vous pouvez identifier le matériel exact installé sur votre système. Consultez Section 9.5.3, « Identification du matériel ».     Vous pouvez configurer le matériel au moment du démarrage pour activer les fonctionnalités désirées de ce matériel. Consultez Section 9.5.4, « Configuration matérielle ». Vous pouvez probablement ajouter la prise en charge d’un périphérique particulier en recompilant le noyau. Consultez Section 9.10, « Le noyau ». Chapitre 4. Contrôle d’authentification et d’accès     Lorsqu’une personne (ou un programme) demande l’accès au système, l’authentification confirme que l’identité est autorisée. Avertissement Des erreurs de configuration de PAM peuvent vous mettre à la     porte de votre propre système. Vous devez avoir un CD de secours prêt ou une partition de démarrage de remplacement. Pour restaurer, démarrez le système depuis l’un de ces moyens de secours et corrigez les choses depuis là. 4.1. Authentification normale d’UNIX L’authentification normale d’UNIX est fournie par le module pam_unix(8) avec PAM (Pluggable Authentication Modules :     « Modules attachables d’authentification ») . Il y a trois fichiers de configuration importants, dont les entrées sont séparées par des « : », ce sont : Tableau 4.1. 3 fichiers de configuration importants pour pam_unix (8) +---------------------------------------------------------------+ |fichier|autorisation|utilisateur|groupe| description | |-------+------------+-----------+------+-----------------------| |/etc/ | | | |informations des | |passwd |-rw-r--r-- |root |root |comptes utilisateurs |     | | | | |(aseptisée) | |-------+------------+-----------+------+-----------------------| |/etc/ | | | |informations sécurisées| |shadow |-rw-r----- |root |shadow|des comptes | | | | | |utilisateurs | |-------+------------+-----------+------+-----------------------| |/etc/ |-rw-r--r-- |root |root |informations des | |group | | | |groupes | +---------------------------------------------------------------+     « /etc/passwd » contient ce qui suit : ...     user1:x:1000:1000:User1 Name,,,:/home/user1:/bin/bash user2:x:1001:1001:User2 Name,,,:/home/user2:/bin/bash ...     Comme il est expliqué dans passwd(5), les entrées de ce fichier, séparées par des « : », ont la signification suivante : * nom de l’utilisateur pour la connexion ; * entrée de spécification du mot de passe ; * identifiant numérique de l’utilisateur ;     * identifiant numérique du groupe ; * nom de l’utilisateur ou champ de commentaire ; * répertoire personnel de l’utilisateur ; * interpréteur de commandes facultatif de l’utilisateur. La seconde entrée de « /etc/passwd » était autrefois utilisée     comme entrée de mot de passe chiffré. Depuis l’introduction de «  /etc/shadow », cette entrée est utilisée comme entrée de spécification du mot de passe. Tableau 4.2. Contenu de la seconde entrée de « /etc/passwd » +--------------------------------------------------------------+ |contenu| signification |     |-------+------------------------------------------------------| |(vide) |compte sans mot de passe | |-------+------------------------------------------------------| |x |le mot de passe chiffré se trouve dans « /etc/shadow »| +--------------------------------------------------------------+     « /etc/shadow » contient ceci : ...     user1:$1$Xop0FYH9$IfxyQwBe9b8tiyIkt2P4F/:13262:0:99999:7::: user2:$1$vXGZLVbS$ElyErNf/agUDsm1DehJMS/:13261:0:99999:7::: ... Comme c’est expliqué dans shadow(5), les différentes entrées de     ce fichier, séparées par des « : », ont les significations suivantes : * nom de l’utilisateur pour la connexion ; * mot de passe chiffré (le « $1$ » du début indique l’utilisation d’un chiffrement MD5. Le signe « * » indique que le compte ne peut pas se connecter) ; * Date du dernier changement de mot de passe, exprimé en nombre de jours passés depuis le premier janvier 1970. * nombre de jours avant qu’un utilisateur ne soit autorisé à changer à nouveau son mot de passe ;     * nombre de jours avant que l’utilisateur ne soit tenu de changer son mot de passe ; * nombre de jours avant qu’un mot de passe n’arrive à expiration et durant lesquels l’utilisateur doit être averti ; * nombre de jours durant lesquels un mot de passe devrait encore être accepté, passé sa date d’expiration ; * date d’expiration du compte, exprimée en nombre de jours passés depuis le premier janvier 1970 ; * …     « /etc/group » contient ce qui suit :     group1:x:20:user1,user2     Comme il est expliqué dans group(5), les entrées de ce fichier, séparées par des « : », ont la signification suivante : * nom du groupe ; * mot de passe chiffré (non utilisé en pratique) ;     * identifiant numérique du groupe ; * liste des noms d’utilisateurs séparés par des « , ». Note     « /etc/gshadow » fournit les mêmes fonctions que « /etc/shadow » pour « /etc/group » mais n’est pas réellement utilisé. Note     Le groupe d’appartenance réel d’un utilisateur peut être ajouté dynamiquement si la ligne « auth optional pam_group.so » est ajoutée à « /etc/pam.d/common-auth » et défini dans « /etc/ security/group.conf ». Consultez pam_group(8). Note     Le paquet base-passwd contient une liste faisant autorité d’utilisateurs et de groupes : « /usr/share/doc/base-passwd/ users-and-groups.html ». 4.2. Gestion des informations des comptes et des mots de passes     Voici quelques commandes importantes pour gérer les informations des comptes : Tableau 4.3. Liste des commandes servant à gérer les informations des comptes +---------------------------------------------------------------+ | commande | fonction | |-------------------+-------------------------------------------| |getent passwd |consulter les informations du compte «  | |nom_utilisateur |nom_utilisateur » | |-------------------+-------------------------------------------| |getent shadow |consulter les informations cachées du | |nom_utilisateur |compte « nom_utilisateur » |     |-------------------+-------------------------------------------| |getent group |consulter les informations du groupe « nom_| |nom_groupe |groupe » | |-------------------+-------------------------------------------| |passwd |gérer le mot de passe de ce compte | |-------------------+-------------------------------------------| |passwd -e |définir un mot de passe à usage unique pour| | |l’activation du compte | |-------------------+-------------------------------------------| |chage |gérer les informations de durée de validité| | |du mot de passe | +---------------------------------------------------------------+ Vous pouvez avoir besoin des droits de l’administrateur pour     certaines fonctions. Consultez crypt(3) pour le chiffrement des mots de passe et des données. Note Sur les systèmes configurés avec PAM et NSS comme la machine     salsa de Debian, le contenu des fichiers locaux « /etc/passwd », « /etc/group » et « /etc/shadow » peut ne pas être utilisé de manière active par le système. Le commandes ci-dessus restent valables même sous un tel environnement. 4.3. Mot de passe de qualité Lors de la création d’un mot de passe à l’installation de votre système ou avec la commande passwd(1), il vous faudra choisir un     bon mot de passe composé d’au moins 6 à 8 caractères, comprenant au moins un des caractères appartenant à l’ensemble suivant conformément à passwd(1) : * caractères alphabétiques en minuscules ;     * chiffres de 0 à 9 ; * marques de ponctuation. Avertissement Ne choisissez pas des mots qui se devinent aisément pour le mot de passe. Les noms de compte, les numéros de sécurité sociale,     les numéros de téléphone, les adresses, les dates anniversaire, les noms des membres de votre famille ou de vos animaux domestiques, les mots du dictionnaire, les suites simples de caractères telles que « 12345 » ou « qwerty »… constituent tous de mauvais choix pour le mot de passe. 4.4. Créer un mot de passe chiffré     Il existe des outils autonomes permettant de créer des mots de passe chiffrés à partir d’une « semence ». Tableau 4.4. Liste d’outils permettant de générer des mots de passe +---------------------------------------------------------------+ |paquet |popularité|taille|commande| fonction | |-------+----------+------+--------+----------------------------| | | | | |frontal de la bibliothèque |     |whois |V:25, |387 |mkpasswd|crypt(3) avec | | |I:251 | | |fonctionnalités | | | | | |surabondantes | |-------+----------+------+--------+----------------------------| | |V:841, | |openssl |calculer le hachage du mot | |openssl|I:995 |2111 |passwd |de passe (OpenSSL). passwd | | | | | |(1ssl) | +---------------------------------------------------------------+ 4.5. PAM et NSS De nombreux systèmes modernes semblable à UNIX, comme le système Debian, fournissent les mécanismes PAM (Pluggable Authentication     Modules) et NSS (Name Service Switch) pour la configuration du système par l’administrateur local. Leur rôle peut être résumé de la manière suivante : * PAM offre un mécanisme d’authentification souple qui est utilisé par les logiciels applicatifs lorsqu’ils ont besoins d’échanger des mots de passe.     * NSS fournit un mécanisme souple de service de noms qui est fréquemment utilisé par la bibliothèque standard C pour obtenir le nom de groupe de programmes comme ls(1) et id(1).     Ces systèmes PAM et NSS doivent être configurés de manière cohérente.     Les paquets importants des systèmes PAM et NSS sont les suivants : Tableau 4.5. Liste des paquets importants des systèmes PAM et NNS +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-------------------+----------+------+-------------------------| | |V:889, | |Modules attachables | |libpam-modules |I:999 |984 |d’authentification (PAM) | | | | |(service de base) | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |Modules attachables | |libpam-ldap |V:0, I:6 |249 |d’authentification (PAM) | | | | |permettant l’utilisation | | | | |d’interfaces LDAP | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |Modules attachables | |libpam-cracklib |V:0, I:8 |117 |d’authentification (PAM) | | | | |permettant la prise en | | | | |charge de cracklib | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |Modules attachables | | |V:571, | |d’authentification (PAM) | |libpam-systemd |I:936 |627 |pour enregistrer des | | | | |sessions d’utilisateur | | | | |pour logind | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |Modules attachables | |libpam-doc |I:0 |152 |d’authentification (PAM) | | | | |(documentation en HTML et| | | | |texte) |     |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |bibliothèque GNU C | | |V:917, | |Library : bibliothèques | |libc6 |I:999 |12988 |partagées qui fournissent| | | | |aussi le service « Name | | | | |Service Switch » | |-------------------+----------+------+-------------------------| |glibc-doc |I:8 |3503 |bibliothèque GNU C : | | | | |pages de manuel | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |bibliothèque GNU C : | |glibc-doc-reference|I:4 |13841 |manuel de référence dans | | | | |les formats info, pdf et | | | | |html (non libre) | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |module NSS pour la | |libnss-mdns |I:510 |141 |résolution des noms DNS | | | | |Multicast | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |module NSS pour | |libnss-ldap |I:5 |265 |l’utilisation de LDAP | | | | |comme service de nommage | |-------------------+----------+------+-------------------------| | | | |module NSS pour | | | | |l’utilisation de LDAP en | |libnss-ldapd |I:15 |129 |tant que service de | | | | |nommage (nouveau fork de | | | | |libnss-ldap) | +---------------------------------------------------------------+ * « The Linux-PAM System Administrators' Guide » de libpam-doc est essentiel à l’apprentissage de la configuration de PAM.     * La section « System Databases and Name Service Switch » de glibc-doc-reference est essentielle pour l’apprentissage de la configuration de NSS. Note     Vous en trouverez une liste plus complète et actuelle avec la commande « aptitude search 'libpam-|libnss-' ». L’acronyme NSS peut aussi signifier « Network Security Service » qui est différent de « Name Service Switch ». Note     PAM est la manière la plus élémentaire d’initialiser des variables d’environnement pour tous les programmes avec des valeurs par défaut valables pour l’ensemble du système. Sous systemd, le paquet libpam-systemd est installé pour gérer les connexions utilisateur en enregistrant les sessions     utilisateur dans la hiérarchie de groupes de contrôle de systemd pour logind. Voir systemd-logind(8), logind.conf(5) et pam_systemd(8). 4.5.1. Fichiers de configuration auxquels accèdent PAM et NSS     Voici quelques fichiers de configuration importants auxquels PAM et NSS peuvent accéder : Tableau 4.6. Liste des fichiers de configuration auxquels PAM et NSS accèdent +---------------------------------------------------------------+ | fichier de | fonction | |configuration| | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/pam.d/ |définir la configuration de PAM pour le «  | |nom_programme|nom_programme », consultez pam(7) et pam.d(5) | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/ |définir la configuration de NSS avec une entrée | |nsswitch.conf|pour chaque service. Consultez nsswitch.conf(5) | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/nologin |limiter la connexion de l’utilisateur à l’aide du| | |module pam_nologin(8) | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/ |limiter l’accès de l’administrateur à certains | |securetty |tty à l’aide du module pam_securetty(8) | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/security|limiter les accès à l’aide du module pam_access | |/access.conf |(8) | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/security|définir les limitations en fonction du groupe à |     |/group.conf |l’aide du module pam_group(8) | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/security|définir des variables d’environnement à l’aide du| |/pam_env.conf|module pam_env(8) | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/ |définir des variables d’environnement | |environment |supplémentaires à l’aide du module pam_env(8) | | |avec le paramètre « readenv=1 » | |-------------+-------------------------------------------------| | |définir les paramètres linguistiques (« locale »)| |/etc/default/|à l’aide du module pam_env(8) avec le paramètre | |locale |« readenv=1 envfile=/etc/default/locale » | | |(Debian) | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/security|définir les limitations de ressources (ulimit, | |/limits.conf |core, …) à l’aide du module pam_linits(8) | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/security|définir les restrictions de temps à l’aide du | |/time.conf |module pam_time(8) | |-------------+-------------------------------------------------| |/etc/systemd/|définir la configuration du gestionnaire de login| |logind.conf |de systemd (voir logind.conf(5) et | | |systemd-logind.service(8)) | +---------------------------------------------------------------+ Les limitations dans la sélection des mots de passe est     implémentée par les modules PAM pam_unix(8) et pam_cracklib(8). Ils peuvent être configurés à l’aide de leurs paramètres. Astuce     Les noms de fichiers des modules PAM ont le suffixe « .so ». 4.5.2. Le système de gestion centralisée moderne La gestion centralisée du système peut être mise en œuvre en utilisant le serveur centralisé LDAP Protocole léger d’accès aux     répertoires (« Lightweight Directory Access Protocol ») pour administrer de nombreux systèmes semblables à UNIX ou autres sur le réseau. Le logiciel OpenLDAP est l’implémentation à sources ouvertes du protocole LDAP. Sur un système Debian, le serveur LDAP fournit les informations de compte en utilisant PAM et de NSS avec les paquets libpam-ldap     et libnss-ldap. Un certain nombre d’actions sont nécessaires pour l’activer (je n’ai pas utilisé cette configuration et ce qui suit est une information secondaire, veuillez la lire dans ce contexte) : * définissez un serveur LDAP centralisé en faisant tourner un programme tel que le démon LDAP, slapd(8) ; * modifiez les fichiers de configuration de PAM dans le répertoire « /etc/pam.d/ » pour utiliser « pam_ldap.so » plutôt que le module par défaut « pam_unix.so » ; + Debian utilise « /etc/pam_ldap.conf » comme fichier de configuration de libpam-ldap et «nbsp;/etc/ pam_ldap.secret » pour enregistrer le mot de passe de root. * modifiez la configuration de NSS dans le fichier « /etc/ nsswitch.conf » pour utiliser « ldap » plutôt que ce qui s’y     trouve par défaut (« compat » ou « file ») ; + Debian utilise « /etc/libnss-ldap.conf » comme fichier de configuration de libnss-ldap. * vous devez configurer libpam-ldap de manière à ce qu’il utilise une connexion SSL (ou TLS) pour la sécurité du mot de passe ; * vous pouvez configurer libnss-ldap de manière à ce qu’il utilise une connexion SSL (ou TLS) afin d’assurer l’intégrité des données au prix d’une surcharge du réseau LDAP ; * Afin de réduire le trafic réseau de LDAP, vous devrez faire tourner nscd(8) localement pour mettre en cache les résultats de recherche de LDAP . Consultez les documentations dans pam_ldap.conf(5) et « /usr/     share/doc/libpam-doc/html/ » qui sont fournies par le paquet libpam-doc et « info libc 'Name Service Switch' fournie par le paquet glibc-doc.     De manière similaire, vous pouvez mettre en œuvre des systèmes centralisés de remplacement avec d’autres méthodes. * Intégration d’utilisateur et de groupe au système Windows. + Accès aux services de Domaine (Microsoft) avec les paquets winbind et libpam_winbind. + Consultez winbindd(8) et Intégration de réseaux MS Windows avec Samba.     * Intégration d’utilisateur et de groupe à l’ancien système de type UNIX. + Accès à NIS (appelé initialement YP) ou NIS+ avec le paquet nis. + Consultez Le Linux NIS(YP)/NYS/NIS+ HOWTO. 4.5.3. « Pourquoi la commande su de GNU ne gère-t-elle pas le groupe wheel » C’est la célèbre phrase de Richard M. Stallman en bas de l’ancienne page info su. Ne pas s’inquiéter : la commande su     actuelle de https://www.debian.org utilise PAM, on peut donc restreindre l’accès de su au groupe root en activant la ligne de « /etc/pam.d/su »comportant « pam_wheel.so ». 4.5.4. Règle de mots de passe plus stricte     L’installation du paquet libpam-cracklib permet d’obliger à suivre une règle plus sévère pour les mots de passe. Sur un système GNOME typique qui installe automatiquement     libpam-gnome-keyring, « /etc/pam.d/common-password » ressemble à : # here are the per-package modules (the "Primary" block) password requisite pam_cracklib.so retry=3 minlen=8 difok=3 password [success=1 default=ignore] pam_unix.so obscure use_authtok try_first_pass yescrypt # here's the fallback if no module succeeds password requisite pam_deny.so     # prime the stack with a positive return value if there isn't one already; # this avoids us returning an error just because nothing sets a success code # since the modules above will each just jump around password required pam_permit.so # and here are more per-package modules (the "Additional" block) password optional pam_gnome_keyring.so # end of pam-auth-update config 4.6. Sécurité de l’authentification Note     Les informations données ici pourraient ne répondre que partiellement à vos besoins en matière de sécurité mais elles devraient néanmoins constituer un bon point de départ. 4.6.1. Mot de passe sûr avec Internet La couche de transport de nombreux services populaires communique les messages, y compris les mots de passe d’authentification, en texte clair. C’est une très mauvaise idée de transmettre un mot de passe en texte clair dans la jungle d’Internet où il peut être     intercepté. Vous pouvez faire tourner des services sur une couche de transport sécurisée « Sécurité de la couche de transport (« Transport Layer Security ») » (TLS) ou son prédécesseur « Secure Sockets Layer » (SSL) pour sécuriser par chiffrement la communication dans son ensemble, y compris le mot de passe. Tableau 4.7. Liste des services et ports sûrs et non sûrs +---------------------------------------------------------+ | nom de service non sûr |port|nom de service sûr|port| |----------------------------+----+------------------+----| |www (http) |80 |https |443 | |----------------------------+----+------------------+----| |smtp (courrier électronique)|25 |ssmtp (smtps) |465 | |----------------------------+----+------------------+----| |données ftp |20 |données ftps |989 |     |----------------------------+----+------------------+----| |ftp |21 |ftps |990 | |----------------------------+----+------------------+----| |telnet |23 |telnets |992 | |----------------------------+----+------------------+----| |imap2 |143 |imaps |993 | |----------------------------+----+------------------+----| |pop3 |110 |pop3s |995 | |----------------------------+----+------------------+----| |ldap |389 |ldaps |636 | +---------------------------------------------------------+ Le chiffrement coûte du temps processeur. Comme solution de remplacement pour économiser du temps processeur, vous pouvez continuer à effectuer les communications en texte clair tout en ne sécurisant que le mot de passe avec un protocole d’authentification sécurisé comme « Authenticated Post Office Protocol » (APOP) pour POP et « Challenge-Response Authentication     Mechanism MD5 » (CRAM-MD5) pour SMTP et IMAP. (Depuis peu, pour envoyer des messages de courrier électronique au travers d’internet à votre serveur de courrier depuis votre client de courrier, il est devenu habituel d’utiliser le port 587 en remplacement du port SMTP 25 habituel pour soumettre le courrier afin d’éviter le blocage du port 25 par le fournisseur d’accès au réseau tout en vous authentifiant avec CRAM-MD5.) 4.6.2. Le shell sûr (Secure Shell) Le programme SSH, Shell sûr (« Secure Shell ») permet une communication chiffrée sûre entre deux machines qui ne sont pas « de confiance » au travers d’un réseau non sûr avec une     authentification sûre. Il est constitué du client OpenSSH, de ssh (1), et du démon OpenSSH, sshd (8). SSH peut être utilisé pour « tunneler » de manière sécurisée un protocole de communications non sûr tel que POP et X au travers d’Internet à l’aide de la fonctionnalité de transfert de port. Le client essaie de s’authentifier en utilisant l’authentification basée sur l’hôte, une clé publique d’authentification, une authentification par question-réponse ou     une authentification par mot de passe. L’utilisation d’une authentification par clé publique permet la connexion à distance sans mot de passe. Consultez Section 6.3, « Le serveur et les utilitaires d’accès à distance (SSH) ». 4.6.3. Mesures de sécurité supplémentaires pour Internet Même lorsque vous exécutez des services sécurisés tels que des serveurs Secure Shell (SSH) ou PPTP (protocole de tunnel point-à-point), il existe toujours des risques d’intrusion à     l’aide d’une attaque par force brute pour deviner le mot de passe, etc., à partir d’Internet. L’utilisation d’une politique de pare-feu (voir Section 5.7, « Infrastructure de netfilter ») avec les outils de sécurité suivants peut améliorer la situation en matière de sécurité. Tableau 4.8. Liste des outils fournissant des mesures de sécurité supplémentaires +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |petit démon de « tocage à la | |knockd |V:0, I:2 |110 |porte » knockd(1) et client | | | | |knock(1) |     |-------------+----------+------+-------------------------------| | |V:98, | |bannir les IP qui provoquent | |fail2ban |I:111 |2126 |des erreurs d’authentification | | | | |multiples | |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |verrouiller les attaquants | |libpam-shield|V:0, I:0 |115 |distants cherchant à deviner le| | | | |mot de passe | +---------------------------------------------------------------+ 4.6.4. sécuriser le mot de passe de l’administrateur Afin d’éviter que des personnes accèdent à votre machine avec les     privilèges de l’administrateur, vous devez prendre les mesures suivantes : * rendre impossible l’accès physique au disque dur ; * verrouiller l’UEFI/BIOS et empêcher le démarrage à partir du     support amovible * définir un mot de passe pour la session interactive de GRUB ; * verrouiller l’édition du menu de GRUB.     Avec un accès physique au disque, réinitialiser le mot de passe est relativement facile en suivant les étapes suivantes : 1. Monter le disque dur sur un PC ayant un UEFI/BIOS amorçable depuis un CD. 2. Démarrer le système avec un média de secours (disque d’amorçage de Debian, CD Knoppix, CD GRUB…).     3. Monter la partition racine avec les droits en lecture et écriture. 4. Éditer « /etc/passwd » de la partition racine et vider la seconde entrée du compte root. Si vous avez l’accès en édition au menu GRUB (consultez     Section 3.1.2, « Étage 2 : le chargeur initial »), avec grub-rescue-pc, il est encore plus simple d’effectuer les étapes suivantes au moment du démarrage : 1. Démarrer le système avec les paramètres du noyau modifiés en quelque chose qui ressemble à « root=/dev/hda6 rw init=/bin/ sh ».     2. Éditer « /etc/passwd » et vider la seconde entrée du compte root. 3. Redémarrer le système.     L’interpréteur de commandes de l’administrateur est maintenant accessible sans mot de passe. Note Une fois que quelqu’un a accès à l’interpréteur de commandes de l’administrateur, il peut accéder à l’ensemble du système et en réinitialiser tous les mots de passe. De plus, il peut     compromettre le mot de passe de n’importe quel utilisateur en utilisant des outils de cassage de mots de passe par force brute tels que les paquets john et crack (consultez Section 9.5.11, « Vérification de la sécurité et de l’intégrité du système »). Ces mots de passes cassés peuvent permettre de compromettre d’autres systèmes. La seule solution logicielle raisonnable pour éviter tout ça est d’utiliser une partition racine (ou une partition « /etc »)     chiffrée par logiciel en utilisant dm-crypt et initramfs (consultez Section 9.9, « Astuces de chiffrement des données »). Vous aurez alors toujours besoin d’un mot de passe pour vous connecter au système. 4.7. Autres contrôles d’accès Il existe des contrôles d’accès au système autres que     l’authentification par mot de passe et les autorisations de fichier. Note     Consultez Section 9.4.16, « touche Alt-SysRq » pour restreindre la fonctionnalité de touche d’appel sécurisée (SAK) (« secure attention key ») du noyau. 4.7.1. Listes de contrôle d’accès (ACL) Les ACL sont un sur-ensemble des permissions normales comme     expliqué dans la Section 1.2.3, « Permissions du système de fichiers ». Les ACL sont utilisées dans les environnements de bureau     modernes. Quand un périphérique USB formaté de stockage est auto-monté, comme par exemple « /media/penguin/SBSTICK », un utilisateur penguin normal peut exécuter : $ cd /media/penguin $ ls -la     total 16 drwxr-x---+ 1 root root 16 Jan 17 22:55 . drwxr-xr-x 1 root root 28 Sep 17 19:03 .. drwxr-xr-x 1 penguin penguin 18 Jan 6 07:05 USBSTICK « + » dans la 11ème colonne indique que les ACL sont actives.     Sans ACL, un utilisateur penguin normal ne pourrait réaliser une telle liste puisque penguin n’est pas dans le groupe root. Les ACL peuvent être vues comme : $ getfacl . # file: . # owner: root # group: root     user::rwx user:penguin:r-x group::--- mask::r-x other::---     Ici : * "user::rwx", "group::---", and "other::---" correspond au propriétaire normal, au groupe et aux autres permissions ;     * l’ACL « user:penguin:r-x » permet à un utilisateur normal penguin d’avoir les permissions « r-x ». Cela permet à « ls -la » de lister le contenu d’un répertoire ; * l’ACL « mask::r-x » définit les permissions maximales.     Consultez « POSIX Access Control Lists on Linux », acl(5), getfacl(1) et setfacl(1) pour plus de renseignements. 4.7.2. sudo sudo(8) est un programme conçu pour permettre à un administrateur système de donner des privilèges d’administration limités aux utilisateurs et d’enregistrer dans un journal les actions de     l’administrateur (« root ». sudo ne demande que le mot de passe d’un utilisateur normal. Installez le paquet sudo et activez-le en définissant les options dans « /etc/sudoers ». Consultez l’exemple de configuration dans « /usr/share/doc/sudo/examples/ sudoers » et Section 1.1.12, « Configuration de sudo ». Mon utilisation de sudo sur un système avec un seul utilisateur (consultez Section 1.1.12, « Configuration de sudo ») est destinée à me protéger moi-même contre ma propre stupidité.     Personnellement, je considère que l’utilisation de sudo est une meilleure alternative que l’utilisation permanente du système depuis le compte de l’administrateur. Par exemple, les modifications suivantes du propriétaire de « un_fichier » par «  mon_nom » :     $ sudo chown my_name some_file Bien sûr, si vous connaissez le mot de passe de root (comme     beaucoup d’utilisateurs de Debian qui ont installé eux-mêmes leur système), n’importe quelle commande peut être lancée en tant qu’administrateur depuis un compte utilisateur par « su -c ». 4.7.3. PolicyKit     PolicyKit est un composant du système d’exploitation permettant de contrôler les droits globaux sur les systèmes de type UNIX. Les applications graphiques les plus récentes ne sont pas conçues     pour fonctionner comme des processus privilégiés. Elles échangent avec les processus privilégiés par l’intermédiaire de PolicyKit pour réaliser les opérations d’administration.     PolicyKit limite de telles opérations aux comptes d’utilisateurs appartenant au groupe sudo sur le système Debian.     Consultez polkit(8). 4.7.4. Restreindre l’accès à certains services du serveur Pour la sécurité du système, il est préférable de désactiver autant de programmes de serveurs que possible. Cela devient     critique pour les services par l’intermédiaire du réseau. Avoir des services réseau inutilisés, qu’ils soient activés directement en tant que démon ou par l’intermédiaire du programme super-serveur, est considéré comme un risque de sécurité. De nombreux programmes, tels que sshd(8), utilisent un contrôle     d’accès basé sur PAM. Il y a de nombreuses manières de restreindre l’accès à certains serveurs de services : * fichiers de configuration : « /etc/default/nom_programme » ; * configuration d’unité de service systemd pour un démon« ; * PAM (Modules d’authentification attachables) (« Pluggable Authentication Modules ») ; * « /etc/inetd.conf » pour le super-serveur ;     * « /etc/hosts.deny » et « /etc/hosts.allow » pour l’enrobeur TCP, tcpd(8) ; * « /etc/rpc.conf » pour Sun RPC ; * « /etc/at.allow » et « /etc/at.deny » pour atd(8) ; * « /etc/cron.allow » et « /etc/cron.deny » pour crontab(1) ; * un pare-feu réseau de l’infrastructure netfilter. Consulter Section 3.5, « Gestion du système », Section 4.5.1,     « Fichiers de configuration auxquels accèdent PAM et NSS » et Section 5.7, « Infrastructure de netfilter ». Astuce     Les services Sun RPC doivent être actif pour NFS et les autres programmes basés sur RPC. Astuce Si vous avez des problèmes pour les accès à distance sur un     système Debian récent, commentez la ligne de configuration posant problème, comme « ALL: PARANOID » de « /etc/hosts.deny » si elle existe. (Mais vous devrez faire attention au risque de sécurité induit par ce type d’action). 4.7.5. Caractéristiques de sécurité de Linux Le noyau Linux a évolué et prend en charge des fonctionnalités de     sécurité introuvables dans les implémentations UNIX traditionnelles.     Linux prend en charge les attributs étendus qui accroissent les attributs UNIX traditionnels (Consulter xattr(7)). Linux divise les privilèges traditionnellement associés au superutilisateur en unités distinctes, appelées capacités(7), qui     peuvent être activées et désactivées indépendamment. Les capacités sont un attribut par fil d’exécution depuis la version 2.2 du noyau. Le cadriciel Linux Security Module (LSM) fournit un mécanisme     pour que divers contrôles de sécurité puissent être imbriquées dans de nouvelles extensions de noyau. Par exemple : * AppArmor ; * Security-Enhanced Linux (SELinux) ;     * Smack (Simplified Mandatory Access Control Kernel) ; * Tomoyo Linux. Étant donné que ces extensions peuvent restreindre davantage le modèle de privilège que les politiques ordinaires de modèle de     sécurité de type Unix, même le pouvoir du superutilisateur peut être restreint. Il est conseillé de lire le document sur le cadriciel Linux Security Module (LSM) sur kernel.org. Les espaces de noms de Linux enveloppent une ressource système globale dans une abstraction qui donne l’impression aux processus de l’espace de noms qu’ils ont leur propre instance isolée de la     ressource globale. Les modifications apportées à la ressource globale sont visibles pour les autres processus membres de l’espace de noms, mais invisibles pour les autres processus. Depuis la version 5.6 du noyau, il existe 8 types d’espaces de noms (Consulter namespaces(7), unshare(1), nsenter(1)).     À partir de Debian 11 Bullseye (2021), Debian utilise une hiérarchie de cgroups unifiée (c’est-à-dire cgroups-v2). Voici des exemples d’utilisation des espaces de noms avec cgroups     pour isoler leurs processus et permettre le contrôle des ressources : * Systemd (consulter Section 3.2.1, « Initialisation avec Systemd ») ;     * environnement de bac sable ( consulter Section 7.7, « Bac à sable ») ; * Conteneurs Linux tels que Docker, LXC (consulter Section 9.11, « Système virtualisé »). Ces fonctionnalités ne peuvent pas être réalisées par la     Section 4.1, « Authentification normale d’UNIX ». Ces sujets avancés sont pour la plupart hors du périmètre de ce document d’introduction. Chapitre 5. Configuration du réseau Astuce     Pour un guide actualisé de la gestion réseau sous Debian, lire le Guide de l’administrateur Debian - configurer le réseau (« The Debian Administrator's Handbook — Configuring the Network »). Astuce     Sous systemd, networkd peut être utilisé pour gérer les réseaux. Consultez systemd-networkd(8). 5.1. L’infrastructure de base du réseau     Passons en revue l’infrastructure de base du réseau sur un système Debian moderne. Tableau 5.1. Liste des outils de configuration du réseau +----------------------------------------------------------------------------+ | paquets |popularité|taille| type | description | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |NetworkManager | |network-manager |V:392, |15542 |config::NM |(démon) : gère | | |I:459 | | |automatiquement | | | | | |le réseau | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | |V:121, | | |NetworkManager | |network-manager-gnome|I:369 |5583 |config::NM |(frontal de | | | | | |GNOME) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |Netplan | | | | | |(generator) : | | | | | |interface | | | | | |unifiée | |netplan.io |V:1, I:5 |319 |config::NM+networkd|déclarative des | | | | | |dorsaux | | | | | |NetworkManager | | | | | |et | | | | | |systemd-networkd| | | | | |backends | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |outil standard | | | | | |pour activer ou | |ifupdown |V:608, |199 |config::ifupdown |désactiver le | | |I:979 | | |réseau | | | | | |(spécifique à | | | | | |Debian) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| |isc-dhcp-client |V:217, |2875 |config::low-level |client DHCP | | |I:981 | | | | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |assistant de | |pppoeconf |V:0, I:5 |186 |config::helper |configuration | | | | | |d’une connexion | | | | | |PPPoE | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |client prenant | |wpasupplicant |V:353, |3862 |config::helper |en charge WPA et| | |I:513 | | |WPA2 (IEEE | | | | | |802.11i) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |client graphique| |wpagui |V:0, I:1 |774 |config::helper |(Qt) pour | | | | | |wpa_supplicant | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |outils pour | | | | | |manipuler les | |wireless-tools |V:179, |292 |config::helper |« Extensions | | |I:244 | | |Linux sans fil »| | | | | |(Linux Wireless | | | | | |Extensions) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |outil de | | | | | |configuration | |iw |V:34, |302 |config::helper |des | | |I:475 | | |périphériques | | | | | |sans fil de | | | | | |Linux | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |iproute2, IPv6 | | | | | |et autres | |iproute2 |V:736, |3606 |config::iproute2 |configurations | | |I:972 | | |avancées du | | | | | |réseau : ip(8), | | | | | |tc(8), etc | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |outils | | |V:319, | | |d’administration| |iptables |I:718 |2414 |config::Netfilter |pour le filtrage| | | | | |des paquets et | | | | | |NAT (Netfilter) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |outils | | | | | |d’administration| | | | | |pour le filtrage| |nftables |V:106, |182 |config::Netfilter |des paquets et | | |I:701 | | |NAT (Netfilter) | | | | | |(successeur à | | | | | |{ip,ip6,arp,eb} | | | | | |tables) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |tester | | | | | |l’accessibilité | | |V:194, | | |d’une machine | |iputils-ping |I:997 |122 |test |distante par nom| | | | | |de machine ou | | | | | |adresse IP | | | | | |(iproute2) |     |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |tester | | | | | |l’accessibilité | |iputils-arping |V:3, I:36 |50 |test |réseau d’une | | | | | |machine distante| | | | | |spécifiée par | | | | | |une adresse ARP | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |tracer le chemin| |iputils-tracepath |V:2, I:30 |47 |test |du réseau vers | | | | | |une machine | | | | | |distante | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |afficher ou | | |V:95, | | |modifier les | |ethtool |I:267 |739 |test |paramètres d’un | | | | | |périphérique | | | | | |Ethernet | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |tracer le chemin| |mtr-tiny |V:5, I:46 |156 |test::low-level |réseau vers une | | | | | |machine distante| | | | | |(curses) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |tracer le chemin| |mtr |V:4, I:41 |209 |test::low-level |réseau vers une | | | | | |machine distante| | | | | |(curses et GTK) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |outils pour des | | | | | |opérations | |gnome-nettool |V:0, I:17 |2492 |test::low-level |d’informations | | | | | |habituelles sur | | | | | |le réseau | | | | | |(GNOME) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |cartographie | | |V:25, | | |réseau / | |nmap |I:199 |4498 |test::low-level |balayage de | | | | | |ports (Nmap, | | | | | |console) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |analyseur de | |tcpdump |V:17, |1340 |test::low-level |trafic réseau | | |I:175 | | |(Tcpdump, | | | | | |console) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |analyseur de | |wireshark |I:45 |10417 |test::low-level |trafic réseau | | | | | |(Wireshark, GTK)| |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |analyseur de | |tshark |V:2, I:25 |400 |test::low-level |trafic réseau | | | | | |(console) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |produit un | | | | | |résumé des | |tcptrace |V:0, I:2 |401 |test::low-level |connexions à | | | | | |partir d’une | | | | | |sortie de | | | | | |tcpdump | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |système souple | | | | | |de détection | |snort |V:0, I:0 |2203 |test::low-level |d’intrusion par | | | | | |le réseau | | | | | |(Snort) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |afficher | |ntopng |V:0, I:1 |15904 |test::low-level |l’utilisation du| | | | | |réseau dans le | | | | | |navigateur web | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |clients réseau | | |V:16, | | |fournis par | |dnsutils |I:280 |276 |test::low-level |BIND : nslookup | | | | | |(8), nsupdate | | | | | |(8), dig(8) | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |vérifier les | | | | | |zones | |dlint |V:0, I:3 |53 |test::low-level |d’information | | | | | |DNS en utilisant| | | | | |des requêtes du | | | | | |serveur de noms | |---------------------+----------+------+-------------------+----------------| | | | | |tracer une | | | | | |chaîne de | |dnstracer |V:0, I:1 |59 |test::low-level |serveurs DNS | | | | | |jusqu’à la | | | | | |source | +----------------------------------------------------------------------------+ 5.1.1. Résolution du nom d’hôte La résolution du nom d’hôte est actuellement prise en charge     aussi par le mécanisme NSS (Name Service Switch). Le flux de cette résolution est le suivant : 1. Le fichier « /etc/nsswitch.conf » avec une entrée comme « hosts: files dns » donne l’ordre de la résolution du nom d’hôte (cela remplace l’ancienne fonctionnalité de l’entrée « order » dans « /etc/host.conf »). 2. La méthode files est d’abord appelée. Si le nom d’hôte est trouvé dans le fichier « /etc/hosts », elle retourne toutes     les adresses valables qui y correspondent et quitte. (Le fichier « /etc/host.conf » contient « multi on ».) 3. La méthode dns est appelée. Si le nom d’hôte est trouvé par une requête au Système de noms de domaine Internet (DNS) (« Internet Domain Name System ») identifié par le fichier «  /etc/resolv.conf », elle retourne toutes les adresses valables correspondantes et quitte. Une station de travail peut être installée avec comme nom d’hôte     défini par exemple à « host_name » et comme nom de domaine facultatif défini à une chaine vide. Alors, « /etc/hosts ressemble à ceci : 127.0.0.1 localhost 127.0.1.1 host_name     # The following lines are desirable for IPv6 capable hosts ::1 localhost ip6-localhost ip6-loopback ff02::1 ip6-allnodes ff02::2 ip6-allrouters     Chaque ligne commence par une adresse IP et est suivie du nom d’hôte associé. L’adresse IP 127.0.1.1 en deuxième ligne de cet exemple pourrait ne pas être présente sur d’autres systèmes de type UNIX.     L’installateur Debian ajoute cette entrée pour les systèmes sans adresse IP permanente en tant que contournement pour certains programmes (par exemple GNOME) comme expliqué dans le bogue nº 719621. Le nom_hote correspond au nom d’hôte défini dans « /etc/     hostname » (Consulter Section 3.7.1, « Nom de machine (« hostname ») »).     Pour un système avec une adresse IP permanente, cette adresse IP devrait être utilisée à la place de 127.0.1.1. Pour un système avec une adresse IP permanente et un nom de     domaine complètement qualifié (FQDN) fourni par le système de noms de domaine (DNS), les nom_hote et nom_domaine canoniques devraient être utilisés ici, plutôt que le simple nom_hote. « /etc/resolv.conf » est un fichier statique si le paquet resolvconf n’est pas installé. S’il est installé, c’est un lien     symbolique. Dans tous les cas, il contient des informations qui initialisent les routines du résolveur. Si le DNS est trouvé à l’IP=« 192.168.11.1 », il contient ce qui suit :     nameserver 192.168.11.1 Le paquet resolvconf fait de ce « /etc/resolv.conf » un lien     symbolique et gère son contenu automatiquement par le script hook. Pour une station de travail compatible PC sur un réseau local ad     hoc typique, le nom d’hôte peut être résolu à l’aide du Multicast DNS (mDNS en plus des méthodes basiques par files et dns. * Sur les systèmes Debian, Avahi fournit un cadre pour le « Multicast DNS Service Discovery ». * Il est l’équivalent de Apple Bonjour/Apple Rendezvous. * Le greffon de la bibliothèque libnss-mdns fournit une résolution de nom d’hôte à l’aide de mDNS pour la fonction « GNU Name Service Switch (NSS) » de « GNU C Library (glibc)  ».     * Le fichier « /etc/nsswitch.conf » devrait contenir une section telle que « hosts: files mdns4_minimal [NOTFOUND= return] dns » (consulter usr/share/doc/libnss-mdns/ README.Debian pour d’autres configurations). * Un nom d’hôte suffixé avec un pseudo domaine de premier niveau « .local » est résolu en envoyant un message de requête mDNS dans un paquet UDP multicast en utilisant une adresse IPv4 « 224.0.0.251 » ou une adresse IPv6 « FF02::FB ». Note L'expansion de nom de domaine de premier niveau générique     « generic Top-Level Domains (gTLD) » dans le système de noms de domaine est en cours de réalisation. Soyez attentifs aux conflits de noms lors du choix d'un nom de domaine utilisé uniquement au sein d'un réseau local « LAN ». Note L’utilisation de paquets tels que libnss-resolve avec systemd-resolved, ou libnss-myhostname, ou libnss-mymachine, avec     les listes correspondantes sur la ligne « hosts » dans le fichier « /etc/nsswitch.conf » peut outrepasser la configuration traditionnelle du réseau expliquée ci-dessus (consulter nss-resolve(8), systemd-resolved(8), nss-myhostname(8) et nss-mymachines(8) pour plus de détails). 5.1.2. Nom de l’interface réseau     systemd utilise "Noms prévisibles d’interface réseau" comme "enp0s25". 5.1.3. Plage d’adresses réseau du réseau local (« LAN ») Un rappel des plages d’adresses IPv4 32 bits de chacune des classes réservées à l’utilisation sur un réseau local (LAN) par     la rfc1918. Ces adresses garantissent qu’aucun conflit ne sera créé avec aucune des adresses présentes sur Internet proprement dit. Note     Les adresses IP écrites avec des deux-points sont des adresses IPv6, par exemple, « ::1 » pour localhost. Tableau 5.2. Liste des plages d’adresses de réseau +----------------------------------------------------------------+ |Classe| adresses de | masque de | masque de | nombre de | | | réseau | réseau |réseau /bits |sous-réseaux | |------+---------------+-------------+-------------+-------------| |A |10.x.x.x |255.0.0.0 |/8 |1 |     |------+---------------+-------------+-------------+-------------| |B |172.16.x.x — |255.255.0.0 |/16 |16 | | |172.31.x.x | | | | |------+---------------+-------------+-------------+-------------| |C |192.168.0.x — |255.255.255.0|/24 |256 | | |192.168.255.x | | | | +----------------------------------------------------------------+ Note Si une de ces adresses est assignée à une machine, cette machine ne doit alors pas accéder directement à Internet mais passer par     une passerelle qui agit en tant que serveur mandataire (« proxy ») pour les services individuels ou sinon effectuer une traduction d’adresse réseau (NAT) (« Network Address Translation ». Un routeur à large bande effectue en général la NAT pour l’environnement du LAN de l’utilisateur grand public. 5.1.4. La gestion du périphérique réseau La plupart des périphériques matériels sont pris en charge par le système Debian, il y a quelques périphériques de réseau qui     exigent, pour les gérer, des microprogrammes non libres d’après les principes du logiciel libre selon Debian. Veuillez consulter Section 9.10.5, « Pilotes de matériel et microprogramme ». 5.2. Configuration moderne de réseau pour ordinateur de bureau Les interfaces réseau sont ordinairement initialisées dans     « networking.service » pour l’interface lo et « NetworkManager.service » pour les autres interfaces sur les systèmes de bureau modernes de Debian sous systemd. Debian peut gérer la connexion réseau via un logiciel démon de     gestion tel que NetworkManager (NM) (gestionnaire de réseau et paquets associés). * Ils sont fournis avec leur propre interface utilisateur graphique (GUI) et en ligne de commandes. * Ils ont leur propre démon en tant que sytème dorsal. * Ils permettent une connexion facile de votre système à     Internet. * Ils permettent une gestion facile de la configuration du réseau filaire ou sans fil. * Ils nous permettent de configurer le réseau indépendamment de l’ancien paquet « ifupdown ». Note     Ne pas utiliser ces outils de configuration automatique du réseau sur un serveur. Ils ont été prévus principalement pour les utilisateurs de système de bureau tournant sur des ordinateurs portables. Ces outils modernes de configuration du réseau doivent être     configurés correctement afin d’éviter des conflits avec l’ancien paquet ifupdown et son fichier de configuration « /etc/network/ interfaces ». 5.2.1. Outils graphiques de configuration du réseau     La documentation officielle de NM sous Debian sont fournies par « /usr/share/doc/network-manager/README.Debian ».     Essentiellement, la configuration réseau pour un ordinateur de bureau est faite de la manière suivante : 1. Rendez l’utilisateur du bureau, par exemple toto, membre du groupe « netdev » à l’aide de la commande suivante (vous pouvez aussi le faire automatiquement à l’aide de D-bus sous les environnements de bureau modernes comme GNOME et KDE) : $ sudo usermod -a -G foo netdev 2. Gardez la configuration de « /etc/network/interfaces » aussi     simple que possible comme ce qui suit : auto lo iface lo inet loopback 3. Redémarrez NM de la manière suivante : $ sudo systemctl restart network-manager 4. Configurez votre réseau à l’aide d’une interface graphique. Note     Afin d’éviter les conflits avec ifupdown, seules les interfaces qui ne sont pas listées dans « /etc/network/interfaces » sont gérées par NM. Astuce Si vous désirez étendre les possibilités de configuration de NM,     veuillez récupérer les modules d’extension appropriés et les paquets supplémentaires tels que network-manager-openconnect, network-manager-openvpn-gnome, network-manager-pptp-gnome, mobile-broadband-provider-info, gnome-bluetooth, etc. 5.3. Configuration moderne de réseau sans interface graphique Sous systemd, le réseau peut aussi être configuré dans /etc/     systemd/network/. Voir : systemd-resolved(8), resolved.conf(5), et systemd-networkd(8).     Cela permet une configuration moderne de réseau sans interface graphique.     Une configuration de client DHCP peut être réglée en créant « / etc/systemd/network/dhcp.network ». Par exemple : [Match] Name=en*     [Network] DHCP=yes     Une configuration de réseau statique peut être réglée en créant « /etc/systemd/network/static.network ». Par exemple : [Match] Name=en*     [Network] Address=192.168.0.15/24 Gateway=192.168.0.1 5.4. Configuration moderne de réseau pour l’infonuagique La configuration moderne de réseau pour l’infonuagique peut     utiliser les paquets cloud-init et netplan.io (consulter Section 3.7.4, « Initialisation du système d’infonuagique »). Le paquet netplan.io prend en charge systemd-networkd et     NetworkManager comme dorsaux de configuration réseau et active la configuration déclarative de réseau en utilisant des données YAML . Si YAML est modifié : * exécutez la commande « netplan generate » pour générer toute la configuration nécessaire du dorsal à partir de YAML ;     * exécuter la commande « netplan apply » pour appliquer la configuration aux dorsaux ;     Consultez la « documentation de Netplan », netplan(5), netplan-generate(8) et netplan-apply(8). Consultez aussi la « documentation de Cloud-init » (particulièrement vers « Sources de configuration » et « Netplan     Passthrough ») pour savoir comment cloud-init peut intégrer la configuration de netplan.io avec des sources de données de remplacement. 5.4.1. Configuration moderne de réseau pour l’infonuagique avec DHCP     Une configuration DHCP de client peut être définie en créant un fichier de données source « /etc/netplan/50-dhcp.yaml » : network: version: 2 ethernets:     all-en: match: name: "en*" dhcp4: true dhcp6: true 5.4.2. Configuration moderne de réseau pour l’infonuagique avec IP statique     Une configuration de réseau statique peut être définie en créant un fichier de données source « /etc/netplan/50-static.yaml : network: version: 2 ethernets: eth0:     addresses: - 192.168.0.15/24 routes: - to: default via: 192.168.0.1 5.4.3. Configuration moderne de réseau pour l’infonuagique avec Network Manager Une configuration de réseau de client en utilisant une     infrastructure Network Manager peut être définie en créant un fichier de données source « /etc/netplan/ 00-network-manager.yaml » : network:     version: 2 renderer: NetworkManager 5.5. Configuration réseau de bas niveau     Pour la configuration réseau de bas niveau sous Linux, utilisez les programmes iproute2 (ip(8), ...) . 5.5.1. Commandes Iproute2 Les commandes Iproute2 offrent des possibilités complètes de     configuration de bas niveau du réseau. Voici une table de conversion des commandes obsolètes net-tools vers les nouvelles commandes iproute2, etc. Tableau 5.3. Table de conversion depuis les commandes obsolètes net-tools vers les nouvelles commandes iproute2 +---------------------------------------------------------------+ | net-tools | nouveau | | | obsolètes | iproute2, | manipulation | | | etc. | | |------------+-------------+------------------------------------| |ifconfig(8) |ip addr |adresse de protocole (IP ou IPv6) | | | |d’un périphérique | |------------+-------------+------------------------------------| |route(8) |ip route |entrée de la table de routage |     |------------+-------------+------------------------------------| |arp(8) |ip neigh |entrée de cache ARP ou NDISC | |------------+-------------+------------------------------------| |ipmaddr |ip maddr |adresse multicast | |------------+-------------+------------------------------------| |iptunnel |ip tunnel |tunnel sur IP | |------------+-------------+------------------------------------| |nameif(8) |ifrename(8) |nommer les interfaces réseau en se | | | |basant sur l’adresse MAC | |------------+-------------+------------------------------------| |mii-tool(8) |ethtool(8) |paramétrage du périphérique Ethernet| +---------------------------------------------------------------+     Consulter ip(8) et Linux Advanced Routing & Traffic Control. 5.5.2. Opérations sûres de bas niveau sur le réseau Vous pouvez utiliser de manière sûre les commandes de réseau de     bas niveau de la manière suivante car elles ne modifient pas la configuration du réseau. Tableau 5.4. Liste des commandes de réseau de bas niveau +---------------------------------------------------------------+ | commande | description | |-------------------+-------------------------------------------| |ip addr show |afficher l’état et l’adresse du lien des | | |interfaces actives | |-------------------+-------------------------------------------| |route -n |afficher toutes les tables de routage sous | | |forme d’adresses numériques | |-------------------+-------------------------------------------| |ip route show |afficher toutes les tables de routage sous | | |forme d’adresses numériques | |-------------------+-------------------------------------------| |arp |afficher le contenu actuel des tables de | | |cache d’ARP | |-------------------+-------------------------------------------| |ip neigh |afficher le contenu actuel des tables de | | |cache d’ARP | |-------------------+-------------------------------------------| |plog |afficher le journal du démon ppp | |-------------------+-------------------------------------------| |ping yahoo.com |vérifier la connexion internet vers | | |« yahoo.com » | |-------------------+-------------------------------------------| |whois yahoo.com |vérifier qui a enregistré « yahoo.com » | | |dans la base de données des domaines |     |-------------------+-------------------------------------------| |traceroute |tracer la connexion Internet vers | |yahoo.com |« yahoo.com » | |-------------------+-------------------------------------------| |tracepath yahoo.com|tracer la connexion Internet vers | | |« yahoo.com » | |-------------------+-------------------------------------------| |mtr yahoo.com |tracer la connexion Internet vers | | |« yahoo.com » (de manière répétitive) | |-------------------+-------------------------------------------| |dig |vérifier les enregistrements DNS de | |[@dns-serveur.com] |« example.com » par « dns-serveur.com » | |example.com [{a|mx||pour un enregistrement « a », « mx » ou | |any}] |« any » | |-------------------+-------------------------------------------| |iptables -L -n |vérifier le filtre de paquets | |-------------------+-------------------------------------------| |netstat -a |rechercher tous les ports ouverts | |-------------------+-------------------------------------------| |netstat -l --inet |rechercher les ports à l’écoute | |-------------------+-------------------------------------------| |netstat -ln --tcp |rechercher les ports TCP à l’écoute | | |(numérique) | |-------------------+-------------------------------------------| |dlint example.com |vérifier les informations de zone DNS de | | |« example.com » | +---------------------------------------------------------------+ Astuce Certains de ces outils de configuration du réseau se trouvent     dans « /usr/sbin/ ». Il vous faudra peut-être utiliser le chemin complet vers la commande comme « /usr/sbin/ifconfig » ou ajouter « /usr/sbin » à la liste « $PATH » dans votre fichier « ~ /.bashrc ». 5.6. Optimisation du réseau L’optimisation générique du réseau est en dehors des buts de     cette documentation. Je ne parle que des sujets pertinents pour une connexion de l’utilisateur grand public. Tableau 5.5. Liste des outils d’optimisation du réseau +---------------------------------------------------------------+ | paquets |popularité|taille| description | |---------+----------+------+-----------------------------------| |iftop |V:7, I:100|93 |afficher l’utilisation de la bande | | | | |passante d’une interface réseau | |---------+----------+------+-----------------------------------| |iperf |V:3, I:43 |360 |outil de mesure de la bande | | | | |passante du protocole Internet | |---------+----------+------+-----------------------------------| | | | |InterFace STATistics Monitoring | |ifstat |V:0, I:7 |60 |(surveillance des statistiques de | | | | |l’interface) | |---------+----------+------+-----------------------------------| |bmon |V:1, I:18 |144 |surveillance portable de la bande |     | | | |passante et estimation du débit | |---------+----------+------+-----------------------------------| |ethstatus|V:0, I:3 |40 |script qui mesure rapidement le | | | | |débit d"une interface réseau | |---------+----------+------+-----------------------------------| |bing |V:0, I:0 |80 |testeur de bande passante empirique| | | | |et stochastique | |---------+----------+------+-----------------------------------| |bwm-ng |V:1, I:13 |95 |moniteur de bande passante simple | | | | |en mode console | |---------+----------+------+-----------------------------------| |ethstats |V:0, I:0 |23 |moniteur de statistiques Ethernet | | | | |en mode console | |---------+----------+------+-----------------------------------| |ipfm |V:0, I:0 |82 |outil d’analyse de bande passante | +---------------------------------------------------------------+ 5.6.1. Rechercher le MTU optimal     NM fixe normalement le MTU (Maximum Transmission Unit) . Dans certains cas, vous souhaiterez peut-être définir le MTU manuellement après des essais de ping(8) avec l’option « -M do » pour envoyer un paquet ICMP avec différentes tailles de paquet de     données. Le MTU est la taille maximale possible de paquet de données sans fragmentation IP, plus 28 octets pour l’IPv4 et plus 48 octets pour l’IPv6. Par exemple, ce qui suit trouve un MTU pour la connexion IPv4 de 1460 et un MTU pour la connexion IPv6 de 1500. $ ping -4 -c 1 -s $((1500-28)) -M do www.debian.org PING (149.20.4.15) 1472(1500) bytes of data. ping: local error: message too long, mtu=1460 --- ping statistics --- 1 packets transmitted, 0 received, +1 errors, 100% packet loss, time 0ms $ ping -4 -c 1 -s $((1460-28)) -M do www.debian.org PING (130.89.148.77) 1432(1460) bytes of data. 1440 bytes from klecker-misc.debian.org (130.89.148.77): icmp_seq=1 ttl=50 time=325 ms     --- ping statistics --- 1 packets transmitted, 1 received, 0% packet loss, time 0ms rtt min/avg/max/mdev = 325.318/325.318/325.318/0.000 ms $ ping -6 -c 1 -s $((1500-48)) -M do www.debian.org PING www.debian.org(mirror-csail.debian.org (2603:400a:ffff:bb8::801f:3e)) 1452 data bytes 1460 bytes from mirror-csail.debian.org (2603:400a:ffff:bb8::801f:3e): icmp_seq=1 ttl=47 time=191 ms --- www.debian.org ping statistics --- 1 packets transmitted, 1 received, 0% packet loss, time 0ms rtt min/avg/max/mdev = 191.332/191.332/191.332/0.000 ms     Ce processus est la découverte du chemin MTU (PMTU) (RFC1191) et la commande tracepath(8) peut l’automatiser. Tableau 5.6. Lignes directrices pour une valeur optimale de MTU +-------------------------------------------------------------+ | environnement de réseau |MTU | justification |     |---------------------------------+----+----------------------| |Lien commuté (IP : PPP) |576 |standard | |---------------------------------+----+----------------------| |Lien Ethernet (IP : DHCP ou fixe)|1500|standard et par défaut| +-------------------------------------------------------------+     En plus de ces lignes directrices basiques, vous devriez connaitre ce qui suit : * Toute utilisation d’une méthode de tunneling (VPN, etc.) peut réduire le MTU optimal en raison de la surcharge qu’elle engendre.     * La valeur de MTU ne doit pas excéder la valeur expérimentale déterminée de PMTU . * La valeur de MTU la plus élevée est généralement meilleure lors que les autres limitations sont remplies. La taille maximum de segment (MSS : « maximum segment size ») est     utilisée comme mesure de remplacement de la taille des paquets. La relation entre MSS et MTU est la suivante : * MSS = MTU - 40 pour IPv4     * MSS = MTU - 60 pour IPv6 Note     Les optimisations basées sur iptables(8) (consultez Section 5.7, « Infrastructure de netfilter ») peuvent limiter la taille des paquets au MSS, ce qui est utile pour le routeur. Consultez "TCPMSS" dans iptables(8). 5.6.2. Optimisation de TCP sur le réseau Internet Le débit TCP peut être maximisé en ajustant les paramètres de taille de tampon TCP comme cela est décrit dans « Ajustement de     TCP » pour les réseaux WAN modernes de haut débit et de faible latence. À ce jour, les paramètres par défaut de Debian fonctionnent bien même pour mon réseau local connecté à l’aide du service rapide FTTP à 1Gb/s. 5.7. Infrastructure de netfilter Netfilter fournit l’infrastructure pour un pare-feu dynamique (« stateful firewall ») et la traduction d’adresses réseau (NAT)     (« network address translation ») avec des modules du noyau de Linux (consultez Section 3.9, « Initialisation des modules du noyau »). Tableau 5.7. Liste d’outils de pare-feu +---------------------------------------------------------------+ | paquets |popularité|taille| description | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |outils d’administration pour | |nftables |V:106, |182 |le filtrage des paquets et | | |I:701 | |NAT (Netfilter) (successeur à| | | | |{ip,ip6,arp,eb}tables) | |---------------+----------+------+-----------------------------| | |V:319, | |outils d’administration pour | |iptables |I:718 |2414 |netfilter (iptables(8) pour | | | | |IPv4, ip6tables(8) for IPv6) | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |outils d’administration pour | |arptables |V:0, I:1 |100 |netfilter (arptables(8) pour | | | | |ARP) | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |outils d’administration pour | |ebtables |V:14, I:29|276 |netfilter (ebtables(8) pour | | | | |le pontage Ethernet) | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |surveillance continue de | |iptstate |V:0, I:2 |119 |l’état de netfilter | | | | |(semblable à top(1)) | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |Uncomplicated Firewall (UFW) | |ufw |V:55, I:77|859 |est un programme pour gérer | | | | |un pare-feu netfilter | |---------------+----------+------+-----------------------------| |gufw |V:5, I:10 |3660 |interface graphique pour |     | | | |Uncomplicated Firewall (UFW) | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |firewalld est un programme de| |firewalld |V:11, I:16|2613 |pare-feu géré dynamiquement | | | | |avec gestion des zones de | | | | |réseau | |---------------+----------+------+-----------------------------| |firewall-config|V:0, I:3 |1163 |interface graphique pour | | | | |firewalld | |---------------+----------+------+-----------------------------| |shorewall-init |V:0, I:0 |88 |initialisation de Shoreline | | | | |Firewall | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |Shoreline Firewall, | |shorewall |V:3, I:8 |3090 |générateur de fichier de | | | | |configuration pour netfilter | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |Shoreline Firewall, | |shorewall-lite |V:0, I:0 |71 |générateur de fichier de | | | | |configuration pour netfilter | | | | |(version légère) | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |Shoreline Firewall, | |shorewall6 |V:0, I:1 |1334 |générateur de fichier de | | | | |configuration pour netfilter | | | | |(version IPv6) | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |Shoreline Firewall, | |shorewall6-lite|V:0, I:0 |71 |générateur de fichier de | | | | |configuration pour netfilter | | | | |(version légère, IPv6) | +---------------------------------------------------------------+ L’outil netfilter principal de l’espace utilisateur est iptables (8). Vous pouvez configurer vous-même netfilter de manière     interactive depuis l’interpréteur de commandes, enregistrer son état avec iptables-save(8) et le restaurer par l’intermédiaire d’un script d’init avec iptables-restore(8) lors du redémarrage du système.     Des scripts d’assistant tels que shorewall facilitent ce processus.     Consultez les documentations se trouvant dans la documentation de Netfilter (ou dans « /usr/share/doc/iptables/html/ »). * Linux Networking-concepts HOWTO (HOWTO des concepts réseau de Linux)     * Linux 2.4 Packet Filtering HOWTO (HOWTO du filtrage des paquets de Linux 2.4) * Linux 2.4 NAT HOWTO (HOWTO du NAT de Linux 2.4) Astuce     Bien qu’elles aient été écrites pour Linux 2.4, la commande iptables(8) et la fonction netfilter du noyau s’appliquent toutes deux aux séries 2.6 et 3.x du noyau Linux. Chapitre 6. Applications réseau Après avoir établi une connexion réseau (consultez Chapitre 5,     Configuration du réseau), vous pouvez faire tourner diverses applications réseau. Astuce     Pour un guide spécifique de Debian moderne sur les infrastructures réseaux, lisez Le Livre de l'Administrateur Debian - Infrastructure réseau. Astuce Si vous avez activé la « validation en deux étapes » avec     certains fournisseurs de services Internet, vous devez obtenir un mot de passe d’application pour accéder aux services POP et SMTP à partir de votre programme. Vous devrez peut-être valider votre adresse IP d’hôte à l’avance. 6.1. Navigateurs Web Il y a de nombreux paquets de navigateurs web permettant     d’accéder à des contenus distants avec le protocole de transfert hypertexte (« Hypertext Transfer Protocol (HTTP) »). Tableau 6.1. Liste de navigateurs web +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| type | description du | | | | | | navigateur web | |----------------+----------+------+---------+------------------| | |V:35, | | |Chromium | |chromium |I:108 |234084|X |(navigateur libre | | | | | |de Google) | |----------------+----------+------+---------+------------------| | | | | |Firefox | | | | | |(navigateur libre | |firefox |V:10, I:15|239492|, , |de Mozilla, | | | | | |uniquement | | | | | |disponible dans | | | | | |Debian Unstable) | |----------------+----------+------+---------+------------------| | | | | |Firefox ESR | | |V:198, | | |(Firefox Extended | |firefox-esr |I:435 |228981|, , |Support Release = | | | | | |Firefox Support à | | | | | |Long Terme) | |----------------+----------+------+---------+------------------| |epiphany-browser|V:3, I:15 |2154 |, , |GNOME, Epiphany |     | | | | |respectant HIG | |----------------+----------+------+---------+------------------| |konqueror |V:24, |25905 |, , |KDE, Konqueror | | |I:106 | | | | |----------------+----------+------+---------+------------------| | | | | |Dillo (navigateur | |dillo |V:0, I:5 |1565 |, , |léger, basé sur | | | | | |FLTK) | |----------------+----------+------+---------+------------------| |w3m |V:15, |2837 |texte |w3m | | |I:187 | | | | |----------------+----------+------+---------+------------------| |lynx |V:25, |1948 |, , |Lynx | | |I:344 | | | | |----------------+----------+------+---------+------------------| |elinks |V:3, I:20 |1654 |, , |ELinks | |----------------+----------+------+---------+------------------| |links |V:3, I:28 |2314 |, , |Links (texte | | | | | |uniquement) | |----------------+----------+------+---------+------------------| | | | | |Links (graphique | |links2 |V:1, I:12 |5492 |graphique|en mode console | | | | | |sans X) | +---------------------------------------------------------------+ 6.1.1. Usurpation de la chaîne User-Agent Pour accéder à certains sites web excessivement restrictifs, vous     devrez peut-être usurper la chaîne User-Agent renvoyée par le programme de navigation web. Consulter : * documentation web de MDN : userAgent ; * développeurs de Chrome : Override the user agent string ; * comment changer votre agent utilisateur ; * comment modifier l'agent utilisateur dans Chrome, Firefox,     Safari, etc. ; * comment changer l'agent utilisateur de votre navigateur sans installer d'extensions ; * comment changer l’agent utilisateur dans Gnome Web (epiphany). Attention     Usurper la chaîne user-agent peut provoquer de mauvais effets de bord avec Java. 6.1.2. Extension de navigateur Tous les navigateurs graphiques modernes gèrent le code source     basé sur les extensions de navigateur et cela devient normalisé comme extensions web. 6.2. Le système de courrier électronique Cette section se concentre sur les postes de travail mobiles     typiques utilisant des connexions Internet de qualité grand public. Attention     Si vous êtes sur le point de configurer le serveur de courrier pour échanger directement du courrier avec Internet, vous feriez mieux de lire ce document élémentaire. 6.2.1. Bases du courrier électronique     Un courrier électronique est composé de trois parties : l’enveloppe, l’en-tête et le corps du message. * Les renseignements « To » et « From » de l’enveloppe sont utilisés par le SMTP pour délivrer le courrier électronique (« From » dans l’enveloppe indique l’adresse de rebond, « From_ », etc.). * Les renseignements « To » et « From » de l’en-tête sont affichés par le client de messagerie (même s’ils sont     généralement identiques à ceux de l’enveloppe, ce n’est pas toujours le cas). * Le format de courriel pour les données d’en-tête et de corps est étendu par Multipurpose Internet Mail Extensions (MIME) du texte ASCII brut à d’autres codages de caractères, ainsi qu’aux pièces jointes audio, vidéo, images et programmes d’application. Les clients de messagerie, basés sur une interface graphique     complète, offrent toutes les fonctions suivantes en utilisant une configuration intuitive. * Il crée et interprète les données de l'en-tête et du corps du message en utilisant Multipurpose Internet Mail Extensions (MIME) pour traiter le type et l'encodage des données du contenu. * Il s'authentifie auprès des serveurs SMTP et IMAP du FAI à l'aide de l'ancienne authentification d'accès basic ou celle moderne OAuth 2.0. (Pour OAuth 2.0, définissez-le à l’aide des paramètres de l'environnement du bureau. Par exemple, « Paramètres » -> « Comptes en ligne ».)     * Il envoie le message au serveur SMTP hôte du FAI écoutant le port de soumission de message (587). * Il reçoit le message stocké sur le serveur du FAI à partir du port TLS/IMAP4 (993). * Il peut filtrer les courriels en fonction de leurs attributs. * Il peut offrir des fonctionnalités supplémentaires : contacts, agenda, tâches, mémos. Tableau 6.2. Liste d’agents de courrier électronique de l’utilisateur (MUA) +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| type | |-----------+----------+------+---------------------------------| | |V:30, | |programme X avec une interface | |evolution |I:239 |486 |graphique (GNOME 3, suite | | | | |« groupware ») | |-----------+----------+------+---------------------------------| |thunderbird|V:48, |224760|programme d'interface graphique X|     | |I:119 | |(GTK, Mozilla Thunderbird) | |-----------+----------+------+---------------------------------| |kmail |V:38, I:97|23871 |programme X avec une interface | | | | |graphique (KDE) | |-----------+----------+------+---------------------------------| | |V:16, | |programme de terminal en mode | |mutt |I:149 |7104 |caractère, probablement utilisé | | | | |avec vim | |-----------+----------+------+---------------------------------| |mew |V:0, I:0 |2319 |programme de terminal en mode | | | | |caractères sous (x)emacs | +---------------------------------------------------------------+ 6.2.2. Limite du service de courriels moderne Les services de courriel modernes sont soumis à certaines     limitations afin de minimiser l'exposition aux problèmes de pourriel (courriel non désiré et non sollicité). * Il n’est pas réaliste de mettre en œuvre un serveur SMTP sur un réseau grand public pour envoyer de manière fiable un courriel directement vers une machine distante. * Un courriel peut être rejeté par n'importe quel hôte sur le     chemin vers la destination silencieusement, à moins qu'il ne paraisse aussi authentique que possible. * Il n’est pas réaliste d’espérer qu’un smarthost (relais) unique puisse envoyer des courriels provenant d’adresses de sources de courriel sans lien vers une machine distante de manière fiable.     Cela est dû au fait que : * les connexions au port SMTP (25) des hôtes desservis par le réseau grand public vers Internet sont bloquées ; * les connexions du port SMTP (25) vers les hôtes desservis par le réseau grand public à partir d'Internet sont bloquées ; * les messages sortants des hôtes desservis par le réseau grand public vers Internet ne peuvent être envoyés qu’à travers le port de soumission de message (587) ;     * les techniques anti-pourriels telles queDomainKeys Identified Mail (DKIM), Sender_Policy_Framework (SPF) et Domain-based Message Authentication, Reporting and Conformance (DMARC) sont couramment utilisées pour le filtrage du courrier ; * le service de DomainKeys Identified Mail peut être fourni pour vos messages envoyés par l’intermédiaire du smarthost ; * Le relais de courriel peut réécrire l’adresse du courriel source dans l’en-tête du message à celle de votre compte de messagerie sur le relais pour empêcher l’usurpation d’adresse de courriel. 6.2.3. Attente du service de courriels historique Certains programmes sur Debian s'attendent à accéder à la commande /usr/sbin/sendmail pour envoyer des courriels comme     comportement par défaut ou personnalisé puisque le service de messagerie sur un système UNIX fonctionnait historiquement comme : * un courriel est créé sous forme de fichier texte ; * le courriel est transmis à la commande /usr/sbin/sendmail ; * pour l'adresse de destination sur le même hôte, la commande / usr/sbin/sendmail effectue la livraison locale du courriel en l'ajoutant au fichier /var/mail/$username,     + commandes qui attendent cette fonctionnalité : apt-listchanges, cron, at, ... ; * pour l'adresse de destination sur l'hôte distant, la commande /usr/sbin/sendmail effectue le transfert à distance du courriel vers l'hôte de destination trouvé par l'enregistrement MX du DNS en utilisant SMTP, + commandes qui attendent cette fonctionnalité : popcon, reportbug, bts, ... 6.2.4. Agent de transport de courrier électronique (« MTA ») Les stations de travail mobiles Debian pourront être configurées     uniquement avec des clients de messageriecomplets basés sur une interface graphique sans le programme d’agent de transfert de courrier (MTA) après Debian 12 Bookworm. Debian installait traditionnellement un programme MTA pour prendre en charge les programmes attendant la commande /usr/sbin/     sendmail. Un tel MTA sur les postes de travail mobiles doit respecter la Section 6.2.2, « Limite du service de courriels moderne » et la Section 6.2.3, « Attente du service de courriels historique ». Pour les postes de travail mobiles, le choix typique de MTA est soit exim4-daemon-light ou postfix avec son option d'installation     telle que « Courriel envoyé par smarthost, reçue par SMTP ou fetchmail » sélectionnée. Ce sont des MTA légers qui respectent " /etc/aliases". Astuce Configurer exim4 pour envoyer le courrier Internet par l'intermédiaire de plusieurs smarthost correspondants pour     plusieurs sources d’adresses de courriel n’est pas trivial. Si vous avez besoin d'une telle capacité pour certains programmes, configurez-les pour utiliser msmtp qui est facile à configurer pour plusieurs sources d’adresses de courriel. Ensuite, laissez le MTA principal seulement pour une seule adresse e-mail. Tableau 6.3. Liste de paquets basiques concernant des agents de transport du courriel +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |Agent de transport de | |exim4-daemon-light|V:217, |1575 |courrier électronique | | |I:227 | |Exim4 (MTA : par défaut | | | | |dans Debian) | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |Agent de transport de | |exim4-daemon-heavy|V:6, I:6 |1743 |courriel Exim4 (MTA : | | | | |alternative flexible) | |------------------+----------+------+--------------------------| | |V:224, | |Documentation d’Exim4 | |exim4-base |I:234 |1699 |(texte) et fichiers | | | | |communs | |------------------+----------+------+--------------------------| |exim4-doc-html |I:1 |3746 |Documentation d’Exim4 | | | | |(html) | |------------------+----------+------+--------------------------| |exim4-doc-info |I:0 |637 |Documentation d’Exim4 | | | | |(info) | |------------------+----------+------+--------------------------| | |V:124, | |Agent de transport de | |postfix |I:133 |4039 |courriel Postfix (MTA : | | | | |alternative sécurisée) | |------------------+----------+------+--------------------------| |postfix-doc |I:6 |4646 |Documentation de Postfix | | | | |(html+texte) | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |Implémentation de l’API |     |sasl2-bin |V:5, I:13 |371 |Cyrus SASL (complément à | | | | |Postfix pour SMTP AUTH) | |------------------+----------+------+--------------------------| |cyrus-sasl2-doc |I:0 |2154 |Cyrus SASL - documentation| |------------------+----------+------+--------------------------| |msmtp |V:6, I:11 |667 |MTA léger | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |MTA léger (extension de | |msmtp-mta |V:4, I:6 |124 |compatibilité de sendmail | | | | |pour msmtp) | |------------------+----------+------+--------------------------| |esmtp |V:0, I:0 |129 |MTA léger | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |MTA léger (extension de | |esmtp-run |V:0, I:0 |32 |compatibilité de sendmail | | | | |pour esmtp) | |------------------+----------+------+--------------------------| |nullmailer |V:8, I:9 |474 |MTA simple, pas de | | | | |courrier local | |------------------+----------+------+--------------------------| |ssmtp |V:5, I:8 |2 |MTA simple, pas de | | | | |courrier local | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |MTA complet (seulement si | |sendmail-bin |V:13, I:13|1901 |vous avez déjà des | | | | |connaissances) | |------------------+----------+------+--------------------------| |courier-mta |V:0, I:0 |2407 |MTA complet (interface | | | | |web, etc.) | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |programme git-send-email | |git-email |V:0, I:10 |1087 |(1) pour envoyer une série| | | | |de courriels de correctif | +---------------------------------------------------------------+ 6.2.4.1. Configuration d’exim4     Pour le courrier d’Internet par l’intermédiaire d’un smarthost, vous (re)configurerez les paquets exim4-* comme suit :     $ sudo systemctl stop exim4 $ sudo dpkg-reconfigure exim4-config     Choisir « envoi via relais (« smarthost ») - réception SMTP ou fetchmail » : pour « Configuration du serveur de courriel ». Définir « Nom de courriel du système » à sa valeur par défaut qui     est le nom pleinement qualifié (FQDN, consultez Section 5.1.1, « Résolution du nom d’hôte »). Définir « Liste d’adresses IP où Exim sera en attente de     connexions SMTP entrantes » à sa valeur par défaut qui est « 127.0.0.1 ; ::1 ».     Supprimer le contenu de « Autres destinations dont le courriel doit être accepté ».     Supprimer le contenu de « Machines à relayer :».     Définir « dresse IP ou nom d’hôte du relais sortant : à « smtp.hostname.dom:587 ». Sélectionner « Non » pour « Faut-il cacher le nom local de     courriel dans les courriels sortants ? ». (Utiliser plutôt « /etc /email-addresses » comme dans Section 6.2.4.3, « Configuration de l’adresse de courriel ».)     Donner à « Faut-il optimiser les requêtes DNS (connexion à la demande) ? » l’une des réponses suivantes : * « Non » si le système est connecté à Internet au démarrage.     * « Oui » si le système n’est pas connecté à Internet au démarrage.     Définir « Méthode de distribution du courrier local : » à « Format « mbox » dans /var/mail ».     Sélectionner « Oui » pour « Faut-il séparer la configuration dans plusieurs fichiers ? :».     Créer les entrées de mots de passe pour le smarthost en éditant «  /etc/exim4/passwd.client ». $ sudo vim /etc/exim4/passwd.client     ... $ cat /etc/exim4/passwd.client ^smtp.*\.hostname\.dom:username@hostname.dom:password Configurez exim4(8) avec « QUEUERUNNER='queueonly' »,     « QUEUERUNNER='nodaemon' », etc., dans « /etc/default/exim4 » pour minimiser l’utilisation des ressources système (facultatif).     Lancer exim4 par la commande suivante :     $ sudo systemctl start exim4     Le nom de machine dans « /etc/exim4/passwd.client » ne doit pas être un alias. Vérifiez le nom de machine réel comme suit : $ host smtp.hostname.dom     smtp.hostname.dom is an alias for smtp99.hostname.dom. smtp99.hostname.dom has address 123.234.123.89 J’utilise une expression rationnelle dans « /etc/exim4/     passwd.client » pour contourner le problème d’alias. SMTP AUTH fonctionne probablement même dans le cas où le FAI déplace la machine pointée par l’alias.     Vous pouvez mettre à jour vous-même la configuration d’exim4 de la façon suivante : * Mettre à jour les fichiers de configuration d’exim4 dans « / etc/exim4/ ». + Créer « /etc/exim4/exim4.conf.localmacros » pour configurer les macros et éditer « /etc/exim4/ exim4.conf.template » (configuration en un seul fichier).     + Créer de nouveaux fichiers ou éditer des fichiers existants dans les sous-répertoires de « /etc/exim4/ exim4.conf.d » (configuration séparée en plusieurs fichiers). * Exécutez « systemctl reload exim4 ». Attention     Le lancement d’exim4 est long si on a choisi « Non » (valeur par défaut) à la demande « Faut-il optimiser les requêtes DNS (connexion à la demande) ? » lors de la configuration debconf et que le système n’est pas connecté à Internet lors du démarrage.         Veuillez lire le guide officiel se trouvant à « /usr/share/doc/ exim4-base/README.Debian.gz » et update-exim4.conf(8). Avertissement     En pratique, utilisez SMTP avec STARTTLS sur le port 587 ou SMTPS (SMTP au-dessus de SSL) sur le port 465, au lieu de SMTP simple sur le port 25. 6.2.4.2. Configuration de postfix avec SASL Pour utiliser le courrier électronique d’Internet par     l’intermédiaire d’un smarthost, vous devrez d’abord lire la documentation postfix et les pages de manuel importantes. Tableau 6.4. Liste des pages de manuel importantes de postfix +---------------------------------------------------------------+ | commande | fonction | |-----------+---------------------------------------------------| |postfix(1) |Programme de contrôle de postfix | |-----------+---------------------------------------------------| |postconf(1)|Utilitaire de configuration de postfix |     |-----------+---------------------------------------------------| |postconf(5)|Paramètres de configuration de postfix | |-----------+---------------------------------------------------| |postmap(1) |Maintenance des tables de consultation de postfix | |-----------+---------------------------------------------------| |postalias |Maintenance de la base de données des alias de | |(1) |postfix | +---------------------------------------------------------------+     Vous (re)configurez les paquets postfix et sasl2-bin comme suit :     $ sudo systemctl stop postfix $ sudo dpkg-reconfigure postfix     Choisir « Internet avec smarthost ». Définissez « machine de relais SMTP (blanc pour aucun): » à «      [smtp.hostname.dom]:587 » et configurez-le de la manière suivante : $ sudo postconf -e 'smtp_sender_dependent_authentication = yes' $ sudo postconf -e 'smtp_sasl_auth_enable = yes'     $ sudo postconf -e 'smtp_sasl_password_maps = hash:/etc/postfix/sasl_passwd' $ sudo postconf -e 'smtp_sasl_type = cyrus' $ sudo vim /etc/postfix/sasl_passwd     Créez les entrées de mots de passe pour le smarthost : $ cat /etc/postfix/sasl_passwd     [smtp.hostname.dom]:587 username:password $ sudo postmap hush:/etc/postfix/sasl_passwd     Lancez postfix comme suit :     $ sudo systemctl start postfix Ici, l’utilisation de « [ » et « ] » dans le dialogue de dpkg-reconfigure et « /etc/postfix/sasl_passwd » permet de     s’assurer de ne pas vérifier l’enregistrement MX mais d’utiliser directement le nom exact de la machine indiquée. Consultez « Enabling SASL authentication in the Postfix SMTP client » dans « /usr/share/doc/postfix/html/SASL_README.html ». 6.2.4.3. Configuration de l’adresse de courriel Il existe plusieurs fichiers de configuration de l’adresse de     courriel pour l’acheminement du courriel, sa diffusion et les agents d’utilisateur. Tableau 6.5. Liste des fichiers de configuration liés aux adresses de courriel +---------------------------------------------------------------+ | fichier | fonction | application | |---------------+------------------+----------------------------| | |nom de machine par|Spécifique à Debian, | |/etc/mailname |défaut pour le |mailname(5) | | |courrier (sortant)| | |---------------+------------------+----------------------------| |/etc/ |usurpation du nom |Spécifique à exim(8), |     |email-addresses|de machine pour le|exim4-config_files(5) | | |courriel sortant | | |---------------+------------------+----------------------------| | |usurpation du nom |Spécifique à postfix(1) | |/etc/postfix/ |de machine pour le|specific, activé après | |generic |courriel sortant |l’exécution de la commande | | | |postmap(1). | |---------------+------------------+----------------------------| | |alias du nom de |général, activé après | |/etc/aliases |compte pour le |l’exécution de la commande | | |courrier entrant |newaliases(1). | +---------------------------------------------------------------+ Le nom de courriel ( mailname » dans le fichier « /etc/mailname » est habituellement un nom de domaine entièrement qualifié (FQDN) qui est résolu vers l’une des adresses IP de la machine. Pour les     stations de travail mobiles qui n’ont pas de nom de machine pouvant être résolu par une adresse IP, définissez ce mailname à la valeur donnée par « hostname -f ». (C’est un choix sûr et qui fonctionne à la fois avec exim4-* et postfix.) Astuce Le contenu de « /etc/mailname » est utilisé par de nombreux programmes autres que les MTA pour définir leur comportement par     défaut. Pour mutt, définissez les variables « hostname » et « from » dans le fichier ~/muttrc pour passer outre la valeur de mailname. Pour les programmes du paquet devscripts, comme bts(1) et dch(1), exportez les variables d’environnement « $DEBFULLNAME » et « $DEBEMAIL » afin de passer outre cette définition. Astuce Le paquet popularity-contest envoie normalement un courriel depuis le compte de l’administrateur avec un nom de domaine pleinement qualifié (FDQN). Vous devez définir MAILFROM dans /etc     /popularity-contest.conf comme c’est décrit dans le fichier /usr/ share/popularity-contest/default.conf. Sinon, votre courriel sera rejeté par le serveur SMTP sur « smarthost ». Bien que ce soit fastidieux, cette approche est plus sûre que la réécriture par le MTA de l’adresse source pour tous les courriels en provenance de l’administrateur (« root ») et devrait être utilisé pour les autres démons et les scripts des tâches planifiées (« cron ». Lors de la définition de mailname avec la valeur donnée par     « hostname -f », l’usurpation de l’adresse source du courrier par le MTA peut être réalisée par l’intermédiaire : * du fichier « /etc/email-addresses » pour exim4(8) comme expliqué dans exim4-config_files(5)     * du fichier « /etc/postfix/generic » pour postfix(1) comme expliqué dans generic(5)     Pour postfix, les étapes suivantes sont nécessaires : # postmap hash:/etc/postfix/generic     # postconf -e 'smtp_generic_maps = hash:/etc/postfix/generic' # postfix reload     Vous pouvez tester la configuration de l’adresse de courriel de la manière suivante : * exim(8) avec les options -brw, -bf, -bF, -bV, …     * postmap(1) avec l’option -q. Astuce     Il existe, avec Exim, un certain nombre de programmes utilitaires tels qu’exiqgrep(8) et exipick(8). Consultez « dpkg -L exim4-base |grep man8/ » pour les commandes disponibles. 6.2.4.4. Opération de base du MTA Il y a quelques opérations de base du MTA. Certaines peuvent être     effectuées à l’aide de l’interface de compatibilité avec sendmail (1). Tableau 6.6. Liste des opérations de base du MTA +---------------------------------------------------------------+ | commande | commande | description | | exim | postfix | | |----------+--------------+-------------------------------------| | | |lire les courriels depuis l’entrée | |sendmail |sendmail |standard et les classer pour la | | | |diffusion (-bm) | |----------+--------------+-------------------------------------| | | |afficher la file d’attente des | |mailq |mailq |courriels avec leur état et leur | | | |identifiant de file d’attente | | | |(« queue ID ») (-bp) | |----------+--------------+-------------------------------------| |newaliases|newaliases |initialiser la base de données des | | | |alias (-I) | |----------+--------------+-------------------------------------| |exim4 -q |postqueue -f |supprimer les courriels en attente |     | | |(-q) | |----------+--------------+-------------------------------------| | |postsuper -r | | |exim4 -qf |ALL deferred; |supprimer tous les courriels | | |postqueue -f | | |----------+--------------+-------------------------------------| | |postsuper -r | | |exim4 -qff|ALL; postqueue|supprimer tous les courriels gelés | | |-f | | |----------+--------------+-------------------------------------| |exim4 -Mg |postsuper -h |geler un message d’après son | |queue_id |queue_id |identifiant de file d’attente | |----------+--------------+-------------------------------------| |exim4 -Mrm|postsuper -d |supprimer un message d’après son | |queue_id |queue_id |identifiant de file d’attente | |----------+--------------+-------------------------------------| |N/A |postsuper -d |supprimer tous les messages | | |ALL | | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     Ce peut être une bonne idée de supprimer tous les messages à l’aide d’un script placé dans « /etc/ppp/ip-up.d/* ». 6.3. Le serveur et les utilitaires d’accès à distance (SSH) SSH, le « Secure SHell », est la manière sûre de se connecter au     travers d’Internet. Une version libre de SSH, appelée OpenSSH, est disponible sous Debian sous forme des paquets openssh-client et openssh-server. Pour l’utilisateur, ssh(1) fonctionne comme un telnet(1)     intelligent et plus sûr. Contrairement à la commande telnet, la commande ssh ne s'arrête pas avec le caractère d’échappement de telnet (valeur initiale par défaut Ctrl-]). Tableau 6.7. Liste des serveurs et des utilitaires d’accès à distance +------------------------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| outil | description | |----------------------+----------+------+----------------------+--------------| | | | | |client de | |openssh-client |V:866, |4959 |ssh(1) |l’interpréteur| | |I:996 | | |de commandes | | | | | |sécurisé | |----------------------+----------+------+----------------------+--------------| | | | | |serveur de | |openssh-server |V:730, |1804 |sshd(8) |l’interpréteur| | |I:814 | | |de commandes | | | | | |sécurisé | |----------------------+----------+------+----------------------+--------------| | | | | |demande à | | | | | |l’utilisateur | |ssh-askpass |I:23 |102 |ssh-askpass(1) |une phrase de | | | | | |passe pour | | | | | |ssh-add (X | | | | | |natif) | |----------------------+----------+------+----------------------+--------------|     | | | | |demande à | | | | | |l’utilisateur | |ssh-askpass-gnome |V:0, I:3 |200 |ssh-askpass-gnome(1) |d’une phrase | | | | | |de passe pour | | | | | |ssh-add | | | | | |(GNOME) | |----------------------+----------+------+----------------------+--------------| | | | | |demande à | | | | | |l’utilisateur | | | | |ssh-askpass-fullscreen|d’une phrase | |ssh-askpass-fullscreen|V:0, I:0 |48 |(1) |de passe pour | | | | | |ssh-add | | | | | |(GNOME) de | | | | | |manière jolie | |----------------------+----------+------+----------------------+--------------| | | | | |serveur web | | | | | |pour émulateur| | | | | |de terminal | |shellinabox |V:0, I:1 |507 |shellinaboxd(1) |VT100 | | | | | |accessible | | | | | |dans un | | | | | |navigateur | +------------------------------------------------------------------------------+ Bien que shellinabox ne soit pas un programme SSH, il est     répertorié ici comme une alternative intéressante pour l’accès au terminal distant.     Consulter également Section 7.9, « Connexion au serveur X » pour la connexion aux programmes clients X distants. Attention     Consultez Section 4.6.3, « Mesures de sécurité supplémentaires pour Internet » si votre serveur SSH est accessible depuis Internet. Astuce     Utilisez le programme screen(1) pour qu’un processus de l’interpréteur de commandes distant survive à une interruption de la connexion (consultez Section 9.1.2, « Le programme screen »). 6.3.1. Bases de SSH     Le démon SSH OpenSSH ne prend en charge que le protocole SSH 2. Veuillez lire « /usr/share/doc/openssh-client/README.     Debian.gz », ssh(1), sshd(8), ssh-agent(1), ssh-keygen(1), ssh-add(1) et ssh-agent(1). Avertissement Il ne faut pas que « /etc/ssh/sshd_not_to_be_run » soit présent     si l’on souhaite faire tourner le serveur OpenSSH. N’activez pas l’authentification basée sur rhost (HostbasedAuthentication dans /etc/ssh/sshd_config). Tableau 6.8. Liste des fichiers de configuration de SSH +---------------------------------------------------------------+ | fichier de | description du fichier de configuration | | configuration | | |---------------+-----------------------------------------------| |/etc/ssh/ |valeurs par défauts des paramètres du client | |ssh_config |SSH, consultez ssh_config(5) | |---------------+-----------------------------------------------| |/etc/ssh/ |valeurs par défauts des paramètres du serveur |     |sshd_config |SSH, consultez sshd_config(5) | |---------------+-----------------------------------------------| |~/.ssh/ |clés publiques SSH par défaut utilisées pour se| |authorized_keys|connecter à ce compte sur ce serveur SSH | |---------------+-----------------------------------------------| |~/.ssh/id_rsa |clé secrète SSH-2 RSA de l’utilisateur | |---------------+-----------------------------------------------| |~/.ssh/id_ |clé secrète SSH-2 clé-type-nom telle que ecdsa,| |clé-type-nom |ed25519, ... de l’utilisateur | +---------------------------------------------------------------+     Ce qui suit permettra de démarrer un connexion ssh(1) depuis un client : Tableau 6.9. Liste d’exemples de démarrage du client SSH +---------------------------------------------------------------+ | commande | description | |--------------------------------------+------------------------| |ssh |connexion avec le mode | |nomutilisateur@nommachine..domaine.ext|par défaut | |--------------------------------------+------------------------| |ssh -v |connexion avec le mode | |nomutilisateur@nommachine..domaine.ext|par défaut et les |     | |messages de débogage | |--------------------------------------+------------------------| |ssh -o PreferredAuthentications= |forcer l’utilisation | |password -l |d’un mot de passe avec | |nomutilisateur@nommachine.domaine.ext |SSH version 2 | |--------------------------------------+------------------------| |ssh -t |exécuter le programme | |nomutilisateur@nommachine.domaine.ext |passwd pour mettre à | |passwd |jour le mot de passe sur| | |un hôte distant | +---------------------------------------------------------------+ 6.3.2. Nom d'utilisateur sur l'hôte distant     Si vous utilisez le même nom d'utilisateur sur l'hôte local et l'hôte distant, vous pouvez éviter de taper « nomutilisateur@ ». Même si vous utilisez un nom d’utilisateur différent sur la machine locale et la machine distante, vous pouvez l’éliminer en     utilisant « ~/.ssh/config ». Pour le service Salsa de Debian avec le nom de compte « toto-guest », vous devrez configurer « ~/.ssh/ config » afin qu’il contienne ceci :     Host salsa.debian.org people.debian.org User foo-guest 6.3.3. Se connecter sans mot de passe distant Il est possible d’éviter de se rappeler les mots de passe des     systèmes distants en utilisant « PubkeyAuthentication » (protocole SSH-2).     Sur le système distant, définissez les entrées respectives, « PubkeyAuthentication yes », dans « /etc/ssh/sshd_config ».     Générez ensuite localement les clés d’identification et installez la clé publique sur le système distant en faisant ce qui suit :     $ ssh-keygen -t rsa $ cat .ssh/id_rsa.pub | ssh user1@remote "cat - >>.ssh/authorized_keys" Vous pouvez ajouter des options aux entrées dans « ~/.ssh/     authorized_keys » pour limiter les hôtes et pour exécuter des commandes spécifiques. Consulter sshd(8) « AUTHORIZED_KEYS FILE FORMAT ». 6.3.4. Clients SSH exotiques     Il existe quelques clients SSH libres disponibles pour d’autres plateformes. Tableau 6.10. Liste des clients SSH libres pour d’autres plateformes +---------------------------------------------------------------+ |environnement| programme SSH libre | |-------------+-------------------------------------------------| |Windows |puTTY (PuTTY : un client libre SSH et Telnet) |     | |(GPL) | |-------------+-------------------------------------------------| |Windows |SSH dans cygwin (Cygwin : obtenez cette sensation| |(cygwin) |Linux sur Windows) (GPL) | |-------------+-------------------------------------------------| |Mac OS X |OpenSSH ; utilise ssh dans l’application Terminal| | |(GPL) | +---------------------------------------------------------------+ 6.3.5. Configurer ssh-agent Il est plus sûr de protéger les clés secrètes de votre     authentification SSH avec une phrase de passe. Si la phrase de passe n’a pas été définie, utilisez « ssh-keygen -p » pour le faire. Placez votre clé publique SSH (par exemple « ~/.ssh/id_rsa.pub »)     dans « ~/.ssh/authorized_keys » sur la machine distante en utilisant une connexion basée sur un mot de passe comme décrit ci-dessus. $ ssh-agent bash     $ ssh-add ~/.ssh/id_rsa Enter passphrase for /home/username/.ssh/id_rsa: Identity added: /home/username/.ssh/id_rsa (/home/username/.ssh/id_rsa)     Il n’y a plus besoin de mot de passe distant, à partir de maintenant, pour la commande suivante :     $ scp foo username@remote.host:foo     Pressez ^D pour quitter la session de l’agent ssh. Pour le serveur X, le script de démarrage normal de Debian     exécute ssh-agent comme processus-père. Vous n’aurez donc à exécuter ssh-add qu’une seule fois. Pour davantage d’informations, veuillez lire ssh-agent(1) et ssh-add(1). 6.3.6. Envoi d'un courriel à partir d'un hôte distant Si vous avez un compte d’interpréteur SSH sur un serveur avec des     paramètres DNS appropriés, vous pouvez envoyer un courriel généré sur votre poste de travail sous la forme d’un courriel véritablement envoyé à partir du serveur distant.     $ ssh username@example.org /usr/sbin/sendmail -bm -ti -f "username@example.org" < mail_data.txt 6.3.7. Redirection de port pour un tunnel SMTP/POP3 Pour mettre en place un tube pour se connecter au port 25 du     serveur-distant depuis le port 4025 de localhost, et au port 110 du serveur-distant depuis le port 4110 de localhost au travers de ssh, exécutez ce qui suit sur la machine locale :     # ssh -q -L 4025:remote-server:25 4110:remote-server:110 username@remote-server C’est une manière sécurisée d’effectuer une connexion à des     serveurs SMTP / POP3 par Internet. Définissez l’entrée « AllowTcpForwarding » à « yes » dans « /etc/ssh/sshd_config » sur la machine distante. 6.3.8. Comment arrêter le système distant par SSH Vous devez protéger le processus qui effectue « shutdown -h now » (consultez Section 1.1.8, « Comment arrêter le système ») de     l’arrêt de SSH en utilisant la commande at(1) (consultez Section 9.4.13, « Planifier des tâches qui s’exécutent une fois » ) comme suit :     # echo "shutdown -h now" | at now Lancer « shutdown -h now » dans une sessionscreen(1) (consultez     Section 9.1.2, « Le programme screen ») est une autre manière d’effectuer la même chose. 6.3.9. Résoudre les problèmes avec SSH     Si vous rencontrez des problèmes, vérifiez les permissions des fichiers de configuration et lancez ssh avec l’option « -v ». Utilisez l’option « -p » si vous êtes administrateur et que vous     rencontrez des problèmes avec un pare-feu. Cela évite l’utilisation des ports 1 — 1023 du serveur. Si les connexions ssh vers un site distant s’arrêtent subitement de fonctionner, cela peut être suite à des bidouilles de l’administrateur, le plus probablement un changement de     « host_key » pendant une maintenance du système. Après s’être assuré que c’est bien le cas et que personne n’essaie de se faire passer pour la machine distante par une habile bidouille, on peut se reconnecter en supprimant sur la machine locale l’entrée « host_key » de « ~/.ssh/known_hosts ». 6.4. Le serveur et les utilitaires d’impression Dans un ancien système de type Unix, lpd (Line printer daemon) de BSD était la norme et le format d'impression standard des     logiciels libres classiques était PS (PostScript). Un système de filtre était utilisé en plus de Ghostscript pour permettre l'impression sur une imprimante non PostScript. Consulter la Section 11.4.1, « Ghostscript ». Dans un système Debian moderne, le système d'impression CUPS     (Common UNIX Printing System) est la norme de facto, et le format d'impression standard des logiciels libres modernes est PDF (Portable Document Format). CUPS utilise le protocole IPP (Internet Printing Protocol). IPP est désormais pris en charge par d'autres systèmes d'exploitation     tels que Windows XP et Mac OS X et est devenu la nouvelle norme de facto multiplateforme pour l'impression à distance avec une capacité de communication bidirectionnelle. Grâce à la fonctionnalité d’autoconversion dépendante du format     du fichier du système CUPS, passer simplement les données à la commande lpr devrait créer la sortie imprimable souhaitée. (Dans CUPS, lpr peut être activé en installant la paquet cups-bsd.)     Le système Debian possède certains paquets notables de serveurs et d’utilitaires d’impression : Tableau 6.11. Liste des serveurs et utilitaires d’impression +--------------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| port | description | |-------------------------+----------+------+----------+-------------| | | | |imprimante|BSD lpr/lpd | |lpr |V:2, I:3 |367 |(515) |(démon | | | | | |d’impression)| |-------------------------+----------+------+----------+-------------| |lprng |V:0, I:0 |3051 |, , |, , | | | | | |(Amélioré) | |-------------------------+----------+------+----------+-------------| | | | | |Serveur | |cups |V:97, |1061 |IPP (631) |Internet | | |I:441 | | |d’impression | | | | | |CUPS | |-------------------------+----------+------+----------+-------------| | | | | |commandes | | | | | |d’impression | | | | | |System V pour|     | | | | |CUPS : lp(1),| |cups-client |V:119, |426 |, , |lpstat(1), | | |I:461 | | |lpoptions(1),| | | | | |cancel(1), | | | | | |lpmove(8), | | | | | |lpinfo(8), | | | | | |lpadmin(8), …| |-------------------------+----------+------+----------+-------------| | | | | |commandes | | | | | |d’impression | | |V:32, | | |BSD pour | |cups-bsd |I:219 |131 |, , |CUPS : lpr | | | | | |(1), lpq(1), | | | | | |lprm(1), lpc | | | | | |(8) | |-------------------------+----------+------+----------+-------------| | |V:20, | |Non |pilotes | |printer-driver-gutenprint|I:114 |1219 |applicable|d’impression | | | | | |pour CUPS | +--------------------------------------------------------------------+ Astuce     Vous pouvez configurer le système CUPS en pointant votre navigateur web sur « http://localhost:631/ ». 6.5. Autres serveurs d’applications réseau     Voici d’autres serveurs d’applications réseau : Tableau 6.12. Liste d’autres serveurs d’applications réseau +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille|protocole| description | |-----------------+----------+------+---------+-----------------| |telnetd |V:0, I:2 |54 |TELNET |Serveur TELNET | |-----------------+----------+------+---------+-----------------| |telnetd-ssl |V:0, I:0 |159 |, , |, , (prise en | | | | | |charge de SSL) | |-----------------+----------+------+---------+-----------------| |nfs-kernel-server|V:49, I:63|769 |NFS |Partage de | | | | | |fichiers UNIX | |-----------------+----------+------+---------+-----------------| | | | | |Partage de | |samba |V:108, |3995 |SMB |fichiers et | | |I:131 | | |d’imprimantes | | | | | |Windows | |-----------------+----------+------+---------+-----------------| | | | | |Partage de | | | | | |fichiers et | |netatalk |V:1, I:1 |2003 |ATP |d’imprimantes |     | | | | |Apple/Mac | | | | | |(AppleTalk) | |-----------------+----------+------+---------+-----------------| | | | | |Téléchargement | |proftpd-basic |V:8, I:16 |452 |FTP |généraliste de | | | | | |fichiers | |-----------------+----------+------+---------+-----------------| |apache2 |V:214, |561 |HTTP |Serveur Web | | |I:263 | | |généraliste | |-----------------+----------+------+---------+-----------------| | | | | |Serveur | |squid |V:11, I:12|9265 |, , |mandataire | | | | | |(proxy) web | | | | | |généraliste | |-----------------+----------+------+---------+-----------------| |bind9 |V:43, I:49|1124 |DNS |adresses IP des | | | | | |autres machines | |-----------------+----------+------+---------+-----------------| |isc-dhcp-server |V:18, I:36|6082 |DHCP |adresse IP du | | | | | |client lui-même | +---------------------------------------------------------------+ Le protocole « Common Internet File System Protocol » (CIFS) est     le même protocole que Server Message Block (SMB), il est largement utilisé par Microsoft Windows. Astuce     Consultez Section 4.5.2, « Le système de gestion centralisée moderne » pour l’intégration de systèmes de type serveur. Astuce La résolution de nom d’hôte est normalement fournie par le     serveur DNS. Pour l’affectation dynamique d’adresse IP hôte par DHCP, le DNS dynamique peut être configuré pour la résolution de nom d’hôte en utilisant bind9 et isc-dhcp-server comme décrit sur la page DDNS du wiki Debian. Astuce     L’utilisation d’un serveur mandataire tel que squid est bien plus efficace pour économiser de la bande passante que l’utilisation d’un serveur miroir local comportant tout le contenu de l’archive Debian. 6.6. Autres clients d’applications réseau     Voici d’autres clients d’applications réseau : Tableau 6.13. Liste de clients d’applications réseau +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille|protocole| description | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |netcat |I:27 |16 |TCP/IP |couteau de l’armée | | | | | |Suisse pour TCP/IP | |---------------+----------+------+---------+-------------------| | | | | |binaire Secure | | |V:841, | | |Socket Layer (SSL) | |openssl |I:995 |2111 |SSL |et outils de | | | | | |chiffrement | | | | | |associés | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |stunnel4 |V:7, I:12 |548 |, , |enrobeur SSL | | | | | |universel | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |telnet |V:29, |54 |TELNET |Client TELNET | | |I:511 | | | | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |telnet-ssl |V:0, I:2 |196 |, , |, , (prise en | | | | | |charge de SSL) | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |nfs-common |V:152, |1124 |NFS |Partage de fichiers| | |I:234 | | |UNIX | |---------------+----------+------+---------+-------------------| | | | | |Client de partage | |smbclient |V:24, |2071 |SMB |de fichiers et | | |I:204 | | |imprimantes MS | | | | | |Windows | |---------------+----------+------+---------+-------------------| | | | | |commande de montage| |cifs-utils |V:29, |317 |, , |et de démontage de | | |I:121 | | |fichiers MS Windows| | | | | |distants | |---------------+----------+------+---------+-------------------|     |ftp |V:7, I:114|53 |FTP |Client FTP | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |lftp |V:4, I:30 |2361 |, , |, , | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |ncftp |V:1, I:14 |1389 |, , |client FTP plein | | | | | |écran | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |wget |V:208, |3681 |HTTP et |téléchargement web | | |I:981 | |FTP | | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |curl |V:185, |517 |, , |, , | | |I:620 | | | | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |axel |V:0, I:3 |224 |, , |accélérateur de | | | | | |téléchargement | |---------------+----------+------+---------+-------------------| | | | | |accélérateur de | | | | | |téléchargement avec| |aria2 |V:3, I:20 |1981 |, , |prise en charge de | | | | | |BitTorrent et | | | | | |Metalink | |---------------+----------+------+---------+-------------------| | |V:115, | | |host(1) de bind9, | |bind9-host |I:939 |393 |DNS |« Priority: | | | | | |standard » | |---------------+----------+------+---------+-------------------| | |V:16, | | |dig(1) de bind, | |dnsutils |I:280 |276 |, , |« Priority: | | | | | |standard » | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |isc-dhcp-client|V:217, |2875 |DHCP |obtenir une adresse| | |I:981 | | |IP | |---------------+----------+------+---------+-------------------| |ldap-utils |V:12, I:63|767 |LDAP |obtenir des données| | | | | |d’un serveur LDAP | +---------------------------------------------------------------+ 6.7. Le diagnostic des démons du système     Le programme telnet permet la connexion manuelle aux démons du système et leur diagnostic.     Pour tester le service POP3 brut, essayez ce qui suit :     $ telnet mail.ispname.net pop3 Pour tester le service POP3, ayant TLS/SSL activé, de certains     fournisseurs d’accès Internet (FAI), vous devrez avoir un client telnet ayant TLS/SSL activé en utilisant l’un des paquets telnet-ssl ou openssl.     $ telnet -z ssl pop.gmail.com 995     $ openssl s_client -connect pop.gmail.com:995     Les RFC suivantes proposent les connaissances nécessaires pour chaque démon : Tableau 6.14. Liste des RFC courantes +---------------------------------------------------------------+ | RFC | description | |----------+----------------------------------------------------| |rfc1939 et|service POP3 | |rfc2449 | | |----------+----------------------------------------------------| |rfc3501 |service IMAP4 | |----------+----------------------------------------------------| |rfc2821 |service SMTP | |(rfc821) | |     |----------+----------------------------------------------------| |rfc2822 |Format de fichier de courrier électronique | |(rfc822) | | |----------+----------------------------------------------------| |rfc2045 |Extensions multifonctions du courrier Internet | | |« Multipurpose Internet Mail Extensions (MIME) » | |----------+----------------------------------------------------| |rfc819 |service DNS | |----------+----------------------------------------------------| |rfc2616 |service HTTP | |----------+----------------------------------------------------| |rfc2396 |définition d’une URI | +---------------------------------------------------------------+     L’utilisation des ports est décrite dans « /etc/services ». Chapitre 7. Système d’interface graphique 7.1. Environnement de bureau avec interface graphique     Plusieurs choix sont possibles pour un environnement de bureau graphique (GUI) complet pour un système Debian. Tableau 7.1. Liste des environnements de bureau +---------------------------------------------------------------+ | paquet de tâche |popularité|taille| description | |----------------------------+----------+------+----------------| |task-gnome-desktop |I:198 |9 |environnement de| | | | |bureau GNOME | |----------------------------+----------+------+----------------| |task-xfce-desktop |I:96 |9 |environnement de| | | | |bureau Xfce | |----------------------------+----------+------+----------------| | | | |environnement de| |task-kde-desktop |I:81 |6 |bureau KDE | | | | |Plasma | |----------------------------+----------+------+----------------|     |task-mate-desktop |I:43 |9 |environnement de| | | | |bureau MATE | |----------------------------+----------+------+----------------| |task-cinnamon-desktop |I:41 |9 |environnement de| | | | |bureau Cinnamon | |----------------------------+----------+------+----------------| |task-lxde-desktop |I:29 |9 |environnement de| | | | |bureau LXDE | |----------------------------+----------+------+----------------| |task-lxqt-desktop |I:18 |9 |environnement de| | | | |bureau LXQt | |----------------------------+----------+------+----------------| | | | |environnement de| |task-gnome-flashback-desktop|I:13 |6 |bureau GNOME | | | | |Flashback | +---------------------------------------------------------------+ Astuce Les paquets de dépendance sélectionnés par un métapaquet de tâche peuvent ne pas être synchronisés avec le dernier état de transition de paquet dans l’environnement Debian unstable/ testing. Pour task-gnome-desktop, vous devrez peut-être ajuster les sélections de package comme suit : * démarrez aptitude(8) en tant que sudo aptitude -u ; * déplacez le curseur sur « Tâches » et appuyez sur « Entrée » ; * déplacez le curseur sur « Utilisateur final », appuyez sur « Entrée » ; * déplacez le curseur sur « GNOME » puis appuyez sur     « Entrée » ; * déplacez le curseur sur task-gnome-desktop puis appuyez sur « Entrée » ; * déplacez le curseur sur « Dépend » et appuyez sur « m » (sélectionné manuellement) ; * déplacez le curseur sur « Recommande » puis appuyez sur « m » (sélectionné manuellement) ; * déplacez le curseur sur task-gnome-desktop et appuyez sur « - » (abandon) ; * ajustez les paquets sélectionnés tout en abandonnant ceux problématiques qui provoquent des conflits de paquets ; * appuyez sur « g » pour lancer l’installation. Ce chapitre porte principalement sur l'environnement de bureau     par défaut de Debian : task-gnome-desktop proposant GNOME avec wayland. 7.2. Protocole de communication graphique     Le protocole de communication graphique utilisé pour le bureau GNOME peut être : * Wayland (protocole du serveur d’affichage) (natif) ;     * protocole central du système X Window (à l’aide de xwayland).     Veuillez consulter le site freedesktop.org pour savoir en quoi l'architecture de Wayland est différente de celle de X Window.     Du point de vue de l'utilisateur, les différences peuvent être résumées simplement comme suit : * Wayland est un protocole de communication d'interface graphique pour le même hôte : nouveau, plus simple, plus rapide, sans binaire racine setuid ;     * X Window est un protocole de communication d’interface graphique compatible avec le réseau : binaire traditionnel, complexe, plus lent, setuid root. Pour les applications utilisant le protocole Wayland, l’accès à     leur contenu d’affichage à partir d’un hôte distant est pris en charge par VNC ou RDP. Consulter la Section 7.8, « Bureau à distance ». Les serveurs X modernes possèdent l'extension de mémoire partagée du MIT et communiquent avec leurs clients X locaux en utilisant la mémoire partagée locale. Cela permet de contourner le canal de     communication d’Xlib interprocessus transparent du réseau et de gagner en performance. Cette situation a été le contexte de la création de Wayland en tant que protocole de communication uniquement locale d’interface graphique. En utilisant le programme xeyes lancé à partir du terminal GNOME,     vous pouvez tester le protocole de communication d’interface graphique utilisé par chaque application graphique.     $ xeyes * si le curseur de la souris se trouve sur une application, telle que « GNOME terminal », qui utilise le protocole de serveur d'affichage Wayland, les yeux ne se déplacent pas avec le curseur de la souris ;     * si le curseur de la souris se trouve sur une application, telle que « xterm », qui utilise le protocole de base du système X Window, les yeux se déplacent avec le curseur de la souris, révélant la nature pas si isolée de l'architecture X Window. En avril 2021, de nombreuses applications GUI populaires telles que GNOME et LibreOffice (LO) ont migré vers le protocole de     serveur d'affichage Wayland. Je constate que xterm, gitk, chromium, firefox, gimp, dia et les applications du système KDE utilisent toujours le protocole X Window. Note Que ce soit pour xwayland sur Wayland ou le système X Window natif, l'ancien fichier de configuration du serveur X « /etc/X11/     xorg.conf » ne devrait pas exister sur le système. Les périphériques graphiques et d'entrée sont maintenant configurés par le noyau avec DRM, KMS et udev. Le serveur X natif a été réécrit pour les utiliser. Consulter « modedb default video mode support » dans la documentation du noyau Linux. 7.3. Infrastructure d’interface graphique     Voici des paquets d’infrastructure graphique notables pour l’environnement GNOME on Wayland. Tableau 7.2. Liste de paquets d'infrastructure graphique notables +---------------------------------------------------------------+ | | |taille| | | paquet |popularité| du | description | | | |paquet| | |---------------------------+----------+------+-----------------| | | | |gestionnaire de | |mutter |V:1, I:60 |187 |fenêtres de GNOME| | | | |mutter [auto] | |---------------------------+----------+------+-----------------| | | | |serveur X | |xwayland |V:240, |2388 |fonctionnant | | |I:319 | |au-dessus de | | | | |wayland [auto] | |---------------------------+----------+------+-----------------|     | | | |démon de bureau à| |gnome-remote-desktop |V:35, |1068 |distance pour | | |I:221 | |GNOME utilisant | | | | |PipeWire [auto] | |---------------------------+----------+------+-----------------| | | | |paramètres de | |gnome-tweaks |V:21, |1170 |configuration | | |I:229 | |avancée pour | | | | |GNOME | |---------------------------+----------+------+-----------------| | | | |Outil pour | | |V:13, | |activer / | |gnome-shell-extension-prefs|I:213 |60 |désactiver les | | | | |extensions du | | | | |GNOME Shell | +---------------------------------------------------------------+     Ici, "[auto]" signifie que ces paquets sont automatiquement installés lorsque task-gnome-desktop est installé. Astuce gnome-tweaks est l'utilitaire de configuration indispensable. Par exemple :     * vous pouvez forcer la « sur-amplification » du volume sonore à partir de « Général » ; * vous pouvez forcer la transformation de « Caps » en « Esc » à partir de « Clavier & souris » -> « Clavier » -> «Options supplémentaires de disposition ». Astuce     Les fonctionnalités détaillées de l'environnement de bureau GNOME peuvent être configurées à l'aide d'utilitaires lancés en tapant "settings", "tweaks" ou "extensions" après avoir appuyé sur la touche Super-. 7.4. Applications graphiques De nombreuses applications graphiques utiles sont disponibles avec Debian maintenant. L'installation de paquets logiciels tels que scribus (KDE) dans l'environnement de bureau GNOME est tout à     fait acceptable puisque les fonctionnalités correspondantes ne sont pas disponibles dans l'environnement de bureau GNOME. Mais installer trop de paquets avec des fonctionnalités dupliquées peut encombrer votre système.     Voici une liste d’applications de base qui ont attiré mon attention : Tableau 7.3. Liste d’applications graphiques notables +---------------------------------------------------------------+ | | |taille| | | | paquet |popularité| du |type | description | | | |paquet| | | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |Gestion | | | | | |d’informations | | |V:30, | | |personnelles | |evolution |I:239 |486 |GNOME|(logiciel de | | | | | |travail | | | | | |collaboratif et | | | | | |courriel) | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | |V:48, | | |client de | |thunderbird |I:119 |224760|GTK |messagerie (Mozilla| | | | | |Thunderbird) | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |Gestion | | | | | |d’informations | | | | | |personnelles | |kontact |V:1, I:12 |2208 |KDE |(logiciel de | | | | | |travail | | | | | |collaboratif et | | | | | |courriel) | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |libreoffice-writer |V:117, |31474 |LO |traitement de texte| | |I:435 | | | | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |abiword |V:1, I:8 |3542 |GNOME|traitement de texte| |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |calligrawords |V:0, I:7 |6097 |KDE |traitement de texte| |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |éditeur de PAO pour| |scribus |V:1, I:16 |31345 |KDE |modifier les | | | | | |fichiers PDF | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |glabels |V:0, I:3 |1338 |GNOME|éditeur | | | | | |d’étiquettes | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |libreoffice-calc |V:111, |26009 |LO |feuille de calcul | | |I:432 | | | | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |gnumeric |V:4, I:14 |9910 |GNOME|feuille de calcul | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |calligrasheets |V:0, I:5 |11396 |KDE |feuille de calcul | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |libreoffice-impress|V:69, |2646 |LO |présentation | | |I:429 | | | | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |calligrastage |V:0, I:5 |5339 |KDE |présentation | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |libreoffice-base |V:26, |5003 |LO |gestion de base de | | |I:121 | | |données | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |kexi |V:0, I:1 |7118 |KDE |gestion de base de | | | | | |données | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | |V:72, | | |éditeur de | |libreoffice-draw |I:430 |10312 |LO |graphiques | | | | | |vectoriels (draw) | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | |V:15, | | |éditeur de | |inkscape |I:112 |99800 |GNOME|graphiques | | | | | |vectoriels (draw) | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |éditeur de | |karbon |V:0, I:6 |3610 |KDE |graphiques | | | | | |vectoriels (draw) | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |éditeur | |dia |V:2, I:22 |3741 |GTK |d’organigrammes et | | | | | |de diagrammes |     |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |éditeur de | | |V:50, | | |graphiques en | |gimp |I:252 |19304 |GTK |champs de bits | | | | | |(« bitmap ») | | | | | |(paint) | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |shotwell |V:17, |6263 |GTK |gestionnaire de | | |I:255 | | |photos numériques | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |digikam |V:1, I:9 |293 |KDE |gestionnaire de | | | | | |photos numériques | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |table lumineuse et | |darktable |V:4, I:13 |30554 |GTK |chambre noire pour | | | | | |photographe | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |planner |V:0, I:4 |1394 |GNOME|gestion de projets | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |calligraplan |V:0, I:2 |19013 |KDE |gestion de projets | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |gnucash |V:2, I:8 |28928 |GNOME|gestion financière | | | | | |personnelle | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |homebank |V:0, I:2 |1218 |GTK |gestion financière | | | | | |personnelle | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |composition de | |lilypond |V:0, I:7 |16092 |- |partitions | | | | | |musicales | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |kmymoney |V:0, I:2 |13937 |KDE |gestion financière | | | | | |personnelle | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |librecad |V:1, I:15 |8963 |app. |système de CAO (2D)| | | | |QT | | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |freecad |I:18 |36 |app. |système de CAO (3D)| | | | |QT | | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |création de schémas| |kicad |V:3, I:14 |236461|GTK |électroniques et de| | | | | |circuits imprimés | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |interface pour | |xsane |V:12, |2339 |GTK |dispositifs de | | |I:144 | | |numérisation | | | | | |(scanner) | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | |V:51, | | |éditeur d’équations| |libreoffice-math |I:432 |1898 |LO |et de formules | | | | | |mathématiques | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | | | | |convertisseur de | |calibre |V:6, I:28 |63385 |KDE |livre numérique et | | | | | |gestion de | | | | | |bibliothèque | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |fbreader |V:1, I:9 |3783 |GTK |lectrice de e-book | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |evince |V:92, |941 |GNOME|afficheur de | | |I:314 | | |documents (pdf) | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| |okular |V:40, |17728 |KDE |afficheur de | | |I:123 | | |documents (pdf) | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | |V:31, | |pure | | |x11-apps |I:463 |2460 |app. |xeyes(1), etc. | | | | |X | | |-------------------+----------+------+-----+-------------------| | |V:192, | |pure |xev(1), xwininfo | |x11-utils |I:566 |651 |app. |(1), etc. | | | | |X | | +---------------------------------------------------------------+ 7.5. Répertoires de l’utilisateur Les noms par défaut de répertoires de l’utilisateur, tels que « ~ /Desktop », « ~/Documents »…, utilisés par l’environnement de     bureau dépendent de la régionalisation (locale) utilisée pour l’installation du système. Ils peuvent être redéfinis en noms anglais avec :     $ LANGUAGE=C xdg-user-dirs-update --force Ensuite toutes les données doivent être déplacées manuellement     dans les nouveaux répertoires (consulter xdg-user-dirs-update (1)).     Ils peuvent aussi être définis à n’importe quel nom en éditant « ~/.config/user-dirs.dirs » (consulter user-dirs.dirs(5)). 7.6. Fontes de caractères De nombreuses fontes utiles à taille variable sont disponibles pour les utilisateurs de Debian. La préoccupation de     l'utilisateur est de comment éviter la redondance et de comment configurer des parties de fontes installées pour leur désactivation. Sinon, les choix de fontes inutiles peuvent encombrer vos menus d'application graphique. Le système Debian utilise la bibliothèque FreeType 2.0 pour la     matricialisation de nombreux formats de fontes à taille variable pour l’écran et l’impression : * les fontes Type 1 (PostScript) qui utilisent des courbes de Bézier cubiques (format presque obsolète) :     * les fontes TrueType qui utilisent des Courbes de Bézier quadratiques (bon choix de format) ; * les fontes OpenType qui utilisent des courbes de Bézier cubiques (meilleur choix de format). 7.6.1. Fontes de base Le tableau suivant est compilé dans l'espoir d'aider les utilisateurs à choisir des fontes proportionnelles appropriées avec une compréhension claire de la compatibilité métrique et de     la couverture des glyphes. La plupart des fontes couvrent tous les caractères latins, grecs et cyrilliques. Le choix final des fontes activées peut également être influencé par votre esthétique. Ces fontes peuvent être utilisées pour l'affichage à l'écran ou pour l'impression sur papier. Tableau 7.4. Liste de fontes notables TrueType et OpenType +------------------------------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille|linéale|empattement|chasse| remarque | | | | | | | fixe | | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | |V:216, | | | | |Cantarell | |fonts-cantarell |I:306 |572 |59 |- |- |(GNOME 3, | | | | | | | |affichage) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |fontes Noto | |fonts-noto |I:153 |31 |61 |63 |40 |(Google, | | | | | | | |multilingue | | | | | | | |avec CJK) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |DejaVu (GNOME| | | | | | | |2, | |fonts-dejavu |I:421 |35 |58 |68 |40 |MCM :Verdana,| | | | | | | |Bitstream | | | | | | | |Vera étendu) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |fontes | | | | | | | |Liberation | |fonts-liberation2 |V:130, |15 |56 |60 |40 |pour | | |I:427 | | | | |LibreOffice | | | | | | | |(Red Hat, | | | | | | | |MCMATC) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |Chrome OS : | | | | | | | |Arimo, Tinos | |fonts-croscore |V:20, I:40|5274 |56 |60 |40 |et Cousine | | | | | | | |(Google, | | | | | | | |MCMATC) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |Chrome OS : | | |V:21, | | | | |Carlito | |fonts-crosextra-carlito |I:131 |2696 |57 |- |- |(Google, | | | | | | | |MCM :Calibri | | | | | | | |) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |Chrome OS : | | | | | | | |Caladea | |fonts-crosextra-caladea |I:128 |347 |- |55 |- |(Google, | | | | | | | |MCM :Cambria | | | | | | | |) (Latin | | | | | | | |uniquement) |     |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | |V:76, | | | | |GNU FreeFont | |fonts-freefont-ttf |I:218 |14460 |57 |59 |40 |(URW Nimbus | | | | | | | |étendu) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |task-desktop | | | | | | | |de Debian, | |fonts-quicksand |V:123, |392 |56 |- |- |Quicksand | | |I:438 | | | | |(affichage, | | | | | | | |Latin | | | | | | | |uniquement) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |police de | | | | | | | |caractères | | |V:24, | | | | |conçue pour | |fonts-hack |I:120 |2508 |- |- |40 P |le code | | | | | | | |source de | | | | | | | |Hack | | | | | | | |(Facebook) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| |fonts-sil-gentiumplus |I:32 |14345 |- |54 |- |Gentium de | | | | | | | |SIL | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| |fonts-sil-charis |I:27 |6704 |- |59 |- |Charis SIL | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |URW Nimbus | | | | | | | |(Nimbus Sans,| |fonts-urw-base35 |V:167, |15560 |56 |60 |40 |Roman | | |I:472 | | | | |No. 9 L, | | | | | | | |Mono L, | | | | | | | |MCAHTC) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |fontes | |fonts-ubuntu |V:2, I:5 |4339 |58 |- |33 P |d’Ubuntu | | | | | | | |(affichage) | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |fontes rétro | |fonts-terminus |V:0, I:3 |452 |- |- |33 |de terminal | | | | | | | |sympas | |-------------------------+----------+------+-------+-----------+------+-------------| | | | | | | |téléchargeur | | | | | | | |de fontes non| |ttf-mscorefonts-installer|V:1, I:49 |85 |56 ? |60 |40 |libres de | | | | | | | |Microsoft | | | | | | | |(voir | | | | | | | |ci-dessous) | +------------------------------------------------------------------------------------+     Ici : * « MCM » signifie « métriques compatibles avec les fontes fournies par Microsoft » ; * « MCMATC » signifie « métrique compatible avec les fontes fournies par Microsoft : Arial, Times New Roman, Courier New » ; * « MCAHTC » signifie « métriques compatibles avec les fontes fournies par Adobe : Helvetica, Times, Courier » ;     * les chiffres dans les colonnes de type de fonte représentent la largeur approximative relative du « M » pour une même taille de fonte ; * le « P » dans les colonnes de type de fonte mono représente sa facilité d'utilisation pour la programmation, ayant des « 0 »/« O » et « 1 »/« I »/« l » clairement distinguables ; * le paquet ttf-mscorefonts-installer télécharge les « fontes de base pour le Web » de Microsoft et installe Arial, Times New Roman, Courier New, Verdana, ... . Ces données de fontes installées sont des données non libres.     De nombreuses fontes latines libres ont leur origine dans la famille URW Nimbus ou Bitstream Vera. Astuce Si vos paramètres régionaux ont besoin de fontes qui ne sont pas     bien couvertes par les fontes ci-dessus, veuillez utiliser aptitude pour vérifier les paquets de tâches répertoriés sous « Tâches » -> « Régionalisation ». Les paquets répertoriés comme « Depends: » ou « Recommends: » dans les paquets de tâches de régionalisation sont les principaux candidats. 7.6.2. Matricialisation des fontes Debian utilise FreeType pour le tramage des fontes. Son     infrastructure de choix des fontes est fournie par la bibliothèque de configuration des fontes Fontconfig. Tableau 7.5. Liste d'environnements de fontes notables et de paquets connexes +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |---------------------+----------+------+-----------------------| |libfreetype6 |V:560, |938 |bibliothèque de tramage| | |I:997 | |des fontes FreeType | |---------------------+----------+------+-----------------------| | | | |bibliothèque Fontconfig| |libfontconfig1 |V:554, |587 |générique de | | |I:849 | |configuration des |     | | | |fontes | |---------------------+----------+------+-----------------------| |fontconfig |V:437, |680 |fc-* : commandes (CLI) | | |I:721 | |pour Fontconfig | |---------------------+----------+------+-----------------------| | | | |Font Manager : | |font-manager |V:2, I:8 |1022 |commandes (GUI) pour | | | | |Fontconfig | |---------------------+----------+------+-----------------------| |nautilus-font-manager|V:0, I:0 |37 |extension de Nautilus | | | | |pour Font Manager | +---------------------------------------------------------------+ Astuce Certains paquets de fontes tels que fonts-noto* installent beaucoup trop de fontes. Vous pouvez également conserver certains paquets de fontes installés mais désactivés dans des conditions d’utilisation normales. Des glyphes multiples sont attendus pour     certains points de code Unicode en raison de l’Unification Han et des glyphes indésirables peuvent être choisis par la bibliothèque Fontconfig non configurée. L’un des cas les plus ennuyeux est « U+3001 IDEOGRAPHIC COMA » et « U+3002 IDEOGRAPHIC FULL STOP » pour les pays CJK. Vous pouvez éviter facilement cette situation problématique en configurant la disponibilité des fontes à l’aide de l’interface graphique du gestionnaire de fontes (font-manager).     Vous pouvez aussi vérifier les informations de configuration des fontes à partir de la ligne de commande comme suit : * « fc-match(1) » pour la fonte par défaut de fontconfig ;     * « fc-list » pour les fontes disponibles de fontconfig. Vous pouvez paramétrer l’état de configuration des fontes à     partir d’un éditeur de texte, mais cela n’est pas trivial. Consulter fonts.conf(5). 7.7. Bac à sable De nombreuses applications sous Linux, principalement basées sur     une interface graphique, sont disponibles dans des formats binaires à partir de sources autres que Debian : * AppImage – applications Linux qui s'exécutent partout  ;     * FLATHUB – applications pour Linux, fonctionnant pour nous ; * snapcraft – magasin d’applications pour Linux . Avertissement     Les binaires de ces sites peuvent inclure des logiciels propriétaires non libres. Il existe quelques raisons d'être pour ces distributions au format binaire pour les aficionados du logiciel libre qui     utilisent Debian, car elles peuvent accueillir un ensemble sain de bibliothèques utilisées pour chaque application par leur développeur amont, indépendamment de celles fournies par Debian. Le risque inhérent à l'exécution de fichiers binaires externes peut être réduit en utilisant l’environnement sandbox (bac à     sable) qui exploite les fonctionnalités de sécurité Linux modernes (consulter laSection 4.7.5, « Caractéristiques de sécurité de Linux ») : * pour les binaires provenant d'AppImage et de certains sites amont, exécutez-les dans firejail avec une configuration manuelle ;     * pour les binaires de FLATHUB, exécutez-les dans Flatpak (aucune configuration manuelle requise) ; * pour les fichiers binaires de snapcraft, exécutez-les dans Snap (aucune configuration manuelle requise, compatible avec les programmes démon). Le paquet xdg-desktop-portal fournit une API normalisée pour les     fonctionnalités de bureau communes. Consulter xdg-desktop-portal (flatpak) et xdg-desktop-portal (snap) . Tableau 7.6. Liste des environnements bac à sable notables et des packages connexes +------------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-----------------------------+----------+------+------------------| | | | |cadriciel de | | | | |déploiement | |flatpak |V:65, I:70|7499 |d'application | | | | |Flatpak pour les | | | | |applications de | | | | |bureau | |-----------------------------+----------+------+------------------| | | | |prise en charge de| |gnome-software-plugin-flatpak|V:20, I:29|254 |Flatpak pour les | | | | |logiciels de GNOME| |-----------------------------+----------+------+------------------| | | | |démon et outils | |snapd |V:67, I:70|60022 |permettant | | | | |d’activer les | | | | |paquets snap | |-----------------------------+----------+------+------------------| | | | |prise en charge de| |gnome-software-plugin-snap |V:1, I:2 |121 |Snap par GNOME | | | | |Software |     |-----------------------------+----------+------+------------------| | | | |portail | |xdg-desktop-portal |V:303, |1936 |d'intégration au | | |I:394 | |bureau pour | | | | |Flatpak et Snap | |-----------------------------+----------+------+------------------| | |V:274, | |dorsal de | |xdg-desktop-portal-gtk |I:392 |715 |xdg-desktop-portal| | | | |pour gtk (GNOME) | |-----------------------------+----------+------+------------------| | | | |dorsal de | |xdg-desktop-portal-kde |V:53, I:72|1438 |xdg-desktop-portal| | | | |pour Qt (KDE) | |-----------------------------+----------+------+------------------| | | | |dorsal de | |xdg-desktop-portal-wlr |V:0, I:4 |135 |xdg-desktop-portal| | | | |pour wlroots | | | | |(Wayland) | |-----------------------------+----------+------+------------------| | | | |programme de bac à| | | | |sable de sécurité | |firejail |V:1, I:4 |1771 |SUID firejail pour| | | | |utiliser avec | | | | |AppImage | +------------------------------------------------------------------+ Cette technologie d'environnement de bac à sable (sandbox)     ressemble beaucoup aux applications sur les systèmes d'exploitation d’ordiphone où elles sont exécutées en ayant des accès contrôlés aux ressources. Certaines grosses applications graphiques, telles que les     navigateurs web, sur Debian utilisent également la technologie d’environnement de bac à sable en interne pour les rendre plus sécurisées. 7.8. Bureau à distance Tableau 7.7. Liste des serveurs et des utilitaires notables d’accès à distance L'accès au bureau et aux applications qui utilisent le protocole Wayland et s'exécutent sur l'hôte distant est pris en charge par le bureau à distance de GNOME sur l'hôte distant à l’aide de VNC ou RDP sur le client local. L'accès aux capacités de bureau de toutes les machines virtuelles QEMU est pris en charge par le protocole SPICE (Protocole simple pour des environnements informatiques indépendants). +----------------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille|protocoles| description | |--------------------------+----------+------+----------+--------------| |gnome-remote-desktop |V:35, |1068 |RDP |serveur GNOME | | |I:221 | | |Remote Desktop| |--------------------------+----------+------+----------+--------------| | | | | |xrdp, serveur | |xrdp |V:22, I:24|3202 |RDP |Remote Desktop| | | | | |Protocol (RDP)| |--------------------------+----------+------+----------+--------------| | | | | |x11vnc, | |x11vnc |V:6, I:23 |2107 |RFB (VNC) |serveur Remote| | | | | |Framebuffer | | | | | |Protocol (VNC)| |--------------------------+----------+------+----------+--------------| | | | | |TigerVNC, | |tigervnc-standalone-server|V:4, I:15 |2768 |RFB (VNC) |serveur Remote| | | | | |Framebuffer | | | | | |Protocol (VNC)| |--------------------------+----------+------+----------+--------------| | | | |RDP, RFB |client de | |gnome-connections |V:0, I:1 |1356 |(VNC) |bureau distant| | | | | |pour GNOME |     |--------------------------+----------+------+----------+--------------| | | | | |Vinagre  : | | | | |RDP, RFB |client de | |vinagre |V:2, I:68 |4249 |(VNC), |bureau à | | | | |SPICE, SSH|distance de | | | | | |GNOME | |--------------------------+----------+------+----------+--------------| | | | |RDP, RFB |Remmina : | | | | |(VNC), |client de | |remmina |V:15, I:72|953 |SPICE, |bureau à | | | | |SSH, ... |distance en | | | | | |GTK | |--------------------------+----------+------+----------+--------------| | | | | |KRDC : client | |krdc |V:1, I:17 |3873 |RDP, RFB |de bureau à | | | | |(VNC) |distance de | | | | | |KDE | |--------------------------+----------+------+----------+--------------| | | | | |Apache | | | | |RDP, RFB |Guacamole : | |guacd |V:0, I:0 |83 |(VNC), SSH|passerelle de | | | | |/ HTML5 |bureau à | | | | | |distance sans | | | | | |client (HTML5)| |--------------------------+----------+------+----------+--------------| | | | | |client | | | | | |d'affichage | | | | | |graphique de | | | | |RFB (VNC),|Virtual | |virt-viewer |V:5, I:52 |1284 |SPICE |Machine | | | | | |Manager du | | | | | |système | | | | | |d'exploitation| | | | | |invité | +----------------------------------------------------------------------+ 7.9. Connexion au serveur X Il existe plusieurs façons de se connecter au serveur X à partir     d'une application sur un hôte distant, dont xwayland sur l'hôte local. Tableau 7.8. Liste des méthodes de connexion au serveur X +---------------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| commande | description | |-----------------+----------+------+--------------+------------------| | |V:730, | |sshd avec |serveur SSH | |openssh-server |I:814 |1804 |l'option |(sécurisé) | | | | |X11-forwarding| | |-----------------+----------+------+--------------+------------------| |openssh-client |V:866, |4959 |ssh -X |client SSH |     | |I:996 | | |(sécurisé) | |-----------------+----------+------+--------------+------------------| | | | | |utilitaire de | |xauth |V:165, |81 |xauth |fichier | | |I:961 | | |d'authentification| | | | | |X | |-----------------+----------+------+--------------+------------------| |x11-xserver-utils|V:302, |568 |xhost |contrôle d’accès | | |I:528 | | |au serveur pour X | +---------------------------------------------------------------------+ 7.9.1. Connexion locale au serveur X L’accès au serveur X local par les applications locales qui utilisent le protocole de base X peut être réalisé localement à l’aide d’un socket local de domaine UNIX. Cela peut être autorisé par le fichier d’authentification contenant les cookies d’accès.     L’emplacement du fichier d’authentification est déterminé par la variable d’environnement « $XAUTHORITY » et l’affichage X est identifié par la variable d’environnement « $DISPLAY ». Étant donné que ceux-ci sont normalement définis automatiquement, aucune action spéciale n’est nécessaire, par exemple « gitk » comme suit.     username $ gitk Note     Pour xwayland, XAUTHORITY contient une valeur comme « /run/user/ 1000/.mutter-Xwaylandauth.YVSU30 ». 7.9.2. Connexion à distance au serveur X L'accès à l'écran du serveur X local à partir des applications     distantes qui utilisent le protocole de base de X est pris en charge par la fonction de transfert X11 : * ouvrez un xterm sur la machine locale ; * lancez ssh(1) avec -X pour établir une connexion avec un site distant comme suit :     localname @ localhost $ ssh -q -X loginname@remotehost.domain Password: * exécutez une commande d'application X, par exemple « gitk », sur le site distant comme suit : loginname @ remotehost $ gitk     Cette méthode permet l’affichage du client X distant comme s’il était connecté par une socket UNIX locale.     Consulter la Section 6.3, « Le serveur et les utilitaires d’accès à distance (SSH) » pour SSH/SSHD. Avertissement     Une connexion distante TCP/IP au serveur X est désactivée par défaut sur un système Debian pour des raisons de sécurité. Ne les activez pas en définissant simplement « xhost + » ni en activant connexion XDMCP, si vous pouvez l'éviter. 7.9.3. Connexion avec chroot au serveur X L'accès au serveur X par les applications qui utilisent le protocole X de base et s'exécutent sur le même hôte mais dans un     environnement tel que chroot où le fichier d'authentification n'est pas accessible, peut être autorisé de manière sécurisée avec xhost en utilisant l’accès basé sur l'utilisateur , par exemple « gitk » comme suit : username $ xhost + si:localuser:root ; sudo chroot /path/to # cd /src     # gitk # exit username $ xhost - 7.10. Presse-papier     Pour copier du texte dans le presse-papiers, consulter la Section 1.4.4, « Opérations de souris ».     Pour copier des graphismes dans le presse-papiers, consulter la Section 11.6, « Outils de données graphiques ».     Certaines commandes en ligne de commande peuvent également manipuler le presse-papiers (PRIMARY et CLIPBOARD). Tableau 7.9. Liste de programmes en rapport avec la manipulation du presse-papiers « caractères » +---------------------------------------------------------------+ | | |taille| | | | paquet |popularité| du | cible | description | | | |paquet| | | |------------+----------+------+-------+------------------------| | | | | |interface en ligne de | |xsel |V:9, I:42 |55 |X |commande pour les | | | | | |sélections X | | | | | |(presse-papiers) | |------------+----------+------+-------+------------------------| | | | | |interface en ligne de |     |xclip |V:12, I:63|62 |X |commande pour les | | | | | |sélections X | | | | | |(presse-papiers) | |------------+----------+------+-------+------------------------| | | | | |wl-copy wl-paste : | | | | | |interface en ligne de | |wl-clipboard|V:3, I:14 |162 |Wayland|commande pour le | | | | | |presse-papiers de | | | | | |Wayland | |------------+----------+------+-------+------------------------| | | | |console|démon qui capture les | |gpm |V:10, I:12|521 |Linux |événements de souris sur| | | | | |la console Linux | +---------------------------------------------------------------+ Chapitre 8. I18N et L10N Le multilinguisme (M17N) ou la gestion de la langue natale     (« Native Language Support ») d’un logiciel applicatif est réalisé en deux étapes : * L’internationalisation (I18N) : donne la possibilité à un logiciel de gérer plusieurs paramètres linguistiques ;     * La localisation (L10N) : permet au logiciel de prendre en charge des paramètres linguistiques particuliers. Astuce Il y a 17, 18, ou 10 lettres entre « m » et « n », « i » et « n »     ou « l » et « n » dans « multilingualization », « internationalization » et « localization » ce qui correspond à M17N, I18N et L10N. Consulter Internationalisation et localisation pour plus de détails. 8.1. Les paramètres linguistiques (« locale ») Le comportement des programmes prenant en charge l’internationalisation est configuré par la variable d’environnement « $LANG » pour prendre en charge la     régionalisation. La prise en charge effective des fonctionnalités dépendantes des paramètres régionaux par la bibliothèque libc nécessite l’installation des paquets locales ou locales-all. Le paquet locales doit être initialisé correctement. Si ni le paquet locales ni le paquet locales-all n’est installé, la prise en charge des fonctionnalités régionales est impossible     et le système utilise des messages en anglais américain et gère les données en tant que ASCII. Ce comportement est le même que si « $LANG » est défini par « LANG= », « LANG=C » ou « LANG= POSIX ». Des logiciels modernes, tels que GNOME et KDE, gèrent le multilinguisme. Ils sont internationalisés en les faisant gérer     les données UTF-8 et régionalisés en leur donnant les messages traduits par l’intermédiaire de l’infrastructure gettext(1). Les messages traduits peuvent être fournis sous forme de paquets de régionalisation séparés. Le système actuel d'interface graphique du bureau Debian définit normalement les paramètres régionaux pour l'environnement graphique comme « LANG=xx_YY.UTF-8 ». Ici, « xx » correspond aux     codes de langue ISO 639 et « YY » correspond aux codes de pays ISO 3166. Ces valeurs sont définies par la boîte de dialogue de configuration de l'interface graphique de bureau et modifient le comportement du programme. Consulter la Section 1.5.2, « La variable « $LANG » ». 8.1.1. Justification de l’utilisation d’UTF-8 dans les paramètres linguistiques La représentation la plus simple des données textuelles est en     ASCII, ce qui est suffisant pour l'anglais et utilise moins de 127 caractères (représentables avec 7 bits). Même le texte anglais en texte brut peut contenir des caractères     non-ASCII, par exemple les guillemets apostrophes culbutés gauches et droits ne sont pas disponibles en ASCII.     “double quoted text” is not "double quoted ASCII" ‘single quoted text’ is not 'single quoted ASCII' Afin de prendre en charge un plus grand nombre de caractères, de nombreux jeux de caractères et systèmes de codage ont été     utilisés pour prendre en charge beaucoup de langues (consulter le Tableau 11.2, « Liste de valeurs de codage et leur utilisation » ). Le jeu de caractères Unicode peut représenter pratiquement tous     les caractères humainement connus avec une plage de points de code de 21 bits (c'est-à-dire de 0 à 10FFFF en notation hexadécimale). Le système de codage de texte UTF-8 adapte les points de code Unicode dans un flux de données pratique de 8 bits grandement compatible avec le système de traitement de données ASCII. Cela     fait de UTF-8 le choix moderne privilégié. UTF signifie Unicode Transformation Format. Lorsque les données en texte brut ASCII sont converties en données UTF-8, elles ont exactement le même contenu et la même taille que l’ASCII originel. Ainsi, vous ne perdez rien en déployant les paramètres régionaux UTF-8. Sous les paramètres régionaux UTF-8 avec le programme d’application compatible, vous pouvez afficher et modifier toutes les données textuelles en langue étrangère tant que les fontes et     les méthodes de saisie requises sont installées et activées. Par exemple avec le paramètre « LANG=fr_FR. UTF-8 », gedit(1) (éditeur de texte pour le bureau GNOME) peut afficher et modifier des données de texte en caractères chinois tout en présentant des menus en français. Astuce Le nouveau paramètre régional standard "en_US.UTF-8" et celui ancien standard « C"/"POSIX » utilisent les messages standard en     anglais américain. Ils ont des différences subtiles dans l'ordre de tri, etc. Si vous souhaitez gérer non seulement les caractères ASCII, mais également tous les caractères encodés en UTF-8 élégamment tout en conservant l'ancien comportement régional « C », utilisez le paramètre « C.UTF-8 » non standard avec Debian. Note Certains programmes utilisent davantage de mémoire lors de l’utilisation de I18N. Cela parce qu’ils sont codés avec     l’utilisation interne d’UTF-32(UCS4) pour la prise en compte d’Unicode afin d’optimiser la vitesse, ils utilisent 4 octets pour chaque caractère ASCII indépendamment de la « locale » sélectionnée. De nouveau, il n’y a rien à perdre en mettant en œuvre des paramètres linguistiques UTF-8. 8.1.2. Reconfiguration des paramètres linguistiques Pour que le système puisse accéder à un paramètre régional     particulier, les données de paramètres régionaux doivent être compilées à partir de la base de données de paramètres régionaux.     Le paquet locales n’est pas fourni avec des données de paramètres régionaux précompilées. Vous devez le configurer comme suit :     # dpkg-reconfigure locales     Ce processus se déroule en deux étapes : 1. Sélectionnez toutes les données de paramètres régionaux requis à compiler dans une forme binaire (assurez-vous d’inclure au moins un paramètre régional UTF-8) ;     2. Définissez la valeur des paramètres linguistiques par défaut pour l’ensemble du système dans « /etc/default/locale » pour une utilisation par PAM (consulter la Section 4.5, « PAM et NSS »). La valeur des paramètres régionaux par défaut pour l’ensemble du     système définie dans « /etc/default/locale » peut être remplacée par la configuration de l’interface graphique pour les applications graphiques. Note     Le système d’encodage traditionnel réel peut être identifié par « /usr/share/i18n/SUPPORTED ». Ainsi, « LANG=en_US » est « LANG= en_US. ISO-8859-1 ». Le paquet locales-all est livré avec les données de paramètres     régionaux pré-compilées pour toutes les données de paramètres régionaux. Comme il ne crée pas « /etc/default/locale », vous devrez peut-être encore installer le paquet locales. Astuce Le paquet locales de certaines distributions dérivées de Debian     sont livrées avec des données pré-compilées pour tous les paramètres régionaux existants. Vous devez installer les deux paquets locales et locales-all dans Debian pour imiter cet environnement de système. 8.1.3. Coder les noms de fichiers Pour les échanges de données entre plateformes (consultez Section 10.1.7, « Périphériques d’enregistrement amovibles »), il vous faudra peut-être monter certains systèmes de fichiers ayant     un codage particulier. Par exemple, , la commande mount(8) pour un système de fichiers vfat suppose que l’on utilise CP437 si on l’utilise sans option. Vous devrez fournir les options explicites à mount pour utiliser des noms de fichiers codés en UTF-8 ou en CP932. Note Lors du montage automatique d’un clé USB pouvant être branchée à chaud sur un environnement de bureau moderne comme GNOME, vous     pouvez indiquer ces options de montage avec un clic-droit sur l’icône du bureau. Cliquez l’onglet « Drive », cliquez « Paramètres » pour l’étendre et entrez « utf8 » dans « Options de montage ». La prochaine fois que vous monterez cette clé mémoire, le montage avec UTF-8 sera activé. Note Si vous êtes en train de mettre à jour le système ou de déplacer des disques depuis un ancien système qui n’était pas UTF-8, les     noms de fichiers avec des caractères non ASCII peuvent être codés avec des codages historiques et obsolètes tels que ISO-8859-1 ou eucJP. Veuillez consulter l’aide des outils de conversion de texte pour les convertir en UTF-8. Consultez Section 11.1, « Outils de conversion de données textuelles ». Samba utilise Unicode pour les clients les plus récents (Windows NT, 200x, XP) mais utilise par défaut CP850 pour des clients plus     anciens (DOS et Windows 9x/Me). Cette valeur par défaut pour les anciens clients peut être modifiée en utilisant « dos charset » dans le fichier « /etc/samba/smb.conf », par exemple, avecCP932 pour le japonais. 8.1.4. Messages et documentation traduits Il existe des traductions de nombreux messages et documents affichés par le système Debian, comme les messages d’erreur, la     sortie standard des programmes,les menus et les pages de manuel. La GNU gettext(1) command tool chain est utilisé comme outil de base pour la plupart des activités de traduction. Dans « Tâches » → « Localisation » aptitude(8) fournit une liste     exhaustive de paquets binaires utiles qui ajoutent les traductions de messages aux applications et fournissent de la documentation traduite. Vous pouvez, par exemple, obtenir les messages traduits pour une     page de manuel en installant le paquet manpages-LANG. Pour lire la page de manuel de nom_programme en italien depuis « /usr/share /man/it/ », lancez le programme de la manière suivante :     LANG=it_IT.UTF-8 man programname GNU gettext peut s’adapter à la liste de priorité des langues de     traduction avec la variable d’environnement $LANGUAGE. Par exemple :     $ export LANGUAGE="pt:pt_BR:es:it:fr"     Pour en savoir plus, consultez info gettext et lisez la section « The LANGUAGE variable ». 8.1.5. Effet des paramètres linguistiques L’ordre de tri des caractères par sort(1) et ls(1) est affecté par la régionalisation. L’export LANG=en_US.UTF-8 trie dans     l’ordre du dictionnaire A->a->B->b...->Z->z, tandis que l’export LANG=C.UTF-8 trie dans l’ordre binaire ASCII A->B->...->Z->a-> b.... Le format de date de ls(1) est affecté par les paramètres     linguistiques (consultez Section 9.3.4, « Affichage personnalisé de la date et de l’heure »).     Le format de date(1) est affecté par la régionalisation. Par exemple : $ unset LC_ALL $ LANG=en_US.UTF-8 date Thu Dec 24 08:30:00 PM JST 2023 $ LANG=en_GB.UTF-8 date     Thu 24 Dec 20:30:10 JST 2023 $ LANG=es_ES.UTF-8 date jue 24 dic 2023 20:30:20 JST $ LC_TIME=en_DK.UTF-8 date 2023-12-24T20:30:30 JST La ponctuation des nombres est différente selon les régions. Par exemple, dans la langue anglaise, mille virgule un est affiché     comme « 1,000.1 » alors que dans la langue allemande, il est affiché comme « 1.000,1 ». Vous pouvez constater cette différence dans un tableur. Chaque caractéristique détaillée de la variable d'environnement « $LANG » peut être remplacée en réglant les variables à « $LC_* ». Ces variables d'environnement peuvent être remplacées     à nouveau par la variable réglée à « $LC_ALL ». Consultez la page de manuel locale(7) pour plus de détails. À moins que vous n'ayez de bonnes raisons de créer une configuration compliquée, n'utilisez pas ces variables et utilisez uniquement la variable « $LANG » définie à un des paramètres régionaux UTF-8. 8.2. L’entrée clavier 8.2.1. La saisie avec le clavier pour la console Linux et X Window Le système Debian peut être configuré pour travailler avec de     nombreuses configurations de clavier internationales en utilisant les paquets keybord-configuration et console-setup.     # dpkg-reconfigure keyboard-configuration # dpkg-reconfigure console-setup Pour la console Linux et le système X Window, cela met à jour les paramètres de configuration dans « /etc/default/keyboard » et « / etc/default/console-setup ». Cela configure également la fonte de     la console Linux. De nombreux caractères non ASCII, y compris les caractères accentués utilisés par de nombreuses langues européennes, peuvent être disponibles avec les touches mortes, la touche AltGr et la touche compose. 8.2.2. La saisie avec le clavier pour Wayland Pour le système de bureau GNOME avec Wayland, la Section 8.2.1, « La saisie avec le clavier pour la console Linux et X Window » ne peut pas prendre en charge les langues européennes autres que l’anglais. IBus a été conçu pour prendre en charge non seulement les langues asiatiques, mais aussi les langues européennes. Les     dépendances du paquet d’environnement de bureau GNOME recommandent « ibus » à travers « gnome-shell ». Le code de « ibus » a été mis à jour pour intégrer les fonctionnalités des options setxkbmap et XKB. Vous devez configurer ibus à partir de « Paramètres GNOME » ou « Réglages GNOME » pour la saisie clavier multilingue. Note Si ibus est actif, votre configuration de clavier X classique     avec setxkbmap peut être remplacée par ibus, même dans un environnement de bureau classique basé sur X. Vous pouvez désactiver ibus si installé à l’aide de im-config pour définir la méthode de saisie à « None ». Pour en savoir plus, consultez le wiki de Debian concernant le clavier. 8.2.3. Prise en charge de la méthode d’entrée avec iBus Étant donné que l'environnement de bureau GNOME recommande     « ibus » à travers « gnome-shell », « ibus » est le bon choix comme méthode de saisie.     Les entrées multilingues dans une application sont traitées comme suit : Keyboard Application | ^     | | +-> Linux kernel -> Input method (ibus) -> Gtk, Qt, X, Wayland +-- Engine--+     La liste des paquets IBus et de ses moteurs est la suivante. Tableau 8.1. Liste des paquets IBus et de ses moteurs +---------------------------------------------------------------+ | | | | paramètres | | paquet |popularité|taille| linguistiques pris en | | | | | charge | |---------------------+----------+------+-----------------------| | |V:198, | |infrastructure de | |ibus |I:245 |1723 |méthode d’entrée | | | | |utilisant dbus | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-mozc |V:1, I:3 |944 |Japonais | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-anthy |V:0, I:1 |8856 |, , | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-skk |V:0, I:0 |242 |, , | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-kkc |V:0, I:0 |210 |, , | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-libpinyin |V:1, I:3 |2761 |Chinois (pour zh_CN) | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-chewing |V:0, I:0 |247 |, , (pour zh_TW) | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-libzhuyin |V:0, I:0 |40995 |, , (pour zh_TW) | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-rime |V:0, I:0 |73 |, , (for zh_CN/zh_TW) |     |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-cangjie |V:0, I:0 |119 |, , (for zh_HK) | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-hangul |V:0, I:2 |264 |Coréen | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-libthai |I:0 |90 |Thaï | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-table-thai |I:0 |58 |Thaï | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-unikey |V:0, I:0 |318 |Vietnamien | |---------------------+----------+------+-----------------------| | | | |Multilingue : moteur | |ibus-keyman |V:0, I:0 |161 |Keyman pour plus de | | | | |2 000 langues | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-table |V:0, I:1 |2176 |moteur de tables pour | | | | |iBus | |---------------------+----------+------+-----------------------| |ibus-m17n |V:0, I:1 |395 |Multilingue : Indien, | | | | |Arabe et autres | |---------------------+----------+------+-----------------------| | | | |composants graphiques | |plasma-widgets-addons|V:50, |1992 |supplémentaires pour | | |I:100 | |Plasma 5 contenant un | | | | |indicateur de clavier | +---------------------------------------------------------------+ Note Pour le chinois, « fcitx5 » peut être un cadriciel de méthode de saisie alternatif. Pour les aficionados d’Emacs, « uim » peut     être une alternative. Dans les deux cas, vous devrez peut-être effectuer une configuration manuelle supplémentaire avec im-config. Certaines anciennes méthodes de saisie classiques telles que « kinput2 » peuvent encore exister dans le dépôt Debian, mais ne sont pas recommandées pour un environnement moderne. 8.2.4. Un exemple pour le japonais J’ai trouvé très utile la méthode de saisie du japonais lancée     depuis un environnement anglais (« en_US.UTF-8 »). Voici comment j’ai procédé avec iBus pour GNOME avec Wayland : 1. Installez le paquet d’outil de saisie du japonais ibus-mozc (ou ibus-anthy) avec ses paquets recommandés tels queim-config ; 2. Sélectionnez « Settings » → « Keyboard » → « Input Sources » → clic « + » dans « Input Sources » → « Japanese » → « Japanese mozc (anthy) » et cliquez « Add » si ce n’est déjà activé ;     3. Vous pouvez choisir autant de « Input Sources » que vous le souhaitez ; 4. Reconnectez-vous au compte utilisateur. 5. Configurez chaque « Input Source » avec un clic droit sur l’icône de la barre d’outils de l’interface graphique ; 6. Choisissez parmi les sources d’entrée installées avec SUPER+ESPACE. (en général, SUPER désigne la touche Windows) Astuce Si vous souhaitez avoir accès à l’environnement de clavier alphabétique uniquement avec le clavier japonais physique sur     lequel shift-2 a " (guillemets doubles) gravé, vous sélectionnez « Japonais » dans la procédure ci-dessus. Vous pouvez entrer japonais en utilisant « Japanese mozc (ou anthy) » avec le clavier physique « US » sur lequel shift-2 a @ (marque arobase) gravé. * L'entrée du menu graphique pour im-config(8) est « Input method ». * Alternativement, exécutez « im-config " à partir de l’interpréteur de commande de l'utilisateur.     * im-config(8) se comporte différemment selon que la commande est exécutée depuis le compte de l’administrateur ou non. * im-config(8) active la meilleure méthode de saisie sur le système par défaut sans intervention de l’utilisateur. 8.3. L’affichage de sortie La console Linux ne peut afficher qu’un nombre restreint de     caractères. Vous devez avoir un programme de terminal particulier tel que jfbterm(1) pour afficher les langues non européennes sur des consoles autres que la console graphique. L'environnement graphique (Chapitre 7, Système d’interface graphique) peut afficher n'importe quel caractère en UTF-8 tant     que les fontes requises soient installées et activées. L'encodage des données de la fonte originelle est pris en compte et est transparent pour l'utilisateur. 8.4. Largeur des caractères ambigus d’Asie orientale Avec les paramètres régionaux d’Asie de l’Est, le dessin de la boîte, les caractères grecs et cyrilliques peuvent être affichés     plus larges que la largeur souhaitée et provoquer une sortie sur le terminal non alignée (consulter l’Annexe n° 11 de la norme Unicode).     Vous pouvez contourner ce problème : * gnome-terminal : Préférences → Profils → Nom du profil (Sans nom) → Compatibilité → Caractères de largeur ambigüe → Fins ;     * ncurses : paramètre l'environnement export NCURSES_NO_UTF8_ACS=0. Chapitre 9. Astuces du système     Je décris ici les astuces de base pour configurer et gérer les systèmes, la plupart depuis la console. 9.1. Conseils pour la console     Quelques programmes utilitaires existent pour vous aider dans vos activités de console. Tableau 9.1. Liste des programmes de prise en charge d'activités avec une console +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |--------+----------+------+------------------------------------| |mc |V:50, |1542 |consulter la Section 1.3, « Midnight| | |I:209 | |Commander (MC) » | |--------+----------+------+------------------------------------| | |V:519, | |script(1) commande permettant | |bsdutils|I:999 |356 |d'enregistrer une session de | | | | |terminal | |--------+----------+------+------------------------------------| |screen |V:71, |1003 |multiplexeur de terminal avec une | | |I:230 | |émulation de terminal VT100/ANSI | |--------+----------+------+------------------------------------| |tmux |V:43, |1180 |alternative de terminal multiple | | |I:146 | |(utiliser « Control-B » à la place) |     |--------+----------+------+------------------------------------| |fzf |V:4, I:16 |3648 |recherche approximative de texte | |--------+----------+------+------------------------------------| |fzy |V:0, I:0 |54 |recherche approximative de texte | |--------+----------+------+------------------------------------| |rlwrap |V:1, I:15 |330 |enveloppe de ligne de commande de la| | | | |fonctionnalité readline | |--------+----------+------+------------------------------------| |ledit |V:0, I:11 |331 |enveloppe de ligne de commande de la| | | | |fonctionnalité readline | |--------+----------+------+------------------------------------| |rlfe |V:0, I:0 |45 |enveloppe de ligne de commande de la| | | | |fonctionnalité readline | |--------+----------+------+------------------------------------| | | | |recherche récursive rapide de | |ripgrep |V:5, I:19 |5152 |chaines dans l’arborescence de code | | | | |source avec filtrage automatique | +---------------------------------------------------------------+ 9.1.1. Enregistrer proprement l’activité de la console La simple utilisation de script(1) (consultez Section 1.4.9, « Enregistrer les actions de l’interpréteur de commandes ») pour     enregistrer l’activité de l’interpréteur de commandes produit un fichier avec des caractères de contrôle. Cela peut être évité en utilisant col(1) comme suit :     $ script Script started, file is typescript     faites quelque chose… et pressez Ctrl-D pour quitter script.     $ col -bx < typescript > cleanedfile $ vim cleanedfile     Il existe d'autres méthodes pour enregistrer les activités des interpréteurs de commandes : * utilisation de tee (utilisable pendant le processus de démarrage dans l'initramfs) : $ sh -i 2>&1 | tee typescript * utilisation du gnome-terminal avec la mémoire tampon de lignes étendue pour le défilement ; * utilisation de screen avec « ^A H » (consulter la Section 9.1.2, « Le programme screen ») pour effectuer     l’enregistrement de la console ; * utilisation de vim avec « :terminal » pour entrer en mode terminal (utiliser « Ctrl-W N » pour quitter le mode terminal vers le mode normal et « :w nom_fichier » pour écrire le tampon dans un fichier ; * utilisation d'emacs avec « M-x shell », « M-x eshell » ou « M-x term » pour accéder à la console d’enregistrement (utiliser « C-x C-w » pour écrire la mémoire tampon dans un fichier). 9.1.2. Le programme screen screen(1) ne permet pas uniquement de faire tourner plusieurs processus dans une fenêtre de terminal, mais aussi à un processus     de l’interpréteur de commandes distant de survivre à d’éventuelles interruptions de la connexion. Voici un scénario typique de screen(1) : 1. vous-vous connectez à une machine distante ; 2. vous démarrez screen sur une seule console ; 3. vous exécutez plusieurs programmes dans les fenêtres screen créées avec ^A c (« Ctrl-A » suivi de « c ») ; 4. vous passez d’une des fenêtres multiples de screen à l’autre avec ^A n (« Ctrl-A » suivi de « n ») ; 5. vous avez alors besoin de quitter votre terminal, mais vous ne voulez pas perdre votre travail en cours perdant la connexion. 6. vous pouvez détacher la session screen par différentes     méthodes : + débrancher brutalement votre connexion réseau ; + entrer ^A d (« Ctrl-A » suivi de « d ») et en quittant manuellement la connexion distante : + entrer ^A DD (« Ctrl-A » suivi de « DD ») pour détacher screen et vous déconnecter. 7. Vous vous reconnectez à la même machine distante (même depuis un autre terminal) ; 8. Vous lancez screen avec « screen -r » ; 9. screen réattache magiquement toutes les fenêtres screen précédentes avec tous les programmes qui y tournent. Astuce Avec screen, vous pouvez économiser des frais de connexion pour     les connexions limitées, telles que les connexion commutées ou par paquets, parce que vous laissez un processus actif alors que vous êtes déconnecté. Vous pouvez le ré-attacher plus tard, lorsque vous vous reconnectez. Dans une session screen, toutes les entrées clavier sont envoyées vers votre fenêtre actuelle sauf les séquences de touche de     commande. Toutes les séquences de touche de commande screen sont entrées par ^A (« Ctrl-A ») suivi d’un seule touche [plus les paramètres]. Voici celles dont il est important de se souvenir. Tableau 9.2. Liste des raccourcis clavier de screen +---------------------------------------------------------------+ |affectation| signification | |-----------+---------------------------------------------------| |^A ? |afficher l’aide de screen (afficher les raccourcis | | |clavier) | |-----------+---------------------------------------------------| |^A c |créer une nouvelle fenêtre et basculer vers | | |celle-ci | |-----------+---------------------------------------------------| |^A n |aller à la fenêtre suivante | |-----------+---------------------------------------------------| |^A p |aller à la fenêtre précédente | |-----------+---------------------------------------------------| |^A 0 |aller à la fenêtre 0 | |-----------+---------------------------------------------------| |^A 1 |aller à la fenêtre 1 |     |-----------+---------------------------------------------------| |^A w |afficher la liste des fenêtres | |-----------+---------------------------------------------------| |^A a |envoyer un Ctrl-A à la fenêtre actuelle en tant | | |qu’entrée clavier | |-----------+---------------------------------------------------| |^A h |écrire dans un fichier une copie de la fenêtre | | |actuelle | |-----------+---------------------------------------------------| |^A H |commencer et finir l’enregistrement de la fenêtre | | |en cours vers un fichier | |-----------+---------------------------------------------------| |^A ^X |verrouiller le terminal (protégé par un mot de | | |passe) | |-----------+---------------------------------------------------| |^A d |détacher la session screen du terminal | |-----------+---------------------------------------------------| |^A DD |détacher la session screen et se déconnecter | +---------------------------------------------------------------+     Consultez screen(1) pour davantage d’informations.     Consulter tmux(1) pour les fonctionnalités de la commande alternative. 9.1.3. Navigation dans les répertoires Dans la Section 1.4.2, « Personnaliser bash », deux astuces pour     permettre une navigation rapide dans les répertoires sont décrites : $CDPATH et mc. Si vous utilisez un programme de recherche approximative de     texte, vous pouvez le faire sans taper le chemin exact. Pour fzf, incluez ce qui suit dans votre fichier ~/.bashrc : FZF_KEYBINDINGS_PATH=/usr/share/doc/fzf/examples/key-bindings.bash     if [ -f $FZF_KEYBINDINGS_PATH ]; then . $FZF_KEYBINDINGS_PATH fi     Par exemple : * Vous pouvez accéder à un sous-répertoire très imbriqué avec un minimum d’efforts. Vous tapez d’abord « cd ** » et appuyez sur Tab. Ensuite, vous recevrez une invite de commande avec les chemins des possibilités. La saisie de chaînes de chemin partiel, par exemple, s/d/b toto, réduira les chemins potentiels. Vous sélectionnez le chemin à utiliser avec cd et les curseur et touche Entrée ;     * Vous pouvez sélectionner une commande dans l’historique des commandes plus efficacement avec un minimum d’efforts. Vous appuyez sur Ctrl-R à l’invite de commandes. Ensuite, vous recevrez une invite avec les commandes potentielles. La saisie de chaînes de commande partielles, par exemple, vim d, réduira les possibilités. Vous sélectionnez celle à utiliser avec les curseur et touche Entrée. 9.1.4. Enveloppe pour Readline Certaines commandes telles que /usr/bin/dash, qui ne disposent     pas de la capacité d'édition de l'historique de lignes de commande, peuvent ajouter cette fonctionnalité de manière transparente en s'exécutant sous rlwrap ou ses équivalents.     $ rlwrap dash -i     Cela fournit une plateforme pratique pour tester des points subtils de dash avec un environnement convivial de type bash. 9.1.5. Analyse de l’arborescence du code source La commande rg(1) du paquet ripgrep offre une alternative plus rapide que la commande grep(1) pour analyser l’arborescence de     code source à la recherche d’une situation typique. Il tire parti des processeurs multicœurs modernes et applique automatiquement des filtres satisfaisants pour ignorer certains fichiers. 9.2. Personnaliser vim Après avoir appris les bases de vim(1) grâce à la Section 1.4.8, « Utilisation de vim », veuillez lire « Seven habits of effective     text editing (2000) » (sept pratiques pour une édition efficace de texte) de Bram Moolenaar pour connaitre comment vim devrait être utilisé. 9.2.1. Personnalisation de vim avec des fonctionnalités internes Le comportement de vim peut être modifié de manière significative     en activant ses fonctionnalités internes à l’aide des commandes en mode Ex telles que « set ...  » pour définir les options vim. Ces commandes en mode Ex peuvent être incluses dans le fichier     traditionnel vimrc de l’utilisateur, « ~/.vimrc » ou « ~/.vim/ vimrc » plus adapté à git. Voici un exemple très simple ^[2] : """ Generic baseline Vim and Neovim configuration (~/.vimrc) """ - For NeoVim, use "nvim -u ~/.vimrc [filename]" """"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" let mapleader = ' ' " :h mapleader """""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" set nocompatible " :h 'cp -- sensible (n)vim mode syntax on " :h :syn-on filetype plugin indent on " :h :filetype-overview set encoding=utf-8 " :h 'enc (default: latin1) -- sensible encoding """ current vim option value can be verified by :set encoding? set backspace=indent,eol,start " :h 'bs (default: nobs) -- sensible BS set statusline=%<%f%m%r%h%w%=%y[U+%04B]%2l/%2L=%P,%2c%V set listchars=eol:¶,tab:⇄\ ,extends:↦,precedes:↤,nbsp:␣ set viminfo=!,'100,<5000,s100,h " :h 'vi -- bigger copy buffer etc. """ Pick "colorscheme" from blue darkblue default delek desert elflord evening """ habamax industry koehler lunaperche morning murphy pablo peachpuff quiet ron """ shine slate torte zellner     colorscheme industry "colorscheme default set scrolloff=5 " :h 'scr -- show 5 lines around cursor set laststatus=2 " :h 'ls (default 1) k """ boolean options can be unset by prefixing "no" set ignorecase " :h 'ic set smartcase " :h 'scs set autoindent " :h 'ai set smartindent " :h 'si set nowrap " :h 'wrap "set list " :h 'list (default nolist) set noerrorbells " :h 'eb set novisualbell " :h 'vb set t_vb= " :h 't_vb -- termcap visual bell set spell " :h 'spell set spelllang=en_us,cjk " :h 'spl -- english spell, ignore CJK set clipboard=unnamedplus " :h 'cb -- cut/copy/paste with other app set hidden " :h 'hid set autowrite " :h 'aw     Le plan de codage clavier de vim peut être modifié dans le fichier vimrc de l’utilisateur. Par exemple : Attention     N'essayez pas de modifier les combinaisons de touches par défaut sans de très bonnes raisons. """ Popular mappings (imitating LazyVim etc.) """ Window moves without using CTRL-W which is dangerous in INSERT mode nnoremap h nnoremap j nnoremap k silent! nnoremap l """ Window resize nnoremap vertical resize -2 nnoremap resize -2 nnoremap resize +2 nnoremap vertical resize +2 """ Clear hlsearch with ( is mapped as above) nnoremap noh inoremap noh """ center after jump next nnoremap n nzz nnoremap N Nzz """ fast "jk" to get out of INSERT mode () inoremap jk noh """ fast "" to get out of TERM mode (CTRL-\ CTRL-N) tnoremap """ fast "jk" to get out of TERM mode (CTRL-\ CTRL-N) tnoremap jk """ previous/next trouble/quickfix item nnoremap [q cprevious nnoremap ]q cnext """ buffers nnoremap bprevious nnoremap bnext nnoremap [b bprevious nnoremap ]b bnext """ Add undo break-points     inoremap , ,u inoremap . .u inoremap ; ;u """ save file inoremap w xnoremap w nnoremap w snoremap w """ better indenting vnoremap < >gv """ terminal (Somehow under Linux, becomes in Vim) nnoremap terminal "nnoremap terminal """""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" if ! has('nvim') """ Toggle paste mode with p for Vim (no need for Nvim) set pastetoggle=p """ nvim default mappings for Vim. See :h default-mappings in nvim """ copy to EOL (no delete) like D for d noremap Y y$ """ sets a new undo point before deleting inoremap u inoremap u """ is re-purposed as above """ execute the previous macro recorded with Q nnoremap Q @@ """ repeat last substitute and *KEEP* flags nnoremap & :&& """ search visual selected string for visual mode xnoremap * y/\V" xnoremap # y?\V" endif Pour que les combinaisons de touches ci-dessus fonctionnent     correctement, le programme du terminal doit être configuré de manière à générer un « DEL ASCII » pour la touche Retour arrière et une « séquence d'échappement » pour la touche Suppression.     Diverses autres configurations peuvent être modifiées dans le fichier vimrc de l’utilisateur. Par exemple : """ Use faster 'rg' (ripgrep package) for :grep if executable("rg") set grepprg=rg\ --vimgrep\ --smart-case set grepformat=%f:%l:%c:%m endif """""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" """ Retain last cursor position :h '" augroup RetainLastCursorPosition autocmd! autocmd BufReadPost * \ if line("'\"") > 0 && line ("'\"") <= line("$") | \ exe "normal! g'\"" | \ endif augroup END     """""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" """ Force to use underline for spell check results augroup SpellUnderline autocmd! autocmd ColorScheme * highlight SpellBad term=Underline gui=Undercurl autocmd ColorScheme * highlight SpellCap term=Underline gui=Undercurl autocmd ColorScheme * highlight SpellLocal term=Underline gui=Undercurl autocmd ColorScheme * highlight SpellRare term=Underline gui=Undercurl augroup END """""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" """ highlight tailing spaces except when typing as red (set after colorscheme) highlight TailingWhitespaces ctermbg=red guibg=red """ \s\+ 1 or more whitespace character: and """ \%#\@w nnoremap w :WMToggle Le nouveau système de paquets natif de Vim fonctionne bien avec     « git » et « git submodule ». Un tel exemple de configuration se trouve à mon dépôt git : dot-vim. Cela réalise essentiellement : * en utilisant « git » et « git submodule », les derniers paquets externes, tels que « nom », sont placés dans ~/.vim/ pack/*/opt/nom et similaires ; * en ajoutant la ligne :packadd! nom au fichier vimrc de     l’utilisateur, ces paquets sont placés dans runtimepath ; * vim charge ces paquets dans runtimepath lors de son initialisation ; * à la fin de son initialisation, les étiquettes des documents installés sont mises à jour avec « helptags ALL ». Pour en savoir plus, démarrez vim avec « vim --startuptime     vimstart.log » pour vérifier la séquence d’exécution réelle et le temps passé pour chaque étape. Il est assez déroutant de voir trop de façons^[3] de gérer et de     charger ces paquets externes dans vim. Vérifier les informations originelles est la meilleure solution. Tableau 9.3. Informations sur l’initialisation de vim +---------------------------------------------------------------+ | saisies de | information | | clavier | | |------------+--------------------------------------------------| |:help paquet|explication sur le mécanisme des paquets vim | |------------+--------------------------------------------------| |:help |explication sur le mécanisme runtimepath | |runtimepath | | |------------+--------------------------------------------------| |:version |états internes, y compris les fonctionnalités, | | |pour le fichier vimrc |     |------------+--------------------------------------------------| |:echo $VIM |variable d’environnement « $VIM » utilisée pour | | |localiser le fichier vimrc | |------------+--------------------------------------------------| |:set |liste des répertoires dans lesquels rechercher | |runtimepath?|tous les fichiers de prise en charge de | | |l'environnement d’exécution | |------------+--------------------------------------------------| | |variable d’environnement « $VIMRUNTIME » utilisée | |:echo |pour localiser divers fichiers de prise en charge | |$VIMRUNTIME |de l'environnement d’exécution fournis par le | | |système | +---------------------------------------------------------------+ 9.3. Enregistrer et présenter des données 9.3.1. Le démon de journal     De nombreux programmes traditionnels enregistrent leurs activités au format de fichier texte dans le répertoire « /var/log/ ». logrotate(8) est utilisée pour simplifier l’administration des     fichiers journaux sur un système qui génère beaucoup de fichiers journaux. De nombreux programmes récents enregistrent leurs activités au     format de fichier binaire à l’aide du service Journal de systemd-journald(8) dans le répertoire « /var/log/journal ». Vous pouvez consigner des données dans le Journal     systemd-journald(8) à partir d’un script d’interpréteur à l’aide de la commande systemd-cat(1).     Consultez Section 3.4, « Messages du système » et Section 3.3, « Messages du noyau ». 9.3.2. Analyseur de journaux     Voici les principaux analyseurs de journaux (« ~Gsecurity::log-analyzer » dans aptitude(8)). Tableau 9.4. Liste des analyseurs de journaux système +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |----------+----------+------+----------------------------------| |logwatch |V:11, I:13|2328 |analyseur de journal avec une | | | | |sortie sympathique en Perl | |----------+----------+------+----------------------------------| | |V:98, | |bannir les IP qui provoquent des | |fail2ban |I:111 |2126 |erreurs d’authentification | | | | |multiples | |----------+----------+------+----------------------------------| |analog |V:3, I:96 |3739 |analyseur des journaux du serveur | | | | |web | |----------+----------+------+----------------------------------| | | | |analyseur des journaux du serveur | |awstats |V:6, I:10 |6928 |web puissant ayant de nombreuses | | | | |fonctionnalités | |----------+----------+------+----------------------------------| |sarg |V:1, I:1 |845 |générateur de rapport d’analyse de|     | | | |squid | |----------+----------+------+----------------------------------| |pflogsumm |V:1, I:4 |109 |résumer les entrées de journal de | | | | |postfix | |----------+----------+------+----------------------------------| |fwlogwatch|V:0, I:0 |481 |analyseur des journaux du pare-feu| |----------+----------+------+----------------------------------| |squidview |V:0, I:0 |189 |surveiller et analyser les | | | | |fichiers access.log de squid | |----------+----------+------+----------------------------------| | | | |visualisateur de fichier journal | |swatch |V:0, I:0 |99 |avec correspondance d’expressions | | | | |rationnelles, mise en évidence et | | | | |« hooks » | |----------+----------+------+----------------------------------| | | | |analyseur et filtre de données | |crm114 |V:0, I:0 |1119 |diverses, dont les pourriels | | | | |(CRM114) | |----------+----------+------+----------------------------------| |icmpinfo |V:0, I:0 |44 |interpréter les messages ICMP | +---------------------------------------------------------------+ Note CRM114 fournit une architecture de vocabulaire pour écrire des     filtres fuzzy avec la bibliothèque d’expressions rationnelles TRE. Une de ses utilisations courantes est le filtrage des pourriels mais il peut aussi être utilisé pour l’analyse de journaux. 9.3.3. Affichage personnalisé des données de texte Bien que des outils de visualisation de texte (« pager » tels que more(1) et less(1) (consulter la Section 1.4.5, « Le visualisateur de fichiers ») et des outils personnalisés de mise     en évidence et de formatage (consulter la Section 11.1.8, « Mettre en évidence et formater des données en texte brut ») peuvent afficher des données textuelles de manière agréable, les éditeurs généralistes (consulter la Section 1.4.6, « L’éditeur de texte ») sont plus souples et paramétrables. Astuce     Pour vim(1) et ses alias de visualisation de texte view(1), « :set hls » active la recherche avec mise en évidence. 9.3.4. Affichage personnalisé de la date et de l’heure Le format par défaut d’affichage de la date et de l’heure par la commande « "ls -l » dépend des paramètres régionaux (consulter la     Section 1.2.6, « Horodatage » pour la valeur). La variable « $LANG » est d’abord visée, elle peut être surchargée par les variables d’environnement exportées « $LC_TIME » ou « $LC_ALL ». Le format réel de l’affichage pour chaque paramètre linguistique dépend de la version de la bibliothèque C standard (paquet libc6)     utilisée. Par exemple, les différentes versions de Debian ont des valeurs par défaut différentes. Pour les formats iso, consulter ISO 8601. Si vous désirez vraiment personnaliser ce format d’affichage de la date et de l’heure plus loin que ne le fait locale, vous     pouvez définir la valeur de style d’heure avec le paramètre « --time-style » ou par la valeur de « $TIME_STYLE » (consultez ls(1), date(1), « info coreutils 'ls invocation' »). Tableau 9.5. Exemples d’affichage pour la commande « ls -l » avec la valeur de style pour l’heure +---------------------------------------------------------------+ |valeur de style pour | locale | affichage de la date et | | l’heure | | l’heure | |---------------------+--------------+--------------------------| |iso |n’importe |01-19 00:15 | | |laquelle | | |---------------------+--------------+--------------------------| |long-iso |n’importe |2009-01-19 00:15 | | |laquelle | | |---------------------+--------------+--------------------------| |full-iso |n’importe |2009-01-19 | | |laquelle |00:15:16.000000000 +0900 |     |---------------------+--------------+--------------------------| |locale |C |Jan 19 00:15 | |---------------------+--------------+--------------------------| |locale |en_US.UTF-8 |Jan 19 00:15 | |---------------------+--------------+--------------------------| |locale |es_ES.UTF-8 |ene 19 00:15 | |---------------------+--------------+--------------------------| |+%d.%m.%y %H:%M |n’importe |19.01.09 00:15 | | |laquelle | | |---------------------+--------------+--------------------------| |+%d.%b.%y %H:%M |C ou |19.Jan.09 00:15 | | |en_US.UTF-8 | | |---------------------+--------------+--------------------------| |+%d.%b.%y %H:%M |es_ES.UTF-8 |19.ene.09 00:15 | +---------------------------------------------------------------+ Astuce Vous pouvez éviter de saisir une option longue sur la ligne de     commande à l’aide de l’alias de commande (consulter la Section 1.5.9, « Alias de commande ») : alias ls='ls --time-style=+%d.%m.%y %H:%M' 9.3.5. Écho colorisé de l’interpréteur de commandes L’écho de l’interpréteur de commandes sur la plupart des     terminaux peut être colorisé en utilisant le code ANSI d’échappement (consultez « /usr/share/doc/xterm/ ctlseqs.txt.gz »).     Essayez, par exemple, ce qui suit : $ RED=$(printf "\x1b[31m")     $ NORMAL=$(printf "\x1b[0m") $ REVERSE=$(printf "\x1b[7m") $ echo "${RED}RED-TEXT${NORMAL} ${REVERSE}REVERSE-TEXT${NORMAL}" 9.3.6. Commandes colorisées Les commandes colorisées sont pratiques pour examiner la sortie     d’une commande dans l’environnement interactif. J’inclus ce qui suit dans mon fichier « ~/.bashrc ». if [ "$TERM" != "dumb" ]; then eval "`dircolors -b`" alias ls='ls --color=always' alias ll='ls --color=always -l' alias la='ls --color=always -A' alias less='less -R' alias ls='ls --color=always'     alias grep='grep --color=always' alias egrep='egrep --color=always' alias fgrep='fgrep --color=always' alias zgrep='zgrep --color=always' else alias ll='ls -l' alias la='ls -A' fi L’utilisation d’alias réserve les effets de couleurs à l’utilisation interactives des commandes. Il a l’avantage sur l’exportation de la variable d’environnement « export     GREP_OPTIONS='--color=auto' » car la couleur peut être affichée avec des programmes de visualisation (« pager » tels que less(1). Si vous souhaitez supprimer la couleur lors du tubage (« piping » à destination d’autres programmes, utilisez plutôt « --color= auto » dans l’exemple ci-dessus pour « ~/.bashrc ». Astuce     Vous pouvez désactiver ces alias dans l’environnement interactif en appelant l’interpréteur de commandes par « TERM=dumb bash ». 9.3.7. Enregistrer l’activité de l’éditeur pour des répétitions complexes     Vous pouvez enregistrer l’activité de l’éditeur pour des répétitions complexes.     Pour Vim, de la manière suivante : * « qa » : démarre l’enregistrement des caractères entrés dans le registre appelé « a ».     * … activité de l’éditeur * « q » : termine l’enregistrement des caractères entrés. * « @a » : exécute le contenu du registre « a ».     Pour Emacs, de la manière suivante : * « :C-x ( » : commencer la définition d’une macro clavier. * … activité de l’éditeur     * « C-x ) » : terminer la définition d’une macro clavier. * « C-x e » : exécuter une macro clavier. 9.3.8. Enregistrer l’image graphique d’une application X     Il existe plusieurs manières d’enregistrer l’image graphique d’une application X, y compris un affichage xterm. Tableau 9.6. Liste des outils de manipulation d’images +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| écran | commande | |----------------+----------+------+-------+--------------------| | |V:18, | | |application de | |gnome-screenshot|I:173 |1134 |Wayland|capture d’écran pour| | | | | |GNOME | |----------------+----------+------+-------+--------------------| | | | | |application de | |flameshot |V:7, I:15 |3364 |Wayland|capture d’écran pour| | | | | |steroid |     |----------------+----------+------+-------+--------------------| | | | | |capture d’écran dans| |gimp |V:50, |19304 |Wayland|le menu de | | |I:252 | |+ X |l’interface | | | | | |graphique | |----------------+----------+------+-------+--------------------| |x11-apps |V:31, |2460 |X |xwd(1) | | |I:463 | | | | |----------------+----------+------+-------+--------------------| |imagemagick |I:317 |74 |X |import(1) | |----------------+----------+------+-------+--------------------| |scrot |V:5, I:63 |131 |X |scrot(1) | +---------------------------------------------------------------+ 9.3.9. Enregistrer les modifications dans des fichiers de configuration Il existe des outils spécialisés pour enregistrer les     modifications apportées aux fichiers de configuration à l’aide de DVCS et pour créer des instantanés système sur Btrfs. Tableau 9.7. Liste des paquets pouvant enregistrer l’historique de configuration +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |---------+----------+------+-----------------------------------| | | | |enregistrer les fichiers de | |etckeeper|V:26, I:30|168 |configuration et leurs métadonnées | | | | |avec Git (par défaut), Mercurial ou|     | | | |GNU Bazaar | |---------+----------+------+-----------------------------------| | | | |utilitaire de restauration du | |timeshift|V:5, I:10 |3506 |système utilisant rsync ou des | | | | |instantanés BTRFS | |---------+----------+------+-----------------------------------| |snapper |V:4, I:5 |2392 |outil de gestion d'instantané de | | | | |systèmes de fichiers Linux | +---------------------------------------------------------------+     Vous pouvez également envisager l’approche de la Section 10.2.3, « Astuces de sauvegarde » avec un script local. 9.4. Surveiller, contrôler et démarrer l’activité des programmes     L’activité des programmes peut être surveillée et contrôlée à l’aide d’outils spécialisés. Tableau 9.8. Liste des outils de surveillance et de contrôle de l’activité des programmes +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:880, | |nice(1) : lancer un programme avec | |coreutils|I:999 |18307 |une priorité d’ordonnancement | | | | |modifiée | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:519, | |renice(1) : modifier la priorité | |bsdutils |I:999 |356 |d’ordonnancement d’un programme en | | | | |cours d’exécution | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:766, | |utilitaires du système de fichiers | |procps |I:999 |2389 |« /proc » : ps(1), top(1), kill(1),| | | | |watch(1), … | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:420, | |utilitaires du système de fichiers | |psmisc |I:775 |908 |« /proc » : killall(1), fuser(1), | | | | |peekfd(1), pstree(1) | |---------+----------+------+-----------------------------------| | | | |time(1) : lancer un programme qui | |time |V:7, I:132|129 |indique l’utilisation des | | | | |ressources du système en fonction | | | | |du temps | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:148, | |sar(1), iostat(1), mpstat(1), … : | |sysstat |I:170 |1904 |outils de mesure des performances | | | | |du système pour Linux | |---------+----------+------+-----------------------------------| |isag |V:0, I:3 |109 |Générateur interactif de graphes de|     | | | |l’activité système pour sysstat | |---------+----------+------+-----------------------------------| | | | |lsof(8) : afficher la liste des | |lsof |V:422, |482 |fichiers ouverts par un processus | | |I:945 | |en cours d’utilisation en utilisant| | | | |l’option « -p | |---------+----------+------+-----------------------------------| |strace |V:12, |2897 |strace(1) : tracer les appels | | |I:119 | |système et les signaux | |---------+----------+------+-----------------------------------| |ltrace |V:0, I:16 |330 |ltrace(1) : tracer les appels de | | | | |bibliothèque | |---------+----------+------+-----------------------------------| |xtrace |V:0, I:0 |353 |xtrace(1) : tracer la communication| | | | |entre un client X11 et le serveur | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:18, | |powertop(1) : information | |powertop |I:217 |677 |concernant la puissance électrique | | | | |utilisée | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:872, | |faire tourner des processus en | |cron |I:995 |244 |arrière plan selon un calendrier | | | | |depuis le démon cron(8) | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:396, | |ordonnanceur de type cron pour les | |anacron |I:479 |93 |systèmes qui ne tournent pas 24 | | | | |heures sur 24 | |---------+----------+------+-----------------------------------| | | | |at(1) ou batch(1) : lancer un | |at |V:101, |158 |travail à une heure déterminée ou | | |I:154 | |en dessous d’un niveau de charge | | | | |donné | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     Le paquet procps fournit des fonctions très basiques de surveillance, de contrôle et de lancement des activités du programme. Vous devriez toutes les apprendre. 9.4.1. Temps d’un processus     Afficher la durée du processus indiqué dans la commande. # time some_command >/dev/null     real 0m0.035s # time on wall clock (elapsed real time) user 0m0.000s # time in user mode sys 0m0.020s # time in kernel mode 9.4.2. La priorité d’ordonnancement     Une valeur de politesse (« nice » est utilisée pour contrôler la priorité d’ordonnancement du processus. Tableau 9.9. Liste des valeurs de politesse pour la priorité d’ordonnancement +---------------------------------------------------------------+ | valeur de | priorité d’ordonnancement | | politesse | | |----------------+----------------------------------------------|     |19 |la plus basse priorité d’un processus (poli) | |----------------+----------------------------------------------| |0 |très haute priorité de processus pour un | | |utilisateur | |----------------+----------------------------------------------| |-20 |très haute priorité d’un processus pour root | | |(non poli) | +---------------------------------------------------------------+     # nice -19 top # very nice # nice --20 wodim -v -eject speed=2 dev=0,0 disk.img # very fast Parfois, une valeur extrême de politesse (« nice ») fait plus de     mal que de bien au système. Utilisez cette commande avec précaution. 9.4.3. La commande ps La commande ps(1) sous Debian comporte à la fois les     fonctionnalités de BSD et de SystemV, elle aide à identifier l’activité des processus de manière statique. Tableau 9.10. Liste des styles de la commande ps +--------------------------------------------+ | style |commande typique| fonction |     |--------+----------------+------------------| |BSD |ps aux |afficher %CPU %MEM| |--------+----------------+------------------| |System V|ps -efH |afficher le PPID | +--------------------------------------------+ Les processus enfants zombies (« defunct ») peuvent être tués par     l’identifiant du processus parent identifié dans le champ « PPID ».     La commande pstree(1) affiche une arborescence des processus. 9.4.4. La commande top top(1) sous Debian a de riches fonctionnalités et aide à     identifier de manière dynamique quels sont les processus qui ont une activité curieuse. C'est un programme interactif en mode plein écran. Vous pouvez     afficher l'aide sur son utilisation en tapant la touche « h » et la quitter en tapant la touche « q ». 9.4.5. Afficher les fichier ouverts par un processus Vous pouvez afficher la liste des fichiers ouverts par un     processus avec un identifiant de processus (PID), par exemple de 1 en faisant ce qui suit :     $ sudo lsof -p 1     PID=1 est habituellement le programme init. 9.4.6. Tracer l’activité d’un programme Vous pouvez tracer l’activité d’un programme avec strace(1),     ltrace(1) ou xtrace(1) pour les appels système, les appels bibliothèque ou la communication entre le serveur et le client X11.     Vous pouvez tracer les appels système de la commande ls de la manière suivante :     $ sudo strace ls Astuce     Utilisez le script strace-graph trouvé dans /usr/share/doc/strace /examples/ pour créer une belle arborescence. 9.4.7. Identification des processus qui utilisent des fichiers ou des sockets Vous pouvez aussi identifier les processus qui utilisent des     fichiers par fuser(1), par exemple pour « /var/log/mail.log » en faisant ce qui suit : $ sudo fuser -v /var/log/mail.log     USER PID ACCESS COMMAND /var/log/mail.log: root 2946 F.... rsyslogd     Vous voyez que le fichier « /var/log/mail.log » est ouvert en écriture par la commande rsyslogd(8). Vous pouvez aussi identifier les processus qui utilisent des     sockets par fuser(1), par exemple, pour « smtp/tcp » par ce qui suit : $ sudo fuser -v smtp/tcp     USER PID ACCESS COMMAND smtp/tcp: Debian-exim 3379 F.... exim4     Vous savez maintenant que exim4(8) tourne sur votre système pour gérer les connexions TCP du port SMTP (25). 9.4.8. Répéter une commande avec un intervalle constant     watch(1) execute un programme de manière répétitive avec un intervalle constant tout en affichant sa sortie en plein écran.     $ watch w     Cela permet l’affichage, mis à jour toutes les deux secondes, de qui est connecté au système. 9.4.9. Répéter une commande en bouclant entre des fichiers Il existe plusieurs manières de répéter une boucle de commande     entre des fichiers correspondant à une condition, par exemple, correspondant au motif « glob » « *.ext ». * Méthode de la boucle « for» » de l’interpréteur de commandes     (consultez Section 12.1.4, « Boucles de l’interpréteur de commandes ») :     for x in *.ext; do if [ -f "$x"]; then command "$x" ; fi; done     * combinaison de find(1) et de xargs(1) :     find . -type f -maxdepth 1 -name '*.ext' -print0 | xargs -0 -n 1 command     * find(1) avec l’option « -exec » avec une commande :     find . -type f -maxdepth 1 -name '*.ext' -exec command '{}' \;     * find(1) avec l’option « -exec » avec un court script de l’interpréteur :     find . -type f -maxdepth 1 -name '*.ext' -exec sh -c "command '{}' && echo 'successful'" \; Les exemple ci-dessus ont été écrits afin d’assurer une prise en compte correcte de noms de fichiers étranges tels que ceux qui     comportent des espaces. Consultez Section 10.1.5, « Idiomes pour la sélection de fichiers » pour une utilisation avancée de find (1). 9.4.10. Lancer un programme depuis l’interface graphique Pour l'interface en ligne de commande (CLI), le premier programme     trouvé dans les répertoires spécifiés dans la variable d'environnement $PATH, et dont le nom correspond, est exécuté. Consulter Section 1.5.3, « La variable « $PATH » ». Pour l’interface utilisateur graphique (GUI) conforme aux normes freedesktop.org, les fichiers *.desktop du dossier /usr/share/ applications/ fournissent les attributs nécessaires pour l'affichage du menu graphique de chaque programme. Chaque paquet     conforme au système de menu xdg de Freedesktop.org installe ses données de menu fournies par « *.desktop » sous « /usr/share/ applications/ ». Les environnements de bureau modernes conformes à la norme Freedesktop.org utilisent ces données pour générer leur menu à l'aide du paquet xdg-utils. Consulter « /usr/share/ doc/xdg-utils/README ». Par exemple, le fichier chromium.desktop définit les attributs pour le "Navigateur Web Chromium" tel que "Name" pour le nom du     programme, "Exec" pour le chemin et les paramètres d'exécution du programme, "Icon" pour l'icône utilisée, etc. (voir la Spécification d'Entrée de fichier Desktop) comme suit : [Desktop Entry] Version=1.0 Name=Chromium Web Browser GenericName=Web Browser Comment=Access the Internet Comment[fr]=Explorer le Web Exec=/usr/bin/chromium %U     Terminal=false X-MultipleArgs=false Type=Application Icon=chromium Categories=Network;WebBrowser; MimeType=text/html;text/xml;application/xhtml_xml;x-scheme-handler/http;x-scheme-handler/https; StartupWMClass=Chromium StartupNotify=true     C’est une description extrêmement simplifiée. Les fichiers *.desktop sont analysés comme suit :     L'environnement de bureau définit les variables d'environnement $XDG_DATA_HOME et $XDG_DATA_DIR. Par exemple, sous GNOME 3 : * « $XDG_DATA_HOME » n'est pas paramétré. (La valeur par défaut de « $HOME/.local/share » est utilisée.)     * « $XDG_DATA_DIRS » est paramétré à « /usr/share/gnome:/usr/ local/share/:/usr/share/ ». Les répertoires de base (voir Spécification du répertoire de base     XDG et les répertoires des « applications » sont donc les suivants : * $HOME/.local/share/ → $HOME/.local/share/applications * /usr/share/gnome/ → /usr/share/gnome/applications/     * /usr/local/share/ → /usr/local/share/applications * /usr/share/ → /usr/share/applications     Les fichiers *.desktop sont parcourus dans ces répertoires applications dans cet ordre. Astuce     Une entrée de menu « graphique » personnalisée peut être créée en ajoutant un fichier « *.desktop » dans le dossier « $HOME/.local/ share/applications/ ». Astuce     La ligne « Exec=... » n’est pas analysée par l’interpréteur. Utilisez la commande env(1) si des variables d’environnement doivent être définies. Astuce De la même façon, si un fichier « *.desktop » est créé dans le     répertoire « autostart » dans ces répertoires de base, le programme spécifié dans le fichier « *.desktop » est exécuté automatiquement lorsque l'environnement de bureau est démarré. Consultez la Spécification de démarrage automatique d'applications. Astuce De la même façon, si un fichier « *.desktop » est créé dans le répertoire « $HOME/Desktop » et que l'environnement de bureau est     configuré afin de prendre en charge l'exécution depuis une icône de bureau, le programme qui y est spécifié est exécuté lorsqu'on clique sur l'icône. Veuillez noter que le nom du répertoire « $HOME/Desktop » est dépendant de la localisation. Consultez xdg-user-dirs-update(1). 9.4.11. Personnaliser le programme à lancer     Certains programmes lancent automatiquement d’autres programmes. Voici des points-clés pour la personnalisation de ce processus : * Menu de configuration des applications : + bureau GNOME : « Paramètres » → « Système » → « Détails » → « Applications par défaut » + bureau KDE : « K » → « Centre de contrôle » → « Composants KDE » → « Sélection de composant » + navigateur Iceweasel : « Éditer » → « Préférences » → « Applications » + mc(1) : « /etc/mc/mc.ext »     * les variables d’environnement telles que « $BROWSER », « $EDITOR », « $VISUAL » et « $PAGER » (consulter environ(7)) * le système update-alternatives(1) pour des programmes tels que « editor », « view », « x-www-browser », « gnome-www-browser » et « www-browser » (consultez Section 1.4.7, « Définir un éditeur de texte par défaut ») * le contenu des fichiers « ~/.mailcap » et « /etc/mailcap » qui associe un type MIME avec un programme (consultez mailcap (5)) * le contenu des fichiers « ~/.mime.types » et « /etc/ mime.types » qui associe l’extension du nom de fichier avec un type MIME (consultez run-mailcap(1)) Astuce     update-mime(8) met à jour le fichier ≤ /etc/mailcap » en utilisant le fichier « /etc/mailcap.order » (consultez mailcap.order(5)). Astuce Le paquet debianutils fournit sensible-browser(1),     sensible-editor(1), et sensible-pager(1) qui prennent des décisions raisonnables concernant l’éditeur, le visualisateur, le navigateur à appeler respectivement. Je vous recommande de lire ces scripts de l’interpréteur de commandes. Astuce De façon à faire tourner une application de console telle que mutt sous environnement graphique en tant qu’application préférée, vous devriez créer une application graphique comme suit et définir « /usr/local/bin/mutt-term » comme étant votre     application préférée à lancer comme suit : # cat /usr/local/bin/mutt-term <> $HOME/tmp/out 2>&1     # run at 14:15 on the first of every month -- output mailed to paul 15 14 1 * * $HOME/bin/monthly # run at 22:00 on weekdays(1-5), annoy Joe. % for newline, last % for cc: 0 22 * * 1-5 mail -s "It's 10pm" joe%Joe,%%Where are your kids?%.%% 23 */2 1 2 * echo "run 23 minutes after 0am, 2am, 4am ..., on Feb 1" 5 4 * * sun echo "run at 04:05 every Sunday" # run at 03:40 on the first Monday of each month 40 3 1-7 * * [ "$(date +%a)" == "Mon" ] && command -args Astuce Sur un système qui ne tourne pas en permanence, installez le     paquet anacron afin de planifier les tâches périodiques à des intervalles particulier dès que le temps de fonctionnement « uptime » de la machine le permet. Consultez anacron(8) et anacrontab(5). Astuce Vous pouvez lancer périodiquement les scripts de maintenance     planifiée du système, depuis le compte de l’administrateur en les plaçant dans « /etc/cron.hourly/ », « /etc/cron.daily/ », « /etc/ cron.weekly/ » ou « /etc/cron.monthly/ ». L"échéancier d’exécution de ces scripts peut être personnalisé dans « /etc/ crontab » et « /etc/anacrontab ». Systemd a une capacité de bas niveau pour planifier l’exécution de programmes sans démon cron. Par exemple, /lib/systemd/system/     apt-daily.timer et /lib/systemd/system/apt-daily.service configurent des activités quotidiennes de téléchargement d’apt. Consulter systemd.timer(5) . 9.4.15. Planifier des tâches lors d’évènements Systemd peut planifier des programmes non seulement pour des évènements d’horloge, mais aussi pour des évènements de montage.     Consultez Section 10.2.3.3, « Sauvegarde déclenchée par des évènements d’horloge » et Section 10.2.3.2, « Sauvegarde déclenchée par des évènements de montage » pour des exemples. 9.4.16. touche Alt-SysRq     Appuyer sur Alt-SysRq (Imp écr) suivi d’une touche fait reprendre magiquement le contrôle du système. Tableau 9.12. Listes des touches notables de commande SAK (« Secure attention keys ») +---------------------------------------------------------------+ | touche | | | suivant | description de l’action | | Alt-Sys | | |-------------+-------------------------------------------------| |k |kill (tuer) tous les processus sur la console | | |virtuelle actuelle (SAK) |     |-------------+-------------------------------------------------| |s |synchroniser tous les systèmes de fichiers montés| | |afin d'éviter la corruption des données | |-------------+-------------------------------------------------| |u |remonter en lecture seule tous les systèmes de | | |fichiers montés (umount) | |-------------+-------------------------------------------------| |r |restaurer le clavier depuis le mode raw (brut) | | |après un plantage de X | +---------------------------------------------------------------+ Plus d’informations sur Guide de l'utilisateur et de     l'administrateur du noyau Linux -> Linux Magic System Request Key Hacks. Astuce Depuis un terminal SSH, etc., vous pouvez utiliser la     fonctionnalité Alt-SysRq en écrivant vers « /proc/ sysrq-trigger ». Par exemple;, « echo s > /proc/sysrq-trigger; echo u > /proc/sysrq-trigger » depuis l’invite de l’interpréteur de commandes de l’administrateur syncs (synchronise) et umount (démonte) tous les systèmes de fichiers montés.     Le noyau Linux Debian amd64 actuel (2021) a /proc/sys/kernel/ sysrq=438=0b110110110 : * 2 = 0x2 – contrôle du niveau de journalisation de la console (ON) ; * 4 = 0x4 – contrôle du clavier (SAK, unraw) (ON) ; * 8 = 0x8 – vidages de débogage des processus, etc. (OFF) ; * 16 = 0x10 – activation de la commande sync (ON) ;     * 32 = 0x20 – remontage en lecture seule (ON) ; * 64 = 0x40 – signalisation des processus (term, kill, oom-kill) (OFF) ; * 128 = 0x80 – redémarrage/extinction (ON) ; * 256 = 0x100 – définition de la priorité de toutes les tâches RT (ON). 9.5. Astuces de maintenance du système 9.5.1. Qui se trouve sur le système ?     Vous pouvez rechercher qui se trouve sur le système par les commandes suivantes : * who(1) affiche qui est connecté ; * w(1) affiche qui sont connectés et ce qu’ils font ;     * last(1) affiche une liste des derniers utilisateurs connectés ; * lastb(1) affiche une liste des utilisateurs s’étant mal connectés. Astuce     « /var/run/utmp » et « /var/log/wtmp » conservent ces informations de l’utilisateur. Consultez login(1) et utmp(5). 9.5.2. Prévenir tout le monde     Vous pouvez envoyer un message à toutes les personnes connectées au système avec wall(1) en faisant ce qui suit :     $ echo "We are shutting down in 1 hour" | wall 9.5.3. Identification du matériel Pour les périphériques similaires à PCI (AGP, PCI-Express,     CardBus, ExpressCard, etc.), lspci(8) (probablement avec l’option « -nn ») est un bon point de départ pour l’identification du matériel. Vous pouvez aussi identifier le matériel en lisant le contenu de     « /proc/bus/pci/devices » ou en parcourant l’arborescence de répertoires se trouvant sous « /sys/bus/pci » (consultez Section 1.2.12, « procfs et sysfs »). Tableau 9.13. Listes des outils d’identification du matériel +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-----------+----------+------+---------------------------------| |pciutils |V:249, |213 |utilitaires PCI de Linux : lspci | | |I:991 | |(8) | |-----------+----------+------+---------------------------------| |usbutils |V:68, |325 |utilitaires USB de Linux : lsusb | | |I:869 | |(8) | |-----------+----------+------+---------------------------------| |nvme-cli |V:15, I:22|1642 |utilitaires NVMe pour Linux : | | | | |nvme(1) | |-----------+----------+------+---------------------------------| |pcmciautils|V:6, I:10 |91 |utilitaires PCMCIA pour Linux : | | | | |pccardctl(8) |     |-----------+----------+------+---------------------------------| | | | |collection d’outils pour la | |scsitools |V:0, I:2 |346 |gestion des périphériques SCSI : | | | | |lsscsi(8) | |-----------+----------+------+---------------------------------| | | | |informations sur le système | |procinfo |V:0, I:9 |132 |obtenues dans « /proc » : lsdev | | | | |(8) | |-----------+----------+------+---------------------------------| | | | |informations concernant la | |lshw |V:13, I:89|919 |configuration matérielle : lshw | | | | |(1) | |-----------+----------+------+---------------------------------| |discover |V:40, |98 |système d’identification du | | |I:958 | |matériel : discover(8) | +---------------------------------------------------------------+ 9.5.4. Configuration matérielle Bien que l'essentiel de la configuration du matériel puisse être gérée au moyen des outils graphiques qui accompagnent les     environnements de bureau graphiques modernes comme GNOME ou KDE, c’est une bonne idée de connaître certaines méthodes de base permettant de le configurer. Tableau 9.14. Liste des outils de configuration du matériel +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-----------------+----------+------+---------------------------| | |V:88, | |fonte de la console Linux | |console-setup |I:967 |428 |et utilitaires de table de | | | | |caractères | |-----------------+----------+------+---------------------------| |x11-xserver-utils|V:302, |568 |utilitaires pour le serveur| | |I:528 | |X  : xset(1), xmodmap(1) | |-----------------+----------+------+---------------------------| | | | |démon servant à gérer les | | | | |événements délivrés par | | |V:84, | |l’Interface avancée de | |acpid |I:148 |158 |configuration et de gestion| | | | |de l’énergie ACPI | | | | |(« Advanced Configuration | | | | |and Power Interface ») | |-----------------+----------+------+---------------------------| | | | |utilitaire d’affichage des | |acpi |V:9, I:136|47 |informations des | | | | |périphériques ACPI | |-----------------+----------+------+---------------------------| | | | |démon permettant de mettre | |sleepd |V:0, I:0 |86 |un ordinateur portable en | | | | |veille lorsqu’il est |     | | | |inactif | |-----------------+----------+------+---------------------------| | | | |optimisation de l’accès aux| | |V:178, | |disques durs (consultez | |hdparm |I:335 |256 |Section 9.6.9, | | | | |« Optimisation du disque | | | | |dur ») | |-----------------+----------+------+---------------------------| | |V:207, | |contrôle et surveillance | |smartmontools |I:250 |2358 |des systèmes de stockage en| | | | |utilisant S.M.A.R.T. | |-----------------+----------+------+---------------------------| |setserial |V:4, I:6 |103 |collection d’outils pour | | | | |gérer les ports série | |-----------------+----------+------+---------------------------| |memtest86+ |V:1, I:21 |12711 |collection d’outils pour | | | | |gérer la mémoire physique | |-----------------+----------+------+---------------------------| |scsitools |V:0, I:2 |346 |collection d’outils pour | | | | |gérer le matériel SCSI | |-----------------+----------+------+---------------------------| |setcd |V:0, I:0 |37 |optimisation de l’accès au | | | | |lecteur de CD | |-----------------+----------+------+---------------------------| |big-cursor |I:0 |26 |curseurs de souris plus | | | | |grands pour X | +---------------------------------------------------------------+     Ici, ACPI est une infrastructure de gestion de l’alimentation électrique du système plus récente qu’APM. Astuce     L’ajustement de la fréquence d’horloge des processeurs modernes est gérée par des modules du noyaux tels que acpi_cpufreq. 9.5.5. Heure système et matérielle     Ce qui suit permet de définir l’heure du système et du matériel à MM/DD hh:mm, CCYY : # date MMDDhhmmCCYY     # hwclock --utc --systohc # hwclock --show Sur un système Debian, l’heure est normalement affichée en heure     locale mais l’heure système et matérielle utilisent habituellement l’heure TUC(GMT).     Si l’heure matérielle est réglée en UTC, modifiez le réglage pour « UTC=yes » dans le fichier « /etc/default/rcS ».     La commande suivante relance la configuration du fuseau horaire utilisé par le système Debian.     # dpkg-reconfigure tzdata Si vous désirez ajuster l’heure de votre système par     l’intermédiaire du réseau, vous pouvez envisager l’utilisation du service NTP avec un paquet tel que ntp, ntpdate ou chrony. Astuce     Sous systemd, utilisez plutôt systemd-timesyncdpour la synchronisation avec l'heure du réseau. Voir systemd-timesyncd (8).     Consultez ce qui suit. * Comment gérer précisément la date et l’heure     * Projet de services publics NTP * Le paquet ntp-doc Astuce     ntptrace(8) du paquet ntp peut suivre la trace d’une chaîne de serveurs NTP jusqu’à la source primaire. 9.5.6. Configuration du terminal     Il existe plusieurs composants pour configurer la console en mode caractères et les fonctionnalités du système ncurses(3). * Le fichier « /etc/terminfo/*/* » (terminfo(5))     * La variable d’environnement « $TERM »(term(7)) * setterm(1), stty(1), tic(1) et toe(1) Si l’entrée terminfo pour xterm ne fonctionne pas avec un xterm non Debian, changez le type de terminal dans « $TERM » de « xterm » pour une version limitée en fonctionnalités comme     « xterm-r6 » lorsque vous-vous connectez à distance à un système Debian. Consultez « /usr/share/doc/libncurses5/FAQ » pour davantage d’informations. « dumb » est le plus petit dénominateur commun pour « $TERM ». 9.5.7. L’infrastructure de gestion du son Les pilotes de périphériques des cartes sons pour les versions actuelles de Linux sont fournies par Advanced Linux Sound     Architecture (ALSA). ALSA fournit un mode d’émulation du système précédent Open Sound System (OSS) pour des raisons de compatibilité. Les logiciels d’application peuvent être configurés non seulement pour accéder directement aux périphériques audio, mais aussi pour     y accéder à l’aide d’un système de serveur audio standardisé. Actuellement, PulseAudio, JACK et PipeWire sont utilisés comme systèmes de serveur audio. Consulter la page wiki Debian sur Sound pour les dernières avancées. Il y a habituellement un moteur de son commun pour chacun des     environnements de bureau les plus courants. Chaque moteur de son utilisé par l’application peut choisir de se connecter à un serveur de son différent. Astuce     Utilisez « cat /dev/urandom > /dev/audio » ou speaker-test(1) pour tester les hauts-parleurs (^C pour arrêter). Astuce Si vous n’arrivez pas à obtenir de sons, il est possible que     votre haut-parleur soit connecté à une sortie muette (« muted »). Les systèmes de son modernes ont de nombreuses sorties. alsamixer (1) du paquet alsa-utils est pratique pour configurer les paramètres de volume et de coupure son. Tableau 9.15. Liste des paquets son +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-----------------+----------+------+---------------------------| | |V:330, | |utilitaires de | |alsa-utils |I:466 |2605 |configuration et | | | | |d’utilisation d’ALSA | |-----------------+----------+------+---------------------------| | | | |Compatibilité OSS sous ALSA| |oss-compat |V:1, I:17 |18 |évitant les erreurs « /dev/| | | | |dsp not found  » | |-----------------+----------+------+---------------------------| | |V:265, | |serveur multimédia de | |pipewire |I:319 |120 |moteur de traitement audio | | | | |et vidéo – métapaquet | |-----------------+----------+------+---------------------------| | | | |serveur multimédia de | | |V:274, | |moteur de traitement audio | |pipewire-bin |I:319 |1631 |et vidéo – programmes de | | | | |serveur audio et en ligne | | | | |de commande | |-----------------+----------+------+---------------------------| | | | |serveur multimédia de | |pipewire-alsa |V:105, |206 |moteur de traitement audio | | |I:157 | |et vidéo – serveur audio |     | | | |pour remplacer ALSA | |-----------------+----------+------+---------------------------| | | | |serveur multimédia de | |pipewire-pulse |V:160, |50 |moteur de traitement audio | | |I:214 | |et vidéo – serveur audio | | | | |pour remplacer PulseAudio | |-----------------+----------+------+---------------------------| |pulseaudio |V:256, |6472 |serveur PulseAudio | | |I:308 | | | |-----------------+----------+------+---------------------------| |libpulse0 |V:413, |975 |bibliothèque de client pour| | |I:580 | |PulseAudio | |-----------------+----------+------+---------------------------| | | | |serveur du kit de connexion| |jackd |V:2, I:18 |9 |audio JACK. (JACK) (faible | | | | |latence) | |-----------------+----------+------+---------------------------| | | | |bibliothèque du kit de | |libjack0 |V:1, I:9 |326 |connexion JACK. (JACK) | | | | |(faible latence) | |-----------------+----------+------+---------------------------| |libgstreamer1.0-0|V:429, |4455 |GStreamer : moteur de son | | |I:597 | |de GNOME | |-----------------+----------+------+---------------------------| |libphonon4qt5-4 |V:72, |594 |Phonon : moteur de son de | | |I:162 | |KDE | +---------------------------------------------------------------+ 9.5.8. Désactiver l’économiseur d’écran     Pour désactiver l’écran de veille, utilisez les commandes suivantes : Tableau 9.16. Liste des commandes pour désactiver l’économiseur d’écran +---------------------------------------------------------------+ | environnement | commande | |------------------------------------------+--------------------| |Console Linux |setterm -powersave | | |off |     |------------------------------------------+--------------------| |Système X Window (couper l’économiseur |xset s off | |d’écran) | | |------------------------------------------+--------------------| |X Window (désactive dpms) |xset -dpms | |------------------------------------------+--------------------| |X Window (interface de configuration |xscreensaver-command| |graphique d’économiseur d’écran) |-prefs | +---------------------------------------------------------------+ 9.5.9. Désactiver les bips On peut toujours débrancher le haut-parleur du PC pour désactiver     les bips. La suppression du module du noyau pcspkr le fait pour vous.     Ce qui suit évite que le programme readline(3) utilisé parbash(1) ne bipe lors de l'apparition d'un caractère d'alerte (ASCII=7).     $ echo "set bell-style none">> ~/.inputrc 9.5.10. Utilisation de la mémoire     Vous avez à votre disposition deux moyens d'obtenir l'état d'utilisation de la mémoire. * Le message de démarrage du noyau dans « /var/log/dmesg » donne exactement la taille de la mémoire disponible.     * free(1) et top(1) affichent des informations concernant les ressources mémoire sur le système actif.     Voici un exemple. # grep '\] Memory' /var/log/dmesg [ 0.004000] Memory: 990528k/1016784k available (1975k kernel code, 25868k reserved, 931k data, 296k init) $ free -k     total used free shared buffers cached Mem: 997184 976928 20256 0 129592 171932 -/+ buffers/cache: 675404 321780 Swap: 4545576 4 4545572 Vous pourriez vous demander « dmesg me rapporte 990 Mo de mémoire     libre et « free -k » me dit que 320 Mo sont libres. Il manque plus de 600 Mo… ». Ne vous inquiétez pas de la taille importante de « used » et de     la petite taille de « free » sur la ligne « Mem: », mais lisez ce qui se trouve sous celle-ci (675404 et 321780 dans l’exemple ci-dessous) et détendez-vous.     Pour mon MacBook avec 1Go=1048576k DRAM (la mémoire vidéo en prend une partie), je peux voir ce qui suit : Tableau 9.17. Taille mémoire affichée +---------------------------------------------------------------+ | affiché | taille | |----------------------------------+----------------------------| |Taille totale dans dmesg |1016784k = 1Go - 31792k | |----------------------------------+----------------------------|     |Libre dans dmesg |990528k | |----------------------------------+----------------------------| |Total sous l’interpréteur de |997184k | |commandes | | |----------------------------------+----------------------------| |Libre sous l’interpréteur de |20256k (mais réellement | |commandes |321780k) | +---------------------------------------------------------------+ 9.5.11. Vérification de la sécurité et de l’intégrité du système     Une mauvaise maintenance du système peut rendre votre système vulnérable à une attaque externe.     Pour la vérification de la sécurité et de l’intégrité du système, vous pouvez démarrer avec ce qui suit : * Le paquet debsums, consultez debsums(1) et Section 2.5.2, « Fichier « Release » de plus haut niveau et authenticité ». * Le paquet chkrootkit, consultez chkrootkit(1).     * La familles de paquets clamav, consultez clamscan(1) et freshclam(1). * FAQ de sécurité Debian. * Manuel de sécurisation de Debian. Tableau 9.18. Liste d’outils pour la vérification de la sécurité et de l’intégrité du système +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |----------+----------+------+----------------------------------| | | | |démon pour poster à | |logcheck |V:6, I:7 |110 |l’administrateur les anomalies des| | | | |fichiers journaux du système | |----------+----------+------+----------------------------------| | | | |utilitaire pour vérifier les | |debsums |V:5, I:35 |98 |fichiers des paquets installés | | | | |d’après leur somme de contrôle MD5| |----------+----------+------+----------------------------------| |chkrootkit|V:8, I:17 |925 |détecteur de rootkit | |----------+----------+------+----------------------------------| |clamav |V:9, I:45 |27455 |utilitaire anti-virus pour UNIX ‑ | | | | |interface en ligne de commandes | |----------+----------+------+----------------------------------|     |tiger |V:1, I:2 |7800 |signale les vulnérabilités du | | | | |système pour la sécurité | |----------+----------+------+----------------------------------| |tripwire |V:1, I:2 |5016 |vérificateur d’intégrité des | | | | |fichiers et répertoires | |----------+----------+------+----------------------------------| |john |V:1, I:9 |471 |outils de casse des mots de passe | | | | |actifs | |----------+----------+------+----------------------------------| | | | |Environnement avancé de détection | |aide |V:1, I:1 |293 |d’intrusion (« Advanced Intrusion | | | | |Detection Environment ») | | | | |— bibliothèque statique | |----------+----------+------+----------------------------------| |integrit |V:0, I:0 |2659 |programme de vérification de | | | | |l’intégrité des fichiers | |----------+----------+------+----------------------------------| |crack |V:0, I:1 |149 |programme pour deviner les mots de| | | | |passe | +---------------------------------------------------------------+     Voici un script simple pour rechercher des fichiers typiques ayant des permissions incorrectes d’écriture pour tout le monde.     # find / -perm 777 -a \! -type s -a \! -type l -a \! \( -type d -a -perm 1777 \) Attention     Comme le paquet debsums utilise des sommes de contrôle MD5 enregistrées de manière statique, on ne peut pas lui faire entièrement confiance comme outil d’audit de la sécurité envers des attaques malveillantes. 9.6. Astuces relatives au stockage des données Démarrer votre système avec un CD autonome de Linux ou avec un CD     de l’installateur debian en mode secours (rescue) vous facilite la reconfiguration de l’enregistrement des données sur votre disque de démarrage. Il se peut que vous deviez umount(8) certains périphériques     manuellement à partir de la ligne de commande avant d'opérer sur eux s'ils sont automatiquement montés par le système de bureau graphique. 9.6.1. Utilisation de l’espace disque     L’utilisation de l’espace disque peut être estimée à l’aide de programmes fournis par les paquets mount, coreutils et xdu : * mount(8) indique tous les systèmes de fichiers (disques) montés.     * df(1) indique l’espace disque occupé par les systèmes de fichiers. * du(1) indique l’espace disque occupé par une arborescence de répertoires. Astuce     La sortie de du(1) peut être renvoyée vers xdu(1x) pour réaliser une présentation graphique et interactive avec « du -k . |xdu », « sudo du -k -x / |xdu », etc. 9.6.2. Configuration de la partition du disque Bien que fdisk(8) ait été considéré comme un standard pour la configuration de la partition du disque dur, parted(8) mérite une     certaine attention. « Données de partition du disque », « table de partitions » et « Étiquette de disque » sont tous des synonymes. Les anciens PC utilisent le schéma classique du MBR (Master Boot     Record) (« enregistrement d'amorçage maître ») pour conserver les données de partitionnement du disque sur le premier secteur, c’est-à-dire, le secteur 0 LBA (512 octets). Les PC récents avec une UEFI (Unified Extensible Firmware Interface) (« Interface micrologicielle extensible unifiée »),     incluant les Mac basés sur Intel, utilisent le schéma GPT (GUID Partition Table) (« table de partitionnement GUID ») pour conserver les données de partitionnement du disque ailleurs que sur le premier secteur.     Alors que fdisk(8) a été l’outil standard de partitionnement de disque, parted(8) le remplace maintenant. Tableau 9.19. Listes de paquets de gestion de la partition du disque +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |----------+----------+------+----------------------------------| |util-linux|V:881, |5283 |divers utilitaires systèmes dont | | |I:999 | |fdisk(8) etcfdisk(8) | |----------+----------+------+----------------------------------| |parted |V:417, |122 |programme GNU de redimensionnement| | |I:568 | |des partitions Parted |     |----------+----------+------+----------------------------------| |gparted |V:15, |2175 |éditeur de partitions de GNOME | | |I:102 | |basé sur libparted | |----------+----------+------+----------------------------------| |gdisk |V:338, |885 |éditeur de partitions pour disque | | |I:511 | |hybride GPT/MBR | |----------+----------+------+----------------------------------| | | | |programme pour créer des mappages | |kpartx |V:22, I:33|77 |de périphériques pour les | | | | |partitions | +---------------------------------------------------------------+ Attention Bien que parted(8) prétend pouvoir créer et redimensionner aussi     les systèmes de fichiers, il est plus sûr de toucher à ces choses-là en utilisant des outils spécialisés et bien maintenus tels que mkfs(8) (mkfs.msdos(8), mkfs.ext2(8), mkfs.ext3(8), mkfs.ext4(8), …) et resize2fs(8). Note De manière à passer de GPT à MBR, il vous faut d’abord effacer     les premiers blocs du disque directement (consultez Section 9.8.6, « Effacer le contenu d’un fichier ») et utiliser « parted /dev/sdx mklabel gpt » ou « parted /dev/sdx mklabel msdos » afin de le mettre en place. Vous remarquerez que « msdos » est utilisé ici pour MBR. 9.6.3. Accès à une partition en utilisant l’UUID Bien que la reconfiguration de votre partitionnement ou l’ordre d’activation des médias d’enregistrement amovibles puisse     conduire à des noms de partition différents, vous pouvez toujours y accéder. Cela vous aidera aussi si vous avez plusieurs disques et que votre BIOS/UEFI ne leur donne pas toujours le même nom de périphérique. * mount(8) avec l’option « -U » peut monter un périphérique en mode bloc en utilisant l’UUID plutôt que son nom de fichier de périphérique comme « /dev/sda3 ».     * « /etc/fstab » (consultez fstab(5)) peut utiliser l’UUID. * Les chargeurs initiaux (Section 3.1.2, « Étage 2 : le chargeur initial ») peuvent aussi utiliser UUID. Astuce Vous pouvez tester l’UUID d’un périphérique spécial en mode bloc     avec blkid(8). Vous pouvez également l’examiner et obtenir d'autres informations avec « lsblk -f ». 9.6.4. LVM2 LVM2 est un gestionnaire de volume logique pour le noyau Linux.     Avec LVM2, les partitions peuvent être créées sur des volumes logiques plutôt que sur des disques durs physiques.     LVM requiert ce qui suit : * la prise en charge de device-mapper dans le noyau Linux (présent par défaut sur les noyaux Debian) ;     * la bibliothèque de prise en charge de device-mapper en espace utilisateur (paquet libdevmapper*) ; * le paquet des outils LVM2 en espace utilisateur (lvm2).     Démarrez l’apprentissage de LVM2 par la lecture des pages de manuel suivantes : * lvm(8) : les bases du mécanisme de LVM2 (liste de toutes les commandes LVM2) ; * lvm.conf(5) : le fichier de configuration pour LVM2 ;     * lvs(8) : rapport d’informations sur les volumes logiques ; * vgs(8) : rapport d’informations sur les groupes de volumes ; * pvs(8) : rapport d’informations sur les volumes physiques. 9.6.5. Configuration de systèmes de fichiers     Pour le système de fichiers ext4, le paquet e2fsprogs fournit les éléments suivants : * mkfs.ext4(8) pour créer un nouveau système de fichiers ext4 * fsck.ext4(8) pour vérifier et réparer un système de fichiers ext4 existant     * tune2fs(8) pour configurer le superbloc d’un système de fichiers ext4 * debugfs(8) pour un débogage interactif du système de fichiers ext4. (Il possède la commande undel permettant de récupérer des fichiers effacés.) Les commandes mkfs(8) et fsck(8) font partie du paquet e2fsprogs en tant que frontal à de nombreux programmes dépendant du système     de fichiers (mkfs.fstype etfsck.fstype). Pour le système de fichiers ext4, il y a mkfs.ext4(8) et fsck.ext4(8) (ils sont liés par un lié symboliquement à mke2fs(8) ete2fsck(8)).     Des commandes semblables sont disponibles pour chaque système de fichiers pris en charge par Linux. Tableau 9.20. Liste des paquets de gestion des systèmes de fichiers +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |--------------+----------+------+------------------------------| |e2fsprogs |V:767, |1499 |utilitaires pour les systèmes | | |I:999 | |de fichiers ext2/ext3/ext4 | |--------------+----------+------+------------------------------| |btrfs-progs |V:44, I:72|5078 |utilitaire pour le système de | | | | |fichiers Btrfs | |--------------+----------+------+------------------------------| |reiserfsprogs |V:12, I:25|473 |utilitaire pour le système de | | | | |fichiers Reiserfs | |--------------+----------+------+------------------------------| |zfsutils-linux|V:29, I:30|1762 |utilitaires pour le système de| | | | |fichiers OpenZFS | |--------------+----------+------+------------------------------| | |V:196, | |utilitaire pour le système de | |dosfstools |I:541 |315 |fichiers FAT | | | | |(Microsoft :MS-DOS, Windows) | |--------------+----------+------+------------------------------| | |V:29, | |utilitaires pour le système de| |exfatprogs |I:371 |301 |fichiers exFAT entretenus par | | | | |Samsung | |--------------+----------+------+------------------------------| | | | |pilote de système de fichiers | |exfat-fuse |V:5, I:120|73 |en lecture/écriture exFAT |     | | | |(Microsoft) pour FUSE | |--------------+----------+------+------------------------------| | | | |utilitaires pour le système de| |exfat-utils |V:4, I:106|231 |fichiers exFAT entretenus par | | | | |l’auteur d’exfat-fuse | |--------------+----------+------+------------------------------| |xfsprogs |V:21, I:95|3476 |utilitaire pour le système de | | | | |fichiers XFS (SGI : IRIX) | |--------------+----------+------+------------------------------| | | | |pilote de système de fichiers | |ntfs-3g |V:197, |1474 |en lecture/écriture NTFS | | |I:513 | |(Microsoft : Windows NT, …) | | | | |pour FUSE | |--------------+----------+------+------------------------------| |jfsutils |V:0, I:8 |1577 |utilitaire pour le système de | | | | |fichiers JFS (IBM : AIX, OS/2)| |--------------+----------+------+------------------------------| |reiser4progs |V:0, I:2 |1367 |utilitaire pour le système de | | | | |fichiers Reiser4 | |--------------+----------+------+------------------------------| | | | |utilitaire pour les systèmes | |hfsprogs |V:0, I:4 |394 |de fichiers HFS et HFS Plus | | | | |(Apple : Mac OS) | |--------------+----------+------+------------------------------| | | | |programme pour mettre à zéro | |zerofree |V:5, I:131|25 |les blocs libres des systèmes | | | | |de fichiers ext2, ext3 et ext4| +---------------------------------------------------------------+ Astuce Le système de fichiers ext4 est le système de fichiers par défaut pour les systèmes Linux. Son utilisation est fortement recommandée, sauf cas spécifiques.     L’état de Btrfs peut être trouvé sur le wiki Debian sur btrfs et le wiki kernel.org sur btrfs. Il devrait être le prochain système de fichiers par défaut après le système de fichiers ext4. Certains outils permettent l’accès au système de fichiers sans prise en charge par le noyau Linux (consultez Section 9.8.2, « Manipulation des fichiers sans monter le disque »). 9.6.6. Création et vérification de l’intégrité d’un système de fichiers La commande mkfs(8) permet de créer un système de fichiers sur un     système Linux. La commande fsck(8) permet de vérifier l’intégrité du système de fichiers et de le réparer sur un système Linux.     Maintenant, par défaut, Debian n'utilise pas fsck après la création d'un système de fichier. Attention     En général, il n’est pas sûr de faire tourner fsck sur un système de fichiers monté. Astuce Vous pouvez exécuter la commande fsck(8) sans risque sur tous les systèmes de fichiers incluant le système de fichiers racine au redémarrage avec le paramètre "enable_periodic_fsck" dans "/etc/     mke2fs.conf" et le compteur de montage maximum mis à 0 en utilisant "tune2fs -c0 /dev/partition_name". Voir mke2fs.conf(5) et tune2fs(8). Vous trouverez les résultats de la commande fsck(8) lancée depuis le script de démarrage dans « /var/log/fsck/ ». 9.6.7. Optimisation du système de fichiers à l’aide des options de montage     La configuration statique de base du système de fichiers est donnée par « /etc/fstab ». Par exemple, «file system» «mount point» «type» «options» «dump» «pass» proc /proc proc defaults 0 0     UUID=709cbe4c-80c1-56db-8ab1-dbce3146d2f7 / ext4 errors=remount-ro 0 1 UUID=817bae6b-45d2-5aca-4d2a-1267ab46ac23 none swap sw 0 0 /dev/scd0 /media/cdrom0 udf,iso9660 user,noauto 0 0 Astuce     Un UUID (consultez Section 9.6.3, « Accès à une partition en utilisant l’UUID ») peut être utilisé pour identifier un périphérique bloc au lieu des noms de périphériques blocs normaux comme « /dev/sda1 », ou « /dev/sda2 »,…     Depuis Linux 2.6.30, le noyau utilise par défaut le comportement fourni par l’option « relatime ».     Consulter fstab(5) et mount(8). 9.6.8. Optimisation du système de fichiers à l’aide du superbloc Les caractéristiques du système de fichiers peuvent être     optimisées par l’intermédiaire de son superbloc en utilisant la commande tune2fs(8). * L’exécution de « sudo tune2fs -l /dev/hda1 » affiche le contenu du superbloc du système de fichiers situé sur « /dev/ hda1 ». * L’exécution de « sudo tune2fs -c 50 /dev/hda1 » modifie la fréquence des vérifications du système de fichiers (exécution de fsck lors du démarrage) à 50 démarrages sur « /dev/hda1 ».     * L’exécution de la commande « sudo tune2fs -j /dev/hda1 » ajoute la possibilité de journalisation au système de fichiers, c’est-à-dire la conversion de système de fichiers de ext2 vers ext3 sur « /dev/hda1 » (effectuez cela sur un système de fichiers non monté). * L’exécution de « sudo tune2fs -O extents,uninit_bg,dir_index /dev/hda1 && fsck -pf /dev/hda1 » le convertit de ext3 vers ext4 sur « /dev/hda1 ». (À effectuer sur un système de fichiers non monté.) Astuce     En dépit de son nom, tune2fs(8) ne fonctionne pas uniquement sur le système de fichiers ext2 mais aussi sur les systèmes de fichiers ext3 et ext4. 9.6.9. Optimisation du disque dur Avertissement     Veuillez vérifier votre matériel et lire la page de manuel hdparm (8) avant de jouer avec la configuration de vos disques durs parce que ce peut être assez dangereux pour l’intégrité des données. Vous pouvez tester la vitesse de lecture d’un disque dur, par exemple « /dev/hda » par « hdparm -tT /dev/hda ». Vous pouvez accélérer certains disques (E)IDE avec « hdparm -q -c3 -d1 -u1 -m16 /dev/hda » en activant la prise en charge des E/S 32 bits     (« (E)IDE 32-bit I/O support »), en positionnant l’indicateur d’utilisation de dma « using_dma flag », en positionnant l’indicateur de démasquage des interruptions (« interrupt-unmask flag ») et en positionnant les E/S multiples sur 15 secteurs (« multiple 16 sector I/O ») (dangereux !). Vous pouvez tester la fonctionnalité de cache d’un disque dur,     par exemple « /dev/sda » par « hdparm -W /dev/sda ». Vous pouvez désactiver le cache en écriture avec « hdparm -W 0 /dev/sda ». Vous pouvez réussir à lire un CD-ROM vraiment mal pressé sur un     lecteur de CD-ROM moderne rapide en le ralentissant avec « setcd -x 2 ». 9.6.10. Optimisation du SSD     Les disques SSD (Solid State Drive) sont maintenant détectés automatiquement. Réduisez les accès inutiles aux disques pour éviter l’usure du     disque en montant « tmpfs » sur le chemin de données volatiles dans /etc/fstab. 9.6.11. Utiliser SMART pour prédire les défaillances des disques durs     Vous pouvez surveiller et enregistrer les disques durs conformes à SMART à l’aide du démon smartd(8). 1. Activez la fonctionnalité SMART dans le BIOS. 2. Installez le paquet smartmontools. 3. Identifiez vos disques durs en affichant la liste avec df(1). + Supposons que le disque dur à surveiller soit « /dev/ hda ». 4. Contrôlez la sortie de « smartctl -a /dev/hda » pour voir si la fonctionnalité SMART est effectivement activée.     + Si elle ne l’est pas, activez-la avec « smartctl -s on -a /dev/hda ». 5. Autorisez le fonctionnement du démon smartd(8) par l’action suivante : + décommentez « start_smartd=yes » dans le fichier « /etc/ default/smartmontools » ; + relancez le démon smartd(8) avec « sudo systemctl restart smartmontools ». Astuce     Le démon smartd(8) peut être personnalisé par l’intermédiaire du fichier /etc/smartd.conf y compris pour la manière d’être informé des avertissements. 9.6.12. Indication du répertoire de stockage temporaire à l’aide de $TMPDIR Les applications créent normalement des fichiers temporaires dans le répertoire de stockage temporaire « /tmp ». Si « /tmp » ne     fournit pas assez d’espace, vous pouvez indiquer un autre répertoire de stockage temporaire à l’aide de la variable $TMPDIR pour les programmes qui l’intègrent. 9.6.13. Étendre l’espace de stockage utile à l’aide de LVM Les partitions créées sur le gestionnaire de volumes logiques (LVM) (« Logical Volume Manager ») (fonctionnalité de Linux) au     moment de l’installation peuvent être facilement redimensionnées en y concaténant des extensions (« extents ») ou en tronquant les extensions sur plusieurs périphériques de stockage sans reconfiguration majeure du système. 9.6.14. Extension de l’espace de stockage en montant une autre partition Si vous avez une partition vide (par exemple « /dev/sdx »), vous     pouvez la formater avec mkfs.ext4(1) et la monter (« mount(8) ») sur un répertoire où vous avez besoin de davantage d’espace (vous devrez copier les données d’origine). $ sudo mv work-dir old-dir $ sudo mkfs.ext4 /dev/sdx     $ sudo mount -t ext4 /dev/sdx work-dir $ sudo cp -a old-dir/* work-dir $ sudo rm -rf old-dir Astuce Vous pouvez aussi monter un fichier image de disque vide     (consultez Section 9.7.5, « Réaliser le fichier image d’un disque vide ») en tant que périphérique de rebouclage (consultez Section 9.7.3, « Monter le fichier image du disque »). L’utilisation réelle du disque croît avec les données réellement enregistrées. 9.6.15. Extension de l’espace de stockage en remontant un autre répertoire Si vous avez un répertoire vide (par exemple, « /chemin/vers/ répertoire-temporaire ») sur une autre partition avec de l’espace     disponible, vous pouvez le remonter avec l’option « --bind » vers un répertoire (par exemple « répertoire-travail ») où vous avez besoin de place.     $ sudo mount --bind /path/to/emp-dir work-dir 9.6.16. Extension de l’espace de stockage utilisable en montant en superposition (overlay) un autre répertoire Si vous avez de l’espace utilisable sur une autre partition (p.ex., « /chemin/vers/espace_vide » et « /chemin/ répertoire_travail »), vous pouvez y créer un répertoire et     l’ajouter à un répertoire ancien (p.ex., « /chemin/vers/ répertoire_ancien ») où vous avez besoin de place en utilisant OverlayFS pour les noyaux Linux 3.18 ou plus récents (Debian Stretch 9.0 ou plus récente).     $ sudo mount -t overlay overlay \ -olowerdir=/path/to/old-dir,upperdir=/path/to/empty,workdir=/path/to/work Ici, « /chemin/vers/espace_vide » et « /chemin/vers/     répertoire_travail » doivent être des partitions autorisées en écriture et lecture pour écrire sur « /chemin/vers/ répertoire_ancien ». 9.6.17. Extension de l’espace utilisable à l’aide de liens symboliques Attention     Il s'agit d'une méthode obsolète. Certains logiciels peuvent ne pas fonctionner correctement avec un « lien symbolique vers un répertoire ». Utilisez plutôt les approches de « montage » décrites ci-dessus. Si vous avez un répertoire vide (par exemple, « /chemin/vers/     répertoire-temporaire ») sur une autre partition avec de l’espace disponible, vous pouvez créer un lien symbolique vers ce répertoire avec ln(8). $ sudo mv work-dir old-dir $ sudo mkdir -p /path/to/emp-dir     $ sudo ln -sf /path/to/emp-dir work-dir $ sudo cp -a old-dir/* work-dir $ sudo rm -rf old-dir Avertissement     N’utilisez pas de « liens symboliques vers un répertoire » pour un répertoire géré par le système comme par exemple « /opt ». De tels liens symboliques peuvent être écrasés lors de la mise à niveau du système. 9.7. Le fichier image du disque     Nous discutons ici des manipulations sur l’image disque. 9.7.1. Créer le fichier image du disque Le fichier image du disque, « disk.img » d’un périphérique non     monté, par exemple, le second périphérique SCSI ou Serial ATA « / dev/sdb » peut être créé en utilisant cp(1) ou dd(1) comme suit :     # cp /dev/sdb disk.img # dd if=/dev/sdb of=disk.img L’image disque du master boot record (MBR) (secteur principal d’amorçage) (consultez Section 9.6.2, « Configuration de la     partition du disque ») qui se trouve sur le premier secteur du disque primaire IDE peut être faite en utilisant dd(1) comme suit : # dd if=/dev/hda of=mbr.img bs=512 count=1     # dd if=/dev/hda of=mbr-nopart.img bs=446 count=1 # dd if=/dev/hda of=mbr-part.img skip=446 bs=1 count=66 * « mbr.img » : MBR avec la table des partitions     * « mbr-nopart.img » : MBR sans la table des partitions * « mbr-part.img » : table de partition du MBR seul     Si vous avez un périphérique SCSI ou Serial ATA comme disque d’amorçage, remplacez « /dev/hda » avec « /dev/sda ».     Si vous réalisez une image d’une partition du disque d’origine, remplacez « /dev/hda » par « /dev/hda1 », etc. 9.7.2. Écrire directement sur le disque Le fichier image du disque « disk.img » peut être écrit vers un     disque non monté, par exemple le second disque SCSI « /dev/sdb » avec la taille correspondante par ce qui suit :     # dd if=disk.img of=/dev/sdb De la même manière, le fichier image de la partition du disque,     « partition.img » peut être écrit sur une partition non montée, par exemple, la première partition du second disque SCSI « /dev/ sdb1 » avec la taille correspondante comme suit :     # dd if=partition.img of=/dev/sdb1 9.7.3. Monter le fichier image du disque L’image disque « partition.img », qui contient une partition     image unique, peut être monté et démonté en utilisant le périphérique de rebouclage (loop device) de la manière suivante : # losetup --show -f partition.img /dev/loop0 # mkdir -p /mnt/loop0     # mount -t auto /dev/loop0 /mnt/loop0 ...hack...hack...hack # umount /dev/loop0 # losetup -d /dev/loop0     Cela peut être simplifié de la manière suivante : # mkdir -p /mnt/loop0     # mount -t auto -o loop partition.img /mnt/loop0 ...hack...hack...hack # umount partition.img Chaque partition de l’image disque « disk.img » contenant     plusieurs partitions peut être montée en utilisant le périphérique de rebouclage (loop device). # losetup --show -f -P disk.img /dev/loop0 # ls -l /dev/loop0* brw-rw---- 1 root disk 7, 0 Apr 2 22:51 /dev/loop0 brw-rw---- 1 root disk 259, 12 Apr 2 22:51 /dev/loop0p1 brw-rw---- 1 root disk 259, 13 Apr 2 22:51 /dev/loop0p14 brw-rw---- 1 root disk 259, 14 Apr 2 22:51 /dev/loop0p15 # fdisk -l /dev/loop0 Disk /dev/loop0: 2 GiB, 2147483648 bytes, 4194304 sectors Units: sectors of 1 * 512 = 512 bytes Sector size (logical/physical): 512 bytes / 512 bytes I/O size (minimum/optimal): 512 bytes / 512 bytes Disklabel type: gpt Disk identifier: 6A1D9E28-C48C-2144-91F7-968B3CBC9BD1     Device Start End Sectors Size Type /dev/loop0p1 262144 4192255 3930112 1.9G Linux root (x86-64) /dev/loop0p14 2048 8191 6144 3M BIOS boot /dev/loop0p15 8192 262143 253952 124M EFI System Partition table entries are not in disk order. # mkdir -p /mnt/loop0p1 # mkdir -p /mnt/loop0p15 # mount -t auto /dev/loop0p1 /mnt/loop0p1 # mount -t auto /dev/loop0p15 /mnt/loop0p15 # mount |grep loop /dev/loop0p1 on /mnt/loop0p1 type ext4 (rw,relatime) /dev/loop0p15 on /mnt/loop0p15 type vfat (rw,relatime,fmask=0002,dmask=0002,allow_utime=0020,codepage=437,iocharset=ascii,shortname=mixed,utf8,errors=remount-ro) ...hack...hack...hack # umount /dev/loop0p1 # umount /dev/loop0p15 # losetup -d /dev/loop0 En remplacement, des effets similaires peuvent être obtenus en     utilisant les périphériques device mapper créés par kpartx(8) du paquet kpartx de la manière suivante : # kpartx -a -v disk.img add map loop0p1 (253:0): 0 3930112 linear 7:0 262144 add map loop0p14 (253:1): 0 6144 linear 7:0 2048 add map loop0p15 (253:2): 0 253952 linear 7:0 8192 # fdisk -l /dev/loop0 Disk /dev/loop0: 2 GiB, 2147483648 bytes, 4194304 sectors Units: sectors of 1 * 512 = 512 bytes Sector size (logical/physical): 512 bytes / 512 bytes I/O size (minimum/optimal): 512 bytes / 512 bytes Disklabel type: gpt Disk identifier: 6A1D9E28-C48C-2144-91F7-968B3CBC9BD1 Device Start End Sectors Size Type /dev/loop0p1 262144 4192255 3930112 1.9G Linux root (x86-64) /dev/loop0p14 2048 8191 6144 3M BIOS boot /dev/loop0p15 8192 262143 253952 124M EFI System     Partition table entries are not in disk order. # ls -l /dev/mapper/ total 0 crw------- 1 root root 10, 236 Apr 2 22:45 control lrwxrwxrwx 1 root root 7 Apr 2 23:19 loop0p1 -> ../dm-0 lrwxrwxrwx 1 root root 7 Apr 2 23:19 loop0p14 -> ../dm-1 lrwxrwxrwx 1 root root 7 Apr 2 23:19 loop0p15 -> ../dm-2 # mkdir -p /mnt/loop0p1 # mkdir -p /mnt/loop0p15 # mount -t auto /dev/mapper/loop0p1 /mnt/loop0p1 # mount -t auto /dev/mapper/loop0p15 /mnt/loop0p15 # mount |grep loop /dev/loop0p1 on /mnt/loop0p1 type ext4 (rw,relatime) /dev/loop0p15 on /mnt/loop0p15 type vfat (rw,relatime,fmask=0002,dmask=0002,allow_utime=0020,codepage=437,iocharset=ascii,shortname=mixed,utf8,errors=remount-ro) ...hack...hack...hack # umount /dev/mapper/loop0p1 # umount /dev/mapper/loop0p15 # kpartx -d disk.img 9.7.4. Nettoyage d’un fichier image du disque Un fichier image disque « disk.img » peut être nettoyé de tous     les fichiers supprimés pour donner une image propre « new.img » de la manière suivante : # mkdir old; mkdir new # mount -t auto -o loop disk.img old # dd bs=1 count=0 if=/dev/zero of=new.img seek=5G # mount -t auto -o loop new.img new     # cd old # cp -a --sparse=always ./ ../new/ # cd .. # umount new.img # umount disk.img Si « disk.img » est un système de fichiers ext2, ext3 ou ext4,     vous pouvez aussi utiliser zerofree(8) du paquet zerofree de la manière suivante : # losetup --show -f disk.img /dev/loop0     # zerofree /dev/loop0 # cp --sparse=always disk.img new.img # losetup -d /dev/loop0 9.7.5. Réaliser le fichier image d’un disque vide Le fichier image du disque vide « disk.img », qui pourra     s’étendre jusqu’à 5Gio peut être fait en utilisant dd(1) comme suit :     $ dd bs=1 count=0 if=/dev/zero of=disk.img seek=5G     Au lieu d’utiliser dd(1), la fonction fallocate(8) spécialisée peut être utilisée ici. Vous pouvez créer un système de fichiers ext4 sur cette image     disque « disk.img » en utilisant le périphérique de rebouclage (loop device) de la manière suivante : # losetup --show -f disk.img /dev/loop0 # mkfs.ext4 /dev/loop0 ...hack...hack...hack     # losetup -d /dev/loop0 $ du --apparent-size -h disk.img 5.0G disk.img $ du -h disk.img 83M disk.img Pour « disk.img », sa taille de fichier est de 5.0 Gio et son     utilisation disque est uniquement de 83Mio. Cette discordance est possible car ext4 sait maintenir un fichier creux (sparse). Astuce     L’utilisation réelle sur le disque du fichier creux croît au fur et à mesure qu’on y écrit des données . En utilisant des opérations similaires sur les périphériques créés par loop device ou les périphériques device mapper comme     dans Section 9.7.3, « Monter le fichier image du disque », vous pouvez partitionner cette image disque « disk.img » en utilisant parted(8) ou fdisk(8), et y créer un système de fichiers en utilisant mkfs.ext4(8), mkswap(8), etc. 9.7.6. Créer un fichier image ISO9660 On peut faire le fichier image ISO9660, « cd.iso », depuis     l’arborescence de répertoire source située à « répertoire_source », en utilisant genisoimage(1) fourni parcdrkit de la manière suivante :     # genisoimage -r -J -T -V volume_id -o cd.iso source_directory De la même manière, on peut créer le fichier image ISO9660     amorçable « cdboot.iso » depuis une arborescence comme celle de debian-installer située en « source_directory », de la manière suivante : # genisoimage -r -o cdboot.iso -V volume_id \     -b isolinux/isolinux.bin -c isolinux/boot.cat \ -no-emul-boot -boot-load-size 4 -boot-info-table source_directory     Ici, le chargeur d’amorçage Isolinux (consultez Section 3.1.2, « Étage 2 : le chargeur initial ») est utilisé pour l’amorçage. Vous pouvez calculer la valeur de la somme md5 (md5sum) et     construire des image ISO9660 directement depuis un lecteur de CD-ROM de la manière suivante : $ isoinfo -d -i /dev/cdrom CD-ROM is in ISO 9660 format ...     Logical block size is: 2048 Volume size is: 23150592 ... # dd if=/dev/cdrom bs=2048 count=23150592 conv=notrunc,noerror | md5sum # dd if=/dev/cdrom bs=2048 count=23150592 conv=notrunc,noerror > cd.iso Avertissement     Vous devrez prendre garde d’éviter le bogue de lecture anticipée du système de fichiers ISO9660 de Linux comme ci-dessus afin d’obtenir les résultats corrects. 9.7.7. Écriture directe sur CD/DVD-R/RW Astuce     Un DVD n’est qu’un gros CD pour wodim(1) qui est fourni par cdrkit.     Vous pouvez rechercher un périphérique utilisable comme suit :     # wodim --devices Le CD-R vierge est alors inséré dans le graveur de CD et le     fichier image ISO9660 « cd.iso » est écrit vers le périphérique, par exemple, « /dev/hda » en utilisant wodim(1) de la manière suivante :     # wodim -v -eject dev=/dev/hda cd.iso     Si un CD-RW est utilisé à la place d’un CD-R, faites alors ce qui suit :     # wodim -v -eject blank=fast dev=/dev/hda cd.iso Astuce     Si votre système de bureau monte automatiquement le CD, démontez-le par la commande « sudo unmount /dev/hda » depuis un terminal avant d’utiliser wodim(1). 9.7.8. Monter le fichier image ISO9660     Si « cd.iso » contient une image ISO9660, ce qui suit permet alors de le monter manuellement sur « /cdrom » :     # mount -t iso9660 -o ro,loop cd.iso /cdrom Astuce     Les systèmes de bureau modernes peuvent monter automatiquement les supports amovibles tels que les CD formatés en ISO9960 (consultez Section 10.1.7, « Périphériques d’enregistrement amovibles »). 9.8. Les données binaires     Nous allons ici discuter de la manipulation directe des données binaires sur le support d’enregistrement. 9.8.1. Afficher et éditer des données binaires     La méthode la plus basique pour visualiser des données binaires est d’utiliser la commande « od -t x1 ». Tableau 9.21. Liste des paquets permettant de visualiser et d’éditer des données binaires +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |---------------+----------+------+-----------------------------| | |V:880, | |paquet de base utilisant od | |coreutils |I:999 |18307 |(1) pour vider des fichiers | | | | |(HEX, ASCII, OCTAL, …) | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |paquets utilitaires qui | |bsdmainutils |V:11, |17 |utilisent hd(1) pour vider | | |I:315 | |les fichiers (HEX, ASCII, | | | | |OCTAL, …) | |---------------+----------+------+-----------------------------|     |hexedit |V:0, I:9 |73 |éditeurs et visualisateurs | | | | |binaires (HEX, ASCII) | |---------------+----------+------+-----------------------------| |bless |V:0, I:2 |924 |éditeur hexadécimal complet | | | | |(GNOME) | |---------------+----------+------+-----------------------------| |okteta |V:1, I:12 |1585 |éditeur hexadécimal complet | | | | |(KDE4) | |---------------+----------+------+-----------------------------| |ncurses-hexedit|V:0, I:1 |130 |éditeur et visualisateur | | | | |binaire (HEX, ASCII, EBCDIC) | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |éditeur et visualisateur | |beav |V:0, I:0 |137 |binaire (HEX, ASCII, EBCDIC, | | | | |OCTAL, …) | +---------------------------------------------------------------+ Astuce HEX est utilisé comme l'acronyme du format hexadécimal en base 16. OCTAL désigne le format octal en base 8. ASCII est employé     pour Code américain standard pour l’échange d’informations (« American Standard Code for Information Interchange ») c’est-à-dire le code pour texte normal en anglais. EBCDIC signifie Code d’échange étendu décimal codé binaire (« Extended Binary Coded Decimal Interchange Code »), il est utilisé avec par les systèmes d’exploitation des mainframe IBM. 9.8.2. Manipulation des fichiers sans monter le disque     Il existe des outils permettant de lire et d’écrire des fichiers sans avoir à monter le disque. Tableau 9.22. Liste des paquets pour manipuler les fichiers sans monter le disque +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |--------+----------+------+------------------------------------|     |mtools |V:8, I:63 |390 |utilitaires pour les fichiers MSDOS | | | | |sans les monter | |--------+----------+------+------------------------------------| |hfsutils|V:0, I:5 |184 |utilitaires pour les fichiers HFS et| | | | |HFS+ sans les monter | +---------------------------------------------------------------+ 9.8.3. Redondance des données Les systèmes s’appuyant sur le RAID logiciel offert par le noyau     Linux permettent une redondance des données au niveau du système de fichiers du noyau afin d’obtenir un haut niveau de fiabilité du système de stockage. Il existe aussi des outils pour ajouter des données de redondance     aux fichiers au niveau du programme applicatif permettant d’obtenir de hauts niveaux de fiabilité de stockage. Tableau 9.23. Liste d’outils pour ajouter des données de redondance aux fichiers +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |----------+----------+------+----------------------------------| |par2 |V:9, I:94 |268 |Parity Archive Volume Set, pour | | | | |vérifier et réparer des fichiers |     |----------+----------+------+----------------------------------| | | | |protection des supports CD et DVD | |dvdisaster|V:0, I:1 |1422 |contre les pertes de données, les | | | | |rayures et le vieillissement | |----------+----------+------+----------------------------------| | | | |outil de sauvegarde utilisant des | |dvbackup |V:0, I:0 |413 |caméscopes MiniDV (fournissant | | | | |rsbep(1)) | +---------------------------------------------------------------+ 9.8.4. Récupération de fichiers de données et analyse par autopsie     Il y a des outils pour la récupération des données et l’analyse par autopsie. Tableau 9.24. Liste de paquets pour la récupération de données et l’analyse par autopsie +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |utilitaires pour l’examen de | |testdisk |V:2, I:28 |1413 |partitions et la récupération | | | | |de disque | |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |utilitaire pour la récupération| |magicrescue |V:0, I:2 |255 |de fichiers et de recherche des| | | | |octets magiques | |-------------+----------+------+-------------------------------| |scalpel |V:0, I:3 |89 |récupérateur de fichiers sobre | | | | |de haute performance | |-------------+----------+------+-------------------------------| |myrescue |V:0, I:2 |83 |récupérer des données depuis | | | | |des disques endommagés | |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |utilitaire pour récupérer des | |extundelete |V:0, I:8 |147 |fichiers effacés d’un système | | | | |de fichiers ext3/4 | |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |utilitaire pour récupérer des | |ext4magic |V:0, I:4 |233 |fichiers effacés d’un système | | | | |de fichiers ext3/4 |     |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |outil pour aider à la | |ext3grep |V:0, I:2 |293 |récupération de fichiers | | | | |effacés sur un système de | | | | |fichiers ext3 | |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |programme de récupération de | |scrounge-ntfs|V:0, I:2 |50 |données pour les systèmes de | | | | |fichiers NTFS | |-------------+----------+------+-------------------------------| |gzrt |V:0, I:0 |33 |boîte à outils de récupération | | | | |gzip | |-------------+----------+------+-------------------------------| | | | |outil pour autopsie | |sleuthkit |V:3, I:24 |1671 |(« forensics analysis« ». | | | | |(Sleuthkit) | |-------------+----------+------+-------------------------------| |autopsy |V:0, I:1 |1026 |interface graphique à SleuthKit| |-------------+----------+------+-------------------------------| |foremost |V:0, I:5 |102 |application d’autopsie pour la | | | | |récupération de données | |-------------+----------+------+-------------------------------| |guymager |V:0, I:0 |1021 |outil de création d’image | | | | |d’autopsie basée sur Qt | |-------------+----------+------+-------------------------------| |dcfldd |V:0, I:3 |114 |version améliorée de dd pour | | | | |les autopsies et la sécurité | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     Vous pouvez annuler l'effacement de fichiers sur un système de fichiers ext2 en utilisant les commandes list_deleted_inodes et undel de debugfs(8) dans le paquet e2fsprogs. 9.8.5. Éclater un gros fichier en petits fichiers Lorsque les données ont un volume trop important pour pouvoir être sauvegardée dans un seul fichier, vous pouvez en sauvegarder     le contenu après l’avoir éclaté en morceaux de, par exemple, 2000Mio et réassembler ces morceaux par la suite sous la forme du fichier d’origine.     $ split -b 2000m large_file $ cat x* >large_file Attention     Assurez-vous ne pas avoir de nom de fichier commençant par « x » afin d’éviter des plantages de nom. 9.8.6. Effacer le contenu d’un fichier Pour effacer le contenu d’un fichier comme, par exemple, un fichier journal, n’utilisez pas la commande rm(1) pour supprimer     le fichier et recréer ensuite un fichier vide parce qu’on peut encore accéder au fichier dans l’intervalle entre les commandes. Voici la manière sûre d’effacer le contenu d’un fichier :     $ :>file_to_be_cleared 9.8.7. Fichiers fictifs     Les commandes suivantes créent des fichiers factices ou vides. $ dd if=/dev/zero of=5kb.file bs=1k count=5     $ dd if=/dev/urandom of=7mb.file bs=1M count=7 $ touch zero.file $ : > alwayszero.file     Vous obtiendrez les fichiers suivants : * « 5kb.file » avec 5K de zéros ; * « 7mb.file » avec 7Mo de données aléatoires ;     * « zero.file » devrait être un fichier de 0 octet. S’il existait, son mtime est mis à jour alors que son contenu et sa taille sont conservés ; * « alwayszero.file  fait toujours 0 octet. S’il existait son mtime est mis à jour et son contenu vidé. 9.8.8. Effacer l’ensemble du disque dur Il existe plusieurs manières d’effacer complètement les données     d’un périphérique semblable à un disque dur, par exemple, une clé USB se trouvant en « /dev/sda ». Attention     Vérifiez d’abord l’emplacement de votre clé USB avec mount(8) avant d’exécuter ces commandes. Le périphérique pointé par « /dev /sda » peut être le disque dur SCSI ou un disque dur SATA sur lequel se trouve l’ensemble de votre système.     Effacer tout le contenu du disque en réinitialisant toutes les données à 0 avec la commande suivante :     # dd if=/dev/zero of=/dev/sda     Tout effacer en écrasant les données existantes par des données aléatoires par la commande suivante :     # dd if=/dev/urandom of=/dev/sda     Effacer de manière très efficace toutes les données en les écrasant avec des données aléatoires par la commande suivante :     # shred -v -n 1 /dev/sda     Vous pouvez également utiliser badblocks(8) avec l'option -t random. Comme dd(1) est disponible depuis l’interpréteur de commandes de nombreux CD amorçables de Linux tels que le CD de l’installateur     Debian, vous pouvez effacer complètement votre système installé en lançant la commande d’effacement du disque dur du système, par exemple, « /dev/hda », « /dev/sda », etc. depuis un tel média. 9.8.9. Effacer l’ensemble du disque dur Une zone inutilisée du disque dur (ou d’une clé mémoire USB), par     ex. « /devsdb1 » peut encore contenir les données effacées elles-mêmes puisqu’elles ne sont que déliées du système de fichiers. Elles peuvent être nettoyées en les surchargeant. # mount -t auto /dev/sdb1 /mnt/foo # cd /mnt/foo # dd if=/dev/zero of=junk     dd: writing to `junk': No space left on device ... # sync # umount /dev/sdb1 Avertissement     C’est en général suffisamment bon pour votre clé mémoire USB. Mais ce n’est pas parfait. La plupart des noms des fichiers effacés et leurs attributs peuvent être cachés et rester dans le système de fichiers. 9.8.10. Récupérer des fichiers supprimés mais encore ouverts Même si vous avez accidentellement supprimé un fichier, tant que     ce fichier est en cours d’utilisation par une application quelconque, (en mode lecture ou écriture), il est possible de récupérer un tel fichier.     Essayez, par exemple, ce qui suit : $ echo foo > bar $ less bar $ ps aux | grep ' less[ ]' bozo 4775 0.0 0.0 92200 884 pts/8 S+ 00:18 0:00 less bar $ rm bar     $ ls -l /proc/4775/fd | grep bar lr-x------ 1 bozo bozo 64 2008-05-09 00:19 4 -> /home/bozo/bar (deleted) $ cat /proc/4775/fd/4 >bar $ ls -l -rw-r--r-- 1 bozo bozo 4 2008-05-09 00:25 bar $ cat bar foo     Exécutez sur un autre terminal (lorsque vous avez le paquet lsof installé) comme suit : $ ls -li bar 2228329 -rw-r--r-- 1 bozo bozo 4 2008-05-11 11:02 bar $ lsof |grep bar|grep less less 4775 bozo 4r REG 8,3 4 2228329 /home/bozo/bar $ rm bar     $ lsof |grep bar|grep less less 4775 bozo 4r REG 8,3 4 2228329 /home/bozo/bar (deleted) $ cat /proc/4775/fd/4 >bar $ ls -li bar 2228302 -rw-r--r-- 1 bozo bozo 4 2008-05-11 11:05 bar $ cat bar foo 9.8.11. Rechercher tous les liens physiques     Les fichiers ayant des liens physiques peuvent être identifiés par « ls -li ». $ ls -li total 0     2738405 -rw-r--r-- 1 root root 0 2008-09-15 20:21 bar 2738404 -rw-r--r-- 2 root root 0 2008-09-15 20:21 baz 2738404 -rw-r--r-- 2 root root 0 2008-09-15 20:21 foo « tutu » et « toto » ont tous les deux un nombre de liens égal à "« 2 » (>1), ce qui indique qu’ils ont des liens physiques. Leur numéro d’inœud commun est « 2738404 ». Cela signifie qu’ils     représentent le même fichier lié par des liens physiques. Si vous n’arrivez pas à trouver de fichiers liés par des liens physiques, vous pouvez les rechercher parinœud, par exemple « 2738404 », de la manière suivante :     # find /path/to/mount/point -xdev -inum 2738404 9.8.12. Consommation d’espace disque invisible Tous les fichiers supprimés mais ouverts prennent de l’espace     disque même s’ils ne sont pas visibles par la commande du(1) normale. On peut en afficher la liste avec leur taille par la commande suivante :     # lsof -s -X / |grep deleted 9.9. Astuces de chiffrement des données Avec un accès physique à votre PC, n’importe qui peut facilement obtenir les privilèges de l’administrateur et accéder à tous les fichiers de votre PC (consultez Section 4.6.4, « sécuriser le mot de passe de l’administrateur »). Cela signifie qu’un système avec un mot de passe de connexion ne permet pas de sécuriser vos     données personnelles ou sensibles en cas de vol de votre PC. Vous devez déployer des technologies de chiffrements des données pour assurer cette protection. Bien que GNU privacy guard (consultez Section 10.3, « Infrastructure de sécurité des données ») puisse chiffrer des fichiers, il demande quelques efforts de la part de l’utilisateur. Dm-crypt facilite le chiffrement automatique des données à l’aide     des modules natifs du noyau Linux avec un minimum d'efforts de l'utilisateur en utilisant device-mapper. Tableau 9.25. Liste d’utilitaires de chiffrement des données +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |--------------+----------+------+------------------------------| | | | |utilitaires pour chiffrer un | |cryptsetup |V:19, I:79|417 |périphérique en mode bloc | | | | |(dm-crypt / LUKS) | |--------------+----------+------+------------------------------| | | | |utilitaires pour chiffrer un | | | | |périphérique en mode bloc | |cryptmount |V:2, I:3 |231 |(dm-crypt / LUKS), l’accent |     | | | |étant mis sur le montage et le| | | | |démontage par un utilisateur | | | | |normal | |--------------+----------+------+------------------------------| | | | |utilitaires pour le | |fscrypt |V:0, I:1 |5520 |chiffrement du système de | | | | |fichiers Linux (fscrypt) | |--------------+----------+------+------------------------------| | | | |module PAM pour le chiffrement| |libpam-fscrypt|V:0, I:0 |5519 |du système de fichiers Linux | | | | |(fscrypt) | +---------------------------------------------------------------+ Attention     Le chiffrement des données a un coût en matière de temps processeur, etc. Les données chiffrées deviennent inaccessibles si leur mot de passe est perdu. Veuillez peser les avantages et le coût. Note     Le système Debian dans son ensemble peut être installé sur un disque chiffré par l’installateur debian (lenny ou plus récent) en utilisant dm-crypt/LUKS et initramfs. Astuce     Consultez Section 10.3, « Infrastructure de sécurité des données » pour un utilitaire de chiffrement de l’espace utilisateur : GNU Privacy Guard. 9.9.1. Chiffrement des disques amovibles à l’aide de dm-crypt/LUKS Vous pouvez chiffrer le contenu des périphériques de masse     amovible, par exemple, une clé USB sur « /dev/sdx » en utilisant dm-crypt/LUKS. Il suffit de le formater de la manière suivante : # fdisk /dev/sdx ... "n" "p" "1" "return" "return" "w" # cryptsetup luksFormat /dev/sdx1 ... # cryptsetup open /dev/sdx1 secret ...     # ls -l /dev/mapper/ total 0 crw-rw---- 1 root root 10, 60 2021-10-04 18:44 control lrwxrwxrwx 1 root root 7 2021-10-04 23:55 secret -> ../dm-0 # mkfs.vfat /dev/mapper/secret ... # cryptsetup close secret Ensuite, il peut être monté comme un disque normal sur « /media/ nom_utilisateur/étiquette_disque », sauf pour la demande de mot de passe (consulter la Section 10.1.7, « Périphériques d’enregistrement amovibles ») dans un environnement de bureau     moderne en utilisant le paquet udisks2. La différence est que toutes les données qui y sont écrites sont chiffrées. La saisie du mot de passe peut être automatisée à l’aide du trousseau de clés (consulter la Section 10.3.6, « Trousseau de mots de passe » ). Vous pouvez également formater les médias dans différents systèmes de fichiers, par exemple, ext4 avec « mkfs.ext4 /dev/     mapper/sdx1 ». Si btrfs est utilisé à la place, le paquet udisks2-btrfs doit être installé. Pour ces systèmes de fichiers, il peut être nécessaire de configurer les propriétaires et les autorisations des fichiers. 9.9.2. Monter des disques amovibles chiffrés à l’aide de dm-crypt/ LUKS Par exemple, une partition de disque chiffrée créée avec dm-crypt     /LUKS sur « /dev/sdc5 » par l'installateur Debian peut être montée sur « /mnt » comme suit : $ sudo cryptsetup open /dev/sdc5 ninja --type luks Enter passphrase for /dev/sdc5: **** $ sudo lvm lvm> lvscan inactive '/dev/ninja-vg/root' [13.52 GiB] inherit     inactive '/dev/ninja-vg/swap_1' [640.00 MiB] inherit ACTIVE '/dev/goofy/root' [180.00 GiB] inherit ACTIVE '/dev/goofy/swap' [9.70 GiB] inherit lvm> lvchange -a y /dev/ninja-vg/root lvm> exit Exiting. $ sudo mount /dev/ninja-vg/root /mnt 9.10. Le noyau     Debian distribue des noyaux Linux modulaires sous forme de paquets pour les architectures prises en compte.     Si vous lisez cette documentation, vous n'avez probablement pas besoin de compiler le noyau Linux par vous-même. 9.10.1. Paramètres du noyau De nombreuses fonctionnalités du noyau peuvent être configurées     par l’intermédiaire de paramètres du noyau de la manière suivante : * Paramètres du noyau initialisés par le gestionnaire d’amorçage (consultez Section 3.1.2, « Étage 2 : le chargeur initial ») * Paramètres du noyau modifiés par sysctl(8) lors du     fonctionnement du système pour ceux auxquels on a accès par l’intermédiaire de sysfs (consultez Section 1.2.12, « procfs et sysfs ») * Paramètres des modules définis par les paramètres de modprobe (8) lors de l’activation d’un module (consultez Section 9.7.3, « Monter le fichier image du disque ») Consulter le « Guide de l’utilisateur et de l’administrateur du     noyau Linux -> Paramètres de ligne de commande du noyau » pour plus de détails. 9.10.2. En-têtes du noyau La plupart des programmes normaux n’ont pas besoin des en-têtes du noyau et peuvent de fait être cassés si vous les utilisez     directement pour la compilation. Ils devront être compilés avec les en-têtes se trouvant dans « /usr/include/linux » et « /usr/ include/asm » qui sont fournis, sur les systèmes Debian, par le paquet libc6-dev (créé à partir du paquet source glibc). Note Pour compiler certains programmes spécifiques au noyau, tels que     les modules du noyau, à partir de la source externe et du démon automonteur (amd), vous devez inclure le chemin d’accès aux en-têtes de noyau correspondants, par exemple « -I/usr/src/ linux-particular-version/include/ », à votre ligne de commande. 9.10.3. Compiler le noyau et les modules associés     Debian a sa propre manière de compiler le noyau et les modules associés. Tableau 9.26. Liste des paquets-clés à installer pour la compilation du noyau sur un système Debian +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |paquets essentiels pour la | |build-essential |I:480 |17 |construction de paquets | | | | |Debian : make, gcc, … | |----------------+----------+------+----------------------------| | |V:166, | |utilitaires de compression | |bzip2 |I:970 |112 |et de décompression des | | | | |fichiers bz2 | |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |bibliothèques de | |libncurses5-dev |I:71 |6 |développement et | | | | |documentations pour ncurses | |----------------+----------+------+----------------------------| | |V:351, | |git : système distribué de | |git |I:549 |46734 |gestion de versions utilisé | | | | |par le noyau de Linux | |----------------+----------+------+----------------------------|     | | | |fournit l’environnement | |fakeroot |V:29, |224 |fakeroot pour construire le | | |I:486 | |paquet sans être | | | | |administrateur (« root ») | |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |outil pour construire une | |initramfs-tools |V:430, |113 |image mémoire initiale | | |I:989 | |(« initramds ») (spécifique | | | | |à Debian) | |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |prise en charge dynamique | |dkms |V:74, |196 |des modules du noyau | | |I:162 | |(dynamic kernel module | | | | |support : DKMS) (générique) | |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |outil d’aide pour empaqueter| |module-assistant|V:0, I:19 |406 |un module (spécifique à | | | | |Debian) | |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |scripts d’assistance pour un| |devscripts |V:6, I:40 |2658 |responsable de paquet Debian| | | | |(spécifique à Debian) | +---------------------------------------------------------------+ Si vous utilisez un initrd dans Section 3.1.2, « Étage 2 : le     chargeur initial », veuillez lire les informations correspondantes dans initramfs-tools(8), update-initramfs(8), mkinitramfs(8) et initramfs.conf(5). Avertissement Ne mettez pas de liens symboliques vers le répertoire de     l’arborescence des source (par exemple « /usr/src/linux* ») depuis « /usr/include/linux » et « /usr/include/asm » lors de la compilation des sources du noyau de Linux. (Certains documents périmés le suggèrent.) Note Lors de la compilation du dernier noyau de Linux sous un système Debian stable, l’utilisation des derniers outils rétroportés depuis la distribution Debian unstable peuvent être nécessaires. module-assistant(8) (ou sa forme courte m-a) aide les utilisateurs à construire et installer facilement des paquets de     module pour un ou plusieurs noyaux personnalisés. Le gestionnaire de modules dynamique du noyau (« dynamic kernel module support (DKMS) » est une nouvelle architecture indépendante de la distribution conçue pour permettre la mise à jour de modules individuels du noyau sans modifier l’ensemble du noyau. Cela est utilisé pour la maintenance de modules hors arborescence. Cela rend aussi très facile la reconstruction des modules après la mise à niveau des noyaux. 9.10.4. Compiler les sources du noyau : recommandations de l’équipe en charge du noyau Debian Pour construire des paquets binaires d’un noyau personnalisé à     partir des sources du noyau amont, vous devriez utiliser la cible « deb-pkg » fournie pour cela. $ sudo apt-get build-dep linux $ cd /usr/src $ wget https://mirrors.edge.kernel.org/pub/linux/kernel/v6.x/linux-version.tar.xz $ tar --xz -xvf linux-version.tar.xz     $ cd linux-version $ cp /boot/config-version .config $ make menuconfig ... $ make deb-pkg Astuce     Le paquet linux-source-version fournit les sources du noyau Linux avec les correctifs Debian en tant que « /usr/src/linux-version .tar.bz2 ». Pour construire des paquets binaires particuliers à partir du     paquet source Debian, vous devriez utiliser les cibles « binary-arch_architecture_jeu_de_fonctionnalités_saveur » dans « debian/rules.gen ». $ sudo apt-get build-dep linux     $ apt-get source linux $ cd linux-3.* $ fakeroot make -f debian/rules.gen binary-arch_i386_none_686     Consultez les renseignements complémentaires : * wiki Debian : KernelFAQ ;     * wiki Debian : DebianKernel ; * Manuel du noyau Linux pour Debian : https:// kernel-handbook.debian.net. 9.10.5. Pilotes de matériel et microprogramme Le pilote de matériel est le code s’exécutant sur le CPU principal du système cible. La plupart des pilotes de matériel     sont maintenant disponibles sont forme de logiciels libres et font partie des paquets normaux de Debian pour le noyau dans la section main. * Pilote de processeur graphique + Pilote Intel (main)     + Pilote AMD ou ATI (main) + Pilote NVIDIA (main pour le pilote nouveau et non-free pour les pilotes binaires pris en charge par le constructeur) Le microprogramme est le code ou les données chargées sur le périphérique lié au système cible (par exemple le microcode de processeur, le code de rendu exécuté sur les processeurs graphiques, ou les données de FPGA ou de CPLD, etc.) Certains     paquets de microprogramme sont disponibles sous forme de logiciel libre, mais beaucoup de paquets de microprogramme ne le sont pas car ils contiennent des données binaires sans les sources. L’installation de ces données de microprogramme est essentielle pour le bon fonctionnement du périphérique. * Paquets de données de microprogramme contenant les données chargées dans la mémoire volatile de l’équipement cible : + firmware-linux-free (main) + firmware-linux-nonfree (non-free-firmware) + firmware-linux-* (non-free-firmware) + *-firmware (non-free-firmware) + intel-microcode (non-free-firmware)     + amd64-microcode (non-free-firmware) * Paquets de mise à jour du microprogramme, qui mettent à jour les données sur la mémoire non volatile du périphérique cible : + fwupd (main) : démon de mise à jour de microprogramme qui télécharge les données du microprogramme à partir de Linux Vendor Firmware Service + gnome-firmware (main) : interface en GTK pour fwupd + plasma-discover-backend-fwupd (main) : interface en Qt pour fwupd Veuillez noter que l'accès aux paquets non-free-firmware est fourni par le média d'installation officiel pour offrir une     expérience d'installation fonctionnelle à l'utilisateur depuis Debian 12 Bookworm. La section non-free-firmware est décrite dans la Section 2.1.5, « Bases concernant l’archive Debian ». Veuillez également noter que les données du microprogramme     téléchargées par fwupd à partir de Linux Vendor Firmware Service et chargées dans le noyau Linux en cours d’exécution peuvent être non libres. 9.11. Système virtualisé L’utilisation d’un système virtualisé permet de faire tourner     simultanément plusieurs instances du système sur une plateforme unique. Astuce     Consulter le wiki de Debian à propos de la virtualisation du système. 9.11.1. Outils de virtualisation et d’émulation     Il existe plusieurs plateformes d’outils de virtualisation et d'émulation : * paquets d’émulation matérielle complète, tels que ceux installés par le métapaquet games-emulator ; * émulation principalement au niveau du processeur avec certaines émulations de périphérique d’E/S, telle que QEMU ; * virtualisation principalement au niveau du processeur avec certaines émulations de périphérique d'E/S, telle que KVM (machine virtuelle basée sur le noyau) ; * virtualisation de conteneurs au niveau du système d’exploitation avec prise en charge au niveau du noyau, telle que LXC (Linux Containers), Docker, systemd-nspawn(1), etc. ;     * virtualisation de l’accès au système de fichiers au niveau du système d’exploitation avec le contournement de l’appel système de bibliothèque pour le chemin d’accès au fichier, telle que chroot ; * virtualisation de l’accès au système de fichiers au niveau du système d’exploitation avec contournement de l’appel système de bibliothèque pour le propriétaire du fichier, tel que fakeroot ; * émulation d’API du système d’exploitation, telle que Wine ; * virtualisation au niveau de l’interpréteur avec sa sélection d’exécutables et ses contournements de bibliothèque d’exécution, telle que virtualenv et venv pour Python. La virtualisation des conteneurs utilise la Section 4.7.5,     « Caractéristiques de sécurité de Linux » et c'est la technologie derrière la Section 7.7, « Bac à sable ».     Voici quelques paquets qui vous aideront à configurer le système virtualisé. Tableau 9.27. Liste des outils de virtualisation +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |------------------+----------+------+--------------------------| |coreutils |V:880, |18307 |utilitaires centraux GNU | | |I:999 | |contenant chroot(8) | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |outils conteneur/nspawn de| |systemd-container |V:53, I:61|1330 |systemd contenant | | | | |systemd-nspawn(1) | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |outil spécialisé pour | |schroot |V:5, I:7 |2579 |l’exécution d’un paquet | | | | |binaire de Debian dans un | | | | |chroot | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |outil pour construire des | |sbuild |V:1, I:3 |243 |paquets binaires de Debian| | | | |depuis les sources Debian | |------------------+----------+------+--------------------------| |debootstrap |V:5, I:54 |314 |amorcer un système Debian | | | | |de base (écrit en sh) | |------------------+----------+------+--------------------------| |cdebootstrap |V:0, I:1 |115 |amorcer un système Debian | | | | |(écrit en C) | |------------------+----------+------+--------------------------| |cloud-image-utils |V:1, I:17 |66 |utilitaires de gestion | | | | |d’image d’infonuagique | |------------------+----------+------+--------------------------| |cloud-guest-utils |V:3, I:13 |71 |utilitaires de client | | | | |d’infonuagique | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |gestionnaire de machine | |virt-manager |V:11, I:44|2296 |virtuelle : application de| | | | |bureau pour la gestion des| | | | |machines virtuelles | |------------------+----------+------+--------------------------| |libvirt-clients |V:46, I:65|1241 |programmes pour la | | | | |bibliothèque libvirt | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |Incus : gestionnaire de | |incus |V:0, I:0 |56209 |conteneur de système et de| | | | |machine virtuelle (pour | | | | |Debian 13 « Trixie ») | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |LXD : gestionnaire de | |lxd |V:0, I:0 |52119 |conteneur de système et de| | | | |machine virtuelle (pour | | | | |Debian 12 « Bookworm ») | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |podman : moteur pour | |podman |V:14, I:16|41948 |exécuter des conteneurs | | | | |basés sur OCI dans des | | | | |« Pod » | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |moteur pour exécuter des | |podman-docker |V:0, I:0 |249 |conteneurs basés sur OCI | | | | |dans des « Pod » | | | | |– enveloppe pour docker | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |docker : environnement | |docker.io |V:41, I:43|150003|d’exécution de conteneur | | | | |Linux |     |------------------+----------+------+--------------------------| |games-emulator |I:0 |21 |games-emulator : émulateur| | | | |de jeux de Debian | |------------------+----------+------+--------------------------| |bochs |V:0, I:0 |6956 |Bochs : émulateur PC IA-32| |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |QEMU : émulateur de | |qemu |I:14 |97 |processeur générique | | | | |rapide | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |QEMU : binaires pour | |qemu-system |I:22 |66 |l’émulation d’un système | | | | |complet | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |QEMU : binaires pour | |qemu-user |V:1, I:6 |93760 |l’émulation en mode | | | | |utilisateur | |------------------+----------+------+--------------------------| |qemu-utils |V:12, |10635 |QEMU : utilitaires | | |I:106 | | | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |KVM : virtualisation | | | | |complète sur les | |qemu-system-x86 |V:33, I:91|58140 |plateformes x86 ayant une | | | | |virtualisation assistée | | | | |par le matériel | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |VirtualBox : solution de | |virtualbox |V:6, I:8 |130868|virtualisation x86 sur | | | | |i386 et amd64 | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |Boxes : application simple| |gnome-boxes |V:1, I:7 |6691 |de GNOME d’accès aux | | | | |systèmes virtuels | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |outils pour gérer le | |xen-tools |V:0, I:2 |719 |serveur virtuel XEN de | | | | |Debian | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |Wine : implémentation de | |wine |V:13, I:60|132 |l’API Windows (suite | | | | |standard) | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |DOSBox : émulateur x86 | |dosbox |V:1, I:15 |2696 |avec graphisme Tandy/Herc/| | | | |CGA/EGA/VGA/SVGA, son et | | | | |DOS | |------------------+----------+------+--------------------------| |lxc |V:9, I:12 |25890 |Conteneurs Linux outils de| | | | |l’espace utilisateur | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |venv pour la création | |python3-venv |I:88 |6 |d’environnements Python | | | | |virtuels (bibliothèque | | | | |système) | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |virtualenv pour créer des | |python3-virtualenv|V:9, I:50 |356 |environnements Python | | | | |virtuels isolés | |------------------+----------+------+--------------------------| | | | |pipx pour installer des | |pipx |V:3, I:19 |3324 |applications Python dans | | | | |des environnements isolés | +---------------------------------------------------------------+ Consultez l’article de Wikipedia Comparaison de machines pour     plateforme virtuelle pour une comparaison détaillée entre les différentes solutions de plateformes de virtualisation. 9.11.2. Étapes de la virtualisation Note     Les noyaux par défaut de Debian prennent en charge KVM depuis lenny.     La virtualisation met en œuvre plusieurs étapes : * Créer un système de fichiers vide (une arborescence de fichiers ou une image disque). + L’arborescence de fichiers peut être créée par « mkdir -p /path/to/chroot ». + L’image disque brute peut être créée à l’aide de dd(1) (consultez Section 9.7.1, « Créer le fichier image du disque » et Section 9.7.5, « Réaliser le fichier image d’un disque vide »). + qemu-img(1) peut être utilisé pour créer et convertir des fichiers d’image disque pris en charge par QEMU. + Les formats de fichier brut et VMDK peuvent être utilisés en tant que formats courants par les outils de virtualisation. * Monter l’image disque dans le système de fichiers avec mount (8) (optionnel). + Pour l’image disque brute, le montage doit être fait avec un périphérique de rebouclage ou des périphériques device mapper (consultez Section 9.7.3, « Monter le fichier image du disque »). + Les images disques prises en charge par QEMU seront     montées en tant que périphériques réseau en mode bloc> (consultez Section 9.11.3, « Monter le fichier image du disque virtuel »). * Peupler le système de fichiers cible avec les données requises. + L’utilisation de programmes tels que debootstrap et cdebootstrap facilite ce processus (consultez Section 9.11.4, « Système protégé (chroot) »). + Utiliser les installateurs des systèmes d’exploitation sous l’émulation du système complet. * Lancer un programme dans l’environnement virtualisé. + chroot fournit un environnement virtualisé de base, suffisant pour y compiler des programmes, y faire tourner des applications en mode console et des démons. + QEMU fournit une émulation de processeur interplateformes. + QEMU avec KVM fournit une émulation système complète avec la virtualisation assistée par le matériel. + VirtualBox fournit une émulation du système complet sur i386 amd64 avec ou sans la virtualisation assistée par le matériel. 9.11.3. Monter le fichier image du disque virtuel     Pour le fichier image disque brut, consultez Section 8.1, « Les paramètres linguistiques (« locale ») ». Pour d’autres fichiers d’images disques virtuels, vous pouvez     utiliser qemu-nbd(8) pour les exporter en utilisant le protocole network block device et en les montant à l’aide du module nbd du noyau. qemu-nbd(8) gère les formats de disques pris en compte par QEMU : QEMU gère les formats de disques suivants  raw, qcow2, qcow,     vmdk, vdi, bochs, cow (mode utilisateur de Linux copy-on-write), parallels, dmg, cloop, vpc, vvfat (VFAT virtuelle) et host_device. Le network block device peut gérer des partitions de la même manière que le périphérique de rebouclage (« loop device »     (consultez Section 9.7.3, « Monter le fichier image du disque »). Vous pouvez monter la première partition de « disk.img » de la manière suivante : # modprobe nbd max_part=16 # qemu-nbd -v -c /dev/nbd0 disk.img     ... # mkdir /mnt/part1 # mount /dev/nbd0p1 /mnt/part1 Astuce     Vous ne pouvez exporter que la première partition de « disk.img » en utilisant l’option « -P 1 » de qemu-nbd(8). 9.11.4. Système protégé (chroot) Si vous souhaitez essayer un nouvel environnement Debian à partir d’une console de terminal, je vous recommande d’utiliser chroot.     Cela vous permet d’exécuter des applications console de Debian unstable et testing sans les risques habituels associés et sans redémarrage. chroot(8) est la méthode la plus basique. Attention     Les exemples ci-dessous supposent que le système parent et le système chroot partagent la même architecture de CPU amd64. Vous pouvez créer manuellement un environnement chroot(8) en     utilisant debootstrap(1), cela demande des efforts non négligeables. Le paquet sbuild pour construire les paquets Debian à partir des     sources utilise l'environnement chroot géré par le paquet schroot. Il est livré avec un script d'aide sbuild-createchroot (1). Voyons comment il fonctionne en l'exécutant comme suit : $ sudo mkdir -p /srv/chroot     $ sudo sbuild-createchroot -v --include=eatmydata,ccache unstable /srv/chroot/unstable-amd64-sbuild http://deb.debian.org/debian ... Vous pouvez voir comment debootstrap(8) installe les données du     système pour l’environnement unstable sous « /srv/chroot/ unstable-amd64-sbuild » pour un système de construction minimal.     Vous pouvez vous connecter à cet environnement en utilisant schroot(1) :     $ sudo schroot -v -c chroot:unstable-amd64-sbuild     Vous voyez comment une interface système fonctionnant sous l'environnement unstable est créée. Note     Le fichier « /usr/sbin/policy-rc.d », qui se termine toujours avec 101, évite que des programmes démons ne soient démarrés automatiquement sur le système Debian. Consulter « /usr/share/doc /init-system-helpers/README.policy-rc.d.gz ». Note Certains programmes sous chroot peuvent nécessiter l'accès à plus     de fichiers du système parent pour fonctionner que ce que sbuild-createchroot fournit comme ci-dessus. Par exemple, « / sys », « /etc/passwd », « /etc/group », « /var/run/utmp », « /var /log/wtmp », etc., peuvent avoir besoin d'être montés par lien (« bind ») ou copiés. Astuce Le paquet sbuild aide à construire un système chroot et construit     un paquet à l'intérieur du chroot en utilisant schroot comme dorsal. C'est un système idéal pour vérifier les dépendances de construction. Plus de détails sur sbuild sur le wiki Debian et l’exemple de configuration de sbuild dans le Guide pour les responsables Debian. Astuce La commande systemd-nspawn(1) aide à exécuter une commande ou un     système d'exploitation dans un conteneur léger de manière similaire à chroot. Elle est plus puissante, car elle utilise des espaces de noms pour virtualiser pleinement arbre de processus, IPC, nom d’hôte, nom de domaine et, en option, réseau et bases de données utilisateur. Voir systemd-nspawn. 9.11.5. Systèmes de bureaux multiples Si vous souhaitez essayer un nouvel environnement de bureau graphique de n'importe quel système d'exploitation, je vous recommande d'utiliser QEMU ou KVM sur un système Debian stable     pour exécuter plusieurs systèmes de bureau en toute sécurité en utilisant la virtualisation. Cela vous permet d'exécuter n'importe quelle application de bureau, y compris celles de Debian unstable et testing sans les risques habituels qui y sont associés et sans redémarrage.     Comme un QEMU pur est très lent, il est recommandé de l’accélérer avec KVM lorsque le système hôte le prend en charge. Virtual Machine Manager, également connu comme virt-manager, est     un outil graphique pratique pour gérer les machines virtuelles KVM à l’aide de libvirt. L’image disque virtuelle « virtdisk.qcow2 » qui contient un     système Debian pour QEMU peut être créée en utilisant un CD minimal de debian-installer de la manière suivante : $ wget https://cdimage.debian.org/debian-cd/5.0.3/amd64/iso-cd/debian-503-amd64-netinst.iso     $ qemu-img create -f qcow2 virtdisk.qcow2 5G $ qemu -hda virtdisk.qcow2 -cdrom debian-503-amd64-netinst.iso -boot d -m 256 ... Astuce Faire tourner d’autres distributions de GNU/Linux comme Ubuntu et     Fedora sous une virtualisation est une bonne manière d’en étudier les astuces de configuration. D’autres systèmes d’exploitation propriétaires peuvent aussi tourner de manière agréable sous la virtualisation GNU/Linux.     Vous trouverez d'autres conseils sur le wiki Debian : virtualisation du système. ---------------------------------------------------------------------     ^[2] Exemples de personnalisation plus élaborée : « Vim Galore », « sensible.vim », ...     ^[3] vim-pathogen était populaire. Chapitre 10. Gestion des données     Des outils et astuces pour gérer les données binaires ou textuelles sur le système sont décrits. 10.1. Partager, copier et archiver Avertissement Il ne faut pas accéder de manière non coordonnée en écriture à     des périphériques et des fichiers à haut trafic depuis différents processus pour éviter une compétition d’accès (« race condition ». Pour l’éviter, on peut utiliser les mécanismes de verrouillage de fichier (« File locking » en utilisant flock(1).     La sécurité des données et leur partage contrôlé présentent plusieurs aspects. * La création d’une archive des données * L’accès à un stockage distant * La duplication     * Le suivi de l’historique des modifications * La facilité de partage des données * La prévention de l’accès non autorisé aux données * La détection des modifications de fichier non autorisées     Cela peut être réalisé avec certaines combinaisons d’outils. * Outils d’archivage et de compression * Outils de copie et de synchronisation * Systèmes de fichiers par le réseau * Supports d’enregistrement amovibles     * L’interpréteur de commandes sécurisé * Le système d’authentification * Outils de système de contrôle de version * Outils de hachage et de chiffrement 10.1.1. Outils d’archivage et de compression     Voici un résumé des outils d’archivage et de compression disponible sur le système Debian : Tableau 10.1. Liste des outils d’archivage et de compression +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille|extension|commande| commentaire | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |archiveur | |tar |V:902, |3077 |.tar |tar(1) |standard | | |I:999 | | | |(standard de | | | | | | |fait) | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |archiveur de | | |V:440, | | | |style UNIX | |cpio |I:998 |1199 |.cpio |cpio(1) |System V, | | | | | | |utiliser avec | | | | | | |find(1) | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |archiveur pour | |binutils |V:172, |144 |.ar |ar(1) |la création de | | |I:629 | | | |bibliothèques | | | | | | |statiques | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | |fastjar |archiveur pour | |fastjar |V:1, I:13 |183 |.jar |(1) |Java (semblable| | | | | | |à zip) | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |nouvel | | | | | | |archiveur | |pax |V:8, I:14 |170 |.pax |pax(1) |standard POSIX,| | | | | | |compromis entre| | | | | | |tar et cpio | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | |gzip(1),|utilitaire de | |gzip |V:876, |252 |.gz |zcat(1),|compression GNU| | |I:999 | | |… |LZ77 (standard | | | | | | |de fait) | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |utilitaire de | | | | | | |transformée par| | | | | | |tri de blocs de| | | | | | |Burrows-Wheeler| | | | | |bzip2 |permettant un | | |V:166, | | |(1), |taux de | |bzip2 |I:970 |112 |.bz2 |bzcat |compression | | | | | |(1), … |plus élevé que | | | | | | |gzip(1) (plus | | | | | | |lent que gzip | | | | | | |avec une | | | | | | |syntaxe | | | | | | |similaire) | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |utilitaire de | | | | | | |compression | | | | | | |LZMA avec un | |lzma |V:1, I:16 |149 |.lzma |lzma(1) |taux de | | | | | | |compression | | | | | | |supérieur à | | | | | | |gzip(1) | | | | | | |(obsolète) | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |utilitaire de |     | | | | | |compression XZ | | | | | | |avec un plus | | | | | | |haut taux de | | | | | | |compression que| | |V:360, | | |xz(1), |bzip2(1) (plus | |xz-utils |I:980 |1203 |.xz |xzdec |lent que gzip | | | | | |(1), … |mais plus | | | | | | |rapide que | | | | | | |bzip2 ; le | | | | | | |remplaçant de | | | | | | |LZMA utilitaire| | | | | | |de compression)| |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |utilitaire de | | |V:193, | | |zstd(1),|compression | |zstd |I:481 |2158 |.zstd |zstdcat |sans perte | | | | | |(1), … |rapide | | | | | | |Zstandard | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |archiveur de | | | | | | |fichiers 7-Zip | | |V:20, | | |7zr(1), |avec un haut | |p7zip |I:463 |8 |.7z |p7zip(1)|taux de | | | | | | |compression | | | | | | |(compression | | | | | | |LZMA) | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |archiveur de | | | | | | |fichiers 7-Zip | | |V:110, | | |7z(1), |avec un haut | |p7zip-full|I:480 |12 |.7z |7za(1) |taux de | | | | | | |compression | | | | | | |(compression | | | | | | |LZMA et autres)| |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |utilitaire de | | | | | | |compression LZO| | | | | | |avec de plus | | | | | | |hautes vitesses| | | | | | |de compression | | | | | | |et de | |lzop |V:15, |164 |.lzo |lzop(1) |décompression | | |I:142 | | | |que gzip(1) | | | | | | |(plus faible | | | | | | |taux de | | | | | | |compression que| | | | | | |gzip avec une | | | | | | |syntaxe | | | | | | |similaire) | |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | |V:48, | | | |InfoZIP : outil| |zip |I:380 |616 |.zip |zip(1) |d’archive et de| | | | | | |compression DOS| |----------+----------+------+---------+--------+---------------| | | | | | |InfoZIP : outil| | |V:105, | | | |de désarchivage| |unzip |I:771 |379 |.zip |unzip(1)|et de | | | | | | |décompression | | | | | | |DOS | +---------------------------------------------------------------+ Avertissement     Ne positionnez par la variable « $TAPE » à moins que vous ne sachiez à quoi vous attendre. Elle modifie le comportement de tar (1). * L’archive tar(1) utilise l’extension de fichier « .tgz » ou « .tar.gz ». * L’archive tar(1) avec compression xz utilise l’extension de fichier « .txz » ou « .tar.xz ». * La méthode de compression habituelle des outils FOSS tels que tar(1) a été modifiée de la manière suivante : gzip → bzip2 → xz * cp(1), scp(1) et tar(1) peuvent avoir certaines limitations pour des fichiers spéciaux. cpio(1) est plus souple.     * cpio(1) est conçu pour être utilisé avec find(1) et d’autres commandes et est adapté à la création de scripts de sauvegarde car la partie correspondant à la sélection de fichier du script peut être testée indépendamment. * La structure interne des fichiers de données de Libreoffice est composée de fichiers « .jar » qui peut être ouvert également par unzip. * L'outil d'archivage de facto de la plateforme est zip. Utilisez-le sous la forme « zip -rX » pour obtenir une compatibilité maximale. Utilisez également l'option « -s », si la taille maximale du fichier est importante. 10.1.2. Outils de copie et de synchronisation     Voici une liste d’outils simples de copie et de sauvegarde sur le système Debian : Tableau 10.2. Liste des outils de copie et de synchronisation +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille|outil| fonction | |--------------+----------+------+-----+------------------------| | |V:880, | |GNU |copier localement des | |coreutils |I:999 |18307 |cp |fichiers et répertoires | | | | | |(« -a » pour récursif) | |--------------+----------+------+-----+------------------------| | | | | |copier à distance des | |openssh-client|V:866, |4959 |scp |fichiers et des | | |I:996 | | |répertoires (client, | | | | | |« -r » pour récursif) |     |--------------+----------+------+-----+------------------------| | | | | |copier à distance des | |openssh-server|V:730, |1804 |sshd |fichiers et des | | |I:814 | | |répertoires (serveur | | | | | |distant) | |--------------+----------+------+-----+------------------------| | |V:246, | | |synchronisation et | |rsync |I:552 |781 | |sauvegarde distantes | | | | | |unidirectionnelles | |--------------+----------+------+-----+------------------------| | | | | |synchronisation et | |unison |V:3, I:15 |14 | |sauvegarde distantes | | | | | |bidirectionnelles | +---------------------------------------------------------------+     Copier des fichiers avec rsync(8) offres des fonctionnalités plus riches que les autres méthodes. * algorithme de transfert delta qui n’envoie que la différence entre les fichiers source et les fichiers existants sur la destination * algorithme de vérification rapide (par défaut) recherchant les fichiers dont la taille ou l’heure de dernière     modification a été modifiée * Les options « --exclude » et « --exclude-from » sont semblables à celles de tar(1) * La syntaxe « un slash en fin de répertoire source » qui évite la création d’un niveau de répertoire supplémentaire à la destination. Astuce     Les outils de système de contrôle de version (VCS) de Tableau 10.14, « Liste des autres outils de système de gestion de versions » peuvent fonctionner comme outils de synchronisation et de copie multi-voies. 10.1.3. Idiomes pour les archives     Voici quelques manières d’archiver et de désarchiver le contenu entier du répertoire « ./source » en utilisant différents outils.     GNU tar(1) :     $ tar -cvJf archive.tar.xz ./source $ tar -xvJf archive.tar.xz     ou encore, comme suit :     $ find ./source -xdev -print0 | tar -cvJf archive.tar.xz --null -T -     cpio(1) :     $ find ./source -xdev -print0 | cpio -ov --null > archive.cpio; xz archive.cpio $ zcat archive.cpio.xz | cpio -i 10.1.4. Idiomes pour la copie     Voici quelques manières d’archiver et de désarchiver le contenu entier du répertoire « ./source » en utilisant différents outils. * Copie locale du répertoire « ./source » → répertoire « / dest »     * Faire le copie distante du répertoire « ./source » de la machine locale → répertoire « /dest » situé sur la machine « user@host.dom »     rsync(8) :     # cd ./source; rsync -aHAXSv . /dest # cd ./source; rsync -aHAXSv . user@host.dom:/dest     Vous pouvez, en remplacement, utiliser la syntaxe « un slash en fin du répertoire source ».     # rsync -aHAXSv ./source/ /dest # rsync -aHAXSv ./source/ user@host.dom:/dest     ou encore, comme suit :     # cd ./source; find . -print0 | rsync -aHAXSv0 --files-from=- . /dest # cd ./source; find . -print0 | rsync -aHAXSv0 --files-from=- . user@host.dom:/dest     GNU cp(1) et openSSH scp(1) :     # cd ./source; cp -a . /dest # cd ./source; scp -pr . user@host.dom:/dest     GNU tar(1) :     # (cd ./source && tar cf - . ) | (cd /dest && tar xvfp - ) # (cd ./source && tar cf - . ) | ssh user@host.dom '(cd /dest && tar xvfp - )'     cpio(1) :     # cd ./source; find . -print0 | cpio -pvdm --null --sparse /dest Vous pouvez remplacer « . » par « truc » dans tous les exemples     comportant « . » pour copier les fichiers du répertoire « ./ source/truc » vers le répertoire « /dest/truc ». Vous pouvez remplacer « . » par le chemin absolu « /chemin/vers/ source/truc » dans tous les exemples comportant « . » pour éviter     « cd ./source; ». Cela permet de copier les fichiers vers différents emplacements selon les outils utilisés de la manière suivante : * « /dest/truc » : rsync(8), GNU cp(1) et scp(1)     * « /dest/chemin/vers/source/truc » : GNU tar(1) et cpio(1) Astuce     rsync(8) et GNU cp(1) possèdent l’option « -u » pour sauter les fichiers qui sont plus récents sur la destination. 10.1.5. Idiomes pour la sélection de fichiers find(1) est utilisé pour la sélection de fichiers pour les commandes d’archive et de copie (consultez Section 10.1.3,     « Idiomes pour les archives » et Section 10.1.4, « Idiomes pour la copie ») ou pour xargs(1) (consultez Section 9.4.9, « Répéter une commande en bouclant entre des fichiers »). Cela peut être amélioré en utilisant ces paramètres de commande.     La syntaxe de base de find(1) peut être résumée comme suit : * Ses paramètres conditionnels sont évalués de gauche à droite. * L’évaluation s’arrête lors que son résultat est déterminé. * Le « OU logique » (indiqué par « -o » entre les éléments conditionnels) a une plus faible priorité que le « ET logique » (indiqué par « -a » ou rien entre éléments conditionnels). * Le « NON logique » (indiqué par « ! » avant un élément conditionnel) a une priorité plus élevée que le « ET logique ». * « -prune » retourne toujours un VRAI logique et, si c’est un répertoire, la recherche de fichier est arrêtée au-delà de ce point. * « -name » correspond à la base du nom de fichier avec les     motifs génériques de l’interpréteur de commandes (voir Section 1.5.6, « Motifs génériques (« glob ») de l’interpréteur de commandes ») mais il correspond aussi à son « . » de début avec des métacaractères comme « * » et « ? » (nouvelle fonctionnalité POSIX). * « -regex » correspond au chemin complet par défaut dans le style BRE Emacs (consultez Section 1.6.2, « Expressions rationnelles »). * « -size » correspond au fichier en se basant sur la taille du fichier (valeur précédée de « + » pour plus grand et précédée de « - » pour plus petit) * « -newer » correspond au fichier plus récent que celui indiqué comme paramètre. * « -print0 » retourne toujours la valeur logique VRAI et affiche sur la sortie standard le nom de fichier en entier (terminé par le caractère null).     find(1) est souvent utilisé dans un style idiomatique comme ce qui suit : # find /path/to \ -xdev -regextype posix-extended \     -type f -regex ".*\.cpio|.*~" -prune -o \ -type d -regex ".*/\.git" -prune -o \ -type f -size +99M -prune -o \ -type f -newer /path/to/timestamp -print0     Cela signifie que les actions suivantes doivent être effectuées : 1. rechercher tous les fichiers en partant de « /chemin/vers » ; 2. limiter globalement sa recherche à l’intérieur du système de fichiers et utiliser ERE (consultez Section 1.6.2, « Expressions rationnelles ») ; 3. exclure les fichiers correspondant à l’expression rationnelle de « .*\.cpio » ou « .*~ » de la recherche en arrêtant le traitement ;     4. exclure les répertoires qui correspondent à l’expression rationnelle de « .*/\.git » de la recherche en arrêtant le traitement ; 5. exclure les fichiers plus gros que 99 Megaoctets (unités de 1048576 octets) de la recherche en arrêtant le traitement ; 6. Afficher les noms de fichiers qui satisfont aux conditions de recherche ci-dessus et qui sont plus récents que « /chemin/ vers/horodatage ».     Remarquez l’utilisation idiomatique de « -prune -o » pour exclure les fichiers dans l’exemple ci-dessus. Note Pour les systèmes UNIX-like autre que Debian, certaines options     peuvent ne pas être prises en compte par find(1). Dans un tel cas, essayez d’adapter la méthode de correspondance et remplacez « -print0 » par « -print ». Vous devrez aussi ajuster les commandes associées. 10.1.6. Support d’archive Lors du choix d’un support d’enregistrement de données informatiques destiné à l’archivage de données importantes, il faut faire attention à leurs limitations. Pour des petites     sauvegardes de données personnelles, j’utilise des CD-R et des DVD-R provenant d’une grande marque et je les range dans un endroit frais, à l’ombre, sec et propre. (Les supports d’archive sur bande semblent être populaires pour les utilisations professionnelles.) Note Un coffre-fort anti-feu est destiné aux documents sur papier. La     plupart des supports de stockage de données informatiques ont une tolérance en température inférieure à celle du papier. J’utilise en général plusieurs copies chiffrées stockées dans différents endroits sûrs.     Durées de vie optimistes des moyens d’archivage trouvées sur le net (la plupart à partir d’informations des constructeurs). * 100 ans et plus : papier non acide et encre * 100 ans : stockage optique (CD/DVD, CD/DVD-R)     * 30 ans : supports magnétiques (bande, disquette) * 20 ans : disque optique à changement de phase (CD-RW)     Cela ne prend pas en compte les défaillances mécaniques dues aux manipulations, etc. Nombre de cycles d’écriture optimistes des moyens d’archivage     trouvées sur le net (la plupart à partir d’informations des constructeurs). * plus de 250 000 : disque dur * plus de 10 000 cycles : mémoires Flash     * 1000 cycles : CD/DVD-RW * 1 cycle : CD/DVD-R, papier Attention     Ces chiffres de durée de vie et de nombre de cycles ne devront pas être utilisés pour des décisions concernant l’enregistrement de données critiques. Veuillez consulter les informations spécifiques au produit fournies par le constructeur. Astuce     Comme les CD/DVD-R et le papier n’ont qu’un cycle d’écriture de 1, ils évitent de manière inhérente le risque de perte de données par écrasement. C’est un avantage ! Astuce     Si vous devez faire des sauvegardes fréquentes et rapides d’un gros volume de données, un disque dur sur une liaison réseau à haute vitesse peut être la seule option réaliste. Astuce     Si vous utilisez des médias réinscriptibles pour vos sauvegardes, l'utilisation d'un système de fichiers tel que btrfs ou zfs qui prend en charge les instantanés en lecture seule peut être une bonne idée. 10.1.7. Périphériques d’enregistrement amovibles     Les périphériques d’enregistrement amovibles possibles sont les suivants. * Clé USB * Disque dur     * Graveur de disque optique * Appareil photographique numérique * Lecteur de musique numérique     Ils peuvent être connectés à l’aide de n’importe quel moyen suivant. * USB     * FireWire * PC-Card Les environnements de bureau modernes comme GNOME et KDE peuvent     monter ces périphériques amovibles automatiquement sans entrée correspondante dans « /etc/fstab ». * Le paquet udisks2 fournit un démon et les utilitaires associés pour monter et démonter ces périphériques.     * D-bus crée les événements pour initialiser les processus automatiques. * PolicyKit fournit les droits nécessaires. Astuce     Les périphériques montés automatiquement pourraient avoir l’option de montage « uhelper= » qui est utilisée par umount(8). Astuce     Le montage automatique sous les environnements de bureau modernes ne se produit que lorsque ces périphériques amovibles ne se trouvent pas dans « /etc/fstab ». Le nom choisi du point de montage dans les environnements de     bureau modernes est « /media/nom_utilisateur/étiquette_disque » et il peut être personnalisé avec les outils suivants : * mlabel(1) pour le système de fichiers FAT ; * genisoimage(1) avec l’option « -V » pour le système de     fichiers ISO9660 ; * tune2fs(1) avec l’option « -L » pour le système de fichiers ext2, ext3 ou ext4 ; Astuce     Le choix du codage doit être fourni comme option de montage (consultez Section 8.1.3, « Coder les noms de fichiers »). Astuce L'utilisation d'une interface graphique pour démonter un système     de fichiers peut supprimer son point de montage créé dynamiquement tel que « /dev/sdc ». Si vous souhaitez conserver son point de montage, démontez-le à l'aide de la commande umount (8) lancée depuis un interpréteur de commandes. 10.1.8. Choix de système de fichiers pour les données partagées Lors du partage de données avec d’autres systèmes à l’aide de     périphériques de stockage amovibles, vous devez les formatez avec un système de fichiers pris en charge par les deux systèmes. Voici une liste de choix de systèmes de fichiers : Tableau 10.3. Liste de choix de systèmes de fichiers pour des périphériques amovibles avec des scénarios typiques d’utilisation +---------------------------------------------------------------+ | nom du | | | système | scénario d'utilisation typique | | de | | |fichiers | | |---------+-----------------------------------------------------| |FAT12 |partage de données à l’aide de disquettes entre | | |plateformes (<32Mio) | |---------+-----------------------------------------------------| | |partage de données à l’aide de périphériques | |FAT16 |semblables à des disques durs de faible capacité | | |(<2Gio) entre plateformes | |---------+-----------------------------------------------------| | |partage de données à l’aide de périphériques | |FAT32 |semblables à des disques durs de grande capacité | | |(<8Tio, pris en charge par plus récent que MS | | |Windows95 OSR2) entre plateformes | |---------+-----------------------------------------------------| | |partage de données à l’aide de périphériques | | |semblables à des disques durs de grande capacité | |exFAT |(<8Tio, pris en charge par WindowsXP, Mac OS X Snow | | |Leopard 10.6.5 et Linux depuis la version 5.4) entre | | |plateformes | |---------+-----------------------------------------------------|     | |partage de données sur périphériques semblables à des| | |disques durs de grande capacité (pris en charge de | |NTFS |manière native par MS Windows NT et versions plus | | |récentes, et pris en charge par NTFS-3G à l’aide de | | |FUSE sous Linux) entre plateformes | |---------+-----------------------------------------------------| |ISO9660 |partage de données à l’aide d’un CD-R ou DVD+/-R | | |entre plateformes | |---------+-----------------------------------------------------| |UDF |écriture incrémentale de CD-R et de DVD+/-R (nouveau)| |---------+-----------------------------------------------------| |MINIX |enregistrement efficace en matière d’espace disque de| | |fichiers de données unix sur disquette | |---------+-----------------------------------------------------| |ext2 |partage de données sur disque dur avec les anciens | | |systèmes Linux | |---------+-----------------------------------------------------| |ext3 |partage de données sur disque dur avec les anciens | | |systèmes Linux | |---------+-----------------------------------------------------| |ext4 |partage de données sur disque dur avec les systèmes | | |Linux actuels | |---------+-----------------------------------------------------| | |partage des données sur le disque dur comme le | |btrfs |dispositif avec les systèmes Linux actuels avec des | | |instantanés en lecture seule | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     Consultez Section 9.9.1, « Chiffrement des disques amovibles à l’aide de dm-crypt/LUKS » pour le partage de données entre plateformes en utilisant le chiffrement au niveau du périphérique. Le système de fichiers FAT est pris en charge par la plupart des     systèmes d’exploitation modernes et est assez utile pour l'échange des données par l’intermédiaire de supports du type disque dur amovible. Pour le formatage de périphériques de type disque dur amovible     pour l’échange de données entre plateformes avec un système de fichiers FAT, ce qui suit peut être un choix sûr : * les partitionner avec fdisk(8), cfdisk(8) ou parted(8) (consultez Section 9.6.2, « Configuration de la partition du disque ») en une seule partition primaire et la marquer comme suit : + type « 6 » pour FAT16 pour les supports faisant moins de 2Go.     + type « c » pour FAT32 (LBA) pour les supports plus gros. * formater la partition primaire avec mkfs.vfat(8) comme suit : + simplement son nom de périphérique, par exemple « /dev/ sda1 », pour la FAT16 + l’option explicite et le nom du périphérique, par exemple « -F 32 /dev/sda1 », pour la FAT32.     Lors de l’utilisation des systèmes de fichiers FAT ou ISO9660 pour le partage de données ce qui suit sera une précaution sûre : * Archiver d’abord les fichiers dans un fichier d’archive en utilisant tar(1) ou cpio(1) afin de conserver les noms de fichiers longs, les permissions de fichiers d’origine d’UNIX et les informations de propriétaire.     * Découper le fichier d’archive en éléments de moins de 2 Gio à l’aide de la commande split(1) afin de le protéger contre les limitations de taille de fichier. * Chiffrer le fichier d’archive afin de sécuriser son contenu contre un accès non autorisé. Note La taille maximale d’un fichier FAT, par conception, est de (2^32     - 1) octets = (4GiB - 1 octet). Pour certaines applications sur le système 32 bits plus ancien, la taille maximale était même plus faible (2^31 - 1) octets = (2Gio - 1 octet). Debian ne souffre pas de ce dernier problème. Note Microsoft lui-même ne recommande pas l’utilisation de FAT pour     des disques ou des partitions de plus de 200 Mo. Microsoft met en avant ces limitations comme une utilisation inefficace de l’espace disque dans ses « Informations générales sur les systèmes de fichiers FAT, HPFS et NTFS ». Bien sûr, on peut normalement utiliser le système de fichiers ext4 pour Linux. Astuce     Pour davantage d’informations sur les systèmes de fichiers et les accès aux systèmes de fichiers, veuillez consulter « Filesystems HOWTO ». 10.1.9. Partage de données au travers du réseau Lors du partage de données avec d’autres systèmes au travers du     réseau, vous devrez utiliser un service commun. Voici quelques éléments : Tableau 10.4. Liste des services réseau à choisir avec le scénario typique d’utilisation +---------------------------------------------------------------+ | service réseau | description d’un scénario typique | | | d’utilisation | |---------------------+-----------------------------------------| | |partage de fichiers par l’intermédiaire | |SMB/CIFS système de |de « Microsoft Windows Network », | |fichiers monté avec |consultez smb.conf(5) et le HOWTO et | |Samba |guide de référence officiel de Samba | | |3.x.x ou le paquet samba-doc | |---------------------+-----------------------------------------| |système de fichiers |partager des fichiers par « UNIX/Linux |     |monté au travers du |Network », consultez exports(5) et Linux | |réseau NFS avec le |NFS-HOWTO | |noyau Linux | | |---------------------+-----------------------------------------| |service HTTP |partager des fichiers entre client et | | |serveur web | |---------------------+-----------------------------------------| | |partager des fichiers entre le client et | |service HTTPS |le serveur web avec un chiffrement Secure| | |Sockets Layer (SSL) ou Transport Layer | | |Security (TLS) | |---------------------+-----------------------------------------| |service FTP |partager des fichiers entre serveur et | | |client FTP | +---------------------------------------------------------------+ Bien que ces systèmes de fichiers montés au travers du réseau et les méthodes de transfert au travers du réseau soient assez     pratiques pour partager des données, elles peuvent être non sûres. Leur connexion réseau doit être sécurisée par ce qui suit : * chiffrez-la avec SSL/TLS * tunnelez-la par SSH     * tunnelez-la par VPN * limitez-la derrière un pare-feu sûr consultez aussi Section 6.5, « Autres serveurs d’applications     réseau » et Section 6.6, « Autres clients d’applications réseau » . 10.2. Sauvegarde et restauration Nous savons tous que les ordinateurs sont parfois victimes de pannes ou que des erreurs humaines provoquent des dommages au     système et aux données. Les opérations de sauvegarde et de restauration sont les parties essentielles d’une administration système réussie. Vous serez victime, un jour ou l’autre, de tous les modes de défaillance possibles. Astuce     Mettez en place un système de sauvegardes simple et faites une sauvegarde fréquente de votre système. Avoir des données de sauvegarde est plus important que la qualité technique de votre méthode de sauvegarde. 10.2.1. Politique de sauvegarde et de restauration     Il y a 3 facteurs-clé qui permettent de définir une méthode pratique de sauvegarde et de restauration. 1. Ce qu’il faut sauvegarder et restaurer : + les fichiers que vous avez directement créés : données de « ~/ » ; + les fichiers de données créés par les applications que vous utilisez : données de « /var/ » (sauf « /var/cache/  », « /var/run/ » et « /var/tmp/ ») ; + les fichiers de configuration du système : fichiers de «  /etc/ » ; + programmes locaux : données dans « /usr/local/ » ou « / opt/ » ; + informations concernant l’installation du système : un mémo en texte concernant les étapes-clés ((partition, …)  ; + un jeu de données testé : confirmé par des opérations de restauration expérimentales réalisées à l’avance : o tâches cron en tant que processus utilisateur : fichiers dans le répertoire « /var/spool/cron/ crontabs » et redémarrage de cron(8). Consulter la Section 9.4.14, « Planifier des tâches qui s’exécutent régulièrement » pour cron(8) et crontab (1) ; o tâches de Systemd liées au temps en tant que processus utilisateur : fichiers dans le répertoire « ~/.config/systemd/user ». Consulter systemd.timer (5) et systemd.service(5) ; o tâches de démarrage automatique en tant que processus utilisateur : fichiers dans le répertoire « ~/.config /autostart ». Consulter Spécifications pour le démarrage automatique des applications de bureau. 2. Comment sauvegarder et restaurer : + entreposer les données de manière sûre : protection des données contre la réécriture et les défaillances du système ; + sauvegardes fréquentes ! sauvegardes planifiées ; + sauvegardes redondantes : duplication (miroir) des données ; + processus indéréglable : sauvegarde facile en une seule     commande. 3. Risques et coûts : + risque de perte de données : o les données devraient être au moins sur des partitions différentes de disque, de préférence sur différents disques et machines pour résister à la corruption du système de fichiers. Il est préférable de stocker les données importantes sur un système de fichiers en lecture seule^[4]. + risque de violation des données : o Les données d’identité sensibles telles que « /etc/ ssh/ssh_host_*_key », « ~/.gnupg/* », « ~/.ssh/* », « ~/.local/share/keyrings/* », « /etc/passwd », « / etc/shadow », « popularity-contest.conf », « /etc/ppp /pap-secrets», et « /etc/exim4/passwd.client » doivent être sauvegardées en étant chiffrées^[5]. (Consulter la Section 9.9, « Astuces de chiffrement des données ».) o ne jamais coder en dur le mot de passe de connexion au système ou la phrase de passe de décryptage dans un script, même sur un système de confiance. (Consulter la Section 10.3.6, « Trousseau de mots de passe ».) + mode de défaillance avec leur probabilité : o le matériel (en particulier le disque dur) va casser ; o le système de fichiers peut être corrompu et les données qu'il contient peuvent être perdues ; o le système de stockage distant n’est pas fiable à cause des failles de sécurité ; o une protection par mot de passe faible peut être facilement compromise ; o le système de permissions des fichiers peut être compromis. + ressources nécessaires pour effectuer les sauvegardes : humaines, matérielles, logicielles, … o sauvegarde automatique planifiée avec une tâche cron ou une tâche de minuterie de systemd. Astuce     Vous pouvez récupérer les données de configuration de debconf avec « debconf-set-selections debconf-selections » et les données de sélection de dpkg avec « dpkg --set-selection &2 ; exit 1     fi MSGID=$(notify-send -p "bkup.sh $DSTSV" "in progress ...") if [ ! -d "$DSTFS/$DSTSV" ]; then btrfs subvolume create "$DSTFS/$DSTSV" mkdir -p "$DSTSS" fi rsync -aHxS --delete --mkpath "${SRC}/" "${DSTFS}/${DSTSV}" btrfs subvolume snapshot -r "${DSTFS}/${DSTSV}" ${DSTSS}/$(date -u --iso=min) notify-send -r "$MSGID" "bkup.sh $DSTSV" "finished!" Ici, seul l’outil basique rsync(1) est utiliser pour faciliter la     sauvegarde du système et l’espace de stockage est utilisé efficacement par Btrfs. Astuce     Pour information, l’auteur utilise son propre script similaire d’interpréteur « bss : utilitaire d’instantané de sous-volume » pour sa station de travail. 10.2.3.1. Sauvegarde depuis une interface graphique     Voici un exemple pour configurer une sauvegarde par clic sur une interface graphique. * Préparez un périphérique de stockage USB pour la sauvegarde : + formatez un périphérique de stockage USB avec une seule partition en btrfs avec comme nom « BKUP » et qui peut être chiffrée (consulter la Section 9.9.1, « Chiffrement des disques amovibles à l’aide de dm-crypt/LUKS ») ; + enfichez le périphérique dans le système. Le système de bureau le montera automatiquement comme « /media/penguin/ BKUP » ;     + exécutez « sudo chown penguin:penguin /media/penguin/BKUP » pour le rendre éditable par l’utilisateur. * Créez « ~/.local/share/applications/BKUP.desktop » en suivant les techniques décrites dans la Section 9.4.10, « Lancer un programme depuis l’interface graphique » contenant : [Desktop Entry] Name=bkss Comment=Backup and snapshot of ~/Documents Exec=/usr/local/bin/bkss.sh /home/penguin/Documents /media/penguin/BKUP Documents Type=Application Pour chaque clic d’interface graphique, les données sont     sauvegardées de « ~/Documents » vers le périphérique USB et un instantané en lecture seule est créé. 10.2.3.2. Sauvegarde déclenchée par des évènements de montage     Voici un exemple de configuration pour une sauvegarde automatique déclenchée par un évènement de montage. * Préparez un périphérique de stockage USB à utiliser pour une sauvegarde comme dans la Section 10.2.3.1, « Sauvegarde depuis une interface graphique ». * Créez un fichier d’unité de service systemd « ~/.config/systemd/ user/back-BKUP.service » contenant : [Unit] Description=USB Disk backup Requires=media-%u-BKUP.mount After=media-%u-BKUP.mount     [Service] ExecStart=/usr/local/bin/bkss.sh %h/Documents /media/%u/BKUP Documents StandardOutput=append:%h/.cache/systemd-snap.log StandardError=append:%h/.cache/systemd-snap.log [Install] WantedBy=media-%u-BKUP.mount * activer cette configuration d’unité de systemd avec : $ systemctl --user enable bkup-BKUP.service Pour chaque évènement de montage, les données sont sauvegardées     de « ~/Documents » vers le périphérique de stockage USB et un instantané en lecture seule est créé. Ici, les noms d’unité de montage de systemd que celui-ci a     actuellement en mémoire peuvent être demandés au gestionnaire de services de l’utilisateur appelant avec « systemctl --user list-units --type=mount ». 10.2.3.3. Sauvegarde déclenchée par des évènements d’horloge     Voici un exemple de configuration de sauvegarde automatique déclenchée par un évènement d’horloge. * Préparez un périphérique de stockage USB à utiliser pour une sauvegarde comme dans la Section 10.2.3.1, « Sauvegarde depuis une interface graphique ». * Créez un fichier d’unité d’horloge de systemd « ~/.config/systemd /user/snap-Documents.timer » contenant : [Unit] Description=Run btrfs subvolume snapshot on timer Documentation=man:btrfs(1) [Timer] OnStartupSec=30 OnUnitInactiveSec=900 [Install] WantedBy=timers.target     * Créez un fichier d’unité de service de systemd « ~/.config/ systemd/user/snap-Documents.service » contenant : [Unit] Description=Run btrfs subvolume snapshot Documentation=man:btrfs(1) [Service] Type=oneshot Nice=15 ExecStart=/usr/local/bin/bkss.sh %h/Documents /media/%u/BKUP Documents IOSchedulingClass=idle CPUSchedulingPolicy=idle StandardOutput=append:%h/.cache/systemd-snap.log StandardError=append:%h/.cache/systemd-snap.log * activer cette configuration d’unité de systemd avec : $ systemctl --user enable snap-Documents.timer Pour chaque évènement d’horloge, les données sont sauvegardées de     « ~/Documents » vers le périphérique de stockage USB et un instantané en lecture seule est créé. Ici, les noms d’unités d’horloge de systemd que celui-ci a en     mémoire peuvent être demandés au gestionnaire de services de l’utilisateur appelant avec « systemctl --user list-units --type= timer ». Pour les systèmes de bureau modernes, cette approche de systemd     peut offrir un contrôle plus fin que celles traditionnelles d’Unix utilisant at(1), cron(8) ou anacron(8). 10.3. Infrastructure de sécurité des données L’infrastructure de sécurité des données est fournie par la     combinaison d’un outil de chiffrement des données, d’un outil de condensé de messages et d’un outil de signature. Tableau 10.6. Liste des outils d’une infrastructure de sécurité des données +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| commande | description | |---------------+----------+------+-----------+-----------------| | | | | |GNU Privacy Guard| | |V:554, | | |- outil de | |gnupg |I:906 |885 |gpg(1) |signature et de | | | | | |chiffrement | | | | | |OpenPGP | |---------------+----------+------+-----------+-----------------| | | | | |GNU Privacy Guard| |gpgv |V:893, |922 |gpgv(1) |- outil de | | |I:999 | | |vérification de | | | | | |signature | |---------------+----------+------+-----------+-----------------| | | | | |extraire | | | | | |seulement | |paperkey |V:1, I:14 |58 |paperkey(1)|l’information | | | | | |secrète de clés | | | | | |secrètes OpenPGP | |---------------+----------+------+-----------+-----------------| | | | | |utilitaires pour | | | | | |chiffrement de | | | | |cryptsetup |périphérique en | |cryptsetup |V:19, I:79|417 |(8), … |mode bloc |     | | | | |dm-crypt prenant | | | | | |en charge le | | | | | |chiffrement LUKS | |---------------+----------+------+-----------+-----------------| | | | | |calculer et | |coreutils |V:880, |18307 |md5sum(1) |vérifier un | | |I:999 | | |condensé MD5 de | | | | | |message | |---------------+----------+------+-----------+-----------------| | | | | |calculer et | |coreutils |V:880, |18307 |sha1sum(1) |vérifier un | | |I:999 | | |condensé SHA1 de | | | | | |message | |---------------+----------+------+-----------+-----------------| | | | | |calculer un | | |V:841, | |openssl |condensé de | |openssl |I:995 |2111 |(1ssl) |message avec | | | | | |« openssl dgst » | | | | | |(OpenSSL) | |---------------+----------+------+-----------+-----------------| | | | | |stocker et | |libsecret-tools|V:0, I:10 |41 |secret-tool|récupérer les | | | | |(1) |mots de passe | | | | | |(CLI) | |---------------+----------+------+-----------+-----------------| |seahorse |V:80, |7987 |seahorse(1)|outil de gestion | | |I:269 | | |des clés (GNOME) | +---------------------------------------------------------------+ Consultez la Section 9.9, « Astuces de chiffrement des données »     sur dm-crypt et fscrypt qui mettent en œuvre une infrastructure de chiffrement automatique des données à l’aide des modules du noyau Linux. 10.3.1. Gestion de clés pour GnuPG     Voici les commandes de GNU Privacy Guard pour la gestion de base des clés : Tableau 10.7. Liste des commandes de GNU Privacy Guard pour la gestion des clés +---------------------------------------------------------------+ | commande | description | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --gen-key |générer une nouvelle clé | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --gen-revoke |générer une clé de révocation pour | |ID_de_mon_utilisateur |ID_de_mon_utilisateur | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --edit-key |éditer la clé de manière interactive, | |ID_utilisateur |« help » pour obtenir de l’aide | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -o fichier |exporter toutes les clés vers fichier | |--export | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --import fichier |importer toutes les clés depuis fichier | |----------------------+----------------------------------------|     |gpg --send-keys |envoyer la clé de ID_utilisateur vers le| |ID_utilisateur |serveur de clés | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --recv-keys |recevoir la clé de ID_utilisateur du | |ID_utilisateur |serveur de clés | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --list-keys |afficher la liste des clés de | |ID_utilisateur |ID_utilisateur | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --list-sigs |afficher la liste des signatures de | |ID_utilisateur |ID_utilisateur | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --check-sigs |vérifier la signature de ID_utilisateur | |ID_utilisateur | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --fingerprint |vérifier l’empreinte de ID_utilisateur | |ID_utilisateur | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --refresh-keys |mettre à jour le porte-clé local | +---------------------------------------------------------------+     Voici la signification du code de confiance. Tableau 10.8. Liste de la signification des codes de confiance +---------------------------------------------------------------+ |code| description de la confiance | |----+----------------------------------------------------------| |- |pas de confiance d’utilisateur assignée/pas encore | | |calculée | |----+----------------------------------------------------------| |e |échec du calcul de la confiance | |----+----------------------------------------------------------|     |q |pas assez d’informations pour le calcul | |----+----------------------------------------------------------| |n |ne jamais faire confiance à cette clé | |----+----------------------------------------------------------| |m |confiance marginale | |----+----------------------------------------------------------| |f |confiance complète | |----+----------------------------------------------------------| |u |confiance ultime | +---------------------------------------------------------------+     Ce qui suit permet d’envoyer ma clé « 1DD8D791 » vers le serveur de clés populaire « hkp://keys.gnupg.net » :     $ gpg --keyserver hkp://keys.gnupg.net --send-keys 1DD8D791 Une bonne configuration de serveur de clés dans « ~/.gnupg/     gpg.conf » (ou à l’ancien emplacement « ~/.gnupg/options ») contient ce qui suit :     keyserver hkp://keys.gnupg.net     Ce qui suit obtient les clés inconnues du serveur de clés :     $ gpg --list-sigs --with-colons | grep '^sig.*\[User ID not found\]' |\ cut -d ':' -f 5| sort | uniq | xargs gpg --recv-keys Il y avait un bogue dans OpenPGP Public Key Server (pre version 0.9.6) qui corrompait les clés ayant plus de 2 sous-clés. Le     paquet du serveur gnupg (>1.2.1-2) peut gérer ces sous-clés corrompues. Consultez gpg(1) sous l’option « --repair-pks-subkey-bug ». 10.3.2. Utilisation de GnuPG sur des fichiers     Voici des exemples d’utilisation des commandes de GNU Privacy Guard sur des fichiers : Tableau 10.9. Liste des commandes de GNU Privacy Guard sur des fichiers +---------------------------------------------------------------+ | commande | description | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -a -s fichier |signer « fichier » dans un fichier ASCII| | |blindé fichier.asc | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --armor --sign |, , | |fichier | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --clearsign |signer un fichier en clair | |fichier | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --clearsign |envoyer un message signé en clair à | |fichier|mail |truc@example.org | |truc@example.org | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --clearsign | | |--not-dash-escaped |signer en clair un fichier_rustine | |fichier_rustine | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --verify fichier |vérifier fichier signé en texte clair | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -o fichier.sig -b |créer une signature détachée | |fichier | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -o fichier.sig |, , | |--detach-sign fichier | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg --verify |vérifier un fichier avec fichier.sig | |fichier.sig fichier | | |----------------------+----------------------------------------|     |gpg -o |chiffrement par clé publique destiné au | |fichier_chiffré.gpg -r|« nom » depuis le « fichier » vers | |nom -e fichier |« fichier_chiffré.gpg » binaire | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -o | | |fichier_chiffré.gpg |, , | |--recipient nom | | |--encrypt fichier | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -o |chiffrement par clé publique destiné au | |fichier_chiffré.asc -a|« nom » depuis le « fichier » vers le | |-r nom -e fichier |fichier ASCII blindé | | |« fichier_chiffré.asc » | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -o |chiffrement symétrique depuis | |fichier_chiffré.gpg -c|« fichier » vers « fichier_chiffré.gpg »| |fichier | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -o | | |fichier_chiffré.gpg |, , | |--symmetric fichier | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -o |chiffrement symétrique prévu destiné au | |fichier_chiffré.asc -a|« nom » depuis le « fichier » vers le | |-c fichier |fichier ASCII blindé | | |« fichier_chiffré.asc » | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -o fichier -d | | |fichier_crypt.gpg -r |déchiffrement | |nom | | |----------------------+----------------------------------------| |gpg -o fichier | | |--decrypt |, , | |fichier_chiffré.gpg | | +---------------------------------------------------------------+ 10.3.3. Utiliser GnuPG avec Mutt Ajoutez ce qui suit à « ~/.muttrc » afin d’éviter que GnuPG qui     est lent ne démarre automatiquement, tout en permettant son utilisation en entrant « S » depuis l’index du menu :     macro index S ":toggle pgp_verify_sig\n" set pgp_verify_sig=no 10.3.4. Utiliser GnuPG avec Vim Le greffon gnupg vous permet de lancer GnuPG de manière     transparente pour les fichiers ayant l’extension « .gpg », « .asc » et « .pgp ».^[6]     $ sudo aptitude install vim-scripts $ echo "packadd! gnupg" >> ~/.vim/vimrc 10.3.5. La somme de contrôle MD5 md5sum(1) fournit un utilitaire permettant de créer un fichier de     résumé en utilisant la méthode se trouvant dans rfc1321 et en l’utilisant pour vérifier chaque fichier qu’il contient. $ md5sum foo bar >baz.md5 $ cat baz.md5 d3b07384d113edec49eaa6238ad5ff00 foo     c157a79031e1c40f85931829bc5fc552 bar $ md5sum -c baz.md5 foo: OK bar: OK Note Le calcule de somme de contrôle MD5 consomme moins de ressources     processeur que celles utilisées pour le chiffrement des signatures en utilisant GNU Privacy Guard (GnuPG). Habituellement, pour s’assurer de l’intégrité des données, seul le résumé de plus haut niveau est signé par chiffrement. 10.3.6. Trousseau de mots de passe Sur le système GNOME, l'outil graphique seahorse(1) gère les mots     de passe et les stocke de manière sécurisée dans le trousseau ~ /.local/share/keyrings/*.     secret-tool(1) peut stocker le mot de passe du trousseau de clés à partir de la ligne de commande.     Stockons la phrase secrète utilisée pour l’image disque cryptée LUKS/dm-crypt :     $ secret-tool store --label='LUKS passphrase for disk.img' LUKS my_disk.img Password: ********     Ce mot de passe stocké peut être récupéré et transmis à d’autres programmes, par exemple, cryptsetup(8) : $ secret-tool lookup LUKS my_disk.img | \     cryptsetup open disk.img disk_img --type luks --keyring - $ sudo mount /dev/mapper/disk_img /mnt Astuce     Chaque fois que vous devez fournir un mot de passe dans un script, utilisez secret-tool et évitez de coder directement en dur la phrase secrète qu’il contient. 10.4. Outils pour fusionner le code source     Il existe de nombreux outils pour fusionner du code source. Les commandes qui suivent ont attiré mon attention : Tableau 10.10. Liste d’outils destinés à fusionner du code source +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| commande | description | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |appliquer un fichier | |patch |V:97, |248 |patch(1) |de différences | | |I:700 | | |(« diff ») à un | | | | | |original | |----------+----------+------+-----------+----------------------| |vim |V:95, |3743 |vimdiff(1) |comparer deux fichiers| | |I:369 | | |côte à côte dans vim | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |outil interactif plein| |imediff |V:0, I:0 |200 |imediff(1) |écran pour fusionner 2| | | | | |ou 3 fichiers | |----------+----------+------+-----------+----------------------| |meld |V:7, I:30 |3536 |meld(1) |comparer et fusionner | | | | | |des fichiers (GTK) | |----------+----------+------+-----------+----------------------| |wiggle |V:0, I:0 |175 |wiggle(1) |appliquer les rustines| | | | | |rejetées | |----------+----------+------+-----------+----------------------| |diffutils |V:862, |1735 |diff(1) |comparer des fichiers | | |I:996 | | |ligne à ligne | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | |V:862, | | |comparer et fusionner | |diffutils |I:996 |1735 |diff3(1) |trois fichiers ligne | | | | | |par ligne | |----------+----------+------+-----------+----------------------| |quilt |V:2, I:22 |871 |quilt(1) |gérer une série de | | | | | |rustines | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |afficher les | |wdiff |V:7, I:51 |648 |wdiff(1) |différences de mots | | | | | |entre deux fichiers | | | | | |texte | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |afficher un | | |V:13, | | |histogramme des | |diffstat |I:121 |74 |diffstat(1)|modifications | | | | | |apportées par le | | | | | |fichier de différences| |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |créer une rustine | |patchutils|V:16, |232 |combinediff|(patch) cumulative à | | |I:119 | |(1) |partir de deux | | | | | |rustines incrémentales| |----------+----------+------+-----------+----------------------| | |V:16, | |dehtmldiff |extraire un fichier de| |patchutils|I:119 |232 |(1) |différences d’une page| | | | | |HTML | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | |V:16, | |filterdiff |extraire ou exclure | |patchutils|I:119 |232 |(1) |des différences d’un | | | | | |fichier de différences| |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |corriger les fichiers |     |patchutils|V:16, |232 |fixcvsdiff |de différences créés | | |I:119 | |(1) |par CVS que patch(1) | | | | | |interprète mal | |----------+----------+------+-----------+----------------------| |patchutils|V:16, |232 |flipdiff(1)|échanger l’ordre de | | |I:119 | | |deux rustines | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |afficher quels sont | | |V:16, | | |les fichiers modifiés | |patchutils|I:119 |232 |grepdiff(1)|par une rustine | | | | | |correspondant un une | | | | | |expression rationnelle| |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |afficher les | |patchutils|V:16, |232 |interdiff |différences entre deux| | |I:119 | |(1) |fichiers de différence| | | | | |unifiés | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | |V:16, | | |afficher quels sont | |patchutils|I:119 |232 |lsdiff(1) |les fichiers modifiés | | | | | |par une rustine | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |recalculer les nombres| | |V:16, | |recountdiff|et les décalages dans | |patchutils|I:119 |232 |(1) |un contexte unifié de | | | | | |fichiers de | | | | | |différences | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |corriger les décalages| |patchutils|V:16, |232 |rediff(1) |et les nombres d’un | | |I:119 | | |fichier de différences| | | | | |édité manuellement | |----------+----------+------+-----------+----------------------| |patchutils|V:16, |232 |splitdiff |séparer les rustines | | |I:119 | |(1) |incrémentales | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | |V:16, | |unwrapdiff |réparer les correctifs| |patchutils|I:119 |232 |(1) |dont les mots ont été | | | | | |coupés | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |afficher les | | | | | |différences et | |dirdiff |V:0, I:1 |167 |dirdiff(1) |fusionner les | | | | | |modifications entre | | | | | |deux arbres de | | | | | |répertoires | |----------+----------+------+-----------+----------------------| | | | | |comparer deux fichiers| |docdiff |V:0, I:0 |553 |docdiff(1) |mot par mot ou | | | | | |caractère par | | | | | |caractère | |----------+----------+------+-----------+----------------------| |makepatch |V:0, I:0 |100 |makepatch |créer des fichiers de | | | | |(1) |rustines étendus | |----------+----------+------+-----------+----------------------| |makepatch |V:0, I:0 |100 |applypatch |appliquer des fichiers| | | | |(1) |de rustines étendus | +---------------------------------------------------------------+ 10.4.1. Extraire des différences pour des fichiers sources La procédure suivante vous permet d'extraire les différences     entre deux fichiers sources et créer un fichier de différences unifié « fichier.patch0 » ou « fichier.patch1 » selon l’emplacement du fichier.     $ diff -u file.old file.new > file.patch0 $ diff -u old/file new/file > file.patch1 10.4.2. Fusionner les mises à jour des fichiers source Le fichier de différences (« diff » (encore appelé fichier     « patch » ou rustine) est utilisé pour envoyer une mise à jour de programme. Celui qui reçoit applique cette mise à jour à un autre fichier de la manière suivante :     $ patch -p0 file < file.patch0 $ patch -p1 file < file.patch1 10.4.3. Fusion interactive Si vous avez deux versions d'un code source, vous pouvez     effectuer une fusion des deux de manière interactive en utilisant imediff(1) de la manière suivante :     $ imediff -o file.merged file.old file.new Si vous avez trois versions d'un code source, vous pouvez     effectuer une fusion des trois de manière interactive en utilisant imediff(1) de la manière suivante :     $ imediff -o file.merged file.yours file.base file.theirs 10.5. Git Git est l'outil de prédilection de nos jours pour un système de     gestion de versions (VCS) car Git peut tout faire pour la gestion à la fois du code source local et celui distant. Debian fournit des services Git gratuits avec le service Salsa de     Debian. Sa documentation se trouve sur https://wiki.debian.org/ Salsa.     Voici quelques paquets relatifs à Git. Tableau 10.11. Liste des paquets et des commandes relatifs à git +--------------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| commande | description | |----------------+----------+------+----------------+----------------| | | | | |Git, système de | | |V:351, | | |contrôle de | |git |I:549 |46734 |git(7) |version rapide, | | | | | |évolutif et | | | | | |distribué | |----------------+----------+------+----------------+----------------| | | | | |Interface | | | | | |graphique de | |gitk |V:5, I:33 |1838 |gitk(1) |navigateur de | | | | | |dépôt Git avec | | | | | |historique | |----------------+----------+------+----------------+----------------| | | | | |Interface | |git-gui |V:1, I:18 |2429 |git-gui(1) |graphique pour | | | | | |Git (pas | | | | | |d’historique) | |----------------+----------+------+----------------+----------------| | | | | |envoyer une | | | | | |série de | |git-email |V:0, I:10 |1087 |git-send-email |rustines sous | | | | |(1) |forme de | | | | | |courriel à |     | | | | |partir de Git | |----------------+----------+------+----------------+----------------| | | | |git-buildpackage|automatise la | |git-buildpackage|V:1, I:9 |1988 |(1) |mise en paquet | | | | | |Debian avec Git | |----------------+----------+------+----------------+----------------| | | | | |interopérabilité| |dgit |V:0, I:1 |473 |dgit(1) |de git avec | | | | | |l'archive Debian| |----------------+----------+------+----------------+----------------| | | | | |outil interactif| |imediff |V:0, I:0 |200 |git-ime(1) |d'aide pour des | | | | | |commits séparés | | | | | |de git | |----------------+----------+------+----------------+----------------| |stgit |V:0, I:0 |601 |stg(1) |quilt par-dessus| | | | | |git (Python) | |----------------+----------+------+----------------+----------------| | | | | |Documentation | |git-doc |I:12 |13208 |N/A |officielle de | | | | | |git | |----------------+----------+------+----------------+----------------| | | | | |« Git Magic », | | | | | |le guide le plus| |gitmagic |I:0 |721 |N/A |facile à | | | | | |comprendre pour | | | | | |Git | +--------------------------------------------------------------------+ 10.5.1. Configuration du client Git Vous pourrez définir certains éléments de configuration globaux,     comme votre nom et votre adresse de courriel utilisée par Git, dans « ~/.gitconfig » de la manière suivante :     $ git config --global user.name "Name Surname" $ git config --global user.email yourname@example.com     Vous pouvez également personnaliser le comportement par défaut de Git de la manière suivante : $ git config --global init.defaultBranch main     $ git config --global pull.rebase true $ git config --global push.default current Si vous avez l’habitude d’utiliser les commandes de CVS ou de     Subversion, vous pourrez définir certains alias de commandes comme suit :     $ git config --global alias.ci "commit -a" $ git config --global alias.co checkout     Vous pouvez vérifier votre configuration globale de la manière suivante :     $ git config --global --list 10.5.2. Commandes de base pour Git     L’opération Git implique plusieurs données. * L’arborescence de travail qui contient les fichiers concernant l’utilisateur et auxquels vous apportez des modifications. + Les changements à enregistrer doivent être explicitement sélectionnés et ajoutés dans un index. Il s'agit des commandes git add et git rm. * L'index qui contient les fichiers ajoutés. + Les fichiers ajoutés seront validés dans le référentiel local lors de la demande suivante. Il s'agit de la commande git commit. * Le dépôt local qui détient des fichiers validés. + Git enregistre l’historique lié aux données validées et organise celles-ci en branches dans le dépôt. + Le dépôt local peut envoyer des données au dépôt distant avec la commande git push.     + Le dépôt local peut recevoir des données du dépôt distant avec les commandes git fetch et git pull. o La commande git pull effectue git merge ou git rebase après la commande git fetch. o Ici, git merge combine finalement deux branches distinctes de l'historique à un certain moment. (C'est par défaut git pull sans personnalisation et cela peut être valable pour les personnes en amont qui publient la branche vers de nombreuses personnes.) o Ici, git rebase crée une seule branche de l'historique séquentiel de la branche distante, suivie par la branche locale. (C'est le cas de la personnalisationpull.rebase true et cela peut être valable pour nous autres.) * Le dépôt distant qui contient des fichiers validés. + La communication vers le dépôt distant utilise des protocoles de communication sécurisés tels que SSH ou HTTPS. L’arborescence de travail est constituée de fichiers situés en     dehors du répertoire .git/. Les fichiers contenus dans le répertoire .git/ contiennent l’index, les données du dépôt local et certains fichiers texte de configuration git.     Voici un aperçu des principales commandes Git. Tableau 10.12. Principales commandes de Git +---------------------------------------------------------------+ |commande de | fonction | | Git | | |------------+--------------------------------------------------| |git init |créer le dépôt (local) | |------------+--------------------------------------------------| |git clone |cloner le dépôt distant vers un dépôt local avec | |URL |l'arborescence de travail | |------------+--------------------------------------------------| |git pull |mettre à jour la branche locale main avec le dépôt| |origin main |distant origin | |------------+--------------------------------------------------| | |ajouter le(s) fichier(s) de l'arbre de travail à | |git add . |l'index pour les fichiers préexistants dans | | |l'index seulement | |------------+--------------------------------------------------| | |ajouter le(s) fichier(s) dans l'arbre de travail à| |git add -A .|l'index pour tous les fichiers, y compris les | | |suppressions | |------------+--------------------------------------------------| |git rm |supprimer des fichiers de l’arborescence de |     |fichier |travail et de l’index | |------------+--------------------------------------------------| |git commit |valider les modifications préparées dans l'index | | |dans le dépôt | |------------+--------------------------------------------------| |git commit |ajouter toutes les modifications de l'arbre de | |-a |travail à l'index et les valider dans le | | |référentiel local (add + commit) | |------------+--------------------------------------------------| |git push -u |mettre à jour le dépôt distant origine avec la | |origin |branche locale (invocation initiale) | |branche | | |------------+--------------------------------------------------| |git push |mettre à jour le dépôt distant origine avec la | |origine |branche locale (invocation ultérieure) | |branche | | |------------+--------------------------------------------------| |git diff |afficher la différence entre le commit arbre1 et | |arbre1 |arbre2 | |arbre2 | | |------------+--------------------------------------------------| |gitk |affichage graphique de l'arbre des historiques de | | |branche du dépôt VCS | +---------------------------------------------------------------+ 10.5.3. Conseils pour Git     Voici quelques conseils pour Git. Tableau 10.13. Conseils pour Git +---------------------------------------------------------------+ | ligne de commande de | fonction | | Git | | |----------------------+----------------------------------------| | |voir l'historique complet de Git et agir| | |dessus, par exemple en réinitialisant | |gitk --all |HEAD à un autre commit, en choisissant | | |librement des correctifs, en créant des | | |étiquettes et des branches... | |----------------------+----------------------------------------| |git stash |revenir à un arbre de travail propre | | |sans perdre de données | |----------------------+----------------------------------------| |git remote -v |vérifier les paramètres pour le dépôt | | |distant | |----------------------+----------------------------------------| |git branch -vv |vérifier les paramètres de la branche de| | |dépôt | |----------------------+----------------------------------------| |git status |afficher l'état de l'arborescence de | | |travail | |----------------------+----------------------------------------| |git config -l |lister les paramètres de git | |----------------------+----------------------------------------| |git reset --hard HEAD;|revenir sur toutes les modifications de | |git clean -x -d -f |l'arbre de travail et les nettoyer | | |complètement | |----------------------+----------------------------------------| |git rm --cached |annuler l’ajout dans l’index | |nom_fichier |intermédiaire modifié par git add | | |filename | |----------------------+----------------------------------------| | |obtenir le journal de référence (utile | |git reflog |pour récupérer les commits de la branche| | |supprimée) | |----------------------+----------------------------------------| |git branch |créer une nouvelle branche à partir des | |nom_nouvelle_branche |informations de reflog | |HEAD@{6} | | |----------------------+----------------------------------------| |git remote add |ajouter un dépôt distant nouveau_distant| |nouveau_distant URL |pointé par URL | |----------------------+----------------------------------------| |git remote rename |renommer le nom du dépôt distant de | |origin upstream |origine à amont | |----------------------+----------------------------------------| |git branch -u upstream|définir le suivi à distance du dépôt | |/branch_name |distant amont et son nom de branche | | |nom_branche. | |----------------------+----------------------------------------| |git remote set-url | | |origine https://toto/ |changer l’URL de origine | |titi.git | | |----------------------+----------------------------------------|     |git remote set-url |désactiver push vers amont (Éditer .git/| |--push upstream |config pour le réactiver) | |DISABLED | | |----------------------+----------------------------------------| |git remote update |récupérer les mises à jour de toutes les| |upstream |branches distantes du dépôt upstream | |----------------------+----------------------------------------| | |créer une branche locale (éventuellement| |git fetch upstream |orpheline) upstream-foo en tant que | |foo:upstream-foo |copie de la branche foo du dépôt | | |upstream | |----------------------+----------------------------------------| |git checkout -b | | |topic_branch ; git |créer une nouvelle branche branche_sujet| |push -u topic_branch |et l’incorporer dans origine | |origin | | |----------------------+----------------------------------------| |git branch -m |renommer le nom de la branche locale | |ancien_nom nouveau_nom| | |----------------------+----------------------------------------| |git push -d origine |supprimer la branche distante (nouvelle | |branche_à_supprimer |méthode) | |----------------------+----------------------------------------| |git push origine |supprimer la branche distante (ancienne | |:branche_à_supprimer |méthode) | |----------------------+----------------------------------------| |git checkout --orphan |créer une nouvelle branche sans lien | |non_connectée | | |----------------------+----------------------------------------| |git rebase -i origine/|réorganiser/abandonner/écraser les | |main |validations de origine/main pour | | |nettoyer l’historique des branches | |----------------------+----------------------------------------| |git reset HEAD^ ; git |compresser les deux derniers commits en | |commit --amend |un seul | |----------------------+----------------------------------------| |git checkout | | |topic_branch ; git |agglomérer l'ensemble de branche_sujet | |merge --squash |dans un commit | |topic_branch | | |----------------------+----------------------------------------| |git fetch --unshallow | | |--update-head-ok |convertir un clone superficiel en un | |origine '+refs/heads/ |clone complet de toutes les branches | |*:refs/heads/*' | | |----------------------+----------------------------------------| | |diviser le dernier commit en une série | |git ime |de commits plus petits, fichier par | | |fichier, etc. (paquet imediff requis) | |----------------------+----------------------------------------| | |reconditionner le dépôt local en un seul| |git repack -a -d; git |paquet (cela peut limiter les | |prune |possibilités de récupération de données | | |perdues à partir d’une branche | | |effacée, etc.) | +---------------------------------------------------------------+ Avertissement     Ne pas utiliser d'espaces dans la chaîne de balise même si certains outils comme gitk(1) vous permettent de le faire. Cela peut perturber d'autres commandes de git. Attention Si une branche locale qui a été intégrée dans un dépôt distant     est rebasée ou compressée, pousser cette branche comporte des risques et nécessite l'option --force. Cela n'est généralement pas acceptable pour la branche main mais peut l'être pour une branche_sujet avant de fusionner avec la branche main . Attention     L’appel d’une sous-commande git directement avec « git-xyz » depuis la ligne de commandes est devenu obsolète depuis début 2006. Astuce     S'il existe un fichier exécutable « git-toto » dans le chemin spécifié par « $PATH » alors entrer la commande « git toto » sans trait d’union dans la ligne de commande appellera ce « git-toto ». C'est une fonctionnalité de la commande « git ». 10.5.4. Références de Git     Consultez ce qui suit. * page de manuel : git(1) (/usr/share/doc/git-doc/git.html) * Manuel de l’utilisateur de Git (/usr/share/doc/git-doc/ user-manual.html) * Un tutoriel d’introduction à git « A tutorial introduction to git » (/usr/share/doc/git-doc/gittutorial.html)     * Un tutoriel d’introduction à git : deuxième partie (/usr/ share/doc/git-doc/gittutorial-2.html) * Utilisation de tous les jours de GIT en 20 commandes (/usr/ share/doc/git-doc/giteveryday.html) * La magie de Git « Git Magic » (/usr/share/doc/gitmagic/html/ index.html) 10.5.5. Autres systèmes de gestion de versions Les systèmes de gestion de versions (VCS) sont parfois appelés     système de gestion de révisions (RCS) ou gestion de configuration logicielle (SCM).     Voici un récapitulatif des autres VCS notables pour le système Debian. Tableau 10.14. Liste des autres outils de système de gestion de versions +----------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| outil | type du | commentaire | | | | | | VCS | | |----------+----------+------+----------+---------+--------------| | | | | | |DVCS en Python| |mercurial |V:5, I:32 |2019 |Mercurial |distribué|avec un peu de| | | | | | |C | |----------+----------+------+----------+---------+--------------| | | | | | |DVCS avec une | | | | | | |algèbre | |darcs |V:0, I:5 |34070 |Darcs |distribué|intelligente | | | | | | |des rustines | | | | | | |(lent) | |----------+----------+------+----------+---------+--------------| | | | | | |DVCS influencé| |bzr |I:8 |28 |GNU Bazaar|distribué|par tla écrit | | | | | | |en Python | | | | | | |(historique) | |----------+----------+------+----------+---------+--------------| | | | | | |DVCS | |tla |V:0, I:1 |1022 |GNU arch |distribué|principalement| | | | | | |par Tom Lord | | | | | | |(historique) | |----------+----------+------+----------+---------+--------------| | | | | | |« CVS en | | | | | | |mieux », |     | | | | | |remplaçant | |subversion|V:13, I:72|4837 |Subversion|distant |standard du | | | | | | |VCS | | | | | | |(historique) | | | | | | |distant | |----------+----------+------+----------+---------+--------------| | | | | | |VCS distant | |cvs |V:4, I:30 |4753 |CVS |distant |standard | | | | | | |précédent | | | | | | |(historique) | |----------+----------+------+----------+---------+--------------| | | | | | |interface | | | | | | |graphique | | | | | | |d’affichage | | | | | | |d’une | |tkcvs |V:0, I:1 |1498 |CVS, … |distant |arborescence | | | | | | |de dépôt VCS | | | | | | |(CVS, | | | | | | |Subversion, | | | | | | |RCS) | |----------+----------+------+----------+---------+--------------| | | | | | |« SCCS UNIX en| |rcs |V:2, I:13 |564 |RCS |local |mieux » | | | | | | |(historique) | |----------+----------+------+----------+---------+--------------| | | | | | |clone de SCCS | |cssc |V:0, I:1 |2044 |CSSC |local |UNIX | | | | | | |(historique) | +----------------------------------------------------------------+ --------------------------------------------------------------------- ^[4] Un média à écriture unique tel qu’un CD/DVD-R peut éviter les accidents d’écrasement. (Consulter la Section 9.8, « Les     données binaires » pour savoir comment écrire sur le média de stockage à partir de la ligne de commande d’interpréteur. L’environnement graphique de bureau GNOME vous donne un accès facile avec le menu : « Places→CD / DVD Creator ».)     ^[5] Certaines de ces données ne peuvent pas être régénérées en saisissant la même chaîne d'entrée dans le système.     ^[6] Si vous utilisez « ~/.vimrc » au lieu de « ~/.vim/vimrc », veuillez substituer en conséquence. Chapitre 11. Conversion de données     Description des outils et astuces pour convertir différents formats de données sur un système Debian.     Les outils basés sur des standards sont de très bonne qualité mais la prise en charge des formats propriétaires est limitée. 11.1. Outils de conversion de données textuelles     Mes yeux ont été attirés par les paquets suivants de conversions de données textuelles : Tableau 11.1. Liste des outils de conversion de texte +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot clé | description | |--------+----------+------+-----------+------------------------| | | | | |convertisseur de codage | | |V:917, | |jeu de |de texte entre | |libc6 |I:999 |12988 |caractères |différents paramètres | | | | | |linguistiques à l’aide | | | | | |d’iconv(1) (fondamental)| |--------+----------+------+-----------+------------------------| | | | | |convertisseur de codage | | | | | |de texte entre | |recode |V:2, I:18 |602 |charset+eol|différents paramètres | | | | | |linguistiques (flexible | | | | | |avec plus d’alias et de | | | | | |fonctionnalités) | |--------+----------+------+-----------+------------------------| | | | | |convertisseur de codage | |konwert |V:1, I:48 |134 |jeu de |de texte entre | | | | |caractères |différents paramètres |     | | | | |linguistiques (le luxe) | |--------+----------+------+-----------+------------------------| |nkf |V:0, I:9 |360 |jeu de |jeux de caractères pour | | | | |caractères |le japonais | |--------+----------+------+-----------+------------------------| |tcs |V:0, I:0 |518 |jeu de |jeu de caractères du | | | | |caractères |traducteur | |--------+----------+------+-----------+------------------------| | | | |jeu de |remplacer les lettres | |unaccent|V:0, I:0 |35 |caractères |accentuées par leur | | | | | |équivalent accentué | |--------+----------+------+-----------+------------------------| | | | | |convertisseur de format | |tofrodos|V:1, I:17 |51 |eol (fin de|de texte entre DOS et | | | | |ligne) |UNIX : fromdos(1) et | | | | | |todos(1) | |--------+----------+------+-----------+------------------------| | | | | |convertisseur de format | |macutils|V:0, I:0 |312 |eol (fin de|de texte entre Macintosh| | | | |ligne) |et UNIX :frommac(1) et | | | | | |tomac(1) | +---------------------------------------------------------------+ 11.1.1. Convertir un fichier texte avec iconv Astuce     iconv(1) fait partie du paquet libc6 et est toujours disponible sur pratiquement tous les systèmes de type Unix pour permettre la conversion des codages de caractères.     Vous pouvez convertir les codages de caractères d’un fichier texte par iconv(1) en effectuant ce qui suite :     $ iconv -f encoding1 -t encoding2 input.txt >output.txt La valeur des codages n’est pas sensible à la casse et ignore « -      » et « _ » pour la correspondance. On peut vérifier quels sont les codages pris en charge à l’aide de la commande « iconv -l ». Tableau 11.2. Liste de valeurs de codage et leur utilisation +---------------------------------------------------------------+ | valeur de | utilisation | | codage | | |-----------+---------------------------------------------------| | |American Standard Code for Information Interchange | |ASCII |(Code américain standard pour l’échange | | |d’informations), code sur 7 bits sans caractère | | |accentué | |-----------+---------------------------------------------------| |UTF-8 |norme actuelle multi-langues pour tous les systèmes| | |d’exploitation modernes | |-----------+---------------------------------------------------| |ISO-8859-1 |ancienne norme pour les langues d’Europe de | | |l’ouest, ASCII + lettres accentuées | |-----------+---------------------------------------------------| |ISO-8859-2 |ancienne norme pour les langues d’Europe de l’est, | | |ASCII + lettres accentuées | |-----------+---------------------------------------------------| |ISO-8859-15|ancienne norme pour les langues d’Europe de | | |l’ouest, ISO-8859-1 avec le signe euro | |-----------+---------------------------------------------------| | |page de code 850, caractères de DOS Microsoft avec | |CP850 |glyphes pour les langues de l’Europe de l’est, | | |variante de ISO-8859-1 | |-----------+---------------------------------------------------| |CP932 |page de code 932, variante style Microsoft Windows | | |de Shift-JIS pour le japonais |     |-----------+---------------------------------------------------| |CP936 |page de code 936, variante style Microsoft Windows | | |de GB2312, GBK ou GB18030 pour le chinois simplifié| |-----------+---------------------------------------------------| | |page de code 949, variante style Microsoft Windows | |CP949 |de EUC-KR de «  Unified Hangul Code » pour le | | |coréen | |-----------+---------------------------------------------------| |CP950 |page de code 950, variante style Microsoft Windows | | |de Big5 pour le chinois traditionnel | |-----------+---------------------------------------------------| |CP1251 |page de code 1251, encodage de style Microsoft | | |Windows pour l’alphabet cyrillique | |-----------+---------------------------------------------------| |CP1252 |page de code 1252, variante style Microsoft Windows| | |de ISO-8859-15 pour les langues d’Europe de l’ouest| |-----------+---------------------------------------------------| |KOI8-R |ancienne norme UNIX de russe pour l’alphabet | | |cyrillique | |-----------+---------------------------------------------------| |ISO-2022-JP|codage standard du courrier électronique japonais | | |n’utilisant que des codes à 7 bits | |-----------+---------------------------------------------------| |eucJP |ancien code UNIX de japonais sur 8 bits et | | |complètement différent de Shift-JIS | |-----------+---------------------------------------------------| |Shift-JIS |norme JIS X 0208 Annexe 1 pour le japonais | | |(consultez CP932) | +---------------------------------------------------------------+ Note     Certains encodages ne sont pris en charge que pour la conversion de données et ne sont pas utilisés comme valeurs de paramètres régionaux (Section 8.1, « Les paramètres linguistiques (« locale ») »). Pour les jeux de caractères qui tiennent dans un seul octet tels     que les jeux de caractères ASCII et ISO-8859, le codage des caractères signifie à peu près la même chose que le jeu de caractères. Pour les jeux de caractères ayant de nombreux caractères tels que JIS X 0213 pour le japonais ou Universal Character Set (UCS,     Unicode, ISO-10646-1) (jeu de caractère universel) pour pratiquement toutes les langues, il y a de nombreux schémas de codage pour les insérer dans les séquences d’octets de données. * EUC et ISO/IEC 2022 (connu aussi en tant que JIS X 0202) pour     le japonais * UTF-8, UTF-16/UCS-2 et UTF-32/UCS-4 pour l’Unicode     Pour ceux-ci, il y a une différence claire entre le jeu de caractères et le codage des caractères. Page de code est utilisée comme synonyme de table de codage de     caractères pour certaines d’entre-elles spécifiques au fournisseur. Note Veuillez remarquer que la plupart des systèmes de codage partagent le même code avec ASCII pour les caractères sur 7 bits. Mais il y a quelques exceptions, lors de la conversion de     programmes C et des données d’URL anciens en japonais depuis ce qui est parfois appelé format de codage shift-JIS vers le format UTF-8, utilisez « CP932 » comme nom de codage plutôt que « shift-JIS » afin d’obtenir le résultat attendu : 0x5C → « \ » et 0x7E → « ~ ». Sinon, ils seront convertis vers les mauvais caractères. Astuce     On peut aussi utiliser recode(1) qui offre plus de fonctionnalités que celles combinées de iconv(1), fromdos(1), todos(1), frommac(1) et tomac(1). Pour plus de détails, consultez « info recode ». 11.1.2. Vérifier que les fichiers sont codés en UTF-8 avec iconv     Vous pouvez vérifier si un fichier texte est codé en UTF-8 à l’aide d’iconv(1) en effectuant ce qui suit :     $ iconv -f utf8 -t utf8 input.txt >/dev/null || echo "non-UTF-8 found" Astuce     Utilisez l’option « --verbose » dans les exemples ci-dessus pour trouver le premier caractère non UTF-8. 11.1.3. Convertir les noms de fichiers avec iconv Voici un exemple de script pour convertir le codage des noms de     fichiers, dans un seul répertoire, depuis celui créé par un ancien système d’exploitation vers celui d’un système d’exploitation moderne en UTF-8. #!/bin/sh ENCDN=iso-8859-1     for x in *; do mv "$x" "$(echo "$x" | iconv -f $ENCDN -t utf-8)" done La variable « $ENCDN » spécifie l'encodage d'origine des noms de     fichier sous d'anciens OS de la même façon que dans Tableau 11.2, « Liste de valeurs de codage et leur utilisation ». Pour les cas plus compliqués, veuillez monter le système de fichiers (par exemple une partition d’un disque dur) contenant de     tels noms de fichiers avec le codage correct comme option de mount(8) (consultez Section 8.1.3, « Coder les noms de fichiers » ) et copier son contenu complet vers un autre système de fichiers monté en UTF-8 avec la commande « cp -a ». 11.1.4. Convertir les fins de ligne (EOL)     Le format de fichier texte, particulièrement le code de fin de ligne (EOL), dépend de la plateforme. Tableau 11.3. Liste des styles d’EOL pour différentes plateformes +------------------------------------------------------------+ | plateforme |code pour EOL|contrôle|décimal|hexadécimal| |-----------------+-------------+--------+-------+-----------|     |Debian (unix) |LF |^J |10 |0A | |-----------------+-------------+--------+-------+-----------| |MSDOS et Windows |CR-LF |^M^J |13 10 |0D 0A | |-----------------+-------------+--------+-------+-----------| |Macintosh d’Apple|CR |^M |13 |0D | +------------------------------------------------------------+ Les programmes de conversion du format des fins de lignes (EOL),     fromdos(1), todos(1), frommac(1) et tomac(1) sont assez pratiques. recode(1) peut aussi être utile. Note     Certaines données sur un système Debian, telles que les données de la page wiki du paquet python-moinmoin, utilisent le CR-LF du style MSDOS comme code de fin de ligne (EOL). La règle précédente n’est donc que générale. Note     La plupart des éditeurs (par exemple vim, emacs, gedit…) peuvent prendre en compte de manière transparente les fichiers ayant une fin de ligne (EOL) de style MSDOS. Astuce L’utilisation de « sed -e '/\r$/!s/$/\r/' » en remplacement de     todos(1) est préférable lorsque vous désirez unifier le style de caractère de fin de ligne vers le style MSDOS depuis un style mixte MSDOS et UNIX (par exemple, après avoir fusionné deux fichiers de style MSDOS avec diff3(1)). Cela parce que todos ajoute un retour charriot (CR) à toutes les lignes. 11.1.5. Convertir les tabulations (TAB)     Il y a quelques programmes spécialisés dans la conversion des codes de tabulations. Tableau 11.4. Liste des commande de conversion de TAB des paquets bsdmainutils et coreutils +----------------------------------------------------------+ | fonction |bsdmainutils|coreutils|     |-----------------------------------+------------+---------| |étendre les tabulations en espaces |« col -x » |expand | |-----------------------------------+------------+---------| |convertir les espaces en tabulation|« col -h » |unexpand | +----------------------------------------------------------+     indent(1) du paquet indent reformate complètement les espaces dans un programme en C. Des programmes d’édition tels que vim et emacs peuvent aussi être utilisés pour la conversion des tabulations. Par exemple avec     vim, vous pouvez étendre les tabulation avec la séquence de commandes « :set expandtab » et « :%retab ». Vous pouvez revenir en arrière de cette conversion par la séquence de commandes « :set noexpandtab » et « :%retab! ». 11.1.6. Éditeurs avec conversion automatique Les éditeurs de textes modernes et intelligents comme le programme vim sont assez habiles et prennent assez bien en compte     les systèmes de codage de caractères et tous les formats de fichiers. Vous devriez utiliser ces éditeurs avec les paramètres linguistiques UTF-8 dans une console compatible avec UTF-8 pour une meilleure compatibilité. Un ancien fichier texte UNIX d’Europe de l’Ouest, « u-file.txt »     enregistré dans le codage latin1 (iso-8859-1) peut être édité avec vim de la manière suivante :     $ vim u-file.txt C’est possible car le mécanisme d’autodétection du codage du     fichier dans vim suppose d’abord que le codage est UTF-8 et, s’il échoue, suppose qu’il est latin1. Un ancien fichier texte en polonais, « pu-file.txt », enregistré     avec le codage latin2 (iso-8859-2) peut être édité avec vim de la manière suivante :     $ vim '+e ++enc=latin2 pu-file.txt' Un ancien fichier texte UNIX en japonais, « ju-file.txt »,     enregistré avec le codage eucJP peut être édité avec vim de la manière suivante :     $ vim '+e ++enc=eucJP ju-file.txt' Un ancien fichier MS-Windows en japonais, « jw-file.txt »,     enregistré dans le codage appelé shift-JIS (plus précisément : CP932) peut être édité avec vim de la manière suivante :     $ vim '+e ++enc=CP932 ++ff=dos jw-file.txt' Lorsqu’un fichier est ouvert avec les options « ++enc » et « ++ff », « :w » sur la ligne de commandes de Vim l’enregistre     dans son format d’origine et écrase le fichier d’origine. Vous pouvez aussi indiquer le format d’enregistrement et le nom du fichier sur la ligne de commandes de Vim, par exemple, « :w ++enc =utf8 nouveau.txt ». Veuillez vous rapporter à mbyte.txt « multi-byte text support »     dans l’aide en ligne de vim et Tableau 11.2, « Liste de valeurs de codage et leur utilisation » pour les valeurs de paramètres linguistiques utilisés avec « ++enc ».     La famille de programmes emacs peut effectuer des fonctions équivalentes. 11.1.7. Extraire du texte brut Ce qui suit permet de lire une page web sous forme de fichier     texte. C’est très utile pour copier des informations de configuration depuis le Web ou pour appliquer des outils textuels de base d’UNIX comme grep(1) à la page web .     $ w3m -dump https://www.remote-site.com/help-info.html >textfile     De la même manière, vous pouvez extraire des données en texte brut vers d’autres formats en utilisant ce qui suit :. Tableau 11.5. Liste d’outils pour extraite des données en texte brut +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot clé | fonction | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur HTML| |w3m |V:15, |2837 |html→texte |vers texte avec la| | |I:187 | | |commande « w3m | | | | | |-dump » | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur | |html2text|V:3, I:53 |243 |html→texte |avancé HTML vers | | | | | |texte (ISO 8859-1)| |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur HTML| |lynx |V:25, |1948 |html→texte |vers texte avec la| | |I:344 | | |commande « lynx | | | | | |-dump » | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur HTML| |elinks |V:3, I:20 |1654 |html→texte |vers texte avec la| | | | | |commande « elinks | | | | | |-dump » | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur HTML|     |links |V:3, I:28 |2314 |html→texte |vers texte avec la| | | | | |commande « links | | | | | |-dump » | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur HTML| |links2 |V:1, I:12 |5492 |html→texte |vers texte avec la| | | | | |commande « links2 | | | | | |-dump » | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertir les | |catdoc |V:14, |686 |MSWord→texte,TeX|fichier MSWord en | | |I:155 | | |texte brut ou en | | | | | |TeX | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertir des | |antiword |V:1, I:7 |589 |MSWord→texte,ps |fichiers MSWord en| | | | | |texte brut ou en | | | | | |ps | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |supprimer les | |unhtml |V:0, I:0 |40 |html→texte |balise d’un | | | | | |fichier HTML | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur du | |odt2txt |V:2, I:40 |60 |odt→texte |texte OpenDocument| | | | | |vers texte | +---------------------------------------------------------------+ 11.1.8. Mettre en évidence et formater des données en texte brut     Vous pouvez mettre en évidence et formater des données en texte brut de la manière suivante : Tableau 11.6. Liste des outils pour mettre en évidence des données de texte brut +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot clé | description | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |MACRO Vim pour| | | | | |convertir du | | | | | |code source en| |vim-runtime |V:18, |36525 |mise en |HTML avec | | |I:395 | |évidence |« :source | | | | | |$VIMRUNTIME/ | | | | | |syntax/ | | | | | |html.vim » | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |convertisseur | | | | | |pour les | |cxref |V:0, I:0 |1190 |c→html |programmes C | | | | | |vers latex et | | | | | |HTML (langage | | | | | |C) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |convertit de | |src2tex |V:0, I:0 |622 |mise en |nombreux codes| | | | |évidence |sources en TeX| | | | | |(langage C) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |convertit de | | | | | |nombreux codes| | | | | |source vers | | | | | |des fichiers | | | | | |HTML, XHTML, | | | | | |LaTeX, | |source-highlight|V:0, I:5 |2114 |mise en |Texinfo, | | | | |évidence |séquences | | | | | |d’échappement | | | | | |en couleur | | | | | |ANSI et | | | | | |DocBook files | | | | | |avec mise en | | | | | |évidence (C++)| |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |convertit de | | | | | |nombreux codes| | | | | |sources en | | | | |mise en |fichiers HTML,|     |highlight |V:0, I:5 |1371 |évidence |XHTML, RTF, | | | | | |LaTeX, TeX ou | | | | | |XSL-FO avec | | | | | |mise en | | | | | |évidence (C++)| |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |coloriseur | |grc |V:0, I:5 |208 |texte→couleur|générique pour| | | | | |n’importe quoi| | | | | |(Python) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |Marqueur de | |pandoc |V:9, I:45 |194495|texte→tout |conversion | | | | |format |global | | | | | |(Haskell) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |formateur de | | | | |texte→tout |documents | |python3-docutils|V:14, I:51|1804 |format |ReStructured | | | | | |Text vers XML | | | | | |(Python) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |formateur de | |markdown |V:0, I:9 |58 |texte→html |document texte| | | | | |Markdown en | | | | | |(X)HTML (Perl)| |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |formateur de | | | | |texte→tout |documents | |asciidoctor |V:0, I:7 |98 |format |texte AsciiDoc| | | | | |vers XML/HTML | | | | | |(Ruby) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |système de | | | | | |publication de| |python3-sphinx |V:6, I:24 |2756 |texte→tout |documents basé| | | | |format |sur | | | | | |reStructured | | | | | |Text (Python) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |système de | | | | | |publication de| |hugo |V:0, I:5 |78678 |texte→html |site statique | | | | | |basé sur | | | | | |Markdown (Go) | +---------------------------------------------------------------+ 11.2. Données XML Le langage de balisage extensible (« The Extensible Markup     Language (XML) » est un langage de balisage de documents dont les informations sont structurées.     Consultez une introduction sur XML.COM. * « Qu’est-ce qu’XML ? » * « Qu’est-ce qu’XSLT ? »     * « Qu’est-ce qu’XSL-FO ? » * « Qu’est-ce qu’XLink ? » 11.2.1. Conseils de base pour XML Le texte en XML ressemble un peu à HTML. Il vous permet de gérer     de nombreux formats de sortie pour un document. Un système XML facile est le paquet docbook-xsl qui est utilisé ici.     Chaque fichier XML commence par la déclaration XML standard suivante :         La syntaxe de base d’un élément XML est balisée de la manière suivante :     content     Un élément XML dont le contenu est vide est balisé de la façon raccourcie suivante :         « attribute="value" » dans les exemples ci-dessus est optionnel.     L’action commentaire en XML est balisée comme suit :     En plus d’ajouter des balises, XML demande des conversions     mineures de contenu en utilisant des entités prédéfinies pour les caractères suivants : Tableau 11.7. Liste des entités XML prédéfinies +------------------------------------------------+ |entité prédéfinie|caractère devant être converti| |-----------------+------------------------------| |" |" : double apostrophe | |-----------------+------------------------------|     |' |' : apostrophe | |-----------------+------------------------------| |< |< : inférieur à | |-----------------+------------------------------| |> |> : supérieur à | |-----------------+------------------------------| |& |& : esperluette | +------------------------------------------------+ Attention     « < » ou « & » ne peuvent pas être utilisés dans des attributs ni des éléments. Note Lorsque des entités définies par l’utilisateur de style SGML sont     utilisées, par exemple « &une_étiquette; », la première définition prend le pas sur les suivantes. La définition de l’entité est exprimée par « ". Note Tant que le balisage XML est fait de manière cohérente avec un     jeu particulier de nom de balises (soit certaines données comme valeur de contenu ou d’attribut), la conversion vers un autre XML est une tâche triviale en utilisant Extensible Stylesheet Language Transformations (XSLT). 11.2.2. Traitement XML Il existe de nombreux outils pour traiter les fichiers XML tels     quele langage extensible de feuilles de style (« the Extensible Stylesheet Language XSL «). En gros, une fois créé un fichier XML correctement formaté, vous     pouvez le convertir vers n’importe quel format en utilisant le langage extensible de transformation des feuilles de style (XSLT) (« Extensible Stylesheet Language Transformations  »). Le Langage extensible de feuilles de style pour le formatage des objets (XSL-FO) (« Extensible Stylesheet Language for Formatting Objects  » est censé être la solution au formatage. Le paquet fop     est nouveau dans l’archive main de Debian du fait de ses dépendances vers le langage de programmation Java. Le code LaTeX est donc habituellement créé depuis XML en utilisant XSLT, et le système LaTeX est utilisé pour créer des fichiers imprimables comme DVI, PostScript et PDF. Tableau 11.8. Liste d’outils XML +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot | description | | | | | clé | | |-----------+----------+------+------+--------------------------| | | | | |Définition de type de | |docbook-xml|I:403 |2134 |xml |document XML (DTD) pour | | | | | |DocBook | |-----------+----------+------+------+--------------------------| | | | | |feuilles de style XSL pour| |docbook-xsl|V:13, |14851 |xml/ |le traitement de DocBook | | |I:146 | |xslt |XML vers divers formats de| | | | | |sortie avec XSLT | |-----------+----------+------+------+--------------------------| | | | | |processeur en ligne de |     |xsltproc |V:16, I:79|162 |xslt |commandes XSLT (XML→ XML, | | | | | |HTML, texte brut, etc.) | |-----------+----------+------+------+--------------------------| |xmlto |V:1, I:14 |130 |xml/ |convertisseur | | | | |xslt |XML-vers-tout avec XSLT | |-----------+----------+------+------+--------------------------| |fop |V:0, I:11 |284 |xml/ |convertir les fichiers | | | | |xsl-fo|Docbook XML en PDF | |-----------+----------+------+------+--------------------------| | | | |xml/ |convertir les fichiers | |dblatex |V:2, I:10 |4636 |xslt |Docbook en documents DVI, | | | | | |PostScript, PDF avec XSLT | |-----------+----------+------+------+--------------------------| |dbtoepub |V:0, I:0 |37 |xml/ |Convertisseur Docbook XML | | | | |xslt |vers .epub | +---------------------------------------------------------------+ Comme XML est un sous-ensemble du Langage généralisé de balisage     ( Standard Generalized Markup Language SGML »), il peut être traité par les nombreux outils disponibles pour SGML, comme Document Style Semantics and Specification Language (DSSSL). Tableau 11.9. Liste des outils DSSSL +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot | description | | | | | clé | | |-------------+----------+------+-----+-------------------------| | | | | |processeur DSSSL à la | |openjade |V:1, I:26 |1061 |dsssl|norme ISO/IEC 10179:1996 | | | | | |DSSSL (le plus récent) | |-------------+----------+------+-----+-------------------------| | | | | |feuilles de style DSSSL | | | | |xml/ |pour le traitement des | |docbook-dsssl|V:0, I:13 |2605 |dsssl|DocBook XML vers divers | | | | | |formats de sortie avec |     | | | | |DSSSL | |-------------+----------+------+-----+-------------------------| | | | | |utilitaires pour les | | | | | |fichiers DocBook y | | | | |xml/ |compris la conversion | |docbook-utils|V:0, I:9 |287 |dsssl|avec DSSSL vers d’autres | | | | | |formats (HTML, RTF, PS, | | | | | |man, PDF) avec des | | | | | |commandes docbook2* | |-------------+----------+------+-----+-------------------------| | | | |SGML/|convertisseur depuis SGML| |sgml2x |V:0, I:0 |90 |dsssl|et XML utilisant les | | | | | |feuilles de style DSSSL | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     yelp de GNOME est parfois pratique pour lire les fichiers XML DocBook directement car il effectue un rendu propre sous X. 11.2.3. Extraire des données XML     Vous pouvez extraire des données HTML ou XML depuis d’autres formats en utilisant ce qui suit : Tableau 11.10. Liste d’outils d’extraction de données XML +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot clé | description | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur de | |man2html |V:0, I:1 |142 |manpage→html |page de manuel en | | | | | |HTML (prise en | | | | | |charge de CGI) | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur de | |doclifter|I:0 |472 |troff→xml |troff vers DocBook| | | | | |XML | |---------+----------+------+----------------+------------------| |texi2html|V:0, I:5 |1847 |texi→html |convertisseur de | | | | | |Texinfo vers HTML | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur | |info2www |V:1, I:2 |74 |info→html |depuis GNU info |     | | | | |vers HTML (prise | | | | | |en charge de CGI) | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur de | | | | |MSWord→n’importe|document depuis | |wv |V:0, I:4 |733 |quoi |Microsoft Word | | | | | |vers HTML, LaTeX, | | | | | |etc. | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |convertisseur de | |unrtf |V:0, I:3 |148 |rtf→html |documents de RTF | | | | | |vers HTML, etc | |---------+----------+------+----------------+------------------| | | | | |fichiers | | | | | |WordPerfect 5.0 et| |wp2x |V:0, I:0 |200 |WordPerfect→tous|5.1 vers TeX, | | | | | |LaTeX, troff, GML | | | | | |et HTML | +---------------------------------------------------------------+ 11.2.4. Analyse statique (lint) de données XML Vous pouvez convertir les fichiers HTML non-XML en XHTML qui est     une instance XML correctement formatée. XHTML peut être traité par les outils XML.     La syntaxe des fichiers XML et la qualité des URL qu’ils contiennent peuvent être vérifiées. Tableau 11.11. Liste d’outils d’impression élégante du XML +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| fonction | description | |-------------+----------+------+--------------+----------------| | | | | |outil XML en | | | | | |ligne de | | | | | |commandes | |libxml2-utils|V:21, |180 |xml↔html↔xhtml|xmllint(1) | | |I:213 | | |(vérification de| | | | | |la syntaxe, | | | | | |reformatage, | | | | | |décomposition…) | |-------------+----------+------+--------------+----------------|     | | | | |vérificateur de | |tidy |V:1, I:9 |75 |xml↔html↔xhtml|syntaxe et | | | | | |reformateur HTML| |-------------+----------+------+--------------+----------------| | | | | |vérificateur de | |weblint-perl |V:0, I:1 |32 |lint |syntaxe et de | | | | | |style minimal | | | | | |pour HTML | |-------------+----------+------+--------------+----------------| | | | | |vérificateur | | | | |vérification |rapide de liens | |linklint |V:0, I:0 |343 |lint |et outils de | | | | | |maintenance de | | | | | |sites web | +---------------------------------------------------------------+ Une fois qu’un fichier XML propre est créé, vous pouvez utiliser     la technologie XSLT pour extraire des données dans le contexte de balisage, etc. 11.3. Composition Le programme UNIX troff, développé à l’origine par AT&T, peut     être utilisé pour une composition simple. Il est habituellement utilisé pour créer des pages de manuel. TeX, créé par Donald Knuth, est un outil très puissant de     composition et c’est le standard de fait. LaTeX, écrit à l’origine par Leslie Lamport permet un accès de haut niveau à la puissance de TeX. Tableau 11.12. Liste des outils de typographie +---------------------------------------------------------------+ |paquet |popularité|taille| mot | description | | | | | clé | | |-------+----------+------+-----+-------------------------------|     | | | |(La) |système TeX pour la | |texlive|V:2, I:35 |56 |TeX |composition, l’aperçu et | | | | | |l’impression | |-------+----------+------+-----+-------------------------------| |groff |V:2, I:36 |20720 |troff|système de formatage de texte | | | | | |GNU troff | +---------------------------------------------------------------+ 11.3.1. Composition roff Traditionnellement, roff est le système de traitement de texte     principal sous UNIX. Consultez roff(7), groff(7), groff(1), grotty(1), troff(1), groff_mdoc(7), groff_man(7), groff_ms(7), groff_me(7), groff_mm(7), et « info groff ». Vous pouvez lire ou imprimer un bon didacticiel et document de     référence sur la macro « -me » dans « /usr/share/doc/groff/ » en installant le paquet groff. Astuce     « groff -Tascii -me - » produit une sortie en texte brut avec du code d’échappement ANSI. Si vous désirez obtenir une sortie semblable à une page de manuel avec de nombreux « ^H » et « _ », utilisez plutôt « GROFF_NO_SGR=1 groff -Tascii -me - ». Astuce     Pour supprimer les « ^H » et les « _ » d’un fichier texte issu de groff, filtrez le par « col -b -x ». 11.3.2. TeX/LaTeX La distribution logicielle TeX Live offre un système TeX complet.     Le métapaquet texlive fournit une bonne sélection de paquets de TeX Live qui devraient suffire aux tâches les plus courantes.     De nombreuses références sont disponibles pour TeX et LaTeX : * The teTeX HOWTO : le guide local de teTeX sous Linux ; * tex(1) ; * latex(1) ; * texdoc(1) ;     * texdoctk(1) ; * « The TeXbook », par Donald E. Knuth, (Addison-Wesley) ; * « LaTeX - A Document Preparation System », par Leslie Lamport, (Addison-Wesley) ; * « The LaTeX Companion », par Goossens, Mittelbach, Samarin, (Addison-Wesley). C’est l’environnement de composition typographique le plus puissant. De nombreux processeurs SGML l’utilisent comme processeur de texte en « backend ». Lyx qu’on trouvera dans le     paquet lyx et GNU TeXmacs qui provient du paquet texmacs offrent un environnement d’édition agréable en mode WYSIWYG pour LaTeX bien que nombreux sont ceux qui choisissent d’utiliser Emacs et Vim pour éditer les sources.     De nombreuses ressources sont disponibles en ligne : * The TEX Live Guide - TEX Live 2007 ( /usr/share/doc/ texlive-doc-base/english/texlive-en/live.html ») (paquet texlive-doc-base) ;     * Un guide simple pour Latex et Lyx (« A Simple Guide to Latex/ Lyx ») * Traitement de texte avec LaTeX (« Word Processing Using LaTeX ») Lorsque les documents deviennent plus importants, TeX cause parfois des erreurs. Vous devez augmenter la taille de l’espace     dans « /etc/texmf/texmf.cnf » (ou, de manière plus rigoureuse, éditez « /etc/texmf/texmf.d/95NonPath » et lancez update-texmf (8)) afin de corriger cela. Note Le fichier source au format TeX de « The TeXbook » est disponible sur le site www.ctan.org de l’archive de TeX. Ce fichier contient la plupart des macros nécessaires. J’ai entendu dire que vous     pouvez traiter ce document avec tex(1) après avoir commenté les lignes 7 à 10 et ajouté « \input manmac \proofmodefalse ». Je recommande vivement l’achat de ce livre (et de tous les autres livres de Donald E. Knuth) plutôt que d’utiliser la version en ligne, mais la version source est un très bon exemple d’utilisation de TeX ! 11.3.3. Imprimer convenablement une page de manuel     Vous pouvez imprimer convenablement une page de manuel en PostScript en utilisant l’une des commandes suivantes :     $ man -Tps some_manpage | lpr 11.3.4. Créer une page de manuel Bien que l’écriture d’une page de manuel (manpage) dans le format     troff brut soit possible, il existe quelques paquets facilitant cette tâche : Tableau 11.13. Liste de paquets facilitant la création de pages de manuel +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot clé | description | |--------------+----------+------+------------+-----------------| | | | | |macros de | |docbook-to-man|V:0, I:8 |191 |SGML→manpage|conversion de | | | | | |DocBook SGML vers| | | | | |roff man | |--------------+----------+------+------------+-----------------| | | | | |générateur | |help2man |V:0, I:7 |542 |text→manpage|automatique d’une|     | | | | |pages de manuel | | | | | |depuis --help | |--------------+----------+------+------------+-----------------| | | | | |convertisseur | |info2man |V:0, I:0 |134 |info→manpage|depuis GNU info | | | | | |vers POD ou page | | | | | |de manuel | |--------------+----------+------+------------+-----------------| | | | | |convertir du | |txt2man |V:0, I:0 |112 |text→manpage|texte brut ASCII | | | | | |au format d’une | | | | | |page de manuel | +---------------------------------------------------------------+ 11.4. Données imprimables Sur un système Debian, les données imprimables sont définies dans     le format PostScript. Common UNIX Printing System (CUPS) utilise Ghostscript en tant que programme de tramage « rasterisation » pour les imprimantes non-PostScript.     Les données imprimables peuvent aussi être exprimées au format PDF sur les systèmes Debian récents. Les fichiers PDF peuvent être affichés et les entrées de formulaire peuvent être remplies en utilisant des outils     d’affichage graphiques tels que Evince ou Okular (consulter la Section 7.4, « Applications graphiques ») et les navigateurs modernes tels que Chromium. Les fichiers PDF peuvent être édités en utilisant quelques outils     graphiques tels que LibreOffice, Scribus ou Inkscape (consulter la Section 11.6, « Outils de données graphiques »). Astuce Les fichiers PDF peuvent être lus avec GIMP et convertis au     format PNG en utilisant une résolution supérieure à 300 dpi. Le fichier produit peut être utilisé comme image d’arrière-plan pour LibreOffice pour produire une présentation agréable avec un minimum d’efforts. 11.4.1. Ghostscript Le cœur de la manipulation des données imprimables est     l’interpréteur Ghostscript PostScript (PS) qui génère une image tramée (« raster image »). Tableau 11.14. Liste des interpréteurs Ghostscript PostScript +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |----------------+----------+------+----------------------------| | |V:161, | |L’interpréteur | |ghostscript |I:583 |179 |GPLGhostscript PostScript/ | | | | |PDF | |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |interpréteur GPL Ghostscript| |ghostscript-x |V:2, I:38 |87 |PostScript/PDF - prise en | | | | |charge de l’affichage X | |----------------+----------+------+----------------------------|     | |V:16, | |bibliothèque de rendu PDF | |libpoppler102 |I:129 |4274 |dérivée du visualisateur PDF| | | | |xpdf | |----------------+----------+------+----------------------------| | |V:260, | |bibliothèque de rendu PDF | |libpoppler-glib8|I:485 |484 |(bibliothèque partagée basée| | | | |sur GLib) | |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |CMaps pour PDF la | |poppler-data |V:134, |13086 |bibliothèque de rendu (pour | | |I:607 | |la prise en charge de CJK : | | | | |Adobe-*) | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     « gs -h » permet d’afficher la configuration de Ghostscript. 11.4.2. Fusionner deux fichiers PS ou PDF     Vous pouvez fusionner deux fichiers PostScript (PS) ou Portable Document Format (PDF) en utilisant gs(1) de Ghostscript.     $ gs -q -dNOPAUSE -dBATCH -sDEVICE=pswrite -sOutputFile=bla.ps -f foo1.ps foo2.ps $ gs -q -dNOPAUSE -dBATCH -sDEVICE=pdfwrite -sOutputFile=bla.pdf -f foo1.pdf foo2.pdf Note     Le format PDF qui est un format imprimable multi-plateformes largement utilisé, est essentiellement un format PS compressé avec quelques fonctionnalités et extensions supplémentaires . Astuce     En ligne de commande, psmerge(1) et d’autres commandes du paquet psutils sont utiles pour manipuler des documents PostScript. pdftk(1) issu du paquet pdftk est aussi utile pour la manipulation de documents PDF. 11.4.3. Utilitaires pour les données imprimables     Les paquets suivants fournissant des utilitaires pour les données imprimables ont attiré mon attention : Tableau 11.15. Liste des utilitaires pour les données imprimables +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot clé | description | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |utilitaires PDF :| | |V:152, | | |pdftops, pdfinfo,| |poppler-utils|I:471 |728 |pdf→ps,text,…|pdfimages, | | | | | |pdftotext, | | | | | |pdffonts | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |outils de | |psutils |V:4, I:67 |219 |ps→ps |conversion de | | | | | |document | | | | | |PostScript | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |créer des posters| | | | | |de grande | |poster |V:0, I:3 |57 |ps→ps |dimension à | | | | | |partir de pages | | | | | |PostScript | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |convertir du text| | | | |text→ps, |ASCII en | |enscript |V:1, I:14 |2130 |html, rtf |PostScript, HTML,| | | | | |RTF ou | | | | | |Pretty-Print | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |Convertisseur de | | | | | |« N’importe quoi | |a2ps |V:0, I:10 |3979 |text→ps |vers PostScript »| | | | | |et imprimeur | | | | | |élégant | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |outil de | |pdftk |I:37 |28 |pdf→pdf |conversion de | | | | | |documents PDF : | | | | | |pdftk | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |convertisseur de | |html2ps |V:0, I:2 |261 |html→ps |HTML vers | | | | | |PostScript | |-------------+----------+------+-------------+-----------------|     |gnuhtml2latex|V:0, I:0 |27 |html→latex |convertisseur de | | | | | |html vers latex | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |convertir des | | | | | |documents de | |latex2rtf |V:0, I:4 |495 |latex→rtf |LaTeX en RTF qui | | | | | |peuvent être lus | | | | | |par MS Word | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |convertisseur de | |ps2eps |V:2, I:42 |95 |ps→eps |PostScript vers | | | | | |EPS (PostScript | | | | | |encapsulé) | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |convertisseur de | | | | | |texte vers | |e2ps |V:0, I:0 |109 |text→ps |PostScript avec | | | | | |la prise en | | | | | |charge du codage | | | | | |japonais | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| |impose+ |V:0, I:0 |118 |ps→ps |Utilitaires | | | | | |PostScript | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |imprime | | | | | |élégamment de | | | | | |nombreux codes | | | | | |source (C, C++, | |trueprint |V:0, I:0 |149 |text→ps |Java, Pascal, | | | | | |Perl, Pike, Sh, | | | | | |et Verilog) vers | | | | | |PostScript. | | | | | |(langage C) | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |convertisseur de | | | | | |PDF vers le | |pdf2svg |V:0, I:3 |32 |pdf→svg |format Scalable | | | | | |vector graphics | | | | | |(« SVG ») | |-------------+----------+------+-------------+-----------------| | | | | |convertisseur de | |pdftoipe |V:0, I:0 |65 |pdf→ipe |PDF vers le | | | | | |format IPE d’XML | +---------------------------------------------------------------+ 11.4.4. Imprimer avec CUPS Les commandes lp(1) et lpr(1) proposées par le Common UNIX     Printing System (CUPS) fournissent toutes deux des options de personnalisation des données imprimables.     Vous pouvez imprimer 3 copies d’un fichier en utilisant une des commandes suivantes :     $ lp -n 3 -o Collate=True filename     $ lpr -#3 -o Collate=True filename Vous pouvez personnaliser davantage le fonctionnement de l’imprimante en utilisant des options d’impression telles que     « -o number-up=2 », « -o page-set=even », « -o page-set=odd », « -o scaling=200 », « -o natural-scaling=200 », etc., documentées sur Impression et options en ligne de commande. 11.5. La conversion de données de courrier électronique     Les paquets suivants, destinés à la conversion de données de courrier électronique, ont attiré mon attention : Tableau 11.16. Liste de paquets facilitant la conversion de données de courrier électronique +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille|mot clé| description | |---------+----------+------+-------+---------------------------| |sharutils|V:2, I:36 |1415 |mail |shar(1), unshar(1), | | | | | |uuencode(1), uudecode(1) | |---------+----------+------+-------+---------------------------| | | | | |encoder et décoder des | |mpack |V:1, I:11 |108 |MIME |messages MIME : mpack(1) et|     | | | | |munpack(1) | |---------+----------+------+-------+---------------------------| | | | | |dépaqueter des attachements| |tnef |V:0, I:6 |110 |ms-tnef|MIME de type « application/| | | | | |ms-tnef » qui est un format| | | | | |propre à Microsoft | |---------+----------+------+-------+---------------------------| | | | | |encodeur et décodeur pour | |uudeview |V:0, I:3 |105 |mail |les formats suivants : | | | | | |uuencode, xxencode, BASE64,| | | | | |quoted printable et BinHex | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     Le serveur IMAP4 (Internet Message Access Protocol), version 4, peut être utilisé pour récupérer des courriels depuis des systèmes de courriels propriétaires si le logiciel de courriel client peut aussi être configuré pour utiliser IMAP4. 11.5.1. Bases concernant les données de courrier électronique Les données (SMTP) de courrier électronique doivent être limitées à des séries de données de 7 bits. Les données binaires et les     données textuelles sur 8 bits sont codées dans un format sur 7 bits avec Multipurpose Internet Mail Extensions (MIME) et la sélection du jeu de caractères (consultez le Tableau 11.2, « Liste de valeurs de codage et leur utilisation »). Le format standard d’enregistrement du courrier électronique est     « mbox » selon la RFC2822 (RFC822 mise à jour). Consultez mbox(5) (fourni par le paquet mutt. Pour les langues européennes, on utilise habituellement pour le courriel « Content-Transfer-Encoding: quoted-printable » avec le jeu de caractères ISO-8859-1 car il n’y a pas beaucoup de     caractères de 8 bits. Si le texte européen est codé en UTF-8, on préférera utiliser « Content-Transfer-Encoding: quoted-printable » car ce sont essentiellement des données sur 7 bits. Pour le japonais, « Content-Type: text/plain; charset= ISO-2022-JP » est habituellement utilisé pour le courriel afin de conserver le texte sur 7 bits. Mais les anciens systèmes     Microsoft peuvent envoyer des données de courriel en Shift-JIS sans le déclarer proprement. Si le texte japonais est codé en UTF-8, on utilisera de préférence Base64 car il comporte de nombreuses données sur 8 bits. La situation des autres langues asiatiques est similaire. Note     Pour les données de courriel non-UNIX accessibles par un logiciel client ne venant pas de Debian qui est capable de dialoguer avec le serveur IMAP4, vous pourrez peut-être les récupérer en utilisant votre propre serveur IMAP4 ). Note     Si vous utilisez d’autres formats d’enregistrement de courriel, les mettre dans le format mbox est une bonne première étape. Un programme client souple comme mutt(1) peut être pratique pour le faire.     Vous pouvez éclater le contenu d’une boîte à lettre en messages séparés en utilisant procmail(1) et formail(1). Chaque message de courrier électronique peut être dépaqueté en     utilisant munpack(1) qui provient du paquet mpack (ou d’autres outils spécialisés) afin d’en obtenir le contenu codé en MIME. 11.6. Outils de données graphiques Bien que des programmes ayant une interface graphique comme gimp     (1) soient très puissants, des outils en ligne de commandes comme imagemagick(1) sont assez utiles pour la manipulation automatique d’images au moyen de scripts. Le format standard de fait pour les images d’appareils photo numériques est Exchangeable Image File Format (EXIF) qui est     composé d’une image au format JPEG à laquelle sont ajoutées des balises de métadonnées. Il peut contenir des informations telles que la date, l’heure ou les paramètres de l’appareil photo. Le brevet de compression de données sans perte Lempel-Ziv-Welch (LZW) est arrivé en fin de validité. Les utilitaires du format     Graphics Interchange Format (GIF) qui utilise la méthode de compression LZW peuvent être maintenant librement disponibles sur un système Debian. Astuce Tous les appareils photo numériques ou les scanners ayant un     support d’enregistrement amovible fonctionnent sous Linux avec des lecteurs « USB storage » s’ils sont conformes à la Design rule for Camera Filesystem et utilisent un système de fichiers FAT. Consultez Section 10.1.7, « Périphériques d’enregistrement amovibles ». 11.6.1. Outils de données graphiques (métapaquet) Les métapaquets suivants sont des bons points de départ pour     rechercher des outils pour des données graphiques en utilisant aptitude(8). « Packages overview for Debian PhotoTools Maintainers » peut être un autre point de départ. Tableau 11.17. Liste d’outils pour les données graphiques (métapaquet) +----------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot | description | | | | | clé | | |------------------------+----------+------+-----+---------------| | | | |svg, |métapaquet pour| |design-desktop-graphics |I:0 |13 |jpeg,|les concepteurs| | | | |… |graphiques | |------------------------+----------+------+-----+---------------|     | | | | |métapaquet pour| | | | |svg, |l’apprentissage| |education-graphics |I:0 |30 |jpeg,|des arts | | | | |… |graphiques et | | | | | |picturaux | |------------------------+----------+------+-----+---------------| | | | | |métapaquet pour| |open-font-design-toolkit|I:0 |9 |ttf, |la conception | | | | |ps, …|de fontes | | | | | |libres | +----------------------------------------------------------------+ Astuce     Recherchez d’autres outils pour les images en utilisant l’expression rationnelle « ~Gworks-with::image » dans aptitude(8) (consultez Section 2.2.6, « Options de la méthode de recherche avec aptitude »). 11.6.2. Outils de données graphiques (interface graphique) Les paquets suivants contenant des outils graphiques pour la     conversion, l’édition et l’organisation de données graphiques ont attiré mon attention. Tableau 11.18. Liste d’outils pour les données graphiques (interfaces graphiques) +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot clé | description | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |programme GNU | | | | | |de | | |V:50, | |image |manipulation | |gimp |I:252 |19304 |(bitmap) |d’images ( GNU| | | | | |Image | | | | | |Manipulation | | | | | |Program ») | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |interface | | | | | |graphique X11 | | |V:12, | |image |de SANE | |xsane |I:144 |2339 |(bitmap) |(Scanner | | | | | |Access Now | | | | | |Easy) basée | | | | | |sur GTK | |----------------+----------+------+-------------+--------------| |scribus |V:1, I:16 |31345 |ps/pdf/SVG/… |éditeur DTP | | | | | |Scribus | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |suite de | |libreoffice-draw|V:72, |10312 |image |bureautique | | |I:430 | |(vectorielle)|LibreOffice - | | | | | |dessin | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |éditeur SVG | |inkscape |V:15, |99800 |image |(Scalable | | |I:112 | |(vectorielle)|Vector | | | | | |Graphics) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | |image |éditeur de | |dia |V:2, I:22 |3741 |(vectorielle)|diagrammes | | | | | |(Gtk) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |outil de | | | | |image |génération | |xfig |V:0, I:11 |7849 |(vectorielle)|interactive de| | | | | |figures sous | | | | | |X11 | |----------------+----------+------+-------------+--------------| |gocr |V:0, I:7 |540 |image→texte |logiciel OCR | | | | | |libre | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |visionneur | | |V:64, | | |d’images « Eye| |eog |I:277 |7770 |image (Exif) |of Gnome » | | | | | |(l’œil de | | | | | |Gnome) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |visionneur et | |gthumb |V:3, I:16 |5032 |image (Exif) |gestionnaire | | | | | |de photos | | | | | |(GNOME) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |visionneur | |geeqie |V:4, I:15 |2522 |image (Exif) |d’images | | | | | |utilisant GTK | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |gestionnaire |     |shotwell |V:17, |6263 |image (Exif) |de photos | | |I:255 | | |numériques | | | | | |(GNOME) | |----------------+----------+------+-------------+--------------| |gwenview |V:33, |11755 |image (Exif) |visionneur | | |I:106 | | |d’images (KDE)| |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |gestion des | | | | | |appareils | | | | | |photo | |kamera |I:105 |998 |image (Exif) |numériques | | | | | |dans les | | | | | |applications | | | | | |KDE | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |application de| | | | | |gestion de | |digikam |V:1, I:9 |293 |image (Exif) |photos | | | | | |numériques | | | | | |pour KDE | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |table | | | | | |lumineuse et | |darktable |V:4, I:13 |30554 |image (Exif) |chambre noire | | | | | |virtuelles | | | | | |pour | | | | | |photographes | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |assembleur de | |hugin |V:0, I:8 |5208 |image (Exif) |photos pour | | | | | |panorama | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |éditeur de | |librecad |V:1, I:15 |8963 |DXF, ... |données 2D | | | | | |pour la CAD | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |éditeur de | |freecad |I:18 |36 |DXF, ... |données 3D | | | | | |pour la CAD | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |éditeur de | | | | |blend, TIFF, |contenu 3D | |blender |V:3, I:28 |84492 |VRML, … |pour | | | | | |l’animation, | | | | | |etc. | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |éditeur de | |mm3d |V:0, I:0 |3881 |ms3d, obj, |modèles 3D | | | | |dxf, … |basé sur | | | | | |OpenGL | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |éditeur de | | | | | |fontes pour | |fontforge |V:0, I:6 |3993 |ttf, ps, … |les fontes PS,| | | | | |TrueType et | | | | | |OpenType | |----------------+----------+------+-------------+--------------| | | | | |programme pour| | | | | |l’ajustement à| | | | | |la grille et | |xgridfit |V:0, I:0 |806 |ttf |l'optimisation| | | | | |de rendu des | | | | | |fontes | | | | | |TrueType | +---------------------------------------------------------------+ 11.6.3. Outils de données graphiques (ligne de commande) Les paquets suivants contenant des outils en ligne de commande     pour la conversion, l’édition et l’organisation de données graphiques ont attiré mon attention. Tableau 11.19. Liste d’outils pour les données graphiques (ligne de commande) +--------------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot clé | description | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |programmes de | |imagemagick |I:317 |74 |image (bitmap) |manipulation | | | | | |d’images | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |programmes de | | | | | |manipulation | |graphicsmagick |V:1, I:11 |5565 |image (bitmap) |d’images | | | | | |(dérivés | | | | | |d’imagemagick) | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | |V:28, | | |outils de | |netpbm |I:326 |8526 |image (bitmap) |conversion | | | | | |graphique | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |conversion de | | | | | |High Efficiency | | | | | |Image File | |libheif-examples |V:0, I:2 |191 |heif→jpeg |Format (HEIF) | | | | |(bitmap) |aux formats | | | | | |JPEG, PNG ou Y4M| | | | | |avec la commande| | | | | |heif-convert(1) | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |conversion des | | | | | |icônes et | | | | |png↔ico |curseurs de MS | |icoutils |V:7, I:50 |221 |(bitmap) |Windows de et | | | | | |vers des formats| | | | | |PNG | | | | | |(favicon.ico) | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |convertisseur de| | | | | |fichiers | | | | |ps/pdf→image |PostScript et | |pstoedit |V:2, I:52 |1011 |(vectorielle) |PDF en | | | | | |graphiques | | | | | |vectoriels | | | | | |éditables (SVG) | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |outils de | | | | | |conversion de | |libwmf-bin |V:7, I:119|151 |Windows/image |metafile de | | | | |(vectorielle) |Windows (données| | | | | |graphiques | | | | | |vectorielles) | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |conversion de | | | | |fig→sxd |fichiers XFig | |fig2sxd |V:0, I:0 |151 |(vectorielle) |dans le format | | | | | |OpenOffice.org | | | | | |Draw | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |outil de | | | | | |post-traitement | |unpaper |V:2, I:17 |412 |image→image |pour des pages | | | | | |numérisées pour | | | | | |OCR | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |logiciel OCR | | | | | |libre basé sur | |tesseract-ocr |V:7, I:33 |2228 |image→texte |le moteur | | | | | |commercial OCR | | | | | |de HP | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |moteur de | | | | | |données OCR : | | | | | |fichier de | |tesseract-ocr-eng|V:7, I:34 |4032 |image→texte |langue de | | | | | |tesseract-ocr | | | | | |pour le texte en|     | | | | |anglais | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| |ocrad |V:0, I:3 |587 |image→texte |logiciel OCR | | | | | |libre | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |utilitaire en | | | | | |ligne de | | | | | |commandes pour | |exif |V:2, I:42 |339 |image (Exif) |afficher les | | | | | |informations | | | | | |EXIF contenues | | | | | |dans les | | | | | |fichiers JPEG | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |outil pour | |exiv2 |V:2, I:27 |275 |image (Exif) |manipuler les | | | | | |méta-données | | | | | |EXIF/IPTC | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |transformer les | |exiftran |V:1, I:14 |69 |image (Exif) |images JPEG des | | | | | |appareils photo | | | | | |numériques | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |utilitaire pour | | | | | |lire les balises| |exiftags |V:0, I:3 |292 |image (Exif) |Exif depuis un | | | | | |fichier JPEG | | | | | |d’appareil photo| | | | | |numérique | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |lire les | |exifprobe |V:0, I:3 |499 |image (Exif) |métadonnées des | | | | | |images | | | | | |numériques | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |décoder les | | | | | |images brutes | |dcraw |V:1, I:12 |583 |image (Raw)→ppm|(« raw ») des | | | | | |appareils photo | | | | | |numériques | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |rechercher des | | | | | |images | |findimagedupes |V:0, I:1 |77 |image→empreinte|visuellement | | | | | |similaires ou | | | | | |dupliquées | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |assembler des | | | | | |images pour en | |ale |V:0, I:0 |839 |image→image |améliorer la | | | | | |fidélité ou | | | | | |créer des | | | | | |mosaïques | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |créer des | |imageindex |V:0, I:1 |145 |image (Exif) |galeries HTML | | | | |→html |statiques depuis| | | | | |des images | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| |outguess |V:0, I:1 |230 |jpeg,png |outil universel | | | | | |Stéganographique| |-----------------+----------+------+---------------+----------------| |jpegoptim |V:0, I:7 |59 |jpeg |optimisation de | | | | | |fichiers JPEG | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |optimisation de | |optipng |V:3, I:43 |213 |png |fichiers PNG, | | | | | |compression sans| | | | | |perte | |-----------------+----------+------+---------------+----------------| | | | | |optimisation de | |pngquant |V:0, I:9 |61 |png |fichiers PNG, | | | | | |compression avec| | | | | |pertes | +--------------------------------------------------------------------+ 11.7. Diverses conversions de données Il y a de nombreux programmes pour convertir les données. Les paquets suivants ont attiré mon attention en utilisant     l’expression rationnelle « ~Guse::converting » avec aptitude(8) (consultez Section 2.2.6, « Options de la méthode de recherche avec aptitude »). Tableau 11.20. Liste d’outils divers de conversion de données +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot clé | description | |---------+----------+------+---------+-------------------------| | | | |rpm/ |convertisseur de paquets | |alien |V:1, I:19 |163 |tgz→deb |étrangers vers des | | | | | |paquets Debian | |---------+----------+------+---------+-------------------------| | | | | |convertisseur de |     | | | | |« Electric Book » (Livre | | | | | |électronique - populaire | |freepwing|V:0, I:0 |424 |EB→EPWING|au Japon) en un simple | | | | | |format JIS X 4081 (un | | | | | |sous-ensemble de EPWING | | | | | |V1) | |---------+----------+------+---------+-------------------------| | | | | |convertisseur de livre | |calibre |V:6, I:28 |63385 |tout→EPUB|numérique et gestion de | | | | | |bibliothèque | +---------------------------------------------------------------+     Vous pouvez aussi extraire des données depuis le format RPM avec ce qui suit :     $ rpm2cpio file.src.rpm | cpio --extract Chapitre 12. Programmation Je donne quelques indications pour apprendre à programmer sous le     système Debian, suffisantes pour suivre le code source mis en paquets. Voici les paquets importants correspondant aux paquets de documentation pour la programmation . Une référence en ligne est accessible en entrant « man name » après l’installation des paquets manpages et manpages-dev. Les références en ligne des outils GNU tools sont disponibles en     entrant « info nom_programme » après l’installation des paquets de documentation pertinents. Vous devrez peut-être inclure les archives contrib et non-free en plus de l’archive main car certaines documentations GFDL ne sont pas considérées comme conformes à DFSG.     Veuillez envisager d’utiliser des outils ds système de gestion de versions. Consulter la Section 10.5, « Git ». Avertissement     N’utilisez pas « test » comme nom d’un fichier exécutable. « test » fait partie de l’interpréteur de commandes. Attention     Vous devrez installer les programmes directement compilés à partir des sources dans « /usr/local » ou « /opt » afin d’éviter des collisions avec les programmes du système. Astuce     Les exemples de code pour la création de « Song 99 Bottles of Beer » devraient vous donner de bonnes indications sur pratiquement tous les langages de programmation. 12.1. Les scripts de l’interpréteur de commande Le script de l’interpréteur de commandes (« shell script » est un     fichier texte dont le bit d’exécution est positionné et qui contient des commandes dans le format suivant :     #!/bin/sh ... command lines     La première ligne indique l’interpréteur qui sera utilisé pour lire et exécuter le contenu de ce fichier. La lecture des scripts de l’interpréteur de commandes est la meilleure manière de comprendre comment fonctionne un système de     type UNIX. Je donne ici quelques indications et rappels de la programmation avec l’interpréteur de commandes. Consultez « Erreurs en shell » (https://www.greenend.org.uk/rjk/2001/04/ shell.html) pour apprendre à partir d’erreurs. Contrairement à l’interpréteur de commandes en mode interactif (consultez Section 1.5, « La commande simple de l’interpréteur de     commandes » et Section 1.6, « Traitement des données textuelles à la UNIX »), les scripts de l’interpréteur de commandes utilisent souvent des paramètres, des conditions et des boucles. 12.1.1. Compatibilité de l’interpréteur de commandes avec POSIX De nombreux scripts système peuvent être interprétés par l'un des     interpréteurs de commandes POSIX (consulter le Tableau 1.13, « Liste d’interpréteurs de commandes (« shells ») »). * L'interpréteur de commandes POSIX par défaut non interactif « /usr/bin/sh » est un lien symbolique pointant vers /usr/bin     /dash et est utilisé par de nombreux programmes du système. * L’interpréteur POSIX interactif par défaut est /usr/bin/bash. Évitez d’écrire des scripts de l’interpréteur de commandes avec     des bashismes ou des zshismes afin de les rendre portables entre tous les interpréteurs POSIX. Vous pouvez le vérifier en utilisant checkbashisms(1). Tableau 12.1. Liste de bashismes typiques +---------------------------------------------------------------+ | Bon : POSIX | À éviter : bashisme | |-------------------------------+-------------------------------| |if [ "$toto" = "$titi" ] ; then|if [ "$toto" == "$titi" ] ; | |… |then … | |-------------------------------+-------------------------------|     |diff -u fichier.c.orig |diff -u fichier.c{.orig,} | |fichier.c | | |-------------------------------+-------------------------------| |mkdir /tototiti /tototutu |mkdir /toto{titi,tutu} | |-------------------------------+-------------------------------| |funcname() { … } |fonction funcname() { … } | |-------------------------------+-------------------------------| |format octal : « \377 » |format hexadécimal : « \xff » | +---------------------------------------------------------------+ La commande « echo » doit être utilisée avec les précautions     suivantes car son implémentation diffère selon que l’on utilise les commandes internes ou externes de l’interpréteur de commandes : * Éviter d’utiliser toutes les options de commandes sauf « -n ».     * Éviter d’utiliser les séquences d’échappement dans les chaînes de caractères car leur prise en compte varie. Note     Bien que l’option « -n » ne soit pas vraiment de la syntaxe POSIX, elle est généralement acceptée. Astuce     Utilisez la commande « printf » plutôt que la commande « echo » si vous avez besoin d’intégrer des séquences d’échappement dans la chaîne de sortie. 12.1.2. Paramètres de l’interpréteur de commandes     Des paramètres spéciaux de l’interpréteur de commandes sont souvent utilisés dans les scripts de l’interpréteur de commandes. Tableau 12.2. Liste des paramètres de l’interpréteur de commandes +---------------------------------------------------------------+ |paramètre de l’interpréteur| valeur | | de commandes | | |---------------------------+-----------------------------------| |$0 |nom de l’interpréteur ou du script | | |de l’interpréteur | |---------------------------+-----------------------------------| |$1 |premier (1er) paramètre de | | |l’interpréteur | |---------------------------+-----------------------------------| |$9 |neuvième (9ème) paramètre de | | |l’interpréteur | |---------------------------+-----------------------------------|     |$# |nombres de paramètres positionnels | |---------------------------+-----------------------------------| |"$*" |"$1 $2 $3 $4 … " | |---------------------------+-----------------------------------| |"$@" |"$1" "$2" "$3" "$4" … | |---------------------------+-----------------------------------| |$? |valeur de retour de la commande la | | |plus récente | |---------------------------+-----------------------------------| |$$ |PID de ce script de l’interpréteur | | |de commandes | |---------------------------+-----------------------------------| |$! |PID de la tâche de fond la plus | | |récemment lancée | +---------------------------------------------------------------+     Les expansions de paramètre les plus courantes à retenir sont mentionnées ci-dessous : Tableau 12.3. Liste des expansions de paramètre de l’interpréteur +---------------------------------------------------------------+ | forme de | valeur si var | valeur si var n’est pas | | l’expression du |est positionnée| positionnée | | paramètre | | | |-----------------+---------------+-----------------------------| |${var:-chaîne} |« $var » |« chaîne » |     |-----------------+---------------+-----------------------------| |${var:+chaîne} |« chaîne » |« null » | |-----------------+---------------+-----------------------------| |${var:=chaîne} |« $var » |« chaîne » (et lancer « var= | | | |chaîne ») | |-----------------+---------------+-----------------------------| |${var:?chaîne} |« $var » |echo « chaîne » vers stderr | | | |(et quitter avec une erreur) | +---------------------------------------------------------------+     Ici, les deux points « : » dans tous ces opérateurs sont en fait optionnels. * avec « : » = opérateur de test pour existe et différent de     null * sans « : » = opérateur de test pour existe uniquement Tableau 12.4. Liste des substitutions-clés de paramètres de l’interpréteur +---------------------------------------------------------------+ |forme de substitution de| résultat | | paramètre | | |------------------------+--------------------------------------| |${var%suffixe} |supprimer le motif le plus petit de la| | |partie finale |     |------------------------+--------------------------------------| |${var%%suffixe} |supprimer le motif le plus grand de la| | |partie finale | |------------------------+--------------------------------------| |${var#préfixe} |supprimer le motif le plus petit de la| | |partie initiale | |------------------------+--------------------------------------| |${var##préfixe} |supprimer le motif le plus grand de la| | |partie initiale | +---------------------------------------------------------------+ 12.1.3. Opérateurs conditionnels de l’interpréteur     Chaque commande retourne un état de sortie qui peut être utilisé pour des expressions conditionnelles. * Succès : 0 (« Vrai »)     * Erreur : différent de 0 (« Faux ») Note     « 0 » dans le contexte conditionnel de l’interpréteur signifie « Vrai » alors que « 0 » dans le contexte conditionnel de C signifie « Faux ». Note     « [ » est l’équivalent de la commande test, qui évalue, comme expression conditionnelle, les paramètres jusqu’à « ] ».     Les idiomes conditionnels de base à retenir sont les suivants : * « commande && si_succès_lancer_aussi_cette_commande || true »     * « commande || en_cas_de_non_succès_lancer_aussi_cette_commande || true » * Un morceau de script sur plusieurs lignes comme le suivant : if [ conditional_expression ]; then if_success_run_this_command     else if_not_success_run_this_command fi Ici, le « || true » était nécessaire pour s’assurer que ce script     de l’interpréteur ne se termine pas accidentellement à cette ligne lorsque l’interpréteur est appelé avec l’indicateur « -e ». Tableau 12.5. Liste des opérateurs de comparaison dans les expressions conditionnelles +---------------------------------------------------------------+ | équation |condition pour retourner une valeur logique vraie| |-------------+-------------------------------------------------| |-e fichier |fichier existe | |-------------+-------------------------------------------------| |-d fichier |fichier existe et est un répertoire | |-------------+-------------------------------------------------| |-f fichier |fichier existe et est un fichier normal | | |(« régulier ») | |-------------+-------------------------------------------------|     |-w fichier |fichier existe et peut être écrit | |-------------+-------------------------------------------------| |-x fichier |fichier existe et est exécutable | |-------------+-------------------------------------------------| |fichier1 -nt |fichier1 est plus récent que fichier2 | |fichier2 |(modification) | |-------------+-------------------------------------------------| |fichier1 -ot |fichier1 est plus ancien que fichier2 | |fichier2 |(modification) | |-------------+-------------------------------------------------| |fichier1 -ef |fichier1 et fichier2 sont sur le même | |fichier2 |périphérique et le même numéro d’inœud | +---------------------------------------------------------------+ Tableau 12.6. Liste des opérateurs de comparaison de chaîne de caractères dans les expressions conditionnelles +---------------------------------------------------------------+ | équation | condition pour retourner une valeur logique vraie | |----------+----------------------------------------------------| |-z str |la longueur de str est nulle | |----------+----------------------------------------------------| |-n str |la longueur de str est non nulle | |----------+----------------------------------------------------| |str1 = |str1 et str2 sont égales |     |str2 | | |----------+----------------------------------------------------| |str1 != |str1 et str2 ne sont pas égales | |str2 | | |----------+----------------------------------------------------| |str1 < |str1 est trié avant str2 (dépendant des paramètres | |str2 |linguistiques) | |----------+----------------------------------------------------| |str1 > |str1 est trié après str2 (dépendant des paramètres | |str2 |linguistiques) | +---------------------------------------------------------------+ Les opérateurs de comparaison arithmétique entière dans les     expressions conditionnelles sont « -eq », « -ne », « -lt », « -le », « -gt » et « -ge ». 12.1.4. Boucles de l’interpréteur de commandes     Il existe un certains nombre d’idiomes de boucles qu’on peut utiliser avec un interpréteur de commandes POSIX. * « for x in toto1 toto2 ... ; do commande ; done » boucle en assignant les éléments de la liste « toto1 toto2 ... » à la variable « x » et en exécutant la « commande ». * « "while condition ; do commande ; done » répète la « commande » tant que la « condition » est vraie.     * « until condition ; do commande ; done » répète la « commande » tant que « « condition » n’est pas vraie. * « break » permet de quitter la boucle. * « continue » permet de reprendre l’itération suivante de la boucle. Astuce     Les itérations numériques semblables à celles du langage C peuvent être réalisées en utilisant seq(1) comme générateur de « toto1 toto2 … ». Astuce     Consultez Section 9.4.9, « Répéter une commande en bouclant entre des fichiers ». 12.1.5. Variables d’environnement de l’interpréteur de commandes Certaines variables d’environnement populaires pour l’invite de     commande normale de l’interpréteur peuvent ne pas être disponibles dans l’environnement d’exécution de votre script. * Pour « $USER », utilisez « $(id -un) » * Pour « $UID », utilisez « $(id -u) »     * Pour « $HOME », utilisez « $(getent passwd "$(id -u)"|cut -d ":" -f 6) » (cela fonctionne aussi dans la Section 4.5.2, « Le système de gestion centralisée moderne ») 12.1.6. Séquence de traitement de la ligne de commandes de l’interpréteur     En gros, l’interpréteur de commandes traite un script de la manière suivante : * l’interpréteur de commandes lit une ligne : * l’interpréteur de commandes regroupe une partie de la ligne sous forme d’un élément (« token » si elle se trouve entre "…" ou '…' : * l’interpréteur de commandes découpe les autres parties de la ligne en éléments comme suit : + Espaces : espace tabulation saut-de-ligne + métacaractères : < > | ; & ( ) * l’interpréteur de commandes vérifie les mots réservés pour chacun des éléments et ajuste son comportement s’il ne se trouve pas entre "…" ou '…'. + mot réservé : if then elif else fi for in while unless do done case esac * L’interpréteur de commandes étend les alias s’ils ne se trouvent pas entre "…" ou '…'. * l’interpréteur de commandes étend les tilde s’ils ne se trouvent pas entre "…" ou '…'. + « ~ » → répertoire personnel de l’utilisateur actuel + « ~utilisateur » → répertoire personnel de l’utilisateur * l’interpréteur de commandes étend les paramètres en leur     valeur s’ils ne sont pas entre '…'. + paramètre : « $PARAMETRE » ou « ${PARAMETRE} » * l’interpréteur de commandes étend la substitution de commande si elle n’est pas entre '…'. + « $( commande ) » → sortie de la « commande » + « ` commande ` » → sortie de la « commande » * l’interpréteur de commandes étend les motifs génériques du chemin aux fichiers correspondants s’ils ne sont pas entre  "…" ou '…'. + * → n’importe quel caractère + ? → un caractère + […] → un caractère quelconque parmi « … » * l’interpréteur de commandes recherche la commande dans ce qui suit et l’exécute. + définition de fonction + commande interne (« builtin ») + fichier exécutable dans « $PATH » * l’interpréteur de commandes passe à la ligne suivante et recommence ce traitement depuis le début de la séquence.     Des guillemets simples dans des guillemets doubles n’ont pas d’effet. Exécuter « set -x » dans le script de l’interpréteur ou l’appel     du script avec l’option « -x » fait imprimer par l’interpréteur de commandes toutes les commandes exécutées. C’est assez pratique pour le débogage. 12.1.7. Programmes utilitaires pour les scripts de l’interpréteur de commandes De façon à rendre vos programmes de l’interpréteur de commandes     aussi portables que possible dans tous les systèmes Debian, c’est une bonne idée de limiter les programmes utilitaires à ceux fournis par les paquets essentiels. * « aptitude search ~E » affiche la liste des essentiels.     * « dpkg -L nom_paquet |grep '/man/man.*/' » affiche la liste des pages de manuel pour les commandes que fournit le paquet nom_paquet. Tableau 12.7. Lites des paquets comportant des petits programmes utilitaires pour les scripts de l’interpréteur de commandes +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |-------------+----------+------+-------------------------------| | |V:884, | |petit et rapide interpréteur de| |dash |I:997 |191 |commandes compatible POSIX pour| | | | |sh | |-------------+----------+------+-------------------------------| |coreutils |V:880, |18307 |utilitaires du cœur de GNU | | |I:999 | | | |-------------+----------+------+-------------------------------| |grep |V:782, |1266 |GNU grep, egrep et fgrep | | |I:999 | | | |-------------+----------+------+-------------------------------| |sed |V:790, |987 |GNU sed |     | |I:999 | | | |-------------+----------+------+-------------------------------| |mawk |V:442, |285 |petit et rapide awk | | |I:997 | | | |-------------+----------+------+-------------------------------| |debianutils |V:907, |224 |divers utilitaires spécifiques | | |I:999 | |à Debian | |-------------+----------+------+-------------------------------| |bsdutils |V:519, |356 |utilitaires de base provenant | | |I:999 | |de 4.4BSD-Lite | |-------------+----------+------+-------------------------------| |bsdextrautils|V:596, |339 |utilitaires supplémentaires de | | |I:713 | |4.4BSD-Lite | |-------------+----------+------+-------------------------------| |moreutils |V:15, I:38|231 |utilitaires supplémentaires | | | | |d’UNIX | +---------------------------------------------------------------+ Astuce     Bien que moreutils puisse ne pas exister en dehors de Debian, il propose d’intéressants petits programmes. Le plus remarquable est sponge(8) qui est bien pratique pour écraser le fichier d’origine.     Consulter la Section 1.6, « Traitement des données textuelles à la UNIX » pour des exemples. 12.2. Scriptage avec des langages interprétés Tableau 12.8. Liste des paquets relatifs aux interpréteurs de commandes +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| documentation | |-------------------------+----------+------+-------------------| | | | |sh : petit et | |dash |V:884, |191 |rapide interpréteur| | |I:997 | |compatible POSIX | | | | |pour sh | |-------------------------+----------+------+-------------------| |bash |V:838, |7175 |sh : « info bash » | | |I:999 | |fourni par bash-doc| |-------------------------+----------+------+-------------------| |mawk |V:442, |285 |AWK : petit et | | |I:997 | |rapide awk | |-------------------------+----------+------+-------------------| |gawk |V:285, |2906 |AWK : « info gawk »| | |I:349 | |fourni par gawk-doc| |-------------------------+----------+------+-------------------| | | | |Perl : perl(1) et | |perl |V:707, |673 |pages HTML fournies| | |I:989 | |par perl-doc et | | | | |perl-doc-html | |-------------------------+----------+------+-------------------| | | | |Extension Perl pour| |libterm-readline-gnu-perl|V:2, I:29 |380 |la bibliothèque GNU|     | | | |ReadLine/History : | | | | |perlsh(1) | |-------------------------+----------+------+-------------------| |libreply-perl |V:0, I:0 |171 |REPL pour Perl : | | | | |reply(1) | |-------------------------+----------+------+-------------------| |libdevel-repl-perl |V:0, I:0 |237 |REPL pour Perl : | | | | |re.pl(1) | |-------------------------+----------+------+-------------------| | | | |Python : python3(1)| |python3 |V:718, |81 |et pages HTML | | |I:953 | |fournies par | | | | |python3-doc | |-------------------------+----------+------+-------------------| | | | |Tcl : tcl(3) et les| |tcl |V:25, |21 |pages de manuel | | |I:218 | |détaillées fournies| | | | |par tcl-doc | |-------------------------+----------+------+-------------------| | | | |Tk : tk(3) et pages| |tk |V:20, |21 |de manuel | | |I:211 | |détaillées fournies| | | | |par tk-doc | |-------------------------+----------+------+-------------------| | |V:86, | |Ruby : ruby(1), erb| |ruby |I:208 |29 |(1), irb(1), rdoc | | | | |(1), ri(1) | +---------------------------------------------------------------+ Lorsque vous souhaitez automatiser une tâche sur Debian, vous     devez d’abord la scripter avec un langage interprété. La ligne directrice pour le choix de la langue interprétée est la suivante : * utilisez dash, si c’est une tâche simple qui combine des programmes en ligne de commandes avec un interpréteur ; * utilisez python3, si la tâche n’est pas simple et que vous     l’écrivez à partir de zéro ; * utilisez perl, tcl, ruby..., s'il existe un code existant utilisant l'un de ces langages sur Debian et qui doit être retouché pour effectuer cette tâche. Si le code résultant est trop lent, vous pouvez réécrire     uniquement la partie critique pour la vitesse d'exécution dans un langage compilé et l'appeler depuis le langage interprété. 12.2.1. Débogage du code d’un langage interprété     La plupart des interpréteurs offrent des fonctionnalités de base de vérification de la syntaxe et de traçage du code : * « dash -n script.sh » – vérification de la syntaxe d’un script d’interpréteur ; * « dash -x script.sh » – traçage d’un script d’interpréteur ; * « python -m py_compile script.py » – contrôle syntaxique d'un script Python ;     * « python -mtrace --trace script.py » – traçage d’un script Python ; * « perl -I .. /libpath -c script.pl » – vérification de la syntaxe d’un script Perl ; * « perl -d:Trace script.pl » – traçage d’un script Perl. Pour tester le code de dash, essayez la Section 9.1.4,     « Enveloppe pour Readline » qui s'adapte à un environnement interactif de type bash. Pour tester le code de perl, essayez l'environnement REPL pour     Perl qui s'adapte au REPL (=READ + EVAL + PRINT + LOOP) de type Python pour Perl. 12.2.2. Programmes graphiques avec des scripts de d’interpréteur de commandes Le script d’interpréteur peut être amélioré pour créer un     programme graphique attrayant. L’astuce consiste à utiliser l’un des programmes dits de dialogue au lieu d’une interaction insipide utilisant les commandes echo et read. Tableau 12.9. Liste des programmes de dialogue +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:192, | |xmessage(1) : afficher un message | |x11-utils|I:566 |651 |ou une question dans une fenêtre | | | | |(X) | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:284, | |afficher des boîtes de dialogues | |whiptail |I:996 |56 |conviviales depuis des scripts de | | | | |l’interpréteur de commandes (newt) | |---------+----------+------+-----------------------------------| | | | |afficher des boîtes de dialogues | |dialog |V:11, I:99|1227 |conviviales depuis des scripts de |     | | | |l’interpréteur de commandes | | | | |(ncurses) | |---------+----------+------+-----------------------------------| | |V:76, | |afficher des boîtes de dialogue | |zenity |I:363 |183 |graphiques à partir de scripts | | | | |d’interpréteur (GTK) | |---------+----------+------+-----------------------------------| | | | |Outil frontal de scripts de | |ssft |V:0, I:0 |75 |l’interpréteur de commandes | | | | |(enrobeur pour zenity, kdialog et | | | | |dialog avec gettext) | |---------+----------+------+-----------------------------------| |gettext |V:56, |5818 |« /usr/bin/gettext.sh » : traduire | | |I:259 | |des messages | +---------------------------------------------------------------+     Voici un exemple de programme graphique pour démontrer à quel point c’est facile avec un script d’interpréteur.     Ce script utilise zenity pour sélectionner un fichier (par défaut /etc/motd) et l'afficher. Le lanceur graphique pour ce script peut être créé en suivant la     Section 9.4.10, « Lancer un programme depuis l’interface graphique ». #!/bin/sh -e # Copyright (C) 2021 Osamu Aoki , Public Domain # vim:set sw=2 sts=2 et: DATA_FILE=$(zenity --file-selection --filename="/etc/motd" --title="Select a file to check") || \ ( echo "E: File selection error" >&2 ; exit 1 ) # Check size of archive     if ( file -ib "$DATA_FILE" | grep -qe '^text/' ) ; then zenity --info --title="Check file: $DATA_FILE" --width 640 --height 400 \ --text="$(head -n 20 "$DATA_FILE")" else zenity --info --title="Check file: $DATA_FILE" --width 640 --height 400 \ --text="The data is MIME=$(file -ib "$DATA_FILE")" fi Ce type d’approche du programme graphique avec un script     d’interpréteur n’est utile que dans le cas de choix simple. Si vous devez écrire un programme avec des complexités, veuillez envisager de l’écrire à partir d’une plateforme plus adaptée. 12.2.3. Actions personnalisées pour le gestionnaire de fichiers graphique Les programmes graphiques de gestionnaire de fichiers peuvent être étendus pour effectuer certaines actions fréquentes sur les     fichiers sélectionnés à l’aide de paquets d’extension supplémentaires. Ils peuvent également effectuer des actions personnalisées très spécifiques en ajoutant vos scripts personnels. * Pour GNOME, consulter NautilusScriptsHowto. * Pour KDE, consulter Création de menus de service pour Dolphin.     * Pour Xfce, consulter Thunar – Actions personnalisées et https://help.ubuntu.com/community/ThunarCustomActions. * Pour LXDE, consulter Actions personnalisées. 12.2.4. Extravagances des scripts courts en Perl Pour traiter les données, sh doit générer un sous-processus exécutant cut, grep, sed, etc., et est lent. D’autre part, perl a     des capacités internes pour traiter les données et est rapide. Un certain nombre de scripts d’entretien du système Debian utilisent perl.     Considérons un bout de code uniligne en AWK et ses équivalents en Perl :     awk '($2=="1957") { print $3 }' |     Il est équivalent à l’une quelconque des lignes suivantes :     perl -ne '@f=split; if ($f[1] eq "1957") { print "$f[2]\n"}' |     perl -ne 'if ((@f=split)[1] eq "1957") { print "$f[2]\n"}' |     perl -ne '@f=split; print $f[2] if ( $f[1]==1957 )' |     perl -lane 'print $F[2] if $F[1] eq "1957"' |     perl -lane 'print$F[2]if$F[1]eq+1957' |     La dernière est une devinette. Elle tire parti des fonctionnalités suivantes de Perl : * L’espace est optionnel. * Il existe une conversion automatique des nombres en chaîne de caractères.     * Astuces d'exécution de Perl à travers des options de la ligne de commande : perlrun(1) * Variables spéciales Perl : perlvar(1) Cette flexibilité est la force de Perl. En même temps, cela nous     permet de créer des codes énigmatiques et fouillis. Soyez donc prudent. 12.3. Codage dans les langages compilés Tableau 12.10. Liste des paquets relatifs à un compilateur +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |----------------+----------+------+----------------------------| |gcc |V:167, |36 |compilateur GNU C | | |I:550 | | | |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |bibliothèque GNU C : | |libc6-dev |V:248, |12053 |bibliothèques de | | |I:567 | |développement et fichiers | | | | |d’en-tête | |----------------+----------+------+----------------------------| |g++ |V:56, |13 |compilateur GNU C++ | | |I:501 | | | |----------------+----------+------+----------------------------| | |V:14, | |bibliothèque GNU C++ | |libstdc++-10-dev|I:165 |17537 |standard v3 – fichiers de | | | | |développement | |----------------+----------+------+----------------------------| |cpp |V:334, |18 |préprocesseur GNU C | | |I:727 | | | |----------------+----------+------+----------------------------| |gettext |V:56, |5818 |utilitaires | | |I:259 | |d'internationalisation GNU | |----------------+----------+------+----------------------------| |glade |V:0, I:5 |1204 |constructeur d'interface | | | | |utilisateur en GTK | |----------------+----------+------+----------------------------| |valac |V:0, I:4 |725 |langage de type C# pour le | | | | |système GObject |     |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |générateur d’analyse | |flex |V:7, I:73 |1243 |lexicale rapide compatible | | | | |avec LEX | |----------------+----------+------+----------------------------| | | | |générateur d’analyseurs | |bison |V:7, I:80 |3116 |syntaxiques compatible avec | | | | |YACC | |----------------+----------+------+----------------------------| |susv2 |I:0 |16 |aller chercher « The Single | | | | |UNIX Specifications v2 » | |----------------+----------+------+----------------------------| |susv3 |I:0 |16 |aller chercher « The Single | | | | |UNIX Specifications v3 » | |----------------+----------+------+----------------------------| |susv4 |I:0 |16 |aller chercher « The Single | | | | |UNIX Specifications v4 » | |----------------+----------+------+----------------------------| |golang |I:20 |11 |compilateur du langage de | | | | |programmation Go | |----------------+----------+------+----------------------------| |rustc |V:3, I:14 |8860 |langage Rust de | | | | |programmation système | |----------------+----------+------+----------------------------| |haskell-platform|I:1 |12 |bibliothèques et outils | | | | |standard d’Haskell | |----------------+----------+------+----------------------------| |gfortran |V:6, I:62 |15 |compilateur GNU Fortran 95 | |----------------+----------+------+----------------------------| |fpc |I:2 |103 |Free Pascal | +---------------------------------------------------------------+ Ici, la Section 12.3.3, « Flex -- un meilleur Lex » et la Section 12.3.4, « Bison -- un meilleur Yacc » sont incluses pour     indiquer comment un programme de type compilateur peut être écrit en langage C en compilant une description de niveau supérieur en langage C. 12.3.1. C Vous pouvez définir un environnement propre pour compiler des     programmes écrits dans le langage de programmation C par ce qui suit :     # apt-get install glibc-doc manpages-dev libc6-dev gcc build-essential Le paquet libc6-dev, c’est-à-dire la bibliothèque GNU C, fournit     la bibliothèque C standard qui est une collection de fichiers d’en-têtes et de routines de bibliothèque utilisée par le langage de programmation C.     Consultez les références pour C comme suit : * « info libc » (références des fonctions de la bibliothèque C) * gcc(1) et « info gcc »     * chaque_nom_de_fonction_de la_bibliothèque_C(3) * Kernighan & Ritchie, « Le langage de programmation C », 2ème édition (Prentice Hall) 12.3.2. Programme simple en C (gcc) Un exemple simple « example.c » peut être compilé avec la     bibliothèque « libm » pour donner l’exécutable « run_example » par ce qui suit : $ cat > example.c << EOF #include #include #include int main(int argc, char **argv, char **envp){ double x; char y[11]; x=sqrt(argc+7.5);     strncpy(y, argv[0], 10); /* prevent buffer overflow */ y[10] = '\0'; /* fill to make sure string ends with '\0' */ printf("%5i, %5.3f, %10s, %10s\n", argc, x, y, argv[1]); return 0; } EOF $ gcc -Wall -g -o run_example example.c -lm $ ./run_example 1, 2.915, ./run_exam, (null) $ ./run_example 1234567890qwerty 2, 3.082, ./run_exam, 1234567890qwerty Ici, « -lm » est nécessaire pour lier la bibliothèque « /usr/lib/     libm.so » depuis le paquet libc6 pour sqrt(3). La bibliothèque réelle se trouve dans « /lib/ » avec le nom de fichier « libm.so.6 » avec un lien symbolique vers « libm-2.7.so ».     Regardez le dernier paramètre du texte en sortie. Il y a plus de 10 caractères bien que « %10s » soit indiqué. L’utilisation de fonctions effectuant des opérations sur des pointeurs en mémoire sans vérification des limites, telles que     sprintf(3) et strcpy(3) a été rendue obsolète afin d’éviter les exploits de débordements de tampons qui utilisent les effets des débordements ci-dessus. Utilisez snprintf(3) et strncpy(3) en remplacement.. 12.3.3. Flex -- un meilleur Lex     Flex est un générateur d’analyse lexicale rapide compatible avec Lex.     On trouve un didacticiel de flex(1) dans « info flex ».     Plusieurs exemples simples sont disponibles dans « /usr/share/doc /flex/examples/ ». ^[7] 12.3.4. Bison -- un meilleur Yacc Un certain nombre de paquets fournissent un analyseur LR à     lecture anticipée (« lookahead ») compatible avec Yacc ou un générateur d’analyseur LALR sous Debian. Tableau 12.11. Liste de générateurs d’analyseur LALR compatible avec Yacc +---------------------------------------------------------------+ |paquet|popularité|taille| description | |------+----------+------+--------------------------------------|     |bison |V:7, I:80 |3116 |générateur d’analyseur GNU LALR | |------+----------+------+--------------------------------------| |byacc |V:0, I:4 |258 |générateur d’analyseur Berkeley LALR | |------+----------+------+--------------------------------------| |btyacc|V:0, I:0 |243 |générateur d’analyseur avec retour | | | | |arrière basé sur byacc | +---------------------------------------------------------------+     On trouve un didacticiel de bison(1) dans « info bison ». Vous devez fournir vos propre « main() » et « yyerror() ». « main     () » appelle « yyparse() » qui appelle « yylex() », habituellement créé avec Flex.     Voici un exemple de création de programme de calcul dans un terminal.     Créons example.y : /* calculator source for bison */ %{ #include extern int yylex(void); extern int yyerror(char *); %} /* declare tokens */ %token NUMBER %token OP_ADD OP_SUB OP_MUL OP_RGT OP_LFT OP_EQU %% calc: | calc exp OP_EQU { printf("Y: RESULT = %d\n", $2); } ; exp: factor | exp OP_ADD factor { $$ = $1 + $3; } | exp OP_SUB factor { $$ = $1 - $3; }     ; factor: term | factor OP_MUL term { $$ = $1 * $3; } ; term: NUMBER | OP_LFT exp OP_RGT { $$ = $2; } ; %% int main(int argc, char **argv) { yyparse(); } int yyerror(char *s) { fprintf(stderr, "error: '%s'\n", s); }     Créons example.l : /* calculator source for flex */ %{ #include "example.tab.h" %} %% [0-9]+ { printf("L: NUMBER = %s\n", yytext); yylval = atoi(yytext); return NUMBER; }     "+" { printf("L: OP_ADD\n"); return OP_ADD; } "-" { printf("L: OP_SUB\n"); return OP_SUB; } "*" { printf("L: OP_MUL\n"); return OP_MUL; } "(" { printf("L: OP_LFT\n"); return OP_LFT; } ")" { printf("L: OP_RGT\n"); return OP_RGT; } "=" { printf("L: OP_EQU\n"); return OP_EQU; } "exit" { printf("L: exit\n"); return YYEOF; } /* YYEOF = 0 */ . { /* ignore all other */ } %%     Puis exécutons comme suit à partir de l’invite de l’interpréteur pour tester cet exemple : $ bison -d example.y $ flex example.l $ gcc -lfl example.tab.c lex.yy.c -o example $ ./example 1 + 2 * ( 3 + 1 ) = L: NUMBER = 1 L: OP_ADD L: NUMBER = 2 L: OP_MUL     L: OP_LFT L: NUMBER = 3 L: OP_ADD L: NUMBER = 1 L: OP_RGT L: OP_EQU Y: RESULT = 9 exit L: exit 12.4. Outils d’analyse du code statique     Des outils de type lint pour aider à l’analyse du code statique automatique. Des outils de type Indent peuvent aider pour des révisions     humaines du code en reformatant les codes sources de manière cohérente. Des outils de type Ctags peuvent aider pour les révisions     humaines de code en générant un fichier d’index (ou de balise) des noms trouvés dans les codes source. Astuce Configurer votre éditeur préféré (emacs ou vim) pour utiliser des     extensions de moteur de vérification syntaxique asynchrone facilite l'écriture de votre code. Ces extensions deviennent très puissantes en tirant parti du Language Server Protocol. Comme elles évoluent rapidement, utiliser leur code amont au lieu du paquet Debian peut être une bonne option. Tableau 12.12. Liste des outils d’analyse du code statique : +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |moteur de vérification | |vim-ale |I:0 |2591 |syntaxique asynchrone pour | | | | |Vim 8 et NeoVim | |---------------+----------+------+-----------------------------| |vim-syntastic |I:3 |1379 |bidouilles de vérification de| | | | |la syntaxe pour vim | |---------------+----------+------+-----------------------------| |elpa-flycheck |V:0, I:1 |808 |vérification moderne de la | | | | |syntaxe à la volée pour Emacs| |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |recherche d’erreurs | |elpa-relint |V:0, I:0 |147 |d’expressions rationnelles | | | | |dans Emacs Lisp | |---------------+----------+------+-----------------------------| |cppcheck-gui |V:0, I:1 |7224 |outil graphique d'analyse | | | | |statique du code C/C++ | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |outil d’analyse syntaxique | |shellcheck |V:2, I:13 |18987 |pour les scripts | | | | |d’interpréteur | |---------------+----------+------+-----------------------------| |pyflakes3 |V:2, I:15 |20 |vérificateur passif des | | | | |programmes en Python 3 | |---------------+----------+------+-----------------------------| |pylint |V:4, I:20 |2018 |vérificateur de code statique| | | | |Python | |---------------+----------+------+-----------------------------| | |V:707, | |interpréteur ayant un | |perl |I:989 |673 |vérificateur de code statique| | | | |interne : B::Lint(3perl) | |---------------+----------+------+-----------------------------| |rubocop |V:0, I:0 |3247 |analyseur de code statique en| | | | |Ruby | |---------------+----------+------+-----------------------------| |clang-tidy |V:2, I:11 |21 |outil d’analyse de C++ basé |     | | | |sur clang | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |outil pour vérifier de | |splint |V:0, I:2 |2320 |manière statique les bogues | | | | |d’un programme en C | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |outil pour examiner le code | |flawfinder |V:0, I:0 |205 |source en C/C++ et rechercher| | | | |des faiblesses du point de | | | | |vue de la sécurité | |---------------+----------+------+-----------------------------| |black |V:3, I:13 |660 |formateur de code Python | | | | |intransigeant | |---------------+----------+------+-----------------------------| |perltidy |V:0, I:4 |2493 |indenteur et formateur de | | | | |script Perl | |---------------+----------+------+-----------------------------| |indent |V:0, I:7 |431 |programme de formatage de | | | | |code source en langage C | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |indenteur de code source pour| |astyle |V:0, I:2 |785 |C, C++, Objective-C, C# et | | | | |Java | |---------------+----------+------+-----------------------------| |bcpp |V:0, I:0 |111 |embellisseur pour C(++) | |---------------+----------+------+-----------------------------| |xmlindent |V:0, I:1 |53 |reformateur de flux XML | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |outils de recherche et de | |global |V:0, I:2 |1908 |navigation dans le code | | | | |source | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |constructeur des index de | |exuberant-ctags|V:2, I:20 |341 |fichiers de balises des | | | | |définitions du code source | |---------------+----------+------+-----------------------------| | | | |constructeur des index de | |universal-ctags|V:1, I:11 |3386 |fichiers de balises des | | | | |définitions du code source | +---------------------------------------------------------------+ 12.5. Déboguer Le débogage est une partie de l’activité de programmation. Savoir     comment déboguer des programmes fera de vous un bon utilisateur de Debian qui pourra produire des rapports de bogues documentés. Tableau 12.13. Liste des paquets de débogage +--------------------------------------------------------+ |paquet|popularité|taille| documentation |     |------+----------+------+-------------------------------| |gdb |V:14, I:96|11637 |« info gdb » fourni par gdb-doc| |------+----------+------+-------------------------------| |ddd |V:0, I:7 |4105 |« info ddd » fourni par ddd-doc| +--------------------------------------------------------+ 12.5.1. Exécution de base de gdb     Le debogueur primaire sous Debian est gdb(1), il vous permet d’inspecter un programme alors qu’il tourne.     Installons gdb et les programmes associés par ce qui suit :     # apt-get install gdb gdb-doc build-essential devscripts     Des bons tutoriels sur gdb sont disponibles : * « info gdb » ;     * « Déboguer avec GDB » dans /usr/share/doc/gdb-doc/html/gdb/ index.html ; * « tutoriel sur le web ». Voici un exemple simple d’utilisation de gdb(1) sur un     « programme » compilé avec l’option « -g » qui produit les informations de débogage : $ gdb program (gdb) b 1 # set break point at line 1 (gdb) run args # run program with args (gdb) next # next line ...     (gdb) step # step forward ... (gdb) p parm # print parm ... (gdb) p parm=12 # set value to 12 ... (gdb) quit Astuce     De nombreuses commandes de gdb(1) possèdent une abréviation. L’expansion à l’aide de la touche de tabulation fonctionne comme avec l’interpréteur de commandes. 12.5.2. Déboguer un paquet Debian Étant donné que par défaut tous les binaires installés doivent être réduits à l’essentiel sur le système Debian, la plupart des symboles de débogage sont supprimés dans les paquets normaux. Pour déboguer les paquets Debian avec gdb(1), les paquets     *-dbgsym doivent être installés (par exemple, coreutils-dbgsym dans le cas de coreutils). Les paquets source génèrent automatiquement les paquets *-dbgsym avec les paquets binaires normaux et ces paquets de débogage sont placés séparément dans l’archive debian-debug. Veuillez vous référer aux articles sur le wiki de Debian pour plus d’informations.     Si un paquet à déboguer ne fournit pas son paquet *-dbgsym, vous devrez l’installer après l’avoir reconstruit comme suit  : $ mkdir /path/new ; cd /path/new $ sudo apt-get update $ sudo apt-get dist-upgrade     $ sudo apt-get install fakeroot devscripts build-essential $ apt-get source package_name $ cd package_name* $ sudo apt-get build-dep ./     Corriger les bogues si nécessaire. Modifier la version du paquet pour ne pas entrer en collision avec les versions officielles de Debian, par exemple, en ajoutant     « +debug1 » pour la compilation d’une version de paquet existante, ou « ~pre1 » pour la compilation d’une version de paquet qui n’est pas encore diffusée de la manière suivante :     $ dch -i     Compiler et installer les paquets avec les symboles de débogage comme suit : $ export DEB_BUILD_OPTIONS="nostrip noopt"     $ debuild $ cd .. $ sudo debi package_name*.changes Vous devrez vérifier les scripts de construction du paquet et     vous assurer que les options « CFLAGS=-g -Wall » sont positionnées pour la compilation des binaires. 12.5.3. Obtenir une trace Si vous rencontrez un plantage de programme, signaler le bogue     avec un copier-coller des informations de trace est une bonne idée.     La trace d’appels peut être obtenue avec gdb en utilisant une des manières suivantes : * Approche « plantage dans GDB » : + exécutez le programme à partir de GDB ; + plantez le programme ; + tapez « bt » à l’invite de GDB. * Approche « plantage d’abord » : + mettez à jour le fichier « /etc/security/limits.conf » pour inclure l’élément suivant :     * soft core unlimited + tapez « ulimit -c unlimited » à l’invite de l’interpréteur ; + exécutez le programme à partir de cette invite de l’interpréteur ; + faites planter le programme pour produire un fichier core dump ; + chargez le fichier core dump dans GDB en tant que « gdb gdb ./program_binary core » ; + tapez « bt » à l’invite de GDB. Pour une situation de boucle infinie ou de clavier gelé, vous     pouvez forcer le plantage du programme en appuyant sur Ctrl-\ ou Ctrl-C ou en exécutant « kill -ABRT PID » (consulter la Section 9.4.12, « Tuer un processus »). Astuce Souvent, vous voyez une trace où une ou plusieurs des lignes de départ se trouvent dans « malloc() » ou « g_malloc() ». Lorsque cela arrive, il y a des chances pour que votre trace ne soit pas     très utile. La meilleure façon de trouver des informations utiles est de définir la variable d’environnement « $MALLOC_CHECK_ » à la valeur 2 (malloc(3)). Vous pouvez le faire en lançant gdb de la manière suivante : $ MALLOC_CHECK_=2 gdb hello 12.5.4. Commandes avancées de gdb Tableau 12.14. Liste des commandes avancées de gdb +---------------------------------------------------------------+ | commande | description des objectifs des commandes | |----------------+----------------------------------------------| |(gdb) thread |obtenir une trace de tous les processus d’un | |apply all bt |programme multi-processus (multi-threaded) | |----------------+----------------------------------------------| |(gdb) bt full |obtenir les paramètres qui se trouvent sur la | | |pile d’appel des fonctions | |----------------+----------------------------------------------|     |(gdb) thread |obtenir une trace et les paramètres en | |apply all bt |combinant les options précédentes | |full | | |----------------+----------------------------------------------| |(gdb) thread |obtenir une trace et les paramètres des 10 | |apply all bt |premiers appels en supprimant ce qui n’est pas| |full 10 |significatif | |----------------+----------------------------------------------| |(gdb) set |écrire le journal de sortie de gdb dans un | |logging on |fichier (le fichier par défaut est | | |« gdb.txt ») | +---------------------------------------------------------------+ 12.5.5. Vérifier les dépendances avec les bibliothèques     Utilisez ldd(1) pour trouver les dépendances d’un programme avec des bibliothèques : $ ldd /usr/bin/ls librt.so.1 => /lib/librt.so.1 (0x4001e000)     libc.so.6 => /lib/libc.so.6 (0x40030000) libpthread.so.0 => /lib/libpthread.so.0 (0x40153000) /lib/ld-linux.so.2 => /lib/ld-linux.so.2 (0x40000000) Pour que ls(1) fonctionne dans un environnement `chroot`é, les     bibliothèques ci-dessus doivent être disponibles dans votre environnement `chroot`é.     Consultez Section 9.4.6, « Tracer l’activité d’un programme ». 12.5.6. Outils de traçage dynamique des appels Il existe plusieurs outils de traçage d’appels dynamique     disponibles dans Debian. Consulter la Section 9.4, « Surveiller, contrôler et démarrer l’activité des programmes ». 12.5.7. Déboguer les erreurs de X     Si un programme apercu1 de GNOME a reçu une erreur X, vous devriez obtenir un message comme suit :     The program 'preview1' received an X Window System error. Dans ce cas, vous pouvez essayer de faire tourner le programme     avec « --sync » et arrêter sur la fonction « gdk_x_error » de manière à obtenir une trace. 12.5.8. Outils de détection des fuites de mémoire     Il y a plusieurs outils de détection des fuites de mémoire disponibles sous Debian. Tableau 12.15. Liste des outils de détection des fuites de mémoire +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| description | |--------------+----------+------+------------------------------| |libc6-dev |V:248, |12053 |mtrace(1) : fonctionnalité de | | |I:567 | |débogage de malloc dans glibc | |--------------+----------+------+------------------------------| |valgrind |V:6, I:37 |78191 |débogueur mémoire et | | | | |optimiseur | |--------------+----------+------+------------------------------| |electric-fence|V:0, I:3 |73 |débogueur malloc(3) |     |--------------+----------+------+------------------------------| |libdmalloc5 |V:0, I:2 |390 |bibliothèque de débogage de | | | | |l’allocation mémoire | |--------------+----------+------+------------------------------| | | | |bibliothèque permettant de | | | | |détecter les dépassements et | |duma |V:0, I:0 |296 |les sous-alimentations de | | | | |tampon dans les programmes C | | | | |et C++ | |--------------+----------+------+------------------------------| |leaktracer |V:0, I:1 |56 |traceur de fuites de mémoire | | | | |pour les programmes C++ | +---------------------------------------------------------------+ 12.5.9. Désassembler un binaire     Vous pouvez désassembler du code binaire avec objdump(1) en faisant ce qui suit :     $ objdump -m i386 -b binary -D /usr/lib/grub/x86_64-pc/stage1 Note     gdb(1) peut être utilisé pour désassembler du code de manière interactive. 12.6. Outils de construction Tableau 12.16. Liste des paquets d'outil de construction +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| documentation | |-----------+----------+------+---------------------------------| |make |V:151, |1592 |« info make » fourni par make-doc| | |I:555 | | | |-----------+----------+------+---------------------------------| |autoconf |V:31, |2025 |« info autoconf » fourni par | | |I:230 | |autoconf-doc | |-----------+----------+------+---------------------------------| |automake |V:30, |1837 |« info automake » fourni par | | |I:228 | |automake1.10-doc | |-----------+----------+------+---------------------------------| |libtool |V:25, |1213 |« info libtool » fourni par |     | |I:212 | |libtool-doc | |-----------+----------+------+---------------------------------| | |V:17, | |cmake(1), système make | |cmake |I:115 |36607 |multiplateforme et au code source| | | | |ouvert | |-----------+----------+------+---------------------------------| | | | |ninja(1), petit système de | |ninja-build|V:6, I:41 |428 |construction le plus proche de | | | | |l’esprit de Make | |-----------+----------+------+---------------------------------| | | | |meson(1), système de construction| |meson |V:3, I:22 |3759 |à haute productivité sur | | | | |au-dessus de ninja | |-----------+----------+------+---------------------------------| |xutils-dev |V:0, I:9 |1484 |imake(1), xmkmf(1), etc. | +---------------------------------------------------------------+ 12.6.1. Make Make est un utilitaire destiné à la maintenance d’un groupe de programmes. Lors de l’exécution de make(1), make lit le fichier     de règles, « Makefile » et met à jour une cible si elle dépend de fichiers qui ont été modifiés depuis que la cible a été modifiée pour la dernière fois ou si la cible n’existe pas. L’exécution de ces mises à jour peut être faite simultanément.     La syntaxe du fichier de règles est la suivante : target: [ prerequisites ... ]     [TAB] command1 [TAB] -command2 # ignore errors [TAB] @command3 # suppress echoing Ici, « [TAB] » est un code de tabulation. Chaque ligne est interprétée par l’interpréteur de commandes après que make ait     effectué la substitution des variables. Utilisez « \ » à la fin d’une ligne pour poursuivre le script. Utilisez « $$ » pour entrer un « $ » pour les valeurs des variables d’environnement d’un script de l’interpréteur de commandes.     On peut écrire des règles implicites pour la cible et les prérequis, par exemple, de la manière suivante :     %.o: %.c header.h Ici, la cible contient le caractère « % » (exactement 1 caractère). Le caractère « % » peut correspondre à n’importe     quelle sous-chaîne non vide des noms de fichiers de la cible actuelle. De même pour les prérequis, utilisez « % » pour afficher la manière dont leur nom est en relation avec le nom de la cible actuelle. Tableau 12.17. Liste des variables automatiques de make +---------------------------------------------------------------+ | variables | valeur | | automatiques | | |--------------------+------------------------------------------| |$@ |cible | |--------------------+------------------------------------------|     |$< |première exigence | |--------------------+------------------------------------------| |$? |toutes les exigences plus récentes | |--------------------+------------------------------------------| |$^ |toutes les exigences | |--------------------+------------------------------------------| |$* |« % » correspond au radical dans le motif | | |cible | +---------------------------------------------------------------+ Tableau 12.18. Liste de l’expansion des variables de make +---------------------------------------------+ |expansion de la variable| description | |------------------------+--------------------|     |toto := titi |expansion à la volée| |------------------------+--------------------| |toto2 = titi |expression récursive| |------------------------+--------------------| |toto3+= titi |ajouter | +---------------------------------------------+     Exécutez « make -p -f/dev/null » afin de voir les règles automatiques internes. 12.6.2. Autotools Autotools est une suite d'outils de programmation conçus pour     aider à rendre les paquets de code source portables sur de nombreux systèmes de type Unix . * Autoconf est un outil permettant de produire un script d’interpréteur « configure » à partir de « configure.ac ». + « configure » est utilisé ultérieurement pour produire un « Makefile » à partir du modèle « Makefile.in ».     * Automake est un outil permettant de produire un « Makefile.in » à partir de « Makefile.am ». * Libtool est un script d’interpréteur permettant de résoudre le problème de portabilité des logiciels lors de la compilation de bibliothèques partagées à partir du code source. 12.6.2.1. Compiler et installer un programme Avertissement     Ne pas écraser les fichiers du système avec les programmes que vous avez compilés en les installant. Debian ne touche pas aux fichiers se trouvant dans « /usr/local/      » ou « /opt ». Donc, si vous compilez un programme depuis ses sources, installez-le dans « /usr/local/ » de manière à ce qu’il n’interfère pas avec Debian. $ cd src     $ ./configure --prefix=/usr/local $ make # this compiles program $ sudo make install # this installs the files in the system 12.6.2.2. Désinstaller un programme Si vous avez les sources d’origine et s’ils utilisent autoconf(1)     et automake(1) et si vous-vous souvenez comment vous l’avez configuré, exécutez-le comme suit pour désinstaller le programme :     $ ./configure all-of-the-options-you-gave-it $ sudo make uninstall Sinon, si vous êtes absolument certain que le processus     d’installation n’a mis des fichiers que sous « /usr/local/ » et qu’il n’y a là rien d’important, vous pouvez supprimer tout son contenu avec :     # find /usr/local -type f -print0 | xargs -0 rm -f Si vous n’êtes pas certain de l’emplacement où les fichiers ont été installés, vous devriez envisager d’utiliser checkinstall(8)     du paquet checkinstall, qui fournit un chemin propre pour la désinstallation. Il prend maintenant en charge la création d’un paquet Debian à l’aide de l’option « -D ». 12.6.3. Meson     Le système de construction des logiciels a évolué : * Autotools au-dessus de Make a été la norme de facto pour l'infrastructure de construction portable depuis les années 1990. Ce système est extrêmement lent ; * CMake, initialement publié en 2000, a considérablement amélioré la vitesse, mais il était à l'origine construit sur Make, intrinsèquement lent (aujourd'hui, Ninja peut être son dorsal) ;     * Ninja initialement publié en 2012 est destiné à remplacer Make pour une meilleure vitesse de construction et est conçu pour que ses fichiers d'entrée soient générés par un système de construction de plus haut niveau ; * Meson, initialement publié en 2013, est le nouveau système de construction de haut niveau, populaire et rapide, qui utilise Ninja comme dorsal.     Consultez les documents disponibles dans « The Meson Build system » et « The Ninja build system ». 12.7. Web     Des pages web dynamiques et interactives simples peuvent être faites de la manière suivante : * Les requêtes sont présentées au navigateur de l’utilisateur en utilisant des formulaires HTML. * Remplir et cliquer sur les entrées de formulaires envoie une des chaînes d’URL suivantes avec des paramètres codés depuis le navigateur vers le serveur web. + « https://www.foo.dom/cgi-bin/programme.pl?VAR1=VAL1&VAR2 =VAL2&VAR3=VAL3 » + « https://www.foo.dom/cgi-bin/programme.py?VAR1=VAL1&VAR2 =VAL2&VAR3=VAL3 » + « https://www.foo.dom/programme.php?VAR1=VAL1&VAR2=VAL2&     VAR3=VAL3 » * « %nn » dans l’URL est remplacé par le caractère dont la valeur hexadécimale est nn. * La variable d’environnement est définie à : « QUERY_STRING= "VAR1=VAL1 VAR2=VAL2 VAR3=VAL3" ». * Le programme CGI (l’un quelconque des « programme.* ») sur le serveur web s’exécute lui-même avec la variable d’environnement « $QUERY_STRING ». * La sortie standard (stdout) du programme CGI est envoyée au navigateur web et présentée sous forme d’une page web dynamique interactive. Pour des raisons de sécurité, il est préférable de ne pas réaliser soi-même de nouvelles bidouilles pour analyser les paramètres CGI. Il existe des modules bien établis pour cela, en     Perl et Python. PHP est fourni avec ces fonctionnalités. Lorsqu’il est nécessaire d’enregistrer des données du client, on utilise des cookies HTTP. Lorsqu’un traitement de données est nécessaire côté client, on utilise fréquemment Javascript.     Pour davantage d’informations, consultez Common Gateway Interface, The Apache Software Foundation et JavaScript. Rechercher « CGI tutorial » sur Google en entrant l’URL encodée     https://www.google.com/search?hl=en&ie=UTF-8&q=CGI+tutorial directement dans la barre d’adresse du navigateur est une bonne méthode pour voir un script CGI en action sur le serveur Google. 12.8. La conversion du code source     Il existe des programmes pour convertir les codes sources. Tableau 12.19. Liste des outils de conversion de code source +---------------------------------------------------------------+ | paquet |popularité|taille| mot clé | description | |---------+----------+------+---------+-------------------------| |perl |V:707, |673 |AWK→PERL |convertir le code source | | |I:989 | | |de AWK vers PERL : a2p(1)| |---------+----------+------+---------+-------------------------|     | | | | |convertir le code source | |f2c |V:0, I:3 |442 |FORTRAN→C|de FORTRAN 77 vers C/ | | | | | |C++ : f2c(1) | |---------+----------+------+---------+-------------------------| | | | | |convertisseur depuis NASM| |intel2gas|V:0, I:0 |178 |intel→gas|(format Intel) vers | | | | | |l’Assembleur GNU (GAS) | +---------------------------------------------------------------+ 12.9. Créer un paquet Debian     Si vous désirez créer un paquet Debian, lisez ce qui suit : * Chapitre 2, Gestion des paquets Debian pour comprendre les bases du système de paquets * Section 2.7.13, « Porter un paquet vers le système stable » pour comprendre les bases du processus de portage * Section 9.11.4, « Système protégé (chroot) » pour comprendre les techniques de base d’un environnement isolé (« chroot »)     * debuild(1) et sbuild(1) * Section 12.5.2, « Déboguer un paquet Debian » pour recompiler avec les informations de débogage * Guide pour les responsables Debian (le paquet debmake-doc) * Référence du développeur Debian (paquet developers-reference) * Charte Debian (paquet debian-policy)     Il existe des paquets tels que debmake, dh-make, dh-make-perl, etc., qui facilitent la réalisation des paquets. ---------------------------------------------------------------------     ^[7] Quelques ajustements peuvent être nécessaires pour qu’ils fonctionnent sur le système actuel. Annexe A. Annexe     Voici les fondements de ce document. A.1. Le labyrinthe de Debian Le système Linux est une plateforme informatique très performante pour un ordinateur connecté au réseau. Cependant, apprendre à     utiliser toutes ses possibilités n’est pas si facile. Configurer LPR avec une imprimante qui ne soit pas PostScript en était un bon exemple. (Il n’y a plus de problème maintenant car les nouvelles installations utilisent CUPS.) Il existe une carte très détaillée appelée « CODE SOURCE ». Elle est très précise mais très difficile à comprendre. Il existe aussi des références appelées HOWTO et mini-HOWTO. Elles sont     plus faciles à comprendre mais ont tendance à trop se concentrer sur des détails et perdent de vue les aspects généraux. J’ai de temps en temps des problèmes à trouver la bonne section dans un long HOWTO quand j’ai besoin d’exécuter certaines commandes. J’espère que cette « Référence Debian (version 2.124) »)     (2024-06-30 04:06:30 UTC) fournit un bon guide pour les personnes s’engageant dans le dédale de Debian. A.2. Historique du Copyright La Référence Debian fut lancée par moi-même, Osamu Aoki en tant qu’aide-mémoire personnel pour     l’administration système. De nombreuses parties proviennent des connaissances que j’ai acquises sur la liste de diffusion debian-user et d’autres ressources Debian. En suivant les suggestions de Josip Rodin, qui a été très actif     dans le Projet de documentation Debian (DDP), la « Référence Debian (version 1, 2001-2007) » a été créée en tant que partie des documents du DDP. Au bout de 6 années, j'ai réalisé que la « Référence Debian     (version 1) » était dépassée et ai commencé à en réécrire de nombreux passages. La nouvelle « Référence Debian (version 2) » a été diffusée en 2008. J'ai mis à jour la « Référence Debian (version 2) » pour traiter les nouveaux sujets (Systemd, Wayland, IMAP, PipeWire, noyau     Linux 5.10) et supprimé les sujets obsolètes (SysV init, CVS, Subversion, protocole 1 SSH, noyaux Linux avant 2.5). Les références aux contextes des publications Jessie 8 (2015-2020) ou plus ancienne sont pour la plupart supprimées. Cette « Référence Debian (version 2.124) » (2024-06-30 04:06:30     UTC) couvre principalement les publications Bookworm (=stable) et Trixie (=testing) de Debian.     Le contenu de ce tutoriel tire son origine et son inspiration dans ce qui suit : * « Linux User's Guide » de Larry Greenfield (décembre 1996) + rendu obsolète par « Debian Tutorial » * « Debian Tutorial » de Havoc Pennington. (11 décembre 1998) + écrit partiellement par Oliver Elphick, Ole Tetlie, James     Treacy, Craig Sawyer et Ivan E. Moore II + rendu obsolète par « Debian GNU/Linux : Guide to Installation and Usage » * « Debian GNU/Linux : Guide to Installation and Usage » de John Goerzen et Ossama Othman (1999) + rendue obsolète par la « Référence Debian (version 1) »     Les descriptions des paquets et des archives peuvent trouver une partie de leur origine et de leur inspiration dans ce qui suit :     * « FAQ Debian » (version de mars 2002, alors qu’elle était maintenue par Josip Rodin)     Le reste du contenu peut trouver son origine et son inspiration dans ce qui suit : * « Référence Debian (version 1) » de Osamu Aoki (2001–2007)     + rendue obsolète par la nouvelle « Debian Reference (version 2) » en 2008.     La version précédente « Référence Debian (version 1) » avait été créée par de nombreux contributeurs : * la contribution principale pour les sujets relatifs à la configuration du réseau par Thomas Hood ; * une importante contribution au contenu sur les sujets relatifs à X et VCS par Brian Nelson ;     * l’aide pour les scripts de construction et de nombreuses corrections de contenu par Jens Seidel ; * une relecture intensive de David Sewell ; * de nombreuses contributions par les traducteurs, les contributeurs et ceux qui ont signalés des bogues. De nombreuses pages de manuel, de pages info du système Debian, de pages web de l’amont ainsi que Wikipédia ont servi de références pour écrire ce document. Dans la mesure où Osamu Aoki     considérait que cela faisait partie d’un usage loyal, de nombreuses parties d’entre-elles, particulièrement les définitions des commandes, ont été utilisées comme morceaux de phrase après un effort éditorial soigneux afin de les insérer dans le style et les objectifs de ce document. La description du débogueur gdb a été augmentée en utilisant le     contenu du wiki Debian sur les « backtrace » avec le consentement d’Ari Pollak, Loïc Minier et Dafydd Harries. Le contenu de « Référence Debian (version 2.124) » (2024-06-30     04:06:30 UTC) est principalement un travail personnel à l’exception de ce qui est mentionné ci-dessus. Il a aussi été mis à jour par les contributeurs.     Le document « Référence Debian (version 1) » a été traduit par Guillaume Erbs (gerbs chez free point fr) et al. Le document « Référence Debian (version 2) » a été traduit par Jean-Luc Coulon (f5ibh) (jean-luc.coulon chez wanadoo.fr) à     partir de la version 1, et est maintenu avec l'aide de David Prévot (david chez tilapin point org) et la liste de contributeurs (debian-l10n-french chez lists point debian point org).     L’auteur, Osamu Aoki, remercie tous ceux qui ont aidé à rendre possible ce document. A.3. Format du document Le source du document originel en anglais est actuellement écrite     dans des fichiers XML en DocBook. Cette source XML Docbook est convertie en HTML, texte brut, PostScript et PDF. (Certains formats peuvent être ignorés pour la distribution.)